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Remerciements pour Ziggourat Babylone Blues
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Un grand merci au CE et aux correcteurs pour avoir permis la publication de cette nouvelle.
Je remercie aussi vivement les lecteurs de ce texte particulièrement long (relativement à ce qui se publie sur le site), que leur lecture ait été complète ou partielle, elle demande, il est vrai, un effort quand elle est menée sur écran.
Je remercie plus chaleureusement encore celles et ceux qui, non seulement ont tout lu, mais ont aussi produit l’effort d’un commentaire soigné.

J’étais conscient de prendre le risque d’être peu lu, en proposant un texte d’une longueur de 68000 caractères et un peu plus. Neojamin le fait remarquer d’emblée, dans son commentaire : « Il en faut du courage pour proposer un texte aussi long sur Oniris… ». Mais enfin le défi est partiellement relevé (bien que le terme « défi » ne soit pas tout à fait adéquat), puisque le texte compte à ce jour 140 lectures. Par contre, il est l’un des textes, parmi ceux que j’ai pu proposer sur Oniris, les moins commentés.

Ce qui est remarquable, c’est que plusieurs critiques portent, d’une certaine façon, et paradoxalement, sur la longueur insuffisante de cette nouvelle.
Ainsi, par exemple, Cox écrit à propos de l’histoire dans sa partie finale : « ça manque de péripéties, de rebondissements, d’intrigue ». Je suis en accord avec cette remarque ! Et j’avais imaginé, en effet, un certain nombre de rebondissements, mais quand m’est apparue la longueur que prenait le texte, j’ai renoncé à ces nouvelles « péripéties ». Il me fallait conclure rapidement, ou bien écrire un roman. Dans une nouvelle précédente déjà, « Le pont Alessi », je m’étais senti à l’étroit dans le format de la nouvelle, et ce sentiment s’est reproduit ici. Et la plupart des critiques qui portent sur la fin de la nouvelle me semblent justifiées, en ce qu’il m’a fallu essayer de faire court, d’accélérer excessivement le cours du récit pour ne pas donner à la nouvelle une dimension trop grande.
Mon tort, peut-être, a-t-il été, moi qui aime mêler tous les genres, de ne pas mieux distinguer nouvelle et roman.
Il fallait aussi étoffer les personnages, je le sentais bien, mais alors combien de pages encore fallait-il écrire…
Catalena a bien vu que cette nouvelle, « c’est presque un roman ». Peut-être le temps est-il venu que j’écrive des romans, et que je trouve la persévérance nécessaire pour cela.

Quant au fond, ce récit est né d’une réaction aux récits catastrophistes et "apocalyptiques" qui pullulent un peu partout depuis quelque temps. Ils se cantonnent à susciter l’effroi, la crainte, ou la panique pour ce qui adviendra dans un avenir plus ou moins proche, dans une multitude de "dystopies", qui devraient sans doute amener à des prises de conscience, à des révoltes salutaires contre l’avenir noir qui nous est dessiné, mais ratent leur effet, il faut bien le constater, et pire entretiennent parfois, non pas un pessimisme lucide, mais une certaine complaisance pour les horreurs à venir telles qu’on les imagine, comme si la pulsion de mort l’emportait sur la pulsion de vie ; comme si Thanatos devenait tout-puissant.
J’ai voulu ainsi imaginer une histoire plus "constructive" en tous les sens du terme. Avec une part de naïveté, oui, avec l’élan de la puissance de vivre, de bien vivre, de perpétuation de la vie malgré toute sa tragédie, et non s’en tenir simplement à "l’instinct de survie".

J’ai voulu… et voilà que je vais écrire un commentaire aussi long qu’est longue la nouvelle, alors j’écourte, et passe aux dialogues avec chacun des commentateurs.

