Je viens ici remercier chaleureusement le Comité Editorial d'avoir accepté de publier mon texte, ainsi que tous les commentateurs qui se sont donné la peine de me laisser leurs impressions. Vos remarques bienveillantes sont toutes constructives car ce n'était pas gagné d'avance pour moi qui ne me suis jamais essayée à la prose poétique.
J'ai lu ici tant de belles choses exprimées dans certains poèmes en prose que j'ai eu envie de me confronter au genre et d'en faire un nouvel exercice d'écriture. Mais pas que. La différence entre les quatrains en forum et le poème entier, c'est que ce dernier contient évidemment toujours une part de l'intime, pour ma part en tout cas.
Autant vous dire alors que je suis profondément touchée par certains de vos retours, beaucoup plus élogieux que ce à quoi je m'attendais.

Eki : Bien sûr tu as pris connaissance de mon revirement au sujet du titre. Je suis désolée d'avoir fait disparaître le premier qui t'avait plu. Et en même temps tellement contente de savoir que tu as goûté le « merveilleux » et le « pouvoir magique » du texte , quel beau compliment. Merci Eki.

Cornelius : J'ai à cœur de relever votre fair-play qui est pour moi l'élégance suprême d'un auteur. Il arrive que certains commentateurs, ayant pu se sentir déçus ou blessés par un retour un peu moins indulgent sur leur propre texte aient envie d'un retour de bâton en se montrant beaucoup plus sévères. Ce n'est pas votre cas et je vous remercie infiniment d'avoir apprécié mon poème. Une petite précision : »Ronsard » ? que nenni ! Je ne suis pas du tout fan de cette poésie là, Ronsard, Du Bellay, De Pisan et consorts. Par contre parlez- moi de l'  « Aube de Rimbaud »... Quelle merveille !

Papipoete : « Il s'en passe des choses dans la nuit de l'héroïne, qu'elle dorme ou rêve ? ». Vous m'avez fait peur ! J'ai bien cru que vous alliez me demander si j'avais fumé la moquette!^^
Que dire après vous avoir lu Papipoete ? Que je suis émerveillée moi même de vous avoir émerveillé et qu'en toute modestie, je ne m'attendais pas à pareil retour. Dire alors tout simplement Merci !

Fanny : Je suis d'autant plus intéressée par ce que t'a inspiré le poème que je n'ai pas eu l'impression d'avoir fait un travail d'écriture sur les oppositions. Je crois même ne pas m'être aperçue que j'en arrivais là. La scène est vécue, j'ai noté quasi spontanément ce que je percevais, debout à la fenêtre au petit matin et surtout ce que je ressentais. De la tristesse peut-être pas, mais de la fascination et, sans aucun doute possible, beaucoup de mélancolie.
Eh oui ! On ne peut pas être que vampirette !^^. Merci de ton passage Fanny.

Quistero : Merci à vous également pour vos appréciations. L'image du « vieux matelas » tout mou m'a bien fait rire!^^ mais je comprends tout à fait votre point de vue très imagé. J'ai parlé de l'intime tout à l'heure et il faut bien reconnaître que les rêveries d'une noctambule à sa fenêtre n'ont au fond pas tellement d'intérêt.

Annick : « Fantasmagorie » j'ai bien aimé, je crois que c'est le mot juste pour dépeindre ce tableau. Ceci est très juste aussi :  « le paysage se confond avec le paysage intérieur de la poétesse. »
J'ai été profondément touchée Annick par ta parfaite compréhension de mon univers intérieur et surtout très émue pas ce beau compliment que tu fais autant à la poésie en prose qu'à moi-même. Pour le reste, Baudelaire, Rimbaud (que j 'ai aussi évoqué), ce sont des références, des maîtres bien sûr inégalables. Personne ne pourra jamais se réclamer d'être un nouveau Rimbaud et c'est tant mieux. Merci infiniment Annick.

Eskisse : Un texte-tissu, quelle jolie expression, de la poésie pure ! Je n'y avais pas pensé non plus mais comme pour Fanny, c'est toujours intéressant et très riche de voir les directions tellement différentes et parfois opposées que prennent les ressentis des lecteurs.En relevant d'abord les images, tu mets le doigt sur ce qui compte sans doute le plus à mes yeux, ce que je travaille le plus, pouvant pinailler parfois très longtemps sur un seul mot tant j'ai à cœur de reproduire ce que mes sens perçoivent. Et tu me fais là un grand plaisir. Merci à toi Annick.

Geigei : désolée de te décevoir, je sais que tu m'attendais sur un autre registre, dans un autre défi. C'est que je n'ai pas la majestueuse envergure des plus beaux oiseaux d'Oniris. Et surtout – mais nous avons déjà discuté de l'opportunité des plumes – je ne vise aucun règne. Tu vois Geigei, je n'en suis pas encore à soulever de la fonte pour ressembler aux plus costauds, même si ça sent les stéroïdes !^^
Pour te répondre, je sais parfaitement ce qu'est la Fata Morgana et comment elle peut apparaître. Mais ici, le mot a été lâché : « fantasmagorie » : me reprocheras tu d'avoir utilisé le privilège de l'écriture pour laisser la bride lâche à la rêverie ?.
En tout cas, merci de t'y être arrêté et de m'avoir laissé tes impressions Geigei. 

