Remerciements " retour-arrière "

Une parution pour Noël, que rêver de plus de la part de la maison ONIRIS ? Soyez-en remerciées toutes et tous qui animez cette ruche !

Avant-propos

Il faudra déplacer mon poème de néo-classique à contemporain, suite à cette faute impardonnable de métrique de 7 pieds, au 26e vers.

Genèse

Venus de la ville où nous habitions un pauvre appartement, nous emménageâmes dans une maison " castor " en 1955, où papa œuvra beaucoup de ses propres mains, quand maman si heureuse de son " chez soi " vaquait à bien des occupations ménagères, jardinières.
Ce fut pour nous la maison du bonheur, et la vie au-dehors à pleines dents et l’école du village...
De notre paradis jusqu’à celle-ci, il ne devait pas y avoir plus d’un kilomètre, rendu encore plus court de par toute l’animation qui régnait ici.
Il me fallut omettre quelques métiers, sinon mon texte dépassa largement une taille raisonnable, et en plus sans m’appesantir sur chacun !
Il y avait aussi un jardinier sur une parcelle ayant échappé au lotissement ; la carrosserie pour camions ; le bar/épicerie Bernard ; le camion/crémerie et ses pots consignés ; monsieur Bois fabriquant ses plotets en ciments ; l’épicerie de madame Bois qui vendait nos billes ; une ferme en contrebas des ruines du château ; la boucherie et ses gratons ; l’église et son cinéma paroissial ; la taverne avec terrasse et pochettes-surprise ( voir Outrage des ans ) ; un atelier de mécano-soudure ; un atelier de menuiserie ; et enfin le groupe scolaire ( école maternelle, primaire jusqu’au certificat d’études, et le tout séparé garçon/fille )
Et j’oublie la caserne et la tour, où les pompiers faisaient sécher leurs tuyaux !
Pas le temps de trouver le temps long, jusqu’à l’école mais au retour, mettre le double pour jouer aux billes sur les différents " spots ", et flâner devant l’artisan en plein travail.
Cela fait 70 ans et je me rappelle de tout, dans le moindre détail !