Neojamin
Merci d’avoir eu « le courage » de lire ce long texte.
Un « trop » d’images, oui, peut-être. Je ne sais pas. Par contre, je ne vous suis pas bien à propos du personnage de Madame Tissot. Je ne vois pas ce qui qui peut faire penser que « quelqu’un d’autre parlait à sa place ». Son discours est un peu particulier, par son enchaînement, qui ne suit pas une parfaite logique rationnelle. J’ai voulu créer un personnage un peu semblable, par son discours, mais en moins délirant, à celui de Sganarelle, quand il fait ce « raisonnement » à Don Juan :
« Sachez, Monsieur, que tant va la cruche à l’eau, qu’enfin elle se brise ; et comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas, l’homme est en ce monde ainsi que l’oiseau sur la branche, la branche est attachée à l’arbre, qui s’attache à l’arbre suit de bons préceptes, les bons préceptes valent mieux que les belles paroles, les belles paroles se trouvent à la cour. À la cour sont les courtisans, les courtisans suivent la mode, la mode vient de la fantaisie, la fantaisie est une faculté de l’âme, l’âme est ce qui nous donne la vie, la vie finit par la mort, la mort nous fait penser au Ciel, le ciel est au-dessus de la terre, la terre n’est point la mer, la mer est sujette aux orages, les orages tourmentent les vaisseaux, les vaisseaux ont besoin d’un bon pilote, un bon pilote a de la prudence, la prudence n’est point dans les jeunes gens, les jeunes gens doivent obéissance aux vieux, les vieux aiment les richesses, les richesses font les riches, les riches ne sont pas pauvres, les pauvres ont de la nécessité, nécessité n’a point de loi, qui n’a point de loi vit en bête brute, et par conséquent vous serez damné à tous les diables. »
Vous dites avoir perçu un « changement » chez Cierge dans la « deuxième partie » du récit.
Je crois pourtant qu’il est resté le jeune idéaliste qu’il est ; mais sans doute aussi que l’action le change, comme elle change tout être humain : Cierge est passé du domaine du rêve à celui des réalisations concrètes et des problèmes qu’elles posent.
« Je décroche avec la sensation que l’on veut me transmettre quelque chose » : je suis assez surpris par votre remarque. L’écrivant ou l’écrivain n’aurait-il rien à transmettre, rien à dire ? à quoi donc se limiterait sa fonction ?

Le personnage de Pargliostro ne vous a pas « convaincu ».
Je dois dire que ce personnage est inspiré, par son nom déjà, d’un personnage réel et historique du nom de Cagliostro. Originaire de Sicile, de milieu modeste, il a pourtant su séduire les grandes cours aristocratiques européennes du XVIII è siècle. Il a inspiré de nombreux écrivains, Alexandre Dumas, Goethe, Tolstoï, et même le personnage d’Arsène Lupin de Maurice Leblanc, et le premier long métrage de Miyazaki a pour titre : « Le château de Cagliostro ». Ce Cagliostro fut un personnage fascinant, aux multiples noms, qui conserve encore aujourd’hui une part de mystère, avec peut-être un côté trompeur et charlatan. Mais Pargliostro n’a pas ce côté trompeur. J’ai initialement voulu introduire une ambiguïté sur le personnage mais, toujours ce problème de longueur du récit, j’y ai renoncé.
C’est surtout le peu de contestations qui lui sont opposées qui, semble -t-il, ne vous a pas convaincu.
Vous avez raison sur ce point, mais j’ai essayé de trouver une méthode d’accélération des événements en regroupant les principales critiques qui lui sont objectées : « Ce n’est qu’une utopie… etc », en laissant entendre qu’il pouvait y en avoir bien d’autres, et que bien d’autres réactions négatives avaient pu se manifester. Mon procédé ne semble donc pas avoir très bien fonctionné…
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce « réalisme magique » que j’essaie de mettre en place ( et non "naturaliste"), et auquel vous ne réussissez pas à « y croire », mais il me faut bien accélérer ce dialogue-ci, comme pour la fin de mon texte, mais il est toujours possible d’y revenir si vous le souhaitez, et vous remercier justement pour « les instants de magie » qui vous ont « séduit » dans ce texte.
Merci encore Neojamin de cette critique argumentée, si attentive pour un si long texte.


Cox
À propos de la construction du récit, j’ai voulu expérimenter une conjonction de différentes façons d’écrire, l’une dans une prose traditionnelle, l’autre dans un style à la manière de « vers libres ».
Il ne s’agissait pas d’une démarcation entre prose et poésie, la poésie, elle, me semble présente partout, dans la prose et dans les « vers libre », et dans ces « vers » on y trouve, comme vous le faites remarquer du « prosaïque ». Vous n’avez pas de ce fait pu dégager de « rôle cohérent à ces passages versifiés ». Je me suis dit, en effet, lors de la rédaction qu’il fallait donner une règle à l’apparition de ces passages. Mais aucune ne m’a semblé convenir. Je me suis donc fié à la sensibilité, et je les ai rédigés et fait apparaître au "feeling". Mais vous avez sans doute raison, il valait mieux poursuivre la recherche et se fixer une règle. Mais mon expérimentation n’est pas terminée…
Je vous remercie pour les compliments concernant les personnages, ainsi que ceux sur le style.
J’essaie d’éviter les imparfaits du subjonctif, mais il me semble que parfois ils s’imposent.
Une remarque : « bilieux chagrin » n’est pas une « inversion » puisque « chagrin » est aussi un adjectif ( on peut dire : « être d’une humeur chagrine » ). C’est juste un peu redondant.
Vous avez raison, il y a sans doute quelques répétitions à éviter, mais parfois elles sont présentes, non pour le sens, mais pour le rythme de la phrase.

