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Remerciements pour le Marchand d'eau de Séville
Onirien Confirmé
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31/01/2022 22:41
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Bonjour Cox, bonjour Jeanphi,

Je remercie tout d’abord Oniris pour avoir publié « Le marchand d’eau de Séville ».

Cette nouvelle je l’ai écrite lorsque j’avais une vingtaine d’années et que je suivais un cours sur la peinture du siècle d’Or dans le cadre de mes études en langue et civilisations hispaniques.
J’avais aimé me rendre à ces cours au point de vouloir en restituer une nouvelle. La rencontre avec les peintures de Francisco de Zurbaran ou plus douces de Murillo a été une magnifique découverte. Mais je dois dire que certains tableaux de Velázquez m’ont profondément et durablement impressionnée. Chez Velázquez, il se dégage une grâce sans nom… -Son Christ est extraordinaire-une perception si fine et si aiguë de la condition humaine, une sensualité tout en retenue, une mélancolie aussi insondable… Pour moi, son silence est si parlant qu’il fourmille de visions, d’échappées à travers sa peinture qui défie le temps par son traitement universel.

Le clin d’œil à Vermeer à la fin m’est venu naturellement sans trop réfléchir.

Ces deux peintres ne se sont jamais connus ni influencés, et cependant il est intéressant d’établir des parallèles entre eux. Ils ont évolué chacun dans des contextes différents avec un talent très personnel. Tous deux, à la fois ambitieux et discrets ne se sont mis qu’une seule fois en scène peut-être pour affirmer la valeur de leur art. Velázquez vivait dans un pays latin influencé par le baroque et Vermeer de son côté, vivait dans un pays qui découvrait les sciences, et notamment l’optique. A ce titre il s’intéressa beaucoup à la diffusion de la lumière. Chacun a peint la vie quotidienne, notamment le travail manuel et des natures mortes. Tous deux ont eu recours au « tableau dans le tableau », dans « Les Ménines » pour le premier, dans « L’Art de la peinture » pour le second. Ils ont utilisé des jeux de miroir dans leurs tableaux, rendant ambigu le sens de ceux- ci et tous deux ont été de grands portraitistes.

Pour le style, oui Cox, en relisant cette nouvelle trente ans plus tard, je trouve les développements un peu lourds et maladroits mais cette emphase du vieux correspond à ce que j’éprouvais à l’époque. J’étais transportée et je baignais dans la lecture de textes classiques. Le classicisme va bien à la description de ce tableau comme un ornement un peu glacé et distant. Après tout, la peinture de Velázquez en impose ! Alors aujourd’hui on qualifierait probablement l’écriture d’ampoulée… ce n’était pas mon intention en tout cas. Les mots me sont venus très naturellement sans chercher à en installer spécialement. Juste passionnée, c’est tout. Je retiens votre suggestion de « show don’t tell » intéressante pour une prochaine nouvelle. Merci.
J’ai voulu faire de cette première partie peut-être un peu longue une sorte de premier tableau où l’on distingue en clair-obscur les expressions contradictoires, mouvantes, parfois grimaçantes des deux protagonistes. Esquisser un premier tableau vivant de cette rencontre insolite dans une "bodega". Je ne qualifierais pas de « plat » ce qu’éprouvent les personnages, par contre. Vous dites d’ailleurs ressentir comme contagieuse l’admiration du vieux pour Velázquez. Le fait que le lecteur se sente comme extérieur à la scène est exactement ce que j’ai recherché. Nous sommes les spectateurs à distance de l’histoire.

Là où je vous rejoins complètement Jeanphi c’est qu’en effet, dans la vie réelle rien n’est forcément linéaire et logique et oui la recherche de l’épouvante est secondaire. C’est plutôt mon enthousiasme devant la peinture de Vélazquez que je voulais vous faire partager et en particulier pour ce tableau que je trouve émouvant.

Merci de votre intérêt à tous deux. C’est vraiment gentil d’avoir déposé votre avis, chacun.

Très bel été au comité de diffusion d’Oniris et à ses lecteurs.

Rosaura

Contribution du : 26/06 23:08:34
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Re : Remerciements pour le Marchand d'eau de Séville
Expert Onirien
Inscrit:
15/01/2017 16:43
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Post(s): 7403
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Bonjour, un grand merci ! Texte ancien, donc. Je perçois que vous me rejoigniez partiellement sur quelques autres points.

J'espère que d'autres lecteurs viennent sous vos lignes, peut-être pour aborder le sujet de la peinture que Cox et moi avons, semblerait-il, pris soin de contourner.

Vingt ans... vraiment un très beau texte.

Contribution du : 27/06 07:54:45
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