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Remerciements pour Je sais
Chevalier d'Oniris
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16/11/2018 02:04
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Post(s): 1347
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Un grand merci à toutes et à tous pour vos retours généreux sur mon texte « Je sais ». Depuis sa publication sur la plateforme, j'ai pris en compte toutes vos remarques et j'ai donc pu, grâce à elles, l'amender un peu, par exemple en atténuant l'anaphore. Je réponds ici simplement à certaines d'entre elles :

- papipoète, vous avez entièrement raison, il devrait s'agir de "m'étrangle" et non de "m'étrange" - quel intéressant lapsus, cela dit ! qui me fait penser à la citation de Ponge : "Accueille un visiteur qui t'étrangera mieux."
- Corto, je comprends vos remarques, mais il me semble que cet "amas" est en vérité bel et bien structuré (d'après moi, en trois parties). Comme l'ont fait remarquer certains commentaires, j'ai voulu, justement, que le texte fonctionne comme une accumulation, comme une avalanche formant sa boule de neige de souvenirs qui grandit, grandit, grandit en dévalant la pente de la mémoire dans une sorte de course effrénée, jusqu'à l'implosion finale. Je suis d'ailleurs content que plusieurs d'entre vous aient apprécié ce mouvement du texte, cette tension qui monte et finit par éclore dans les sept dernières lignes. Pour moi, il ne s'agit pas d'un récit au sens strict dont l'objectif serait de contextualiser, de s'étendre et de donner des clés au lecteur, mais bien d'une prose poétique compacte, énigmatique et hypnotique. Mais encore une fois, je comprends vos remarques, et je précise à cet égard que ce texte s'inscrit dans un ensemble, un recueil de textes courts dans lequel les thématiques de la maison et des fantômes sont récurrentes.
- Cyrill, je peux aussi entendre votre sentiment ; j'espère pourtant que ce texte ne fait pas dans le pathos ou le tire-larmes ! Qu'il soit intime, oui, c'est certain - ce qui ne signifie pas "autobiograpique", effectivement. C'est peut-être cette fusion avec le temps de l'enfance, la voix de l'enfant qui peut vous mettre mal à l'aise. C'est un sujet auquel je réfléchis.
- Louis, votre superbe retour fouillé me ravit. Je ne vais pas répondre à chaque point. Je suis content que vous évoquiez l'unheimlich, cela me rappelle mes études sur Hoffmann ! Et je pense que vous avez raison : il s'agit bien là, pour le narrateur, d'une abréviation du temps (et à la fois d'un étirement du temps, bien sûr : revenir dans la maison consiste précisément à prolonger le passé et, à la fois, par définition, à le tuer : c'est ce souvenir-meurtre de l'enfance qu'accomplit le présent de l'écriture). Très heureux également que vous ayez relevé l'aspect symbolique des descriptions, en particulier la présence du non-humain (il y a beaucoup de points communs entre la faune/la flore et les spectres : il s'agit bien d'autres espèces en présence, et c'est une thématique centrale dans mon recueil - bestiaire et invisible, traces des autres mondes, subjectivités perdues...). "Savoir parcellaire" ou pudique, "illusion de savoir", oui, c'est bien là le sens des parenthèses. J'ai pensé ces dernières comme des contrepoints à l'anaphore des "je sais" : elles permettent de tempérer le savoir du narrateur quant à la maison, à la famille, au passé. J'aime bien mettre des choses importantes entre parenthèses, utiliser leur manière d'isoler un élément marginal pour en fait dire quelque chose d'essentiel, je trouve que ça induit un rythme brisé et produit un effet de constrate qui m'intéressent. Ici, pour moi, c'est comme si le langage de l'incertitude, de l'humilité de la mémoire ne pouvait être qu'annexe ou chuchoté. Je suis également très content de découvrir une référence à l'hantologie derridienne à la fin de votre commentaire. Dans le recueil que j'évoquais plus haut et que je suis en train de construire, les fantômes occupent donc une place centrale, et son écriture est hantée par toute une littérature à la fois épistémologique et écologique autour de cette thématique qui me passionne. Je pense par exemple à la philosophie de l'histoire (hantologie, spectres de Marx chez Derrida), à l'anthropologie des images (survivance chez Warburg et Didi-Huberman) ou à l'anthropologie de l'invisible (les intelligences particulières de Delaplace), pour celles et ceux que ça intéresse.

Je n'ai pas répondu à tout le monde dans le détail par manque de temps et d'énergie, mais le cœur y est. J'en profite pour remercier Salima pour tous ses commentaires récents qui m'ont beaucoup touché.

Contribution du : 23/01 12:15:21
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