Cyrill : Sais tu que tes poèmes en prose comptent parmi ceux que j'ai le plus appréciés sur Oniris ? Et qui m'ont donné envie de m'y essayer à mon tour ? Le regard que tu portes sur mon travail est extrêmement valorisant. Surtout quand tu parles de « déploiement majestueux » ; eh bien, je n'en reviens pas ! Merci en tout cas à toi aussi d'avoir su entrer dans ma fantasmagorie !
PS :A quand la cyclanelle pour toi?^^

EtienneNorvins : Votre commentaire est à la fois éminemment poétique et très gratifiant. En plus, comme je disais précédemment, les images ont une telle importance pour moi que je choisis les mots avec une maniaquerie tatillonne (pléonasme assumé!) ; c'est donc un réel plaisir que vous trouviez ici les images réussies. Quant à la Fata Morgana...Le nom à lui seul suffit à me faire craquer, il est tellement plein de promesses et, oui, d'ensorcellements...
Merci de votre passage Etienne.

Un dernier mot sur le titre : je n'aimais pas le premier « Dans la soie de la nuit » qui ne me correspondait pas au final. Et le choix du second se veut comme un clin d'oeil cinéphile.

Comme je le disais, ce texte a pour moi valeur de test. Et je me rends compte en lisant certains commentaires que mon défaut est peut-être de ne pas savoir libérer ma plume de ses réflexes inconscients, de ce qui me vient spontanément à l'esprit, la musique de l'alexandrin ou les mots qui s'assemblent par leurs sonorités ou ce qui les ferait rimer ailleurs.
C'est de là que je tirerai le plus grand bénéfice de vos observations.

Encore une fois merci à tous.

Merci Myndie pour ce retour.
Qu'un poème contienne une part d'intime c'est heureux, tatillonne dans le choix des mots, on n'est pas surpris, quand à la musique de l'alexandrin, c'est normal d'en garder des réflexes lorsque l'on est habitué à écrire en vers, mais je ne la trouve pas forcément gênante dans une prose et elle peut permettre de fluidifier la lecture par moments.

En tous cas, ton "nouvel exercice d'écriture" est tout ce qu'il y a de plus réussi et nous te remercions nous avoir offert cette rêverie poésie.

Validé haut les mains
plumes de lapins

Ah! Fanny!

sous cettte houppelande d'humour qui te va à ravir et que j'apprécie beaucoup se cache tant de bienveillance!
Je prends tout!

Attention à tes petits lapins mignons tout de même; j'ai des amis si peu recommandables et pour qui la nuit, tous les lapins sont gris...

Vampirette

Louis : Je suis toujours émerveillée par la finesse de vos analyses, ainsi que par la générosité de vos commentaires. Je suis toujours étonnée de découvrir grâce à vous des éléments que je ne soupçonnais pas mais qui au final, se révèlent pertinents. Avec vous, tout est passé au peigne fin, jusqu'aux sons et répétitions que vous relevez avec la précision d'un linguiste. Il me semblait avoir écrit « à l'oreille » tous ces « f » pour leur douce et si suggestive musique ; vous y décelez un indice de plus qui trahirait cette « attente ».
Tant de subtilité me comble, je vous l'avoue, car il donne au texte une dimension nouvelle et à son auteur l'impression d'être « une personne importante ».

« La locutrice ne dort pas, ne rêve pas, elle "maraude" « rimes et mots ».
Elle ne crée pas une poésie, elle la dérobe à la nuit ; elle recueille pour l’écrire les paroles et la musique du silence nocturne, les voix songeuses et féériques de la ville, tout autant que celles de ses ténèbres de cathédrale.
Elle écrit sous l’effet d’un « émerveillement ».
Elle écrit la poésie qui en appelle à une présence. »
Vos mots , eux-mêmes d'une grande poésie, sont ici très touchants.

Je vous suis infiniment reconnaissante Louis, pour votre perspicacité, votre générosité et le temps que vous avez consacré à la « décomposition » de mon poème.

Hello Cristale! :
Si tu dis ne rien connaître à la prose merci de m'avoir fait l'amitié de venir commenter. A vrai dire, moi non plus je ne connais rien à la prose, je crois d'ailleurs m'en être expliquée^^. Il me semble qu'en cette catégorie, alexandrins (ou autres) et rimes, s'ils ne sont pas interdits , sont superflus et qu'ils ne doivent pas être les uniques passeurs de l'émotion qu'on attend du texte. Si certaines formulations dans mon poème y ressemblent, cela tient plus de l'automatisme que de l'intention. C'est sur ce point que mon texte me paraît perfectible. En d'autres termes : Ya encore du boulot !
Merci Cristale, ton avis est toujours enrichissant.

Bonjour Myndie

Si j'ai entendu du rythme dans ta prose ce n'est pas un reproche d'autant plus que j'ai aimé cette petite musique et bien sûr que ce n'est pas interdit, mankeréplukeuça !.

"Le poème en prose doit nécessairement avoir encore harmonie, mélodie, esthétique, en bref, intention poétique" dixit Oniris.
What else ? comme dirait le beau George ^^

C'est super d'avoir essayé d'autant plus que le résultat est appréciable et apprécié.

"Y'a encore du boulot" dis-tu...
et c'est tant mieux car (à mon avis) quoi de plus jouissif que de "travailler" sur ses propres créations ?

Je vais continuer la lecture de tes explications...

Au plaisir de te relire Myndie, quelle que soit la forme

Bonjour VinSpat,
et merci pour votre sympathique message.
C'est déjà un plaisir de trouver trace du passage d'un lecteur mais quand en plus ce passage se double d'un commentaire aussi bienveillant, le plaisir devient pur bonheur.