Bonjour,

Un chaleureux merci pour vos lectures sur Le pont Alexandre III !

Ornicar : vous relevez des éclats de souvenirs qui colorent la promenade. Sur ce pont, cohabitent des souvenirs lumineux : « au clair sourire de nos pas » mais aussi mélancoliques : « Paris se teinte d’Orient dans ses éclats de coupole ». Les visions se superposent en un faisceau de perspectives proches et joyeuses mais aussi lointaines et souveraines. La dernière image sonore véhicule une énergie enfantine propice à la saveur que promet le chocolat. C’est également le vers que je préfère.

Eskisse : C’est l’architecture vibrionnante d’une poésie en mouvement qui vous touche sur laquelle se pose un double regard. Le premier vers ouvre la perspective, en effet. Ce pont Alexandre III posé entre les deux rives de la Seine est si aérien, tout en nous dévoilant le long de sa promenade de somptueuses surprises… Il n’est pas écrasé par l’Histoire mais au contraire la propulse dans ses ors, ses piliers massifs, ses lions en pierre, ses nymphes, son génie au coquillage… vers notre monde moderne où le regard de chacun est invité à s’émerveiller… à jouer avec la lumière bondissante. Il y a quelque chose de saisissant et d’émouvant à s’attarder sur cet écrin de beauté duquel observer le monde et la lumière tournoyer tout autour de nous !

ALDO : « vous y percevez des échos de malice ». Une démultiplication des lignes qui décuple une soudaine envie de chocolat peut-être ?

Pouet : Une promenade en douce compagnie, certes, et qui éclaire ce poème de mots ajustés avec grâce et attention à l’élan d’écriture initial. Je suis heureuse que ce poème évoque pour vous de la douceur.

Provencao : La tendresse s’épanouit dans les reflets du soleil par petites touches espiègles et contrastées. Un halo porté par l’ange de la promenade… mais qui est-il au juste ?

BlaseSaintLuc : Le Panache, on y revient encore, c’est ce pont de haute voltige ! Une arche unique enjambant la Seine sans point d'appui intermédiaire. « Inauguré pour l'Exposition universelle de Paris en 1900, il symbolise l'amitié franco-russe instaurée par la signature de l'alliance conclue en 1891 entre l’empereur Alexandre III et le président de la République française, Sadi Carnot », peut-on lire dans les guides. Des éclats d’Histoire qui s’agitent ou se reposent dans les reflets de l’eau. C’est selon.

jfmoods : J’aime découvrir le mot « Grâce » dans votre appréciation, car c’est bien de cela qu’il s’agit. Un recueillement et le prolongement d’une réjouissance passée et à venir.


Je dois aimer les ponts car je viens de finir un bien joli petit livre de Mathias Enard : « Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants » qui se déroule à Constantinople sur les traces de Michel Ange. Ce dernier accepte l’invitation du sultan Bajazet qui lui demande de concevoir un pont sur la corne d’or…

Ces balades suspendues entre ciel et mer, ne sont-elles pas une invitation au voyage ?

Je remercie Oniris pour avoir retenu ce poème, heureuse de le partager avec vous. Merci encore d'avoir pris la peine de le lire et de me restituer vos impressions. Excellente journée à tous.

Rosaura