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1 Utilisateur(s) anonymes
Nuit, néon, dahlia noir, remerciements |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Bonjour à tous,
Merci beaucoup pour l'accueil que vous avez réservé à ce poème, lecteurs, commentateurs et bien sûr au CE qui en a permis la parution. La première chose qui me vient c'est que je ne m'attendais pas à une telle avalanche de compliments . C'est vrai. Je pensais que cet « hommage » qui me tenait à cœur mais aurait probablement un intérêt bien moindre pour les lecteurs, serait reçu tièdement. Ce en quoi je me trompais et ce pourquoi je vous suis infiniment reconnaissante. La seconde est en forme d'excuses. Je suis désolée de vous avoir mis sur une mauvaise piste, c'était bien involontaire de ma part. Mais peut-être aurais-je dû être un peu moins sibylline dans l'incipit. Et peut-être aurais-je dû me douter que cette allusion au « dahlia noir » ne pouvait qu'induire en erreur. Je me rends compte en vous lisant qu'effectivement beaucoup y ont vu l'ombre de d'Ellroy. Pourtant, il ne s'agit pas de lui mais mais de Joyce Carol Oates à qui va ma plus grande admiration, pour ce qu'elle est, pour son talent, son intelligence et son art de l'exploration, de la dissection, crûe ou métaphorique, des travers des Etats Unis et des perversions humaines. Et moi, j'ai toujours regretté et jamais compris qu'on ne lui ait pas décerné le Nobel. Certes, on pourrait croire que les deux univers romanesques sont proches, par les sujets traités, mais ce n'est pas le cas, l'approche est différente, moins « policière » chez JCO que chez Ellroy. Il y a longtemps que mon projet mijotait et le déclic est venu d'un article de presse consacré à son dernier livre, avec une photo d'elle (qui m'a inspiré ce "Petit oiseau du ciel, fragile silhouette"). Je dois me rendre à l'évidence:Joyce Carol Oates n'a pas la même popularité que James Ellroy.. C'est pourquoi il me faut applaudir ici la perspicacité de Cat qui a su lire entre les vers et de Louis qui, en plus d'avoir dénoué le fil, s'est livré à une de ces brillantes analyses dont il est coutumier et qui vous sauve d'une logorrhée explicative de ma part (je pourrais être intarissable, c'est le mot poli pour ne pas dire... ;donc relisez plutôt son commentaire!^^) Un dernier mot pour vous indiquer les romans auxquels je me réfère ici : Petit oiseau du ciel , Mudwoman (l'enfant dans la boue), Blonde (Norma), Les chutes (l'Entonnoir du diable) et Dahlia noir et rose blanche. Gil : « La qualité des alexandrins classiques et des rimes, l’utilisation très maîtrisée de la structure de la cyclanelle et, de façon plus générale, le style d’écriture me désignent clairement l’auteur(e), mais j’attends la parution pour confirmer mon pressentiment.^^ » Oui, c'est bien moi, du moins si c'est ce que vous pensiez :D. pouvais-je rêver plus beau compliment ? Cyrill : « Un poème qui se referme sur lui-même et son mystère comme une « épouvante muette ». La forme cyclique épouse parfaitement le fond. Les vers reviennent comme des obsessions Elroyesques. » Merci à toi Cyrill, et désormais tu pourras dire aussi « les obsessions Oatesiennes ». Désolée de t'avoir trompé sur la marchandise ! Vincent : « J'ai revu également cet enfant mort sur la plage » Il me semble comprendre que vous faites référence à un autre de mes poèmes. J'en suis flattée et vous en remercie. M'expliquerez vous cette allusion à l'escargot ? Boutet : « Très expressif dans son énoncé, cette répétition des vers du premier quatrain dans les suivants illustre parfaitement la noirceur de l'ensemble. » Cette forme poétique (qui n'a rien d'académique), s'appelle la Cyclanelle. Effectivement, la forme répétitive qui la caractérise est son principal atout pour exprimer une atmosphère particulière, une obsession... Merci d'en avoir apprécié la portée. Annick : « En lisant l'exergue, j'ai pensé d'emblée à la chanson "Bidon" de Alain Souchon : "Elle croyait qu'j'étais James Dean, américain d'origine Le fils de Buffalo Bill, "alors admiration"... » Figure toi Annick, que j'y ai pensé aussi ! Après avoir tapé ces deux petits mots, j'ai eu la chanson dans la tête toute la journée!