Je suis désolé que l’histoire ait fini par vous ennuyer. Je craignais cet ennui du lecteur dans la phase finale du texte. Mais, comme je l’ai expliqué plus haut, le problème de la longueur m’a gêné. Pour relancer l’intérêt, il fallait enrichir l’intrigue, mais je n’ai pas su le faire dans un format court.

Merci Cox pour tous les compliments concernant l’écriture, et toute cette attention que vous avez portée à ce long texte pour construire votre commentaire. J’essaierai la prochaine fois d’être plus « captivant ».

Jeanphi
« Je lis entre vos lignes, écrivez-vous, (…) la nécessité qu’il y a, bien plus que de repenser l’organisation de nos sociétés, de la revoir dans son intégralité, depuis les bases jusqu’au sommet. » Vous avez bien lu, cela me semble tout à fait pertinent. Ce « remaniement » comme vous l’appelez ne demande pas nécessairement une austérité, et une « abnégation », j’ai essayé de montrer que la construction du bâtiment fabuleux, la Ziggourat, pouvait se faire dans la gaieté. Mais tout ne va pas sans conflits, et c’est aussi ce que j’ai essayé de montrer. La vie, me semble-t-il, est un perpétuel combat, pas nécessairement violent, pas nécessairement guerrier, mais un affrontement tout de même.
Je suis content si mes personnages ont pu vous émouvoir. Je suis sensible au partage des émotions.
Merci Jeanphi pour vos compliments sur l’écriture de cette nouvelle, et pour la poésie que vous avez su y percevoir.

Robot
Merci Robot pour tant de lectures !
C’est un bel hommage au texte que d’être ainsi lu.
Ces « niveaux » auxquels vous situez l’histoire me semblent pertinents. Je voudrais quand même apporter une nuance à la création pour l’art, à l’art pour l’art. Oui, mais le personnage Pargliostro le précise, il s’agit d’initier dans la construction de ce bâtiment, la Ziggourat, un rapport nouveau au monde ( un rapport poétique), et de nouveaux rapports humains. Il y a réponse quand même à un besoin, non pas un besoin naturel, non pas un besoin d’un édifice utilitaire, mais un besoin d’agir, de vivre, de construire autrement que nous le faisons aujourd’hui, sans quoi nous courons à la catastrophe.

Votre référence aux dieux est juste. J’ai voulu reprendre pour cela le fameux mythe de la Tour de Babel que l’on trouve dans la Bible.
Je crois aussi, comme vous, que ce récit n’est pas la simple narration d’une utopie, mais la manifestation d’une puissance de vivre, de bien vivre, qui toujours se renouvelle dans ce que vous appelez « une résilience de l’humanité ».
Merci beaucoup Robot.

Pouet
Un texte est une sorte de tissu, d’où sa parenté avec le "textile", et ce tissu serait ici de l’étoffe d’une "serge".
Un texte donc plein d’obliquité !
Peut-être. Mais surtout, j’aime ces obliques que vous prenez à l’égard des textes. C’est joli, ce i qui vient s’ajouter à Serge et le fait briller comme une bougie.
Réussit-il à enflammer le tissu et redonner du feu à sa vie "éteinte" ? Ou n’offrir qu’un « clair-obscur » ? Vous posez les bonnes questions dans un renouvellement des images. Vous brûlez, vous, oui, en touchant du doigt des aspects essentiels du sujet.
Un autre monde à regarder dans un téléviseur, oui, mais aussi un monde à bâtir. Une télé-vision est une vision de loin, et il faudrait voir loin, mais voir l’émission que l’on produira ! Pour l’instant, j’aime bien le film que vous produisez sur l’écran du texte, auquel vous faites tourner la vis. Tiens ! il y a une vis dans la "vision", et dans le "visage". Ça en fait au texte, une belle figure.
Bon, mieux vaut en rester là, toujours pour faire bonne figure, et à ce « chant où il faut faire retour », eh oui. Le chant de la pluie ?

Merci beaucoup, Pouet.

