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Retour sur « Divagation marine »
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Mon dernier poème, intitulé « Calme plat », était un pastiche en bouts rimés du célèbre poème de Mallarmé « Brise marine » dont j’avais pris le contre-pied (La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. /Fuir, là-bas fuir !…) ; quelques fidèles commentateurs m’avaient incité à éviter ce genre d’exercice de style pour revenir à des poèmes d’inspiration plus personnelle et d’une autre envergure. Message enregistré. Voici donc « Divagation marine » qui prend le contre-pied de mon contre-pied.
Chers commentatrices et commentateurs, vous avez tous « aimé bien » ou « aimé beaucoup » mon sonnet, ce qui lui a permis de se parer de cinq plumes : merci donc à vous, Lebarde, Ioledane, Ornicar, Cristale, poldutor, cervantes, papipoete, Boutet, Provencao, Annick, Mokhtar et Dian. Merci également aux quelques 180 lecteurs qui s’y sont arrêtés. Merci enfin au Comité Éditorial.
Mon poème et vos commentaires se trouvent ici : http://www.oniris.be/poesie/gil-divagation-marine-12836.html.

En premier lieu, faisons un sort à cet intempestif mot « en » qui s’est invité dans le deuxième vers ; certains l’ont remarqué tout en le prenant pour ce qu’il était, une coquille, les autres ne l’ont probablement pas vu, pas plus que je ne l’ai vu à la relecture avant de soumettre mon texte, ni que les correcteurs avant parution. Comment est-il arrivé là ? Mystère, car il ne figure pas dans mon traitement de texte. Il a été rapidement supprimé par les correcteurs le jour de la parution.

Le titre n’a pas fait l’unanimité : Mokhtar et Ornicar ont trouvé faible le terme « Divagation », eu égard au thème et à son « romantisme échevelé » (merci !) ; en fait, j’ai voulu faire figurer « marine » dans le titre pour indiquer une parenté avec le thème de « Brise marine » (peut-être alors « Vocation marine » ou « Évasion marine » ?).
Dès le premier vers j’ai voulu afficher cette parenté (relevée par Boutet), d’où l’exclamation « Fuir ! » qui a été largement appréciée ainsi que la reprise « Partir ! » au deuxième quatrain.
Mais dès le troisième vers les problèmes commencent ! ^^ Les métaphores, parfois elliptiques n’ont pas toujours été bien comprises. Je pourrais, bien sûr, laisser planer le doute et me piquer d’hermétisme... mais je préfère – c’est l’intérêt de ces retours – les démystifier. D’ailleurs, peut-être, manquent-elles de pertinence ?
En l’occurrence, au v3, il s’agit des « lèvres d’arène » qui ont « laissé perplexe » Iolédane : dans mon esprit il s’agit tout simplement des plages (arène étant synonyme de sable en poésie)… Le terme « lèvres » féminise les océans comme l’a remarqué Ornicar, ainsi d’ailleurs que les « cheveux de sirène » au v2, qui peuvent être interprétées comme des algues mais qui, pour moi, représentent plutôt les ondulations parallèles des vagues (vues du ciel) qui écument et viennent s’emmêler sur les plages (justement…).
Les deux quatrains ont été bien perçus, à la réserve près de certaines répétitions relevées par Boutet et Annick : « vos » et « de/du/d’ » au premier quatrain ; « au/à » au deuxième. Eh oui ! Il y a quatre « vos » et trois « au/à » ; mais ils ne me « chagrinent » pas plus que cela car je les ai voulus ! Cet effet de style peut paraître raté – et je peux le comprendre – mais j’espère que ce n’est pas le sentiment général… Quant aux « de/du/d’ », ils n’étaient pas voulus mais ne me paraissent pas trop gênants.

