Merci à toutes celles et tous ceux qui ont pris la peine de lire mon texte qui n'était rien d'autre qu'une seconde exploration Kafkaïenne.
J'essaye de sortir de ma zone de confort en m'essayant à d'autres types de récit, en explorant d'autres styles, d'autres tons.

Un merci particulier à @Louis qui nous fait à chaque fois un cadeau immense en interprétant nos textes comme s'ils étaient de grandes oeuvres littéraires. C'est très agréable et j'ai beaucoup appris sur le sens caché de mes mots. On cherche toujours à dire quelque chose, même quand on ne le sait pas.
Ça m'a beaucoup parlé en tout cas.

Merci à @Cox et à @David pour les retours et les pistes d'améliorations dont je suis friand. Je prends note.


Merci à tous les autres, Robot, Eskisse, Jeanphi et Cairote pour avoir pris la peine de faire un retour, souvent précieux et encourageant. Je savais que ce texte n'était pas transcendant mais j'essaye d'explorer les petites choses, les petits destins.
Et effectivement Cairote, mon héros ici est sur le spectre, en décalage, avec peu de choix au final pour se faire une place dans ce monde.

Merci à Malitorne d'avoir lu malgré l'ennui ! J'ai essayé de ne pas trop réagir à votre commentaire un poil virulent. Contrairement à votre ressenti, j'ai dû faire de mon ĉoté appel à beaucoup de créativité pour pondre ce texte !

Au plaisir de vous lire,

Salut et merci pour le retour,

J'ai une question sur ce passage :

"C’est alors qu’il plongea sa main dans la poche droite de son pantalon et qu’il retrouva son trousseau de clés, avec le porte-clés en forme de petite voiture métallique offert par sa petite-fille."

Il y a une autre façon de l’interpréter que d'en déduire qu'il est grand-père ?

Et donc qu'une partie de sa vie, que tout un chacun jugerait primordiale, est absente du récit, à cette exception près ?



C'est une question qui peut tout à fait rester en plan, mon intérêt premier est de citer ce passage qui me semble important.

Oui ! Pardon pour l'oubli. C'est vrai que vous êtes le seul à l'avoir vu. Et c'est malheureusement une erreur de ma part, ça s'est glissé là sans que je comprenne vraiment. De fait, sans votre retour, je ne l'aurais pas vu !
Ça ne va pas avec le fait qu'il n'ait plus jamais fait d'autres lits que le sien...
Merci !

Ce n'est pas une équivalence logique :

si on a une petite-fille, on est grand-père.

Mais on peut imaginer une union, la création d'une nouvelle famille, sans que ça implique du même ordre d'avoir forcement fait un autre lit que le sien.

Il a pu se marier avec une médecin urgentiste travaillant de nuit, et faire chambre à part depuis le début, en se débrouillant pour le sexe sans "chambre à coucher de couple", voire... sans lit.

C'est un peu d'humour, évidemment, vous avez une contrainte de crédibilité, et aussi une autre logique qui veut que vous n'avez pas de raison d'imaginer un roman plus long que la nouvelle "derrière" le personnage.

Mais l'histoire reste un peu comme celle du "diner de cons" (cons au pluriel, au final, ça ne concernera pas Villeret) : le personnage de "la matière de l'ongle" est décrit de façon ridicule, voir pathologique, alors qu'aucun faits de ces habitudes ne relèvent vraiment d'une "asocialité" puisqu'ils sont "intimes", "privés".

Le texte nous plonge dans une intimité du personnage telle qu'on ne peut quasiment pas imaginer la vivre à propos d'autrui, à moins d'être identique à ce personnage ou à sa mère. Les lits plus les ongles, c'est quand même statistiquement très peu probable.

Il y a le cœur du récit aussi, la perte des clés qui sont dans la poche. Avec le contexte des pensées sur la mère, ça semble pathologique, mais en soi, perdre quelque chose et le retrouver dans un endroit évident, c'est très banal.

Il y a l'histoire du gars qui cherche ses lunettes alors qu'il les a sur le nez.

