Toute ma gratitude va au CE pour la publication de La clé des songes, déjà reperdue depuis, aux correctrices pour leur travail attentif , aux lecteurs, ainsi qu’aux commentateurs, sans lesquels un poème resterait verrouillé.

Le bémol en sous-sol de l’incipit a bien failli être un dièse en sur-fa (ce), mais pour les gens, bon, j’ai craint le jeu de mot laid.

Ceci pour dire que je me suis bien amusé. Non que j’aie abordé son écriture par dessus la jambe, tout de même, mais sa signification m’est apparue comme secondaire. J’ai voulu rester léger, mais on est toujours rattrapé par les profondeurs.

Robot, tu l’as bien compris. La visée poétique réside surtout dans l’« inventivité lexicale », et le message que tu suggères est tout à fait juste. Merci pour ton passage et ta bonne appréciation.

Myndie, je suis désolé pour cet « arrière-goût de de désillusion ou de découragement », mais je te remercie en même temps de t’être investie si fort dans ce texte.
J’ai adoré l’idée de « la clé de voûte d’un bel édifice » que tu suggères. Quelle riche interprétation, à laquelle je n’ai pas songé une seconde. Et pourtant c’est bien le jeu sémantique qui a conduit mon récit, outre celui sur les sonorités et le rythme.
Touché aussi par ta remarque à propos d’un fantaisiste doublé de son contraire plein de noirceur, au point que je me sente gagné soudain par cette sorte de découragement… mais basta !
Quant au « Saint Père et tout le tralala », j’ai bien peur de ne pas pouvoir t’éclairer davantage. Je n’ai pas eu de commerce avec le ciel, mais je cite de mémoire les paroles de Jésus à Pierre : « Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois ». Quand on ne sait rien ou pas grand chose, mieux vaut parfois affirmer des certitudes pour éviter les ennuis.
Merci pour ta lecture, encore une fois si attentive.

Provencao : un échappatoire ! C’est fichtrement bien trouvé pour qualifier la poésie ! Encore une raison de me réjouir que vous m’offrez, entre illusoire et fuite en biais par le mensonge : je devrais pouvoir m’en tirer encore une fois : grand merci !

Vincente, je retiens de ton commentaire les éloges si agréables à lire à propos de mon écriture, mais je retiens également tes regrets à propos de cette clé. Pas pu faire mieux, désolé, que de te laisser songeur, mais tu n’es pas le seul : moi aussi je le suis.
Je suis ravi du passage que tu cites, il me plaît particulièrement.
Quant à ce que tu n’as pas trop compris à propos de la trahison, voir ma réponse qui n’en est pas une à Myndie ! Merci encore pour ton appréciation.

Skender, j’ai beaucoup aimé ton interprétation et les allusions aux évangiles que tu relèves. Elle ne sont pas toutes maîtrisées, ma culture en ce domaine restant à faire. Mais ta lecture m’offre des pistes de réflexion non envisagées jusque là, je t’en remercie.

Papipoete : disparu revenu pour une fabrique en alambic drôlatique. L’âne du fond de la classe s’insurge : fond de classe OK mais âne ? Que non pas. Je ne sais pas encore braire, mais ne désespère pas d’apprendre. Merci pour vos mots qui rendent bien compte de ce que je m’amuse à écrire.

Au plaisir d'autres discussions, et que vive la poésie

Salut Cyrill!

Ah désolée à mon tour de t'avoir entrainé dans la spirale infernale du découragement et de la désillusion! Peut-être qu'il faudrait que j'arrête de me sentir si concernée quand un auteur frappe juste où il faut et réveille cette maudite sensibilté... Et peut-être qu'il faudrait que j'arrête de le dire?
Quelle riche interprétation, à laquelle je n’ai pas songé une seconde.
Eh ben voilà, c'est bienla preuve de ce que je disais :
Ce texte, encore une fois très personnel, offre plusieurs lectures, selon qu'on choisisse de lire entre les lignes ou de prendre les expressions au pied de la lettre.
A part ça, permets moi, malgré toute l'admiration que je te porte, d'être déçue par ta réponse en forme de fuite sur le Saint Père et son tralala... Je pensais que tu aurais pu éclairer mon incurie en la matière... Bah tant pis, pécheresse je suis, pécheresse je resterai...

Ah d'accord et bien sûr pour ce triple reniement de Pierre envers Jésus, j'ai laissé l'oubli de ce passage-là m'envahir, il y a si longtemps qu'il a cherché à me parler... en vain donc.

Mais nous serions donc déjà trois mécréants, ici

On serre les rangs camarades !

Merci Tentacule pour votre commentaire.
Il comporte beaucoup de questions mais je crois que toutes les réponses s’y trouvent. Ce sont les meilleures puisqu’il s’agit de votre lecture.
Quant au petit quelque chose, cette clé qui semble vous échapper, je dirais que c’est tant mieux, je ne souhaite pas tenir par la main les lecteurs, et je garde également pas devers moi quelques cadavres, avec un peu de poussière sous le tapis !