Rien à dire sur le début du premier tercet... et l’on arrive au vers 11 « Au fil des jours frôlés de varechs doux et bruns » qui a fait trotter quelques souris ! Le vers fait l’objet d’une « petite retenue » de la part de Cristale et n’a pas été « bien assimilé » par cervantes. Je pensais avoir fait une de ces compendieuses figures de style où un terme se voit qualifié par un déterminant qui devrait logiquement se raccrocher à un autre terme, présent ou absent dans la phrase. Ici, le groupe « frôlés de varechs doux et bruns » se rapporte à « jours » alors qu’il concerne bien sûr les bordages du voilier ; ces frôlements qui se poursuivent des jours durant (« au fil des jours »), laissent supposer qu’on navigue en pleine mer des Sargasses... mais les varechs ne se sont pas contentés de frôler le bateau, ils ont manifestement aussi empêtré dans leurs entrelacs ma pauvre figure de style !
Par ailleurs Boutet affirme que « l’adjectif bruns est un peu là pour annoncer les fameux embruns » ; je ne me souviens plus de ce qui m’a fait penser à « bruns » (qui est quand même la couleur du varech !) quand j’ai écrit ce vers mais je récuse ce soupçon abusif : après tout la rime, nécessaire au relief du vers classique, n’est guère plus, en dernier ressort, qu’une sorte de jeu de mots ! Aussi peut-il arriver parfois, qu’elle donne l’impression de tutoyer le calembour...
Enfin Mokhtar trouve que le vers « sent un peu la solution technique », sans préciser s’il s’agit de sa structure ou de sa rime.
Le dernier tercet a été unanimement apprécié, si ce n’est que Cristale ne comprend pas le sens donné à « d’autres étoiles » dans le vers final. En fait l’ensemble du sonnet « n’est pas sans rappeler les fameux ‘‘Conquérants’’ du maître Heredia », comme le fait remarquer Boutet et ces « autres étoiles » sont les mêmes que celles qui éclairent la chute du sonnet de Heredia : « Ils regardaient monter dans un ciel ignoré/Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles. ». Après avoir traversé la mer des Sargasses, nous voici dans l’hémisphère austral !

Les louanges prodiguées à mon sonnet ont été générales, je vous en remercie grandement mais je les passerai sous silence, la modestie m’interdisant de les rapporter ici. ^^ Si je n’ai pas cité Lebarde, poldutor, papioete, Provencao et Dian, c’est qu’aucune réserve ne s’est glissée dans leurs propos... Ah, si ! Dian a trouvé mon poème « trop harmonieux, peut-être ». Enfin j’accorde une mention spéciale à Lebarde qui s’est payé le luxe d’un commentaire en alexandrins… Puisse cette pratique se généraliser !

Merci encore à tous. À bientôt.

Contribution du : 20/09 17:50:15
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Re : Retour sur « Divagation marine »
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Ah ! Ben ça, c'est du retour !
Merci Gil pour ce retour exhaustif et fouillé, à la fois intéressant et instructif pour nous tous.
A bientôt donc dans d'autres poèmes aussi réussis.

Contribution du : 20/09 18:58:17
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Re : Retour sur « Divagation marine »
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@Hiraeth
Merci Hiraeth, votre bienveillant commentaire, qui m’est parvenu après mes remerciements, souligne « l’enthousiasme sincère » porté par mon sonnet, auquel il manque toutefois « un petit grain de je-ne-sais-quoi pour renouveler [votre] vision de l’océan ». Ce petit grain ne serait-il pas l’authenticité du vécu ? C’est du moins comme cela que je le comprends : loin de relater une expérience, mon sonnet décrit un fantasme ; en outre, le style très « parnassien » dans lequel je me suis laissé entraîner par mon enthousiasme ^^, m’a manifestement conduit à magnifier la forme au détriment l’émotion...
À bientôt.

Contribution du : 24/09 20:44:06
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Re : Retour sur « Divagation marine »
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@Graoully
Un quatorzième commentaire inattendu ! Merci de vous être arrêté temps de « dire » les vers qui « s’en vont comme une eau courante » (jolie métaphore qui prolonge celle de mon sonnet).
Vous écrivez : « J'ai deux réserves que je m'autorise à verbaliser ». Mais oui ! C’est ce que j’attends des commentateurs qui ont soin de se pencher sur mes œuvrettes.
En l’occurrence le premier tercet vous « laisse une petite impression d'embrouillamini » : votre réticence est d’ailleurs partagée par plusieurs commentateurs (en particulier sur le dernier vers). Assez souvent j’en tiens compte et j’apporte une correction (mes poèmes sont rarement terminés, ils évoluent en permanence à la marge) ; mais pas cette fois-ci car, malgré ce flou que je perçois, ces trois vers me plaisent bien !^^.
Votre autre réserve concerne « l’emploi du mot ‘‘arène’’ [...] dans le contexte du sonnet » ; là, je ne vous suis pas trop, c’est un mot (et une rime) dont j’aime bien la sonorité et sur l’emploi duquel je me suis expliqué en réponse à Ioledane. D’accord, c’est littéraire et recherché (comme ‘‘coursier’’ pour ‘‘cheval’’), mais on est en poésie, et puis... des goûts et des couleurs…
Merci encore, Graoully, j’espère que ma réponse ne vous dissuadera pas de commenter mes futurs poèmes : j’apprécie et j’en redemande !!!

Contribution du : 06/10 00:14:33
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Re : Retour sur « Divagation marine »
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@MarieL
Un quinzième commentaire : je suis comblé ! Joli compliment que celui que vous venez de déposer sur le sillage de mon esquif vagabond : « Un très beau poème, vif et plein d'allant ».
Merci, MarieL.
PS : par curiosité, votre prénom, c’est Marie ou Marielle ? GiL

Contribution du : 11/10 19:05:40
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