Enfin bref, je trouve que le texte est intéressant parce qu'il porte la question de ce qu'est la "folie".

Pour le rapprocher de quelque chose de plus grave, dans des crimes odieux et manifestement insensés, la "folie" est souvent repoussée par les avocats des victimes, car elle va diminuer ou commuer la peine, alors que dans la vie courante, la moindre incompréhension ou "altérité" peut faire surgir ce genre de jugement, mais comme une "circonstance aggravante".

Il y a la scène du récit aussi qui fait ressortir une "aura" du regard d'autrui : un homme seul entouré de passants, un flux entourant un mouvement singulier.

On peut tous se sentir dans ce "flux" du monde, on se sent "dedans", "avec", dans certaines circonstances (un match de foot, un boulot, un amour, etc.) mais tout un tas d'autres seront bien plus fréquentes et singulières (l'enfance, l'intimité, la vieillesse).

Et encore, qu'est-ce qui est "normal", est-ce que c'est "normal" ou "indiscret" d'en savoir autant sur une personne que sur le personnage de cette histoire ?

Suggestion:
"qu’il retrouva son trousseau de clés, avec le porte-clés en forme de petite voiture métallique offert par sa petite-fille."

Pour ce passage, une manière de rétablir la cohérence serait simplement d'écrire "offert par une petite fille. L'article neutre n'impliquant pas qu'il s'agisse de la petite fille du personnage.

Merci encore pour ce texte que j'ai vraiment parcouru avec plaisir.

Merci David pour plonger encore dans mon récit. Ça em réjoui de le voir transcender sa portée première.

Et oui, peut-être qu'un petit "une" pourrait tout changer. Maintenant que je lis ça, je me demande si je n'avais pas justement imaginé que ce soit une petite-fille de l'immeule qui lui ait donné...

J’espère que la « virulence » de mon commentaire ne vous fera pas boycotter mes écrits Neojamin. Je n’ai pas l’habitude de la complaisance, comme ça se fait trop souvent, et j’en paie le prix. Des auteurs vexés, du moins le peu qu’il reste, m’évitent aujourd’hui bien consciencieusement.
Pour revenir à votre texte, c’est son aspect misérabiliste qui m’a repoussé, cette façon ennuyeuse de vouloir susciter la pitié. Je préfère les textes qui exaltent des sentiments plus positifs.
Quand au côté psychiatrique du personnage, qui l’aurait davantage rendu intéressant, je n’y vois qu’une légère névrose obsessionnelle. Pas grand chose d'exploitable au niveau littéraire.

Si je peux me permettre, je pense que l'on peut être franc tout en étant bienveillant et en évitant les jugements de valeurs.
Je ne suis pas vexé parce qu'il y a d'autres commentaires encourageants autour, et que je suis un auteur publié désormais.

Pourquoi ne pas garder votre franchise tout en essayant de rester bienveillant ?
Par exemple, quand vous dites : "cette façon ennuyeuse de vouloir susciter la pitié", vous interprétez. Ce n'est pas du tout ce que je cherchais à faire.
Et pour le "Pas grand chose d'exploitable au niveau littéraire", je me demande pour qui vous vous prenez !

Je me prends pour un auteur publié dans 11 recueils de nouvelles et deuxième prix du dernier d’entre eux, donc je sais un peu de quoi je parle. La pathologie dont a priori souffre votre personnage me semble insuffisante à créer une histoire percutante, forte, d’où l’ennui tenace que je ressens à la lecture. Je suis en effet un lecteur très exigeant – j’admets la même exigence pour mes écrits – et je fais savoir quand un scénario me semble faible sans m’embarrasser de politesses. Vous trouverez suffisamment de gentils sur le site pour laisser place à un furieux de mon espèce. Maintenant ne perdez pas de vue que je vise le texte, pas l’individu que vous êtes.
Concernant les jugements de valeur et interprétations, ben oui, forcément, c’est le ressenti global que j’éprouve, les prolongations qui viennent naturellement à mon esprit. Vous ne pensez pas que Louis ne fait que de l’interprétation ? Mais c'est vrai, lui est bienveillant...

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