^^ J'ai beaucoup aimé l'attention que tu as portée à mes vers et l'analyse inspirée, imaginative et très sensible que tu leur as réservée. Cristale : « Dramatique en diable mais joliment poétisé... What else ? » Un café peut-être ?^^ Venant de toi, ce compliment est à ranger précieusement dans ma boîte à bijoux poétiques! Merci de ton passage Cristale Catalena : « Les détails peaufinés avec une rigueur de la métrique réussie à la perfection, ne sont pas sans me rappeler l'exercice d'écriture initié jadis par Bellini sur le forum « Énigmes en poèmes » au temps de sa splendeur. » Rien à ajouter Cat sur la finesse de ton discernement mais par contre, je pourrais te dire toute l'émotion ressentie à l'évocation des Enigmes en poèmes. Nostalgie quand tu nous tiens...Bellini, si tu nous lis... Rien que ça, vaut plus de mercis que je ne pourrais t'en écrire Cat ! Provencao : « ce poème nous offre des ressources pour imaginer notre propre façon d'imaginer ... » J'ai envie de dire : mission accomplie ! Merci à vous aussi pour la belle et haute appréciation que vous m'offrez là. Pepito : « T'imagine bien que j'ai malencontreusement sauté sur le second. » J'imagine, j'imagine, pepito ! J'espère que tu es resté entier, avec Tarantino c'est toujours risqué ! En tout cas, puisqu'on parle de violence, merci à toi de t'être fait cette violence là et d'être venu poser tes mots sur un texte POETIQUE ! Robot : je ne sais dire pourquoi m'ont fait penser par des images suggérées à l'enfer de Dante. » Ah oui, ça me plaît bien cette évocation ! Et oui, bien sûr que le noir peut être beau. Encore merci pour avoir apprécié mon poème, Robot. Papipoete : D'abord merci de vous être accroché, si votre première approche ne vous avait pas convaincu. « je lis en ce moment le roman " la préservée de saint ursule " dont l'histoire se déroule chez nous, le Jura... ». Vous m'avez donné là une idée de prochaine lecture, d'autant que, comme je l'ai déjà dit, le Jura est un peu ma seconde patrie... En tout cas ; la cyclanelle vous remercie humblement pour ceci : « il ne doit pas manquer grand-chose, pour atteindre la forme suprême ! » Louis : De deux choses l'une Louis : où vous êtes un extra terrestre, ou vous avez le pouvoir vous glisser dans la tête des auteurs... Il m'est impossible de citer ici une seule phrase de votre commentaire. Tout me va. Rien ne vous échappe et comme toujours, je suis ébaubie^^ par votre sagacité et la finesse de votre compréhension et plus encore par celle de votre analyse ; vertigineuse comme chaque fois, elle m'entraîne vers des territoires que je ne soupçonnais pas. Comment vous en remercier Louis ? Eki : « C'est beau comme une poésie qui déploie sa corolle. » Je te retourne la formule Eki : phrase céleste qui révèle ta belle écriture ! Merci infiniment pur ce joli compliment. Ascar : « J'ai l'impression que, quelque part, vous restez prisonnière des mots et du style. Avec le talent que vous avez, vous devriez vous différencier de tout ce qui a été fait avant. » Alors là, mon ego ne va plus savoir se tenir!^^ Ceci dit, vous avez raison sur un point : j'ai choisi la cyclanelle et je m'y suis tenue jusqu'au bout, tout en regrettant que la contrainte formelle m'oblige à « synthétiser » mon expression ; j'avais tant de choses à écrire et j'ai dû faire l'impasse, alors que la poésie libre m'aurait laissé les coudées franches. En même temps, peut-être que le trop aurait été ennuyeux à la lecture. Et puis la cyclanelle reste un très bon exercice. C'est un réel plaisir de connaître vos ressentis et de lire vos remarques ou critiques que je trouve toujours intéressantes et pertinentes. En écrivant ce poème, je me suis fait d'abord égoïstement plaisir ; je pense qu'il fera aussi plaisir à Joyce Carol Oates quand elle le lira.
