Bonjour à tous,

Merci au comité de lecture d'Oniris d'avoir sélectionné mon poème. Merci aussi à tous ceux qui ont pris un peu de temps pour le lire et le commenter, de manière plutôt bienveillante... Merci à poldutor, Lebarde, Ornicar, Cyrill, Donaldo75, Robot, Provencao, Boutet, papipoete, Damy, Ioledane.

Histoire de ce poème : comme beaucoup, j'ai regardé les belles cérémonies de commémoration des 80 ans du débarquement, dont une partie se déroulait au cimetière américain de Colleville-sur-Mer, https://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_am%C3%A9ricain_de_Colleville-sur-Mer.
J'avais aussi revu, la veille, le film Le Jour le plus Long, très bel hommage à ce débarquement mythique
Je me suis déjà rendu à plusieurs reprises dans ce cimetière, qui surplombe la mer d'assez haut. Ce mémorial est vraiment magnifique et très émouvant avec ces milliers de croix blanches, parfaitement alignées. La plupart des soldats morts avaient à peine 20 ans...
J'ai donc commencé à écrire ce sonnet, directement sur mon smartphone, tout en regardant les commémorations... Deux heures plus tard, le poème était terminé, et c'est assez rare que j'écrive un sonnet aussi vite... (J'allais quand même le remanier un peu plus tard, lors de la "mise au net"). Je n'avais d'ailleurs plus écrit de sonnet depuis plusieurs mois.

Cinq mois plus tard, je décide de l'envoyer sur Oniris, en primeur (pas de publication autre que sur mon blog).
Le poème à peine envoyé, j'ai réalisé que les rimes des quatrains étaient un peu faibles (Normandie/patrie, Omaha/bras)... Quand à la rime brillent/tranquilles, elle est effectivement fautive phonétiquement, mais suffisante "pour l'œil"... Baudelaire (et Verlaine, je crois), se sont parfois permis ce genre de liberté... J'ai pensé un moment que le poème serait refusé, ou changerait de catégorie pour ces rimes "limites"...

J'ai donc remanié ce sonnet, avant-hier, pour lui donner des rimes un peu meilleures, dans les quatrains, notamment, avec un schéma proche de ABBA ABBA. Les tercets n'ont pas bougé.
Je vous livre donc cette nouvelle version. Je pense qu'elle est plus "littéraire" mais peut-être un peu moins spontanée.
Cela m'intéresserait de connaître votre avis sur cette version bis :

Au-dessus de la mer, là-bas, en Normandie,
On aperçoit des croix toutes blanches, qui brillent
Sous le ciel bleu de juin. Ils reposent, tranquilles,
Dans la douce fraîcheur de la terre engourdie.

Sur Gold et Utah Beach, par un matin transi,
Ils sont tombés, le front dans le sable, immobiles,
Leur casque roulant loin sur la rive, inutile,
Les pieds baignant dans l’eau, la main sur le fusil.

Le vent berce, là-haut, les arbres et les branches,
Et souffle doucement sur les croix toutes blanches.
Comme le ciel est bleu, au début de l’été !

Tout en bas, on dirait que la mer chante et pleure,
Que les flots scintillants se rappellent ces heures
Où tant d’hommes sont morts pour notre liberté.


Merci encore pour vos avis !
François

Bonsoir François
Vos corrections sont en effet plus littéraires, les rimes des quatrains sont nettement meilleures, elles renforcent le drame vécu par ces malheureux jeunes gens.
Bravo.
Au plaisir de vous lire avec des poèmes de cette qualité.
Cordialement.
poldutor

Bonjour Poldutor,

Merci pour votre ressenti, la seconde version est meilleure, effectivement.
Je ne manquerai pas de proposer d'autres textes.

Bonne fête de Noël à tous (c'est déjà demain !)

Cordialement,
François

Citation :

C'est exactement mon avis. La première version touche au cœur plus directement, et j'ai tendance à la préférer.
Merci pour ce retour, François.