Catalena"
Pour parler comme "Tournevis", ton commentaire, Catalena, m’a « ravissé », tant il est "ravissant".
Je te remercie chaleureusement de tous les compliments adressés au texte, et suis tout ému de pouvoir être ton « Pargliostro ».
Je serais un peu moins pessimiste que toi. « La chute sera toujours la même » : dis-tu. Oui, toujours des chutes, mais aussi toujours des humains pour se relever, et tenter de construire, parce que si la tristesse est impuissance, la joie, elle, est puissance ; et que l’essence de l’être humain est dans l’accomplissement de sa puissance constructrice ( je ne parle pas bien sûr de la force destructrice) et que cette puissance s’accompagne quand elle augmente, des affects de joie. « Que ma joie demeure » : écrivait Giono. Qu’elle demeure, et qu’elle s’épanouisse, c’est vers quoi on peut, non pas espérer, ( l’espérance est inséparable de la tristesse) mais tendre ( et j’aime ce mot dans tous ses sens) malgré le tragique de l’existence humaine.
Difficile de parler de toutes les intentions du texte… mon commentaire risque d’être plus long que le texte lui-même. Mais tu y as vu beaucoup déjà, et un texte est intéressant aussi quand il donne à penser et à s’émouvoir.
Merci encore, cat, de ton commentaire qui m’a touché et ravi.

Eskisse
Merci beaucoup Eskisse d’avoir lu ce si long texte, et d’avoir accompli cet « exploit » de lecture au long cours.

Vous relevez pertinemment ce passage sur les « vis », et leurs métaphores, qui exprime cette quête du personnage Tournevis, mais aussi plus générale dans le texte, de ce qui unit, plutôt que de ce qui sépare, éloigne, isole.
Le terme « obscurantisme », vous avez raison, n’était peut-être pas nécessaire.
Mais affirmer un jugement, une idée dans un texte, ne supprime pas, il me semble la réflexion du lecteur qui, s’il n’est pas un lecteur passif, doit pouvoir exercer son esprit critique sur ce qu’il lit, de façon à être en accord ou en désaccord avec l’auteur.

Vous avez raison aussi sur la fin du texte, que vous comparez à la fin de certains films. Comme je l’ai expliqué plus haut, c’est la gêne provoquée par la longueur du récit qui m’a amené à ces "raccourcis", j’aurais préféré une autre façon de poursuivre et terminer la narration, mais il fallait que j’écrive alors un roman. Ou alors je manque de la capacité de raconter de façon brève et rapide.

Je vous remercie chaleureusement Eskisse d’avoir lu ces nombreuses pages, et suis heureux que la poésie du texte ne vous ai pas ennuyé.

Contribution du : 03/04 11:34:12
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Re : Remerciements pour Ziggourat Babylone Blues
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Merci de votre retour Louis!

Un roman, pourquoi pas! Je crois bien qu'il y a matière, surtout si vous avez des idées d'intrigues que vous avez dû abandonner pour rester dans le format nouvelle.
L'univers que vous avez ébauché est sans doute assez riche pour permettre à vos personnages d'évoluer dedans pendant encore bien des pages au fil des aventures que vous leur jetterez dans les pattes...
Au taf !

Contribution du : 03/04 12:12:35
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Re : Remerciements pour Ziggourat Babylone Blues
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Salut Louis,

le chant de la pluie dites-vous ? Il y a aussi cette histoire de i avec une flamme à la place du point. Un retour de flamme alors ou un aller simple pour l'averse ? Il y a là confrontation des éléments. Tout concourt à la formation de strates, tout ! les autres, soi-même, le pouvoir , l'argent et les shokobons... et le temps surtout. Ah oui, le temps, mais c'est l'effritement aussi, le temps. Ah, l'ambivalence !
Des souris et des hommes, des strates et des failles.
Le pire c'est qu'il ne manque sans doute pas grand chose, pas forcément un rapport direct avec le battement d'ailes d'un papillon apathique, mais je sais pas juste un rond-point pour aller pour où, au bon moment, du bon sens dans la bonne direction avec le vent dans le dos et une pente avantageuse, de la volonté brossée à la lucidité, de l'esprit critique lustré à la sensibilité et puis voilà, redorée la girouette !
Enfin, c'est l'humanité qui souffle...

Bien à vous.

Contribution du : 03/04 20:22:50
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Re : Remerciements pour Ziggourat Babylone Blues
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De Un dimanche à la campagne
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Sans savoir pourquoi, mais il faut m'en excuser, Louis, je deviens de plus en plus pessimiste (réaliste ?).
Ou plutôt, si, je sais pourquoi : la faute, comme tu le dis si bien, à tout ce sombre dont on nous abreuve à longueur d'actu. Qui anéantit la joie et l'émerveillement chaque jour un peu plus. Mais dans le fond, je reste toujours celle qui veut encore y croire... Je fais confiance aux Hommes, aux générations futures, à la Vie. Il y aura toujours un Pargliostro quelque part pour leur ouvrir le chemin.