Contribution du : 01/12 10:20:15
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Nuit, néon, dahlia noir, remerciements |
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Chevalier d'Oniris
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04/01/2023 11:22 De Un dimanche à la campagne
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Tout le plaisir était pour moi, Myndie ! Si Bellini était encore là, je le vois bien écrire ceci : « Myndie, ton poème mérite ton escale sur l’Olympe onirien, à destination de l’Hélicon où séjournent les Muses ». Quant à mon discernement, comme tu dis, rien de plus facile lorsque l'on connaît l'admiration que tu portes à Joyce Carol Oates. Ta signature pour témoin. ^^ Du coup, tu sais s'il existe une biographie de JCO ? Tu m'as donné furieusement envie de la connaître. Merci en tous les cas pour ce très beau poème, et merci aussi pour ton retour sur commentaires. J'apprécie toujours autant les auteurs qui savent faire preuve de savoir-vivre et de délicatesse envers leur lectorat. à bientôt de te relire, ici ou là... Cat
Contribution du : 01/12 10:56:10
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« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî) |
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Re : Nuit, néon, dahlia noir, remerciements |
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Expert Onirien
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25/06/2016 00:27 De Rouen
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Coucou Myndie,
Merci pour ton retour indulgent sur mon commentaire qui est un vrai cafouillage. Je me suis focalisée sur le titre comportant le mot "dahlia noir" et donc sur la personne d'Elizabeth Short et sa fin tragique et non sur l'auteur du roman "Rose blanche&dahlia noir" qui est Joyce Carol Oates et que je ne connaissais pas. Pourtant, un vers de ton poème aurait dû me mettre la puce à l'oreille : "Le torrent de tes mots m'est un doux sortilège". Ou encore : "Petit oiseau du ciel" qui est un autre roman de JCO et qu'on ne peut confondre avec Ellroy. Suis-je bête ! Ton poème me rappelle à moi aussi "les énigmes en poèmes", comme dit si bien Cat, et bien sûr l'irremplaçable et inénarrable Bellini. Nostalgie, quand tu nous tiens ! Quand j'ai vu que ton poème allait être publié, j'étais impatiente de le lire. Merci Myndie. Au plaisir de te lire à nouveau.
Contribution du : 01/12 16:16:43
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Un mort-vivant est un oxymore alors qu'un occis mort est un pléonasme. |
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Re : Nuit, néon, dahlia noir, remerciements |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Citation :
Non pas du tout ! Au contraire j'aime bien suivre les réflexions du lecteur et suivre tous les sentiers sur lesquels ils m'entrainent. En tout cas merci pour ta gentillesse Annick.
Contribution du : 02/12 09:22:02
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Nuit, néon, dahlia noir, remerciements |
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Maître Onirien
Inscrit:
31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Citation :
Ah! Flatteuse! J'en rougirais presque Alors si jamais Bellini passait par ici, on peut rêver, voici pour lui : Et j'offre à Bellini Cette énigme, en amie. La cuisine d'un chef Mérite l'excellence Et non pas l'impudence. Vous en fites grief Et voici ma sentence : Jamais un panini Ne fut gastronomie. (nda: ça se saurait! )
Contribution du : 02/12 09:30:03
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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