Remerciements personnels

Lebarde ( beaucoup ) tout y est dans ces métiers d’avant, et vous vous y reconnaissez dans ces scènes, que les jeunes pourraient trouver pleines de naphtaline… Dit en octosyllabes, le texte trahit son auteur " pour la bonne cause " je crois ! Merci beaucoup
Ornicar ( un peu ) une compilation de souvenirs disparates, où manque une colonne vertébrale ; cependant, un espoir avec ce dernier vers, pour que les anciens ne connaissent plus ces temps rudes ? Merci
poldutor ( beaucoup ) des octosyllabes célébrant ces métiers d’autrefois, parfois encore actuels, mais bien moins pénibles. L’école mixte avec une cour pour garçons, pour filles… ( dont l’une des Stars si jolie, vient de mourir hier à 72 ans ) merci beaucoup
Robot ( beaucoup ) images d’autrefois, nostalgie du passé : les plus anciens oniriens durent connaître ? La vie des villes et celle des campagnes, dont nous n’évoquons que la vision idyllique. Merci beaucoup
Damy ( beaucoup ) des souvenirs de vos 5 ans, à la campagne dans une ferme. Au bourg, où le curé rassemblait ses ouailles dans son église bondée, mais féminine d’un côté, masculine de l’autre et les femmes " voilées " d’un fichu. Une grande habileté et délicatesse pour évoquer ces jours heureux ! Merci beaucoup
Provençao ( beaucoup ) un délice de poème fait de nostalgie, une vie onirique de conte comme un rêve ; irisé en petite lumière intérieure ! Merci beaucoup
Cyrill ( bien ) une vie campagnarde comme venue du 19e siècle, avec ses images sépia, mais manquant de rythme autour de mes traces. Beaucoup de formules " cherche rime "… oui, exactement ! Mais vous aimez bien le dernier vers ! Merci
Cornélius ( bien ) retour-arrière rappelant de bons souvenirs, malgré la dureté de ces temps-là, comme celle sous la tutelle des sœurs à cornette " peaux de vache " ( elles étaient chez nous comme sœur Marguerite, notre infirmière venant soigner mémé, et lui poser des ventouses … ) merci !
Ramana ( bien ) en 55 vous veniez au monde… alors que moi déjà 6 ans ! La France d’avant avec ses activités bon enfant. FAUTE à ce vers " sous l’œil de l’instituteur " je trouve cela inadmissible de ma part, qui en cherche aux autres ! Merci
Jemabi ( beaucoup ) des yeux d’enfant, pour cet art naïf façon Douanier Rousseau, au doux parfum passéiste, nostalgique de ce que nous fûmes . Merci beaucoup
Marité ( beaucoup ) charmant poème souvenirs d’enfance, pour nombre d’entre nous encore en vie. Pas de sabotier sur ce parcours, juste un peu plus loin à la campagne ! Les grolles oui, nos godasses en fait ! Merci beaucoup
Cristale ( bien ) images des métiers d’autrefois, où l’on usait ses mains à la pelle, à la brouette et dans l’eau des lavandières en hiver. Vous aimez bien ( moi aussi ) le 5e quatrain et ses sœurs à cornette. Ah, ce 7e quatrain et son " instituteur… " merci !
François ( beaucoup ) poème agréable des années 50, et la vie rurale d’aujourd’hui disparue, en octosyllabes aux images très visuelles . Un petit film à la Tati du regard d’un enfant fasciné. Merci beaucoup
Annick ( beaucoup ) poème montrant une rue du village, avec de part et d’autre tous ces métiers disparus ; avec cette dernière strophe et son école de la république que vous appréciez particulièrement. la simplicité des mots allant de pair avec l’authenticité. Merci beaucoup
BlaseSaintLuc ( bien ) la mort n’a pas eu ta peau cette fois, aussi peux-tu me lire encore avec plaisir, les pérégrinations d’une époque fort lointaine, t’inspirant un texte de " Jacques Papi… " merci  

Merci Papipoete pour le retour et l'inventaire détaillé que vous fîtes là au-dessus. J’aperçois que je me plantai d'une bonne décennie en cherchant des correspondances avec mon enfance citadine.
Quoi qu'il en fûtes je reconnus les pochettes-surprises, souvent si décevantes. Et bien entendu l’École de la République, qui elle me laissa toujours reconnaissant malgré tout.



PS : Et les cordonniers, y'en a plus beaucoup non plus ! J'en causai justement à mes souliers...

bonjour Yannblev
ma chronique des métiers d'avant, vous sembla s'ajouter à toutes celles déjà lues ici, mais vous reconnaissez que la mise en scène est bien agencée, et ne vous déplait pas finalement.
" ça ne nous rajeunit pas... "
oui, mais qu'est-ce que ça fait du bien
- quand la vie était rythmée au son des outils, des cris des volailles, du meuglement des vaches à la fontaine, des cloches de l'église, et dans la cour de l'école
- les enfants qui jouaient avec leurs mains, leurs pieds...
merci à vous

bonjour Volontaire
Vous me lisez et mes lignes par moment, vous évoquent des textes d'auteurs célèbres à vos goûts... j'en suis touché et surpris, ne pouvant évoquer pour ma part aucun de ces personnages, mes connaissances littéraires étant aussi épaisses qu'une liasse de billets de banque.
Vous voyez mon film se dérouler dans un bon ordonnancement, qui à chaque lecture ne s'écarte pas du chemin ( comme le programme d'une boite à musique )
- c'est vrai que c'est ma qualité et mon défaut, que rien ne traîne ni ne soit à sa place !
mais dans mon souvenir, je revois ces hommes et femmes, faire toujours le même geste.
merci de votre déambulation papipoètienne, même si vous " la faites un peu à côté de ma route "
un ancien de la vie, et d'Oniris