Pour ce qui est de la longueur d'un texte, la société d'aujourd'hui, habituée au go fast en toutes choses, ne prend plus le temps pour prendre son temps. Aujourd'hui, la tendance exige de consommer vite quitte à consommer mauvais, de jeter vite pour consommer encore et toujours davantage... en oubliant l'essentiel, d'apprendre à savourer tant et plus sa propre satisfaction.
« Si vous connaissiez le Temps aussi bien que moi, dit le Chapelier, vous sauriez qu'on ne le perd pas. Il se perd tout seul. » (Alice au Pays des Merveilles)

Sans oublier que lorsque la lecture devient difficile sur écran, il est facile de prendre trois secondes pour copier/coller sur un doc plus approprié.

Comme beaucoup, j'ai hoqueté en mesurant la longueur de la nouvelle. C'est ta signature qui m'a engagée à lire. Je savais que j'allais oublier le temps en me laissant entraîner dans une exploration des choses de la Vie. Une de ces explorations dont tu as le secret, les menant avec une grande acuité, une profonde empathie et une véritable sagesse.

C'est avec un plaisir évident que je lirai ton futur roman (si tu trouves le courage de t'atteler à la tâche). Certaine que tu sauras faire vivre tes personnages avec toute la fougue que déjà ils dégagent amplement dans une ''simple'' nouvelle. Tu sauras déployer toutes les grandes qualités qui sont tiennes, d'analyses, de réflexions sur le monde qui nous entoure, de subtilité, de confiance en demain et de culture immense et bien sûr, de Poésie. Je n'en doute pas une seconde.

Merci pour ton retour sur commentaire.
Au plaisir de lire ta prochaine Nouvelle-fleuve, ou ton futur roman.^^


Cat

Contribution du : 05/04 10:33:28
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« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî)
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Re : Remerciements pour Ziggourat Babylone Blues
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Bonjour Louis,
Je lis votre retour, merci de prendre le temps ! Il m'est toujours difficile de trouver les mots justes dans les commentaires. C'est un exercice difficile.
Pour ce qui est du "quelqu'un parlait à sa place" et le « Je décroche avec la sensation que l’on veut me transmettre quelque chose », je pense effectivement qu'un écrivain a toujours quelque chose à transmettre, mais qu'il peut le faire de manière plus ou moins délicate, plus ou moins forcée. Ici, j'ai eu le sentiment qu'on me forçait un peu la main, comme si les personnages ne se suffisaient plus à eux-mêmes (ce qui est pour moi l'une des caractéristiques d'une bonne fiction, quand le personnage n'a pas besoin de son arc narratif pour exister) et qu'ils se retrouvaient au service d'un message qui les dépasse. Cela me fait généralement sortir du récit car je découvre alors l'auteur, ses pensées, ses visions et je ne me sens plus "pris" dans une fiction.
C'est un choix, mais je suis un adepte de ce que résume cette citation de Bergson : «L’art de l’écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu’il emploie des mots».
Au grand plaisir de vous relire bientôt !

Contribution du : 05/04 16:57:04
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Citation :
"Pour écrire sur la vie, tu dois d'abord la vivre!" H.E
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Re : Remerciements pour Ziggourat Babylone Blues
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Bonjour Louis,

Merci pour ce retour. Ma lecture de la fin ne délivrait qu'une impression, en aucun cas une réserve d'autant que je suis heureuse de lire que cette nouvelle constitue une esquisse de roman !
Au plaisir de vous lire...

Contribution du : 05/04 17:40:01
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"Sous le mica des larmes
Tournons la clé des yeux." Hélène Fresnel
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Re : Remerciements pour Ziggourat Babylone Blues
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Merci pour votre retour, Louis.

Votre nouvelle conserve sa résonance en moi :

Le personnage de Pargliostro, au sujet duquel votre retour m'a permis de ne pas le cloisonner dans son aspect d'usurpateur et à le considérer avec toute l'ouverture d'esprit nécessaire.

La Ziggourat, l'illustration de la nécessité de la spiritualité, de l'espoir, ou tout du moins, d'un ciment commun à nos sociétés.

Mon émotion demeure intacte.
Merci encore d'approuver et d'affiner ma perception du récit.

Contribution du : 01/05 22:42:37
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