Je remercie le CE pour la publication de Ode à la folie, un écrit très ancien qu’il m’est venu à l’idée de retoucher pour la cause des « Brèves » toutes récentes... Sans doute pas une grande réussite. J’ai été étonné qu’il passe la barre de la sélection, l’ai même regretté tant je l’ai trouvé imparfait après une relecture plus attentive.

Merci également aux lecteurs et commentateurs, vous n’avez pas manqué de pointer du doigt ce qui pêche. Je ne manquerai pas, de mon côté, d’en prendre conseil si je veux un jour améliorer ce texte.
J’ai essayé de conserver son côté "brut de décoffrage", laissant mon locuteur exprimer la jeunesse de ses idées, tout en n’en pensant pas moins au sujet de sa fougue. La deuxième proposition ne me semble pas aboutie, on ne devine pas dans la lecture mon regard actuel et le léger ton d’ironie que j’avais pensé y ajouter.

Un dernier point. Babylone comme accueillant la langue de la folie et celle de la normalité : je reconnais avoir été un peu hâtif dans cette exclamation qui m’est venue de la passion. J’aurais dû plutôt d’ailleurs évoquer la tout de Babel. L’œuvre de Brueghel me paraît illustrer parfaitement la fragilité et l'instabilité de la construction, et sans doute le reflet de l’illusoire, c’est elle que j’avais en tête.


@ Vilmon : il n’y a pas à être désolé si ça ne marche pas pour toi, ma foi je ne comptais pas entraîner tout le monde avec ces griefs. Quant au lyrisme attendu il me semblait qu’il y en avait un peu. J’ai employé « ode » de façon cavalière et je m’excuse de n’avoir pas contacté l’académie des lettres. Il ne fallait pas prendre le terme au pied de la lettre. Merci pour ton ressenti.

@ Vincente, content que tu aimes bien l’idée, c’est déjà ça. Écriture criarde, brouillonne, cri du cœur, c’est bien tout ça à la fois. Des lourdeurs aussi, que tu soulignes et que je regrette. Ainsi que l’effet boomerang, qui me semble être bien dommageable. Merci pour ces pertinences.

@ Baldr, merci pour le style recherché, malheureusement sans structure à la hauteur, j’en conviens. Cela dit, il s’est pas agit pour moi de diriger cette harangue spécialement contre les réseaux sociaux, mais c’est ta lecture.

@ Myndie, nous serions-nous donné le mots ? Je crois que ton Moesko Island m’a rappelé ce vieux texte, tout simplement pour son sujet. La folie est inspirante, c’est certain. Inspirante à frôler, je précise. Je te remercie d’avoir trouvé les quelques nervosité et gesticulations de bon augure dans mon écriture. Quant à éclairer ta lanterne au sujet de Babylone, je te laisse lire mon intro dans laquelle je tente de me dédouaner de cette usurpation.

@ Yakomoz, merci pour ton commentaire. Tu n’est pas le seul à relever un sentiment d’urgence dans l’écriture. Tu relèves également les injonctions qui rythme la parole. C’est dans cet esprit que j’écrivais ces mots voilà des années. Comme dit plus haut, j’aurais souhaité que se devine un certain recul pris par rapport à ces cris.

@ Cedre, merci de ton passage et ton avis. La folie de la société te semble importante à explorer : plus que jamais !!

@ papipoete : je constate que votre œil valide a su lire entre les lignes et en déduire que  n’a d’importance que la durée de vie d’un microprocesseur et la dernière famille d’algorithmes. J’apprécie ce trait ainsi que votre allusion à la pancarte du garde-champêtre : restons tangibles et nous vivrons mieux !! Merci.

@ Lil : grand merci pour votre allusion à « La ballade des pendus ». Il revient à ma mémoire qu’à l’époque ou j’ai écrit ce texte il y a eu l’idée très vague de cette tonalité-là. Je reste d’ailleurs toujours très friand de ces poètes anciens, qui m’ont plus d’une fois inspiré.
J’apprécie que vous ayez mis l'idée de passerelle en exergue, c’est bien cela qui me paraît important !

Merci encore à tous, pour votre participation toujours bienveillante.
J’espère ne froisser personne en disant que je retirerai très certainement cette brève pour la retravailler à la lumière de vos remarques.

Merci pour tes explications Cyrill.
En qui concerne Babylone, "usurpation" est un peu exagéré, je n'irais pas jusque là ; je comprends mieux à l'aune de ces précisions ce que tu souhaitais exprimer. Et c'est vrai que la Tour de Babel, construction aussi orgueilleuse que fragile, en serait une meilleure illustration.
(il faut dire aussi que mon esprit est resté marqué par le tableau fabuleux que fait de Babylon le film éponyme de Damien Chazelle ).
Sinon, je n'en serais pas froissée mais ne comprendrais pas bien que tu retires cette Brève du catalogue. Elle n'est peut-être pas parfaite mais elle n'est pas la seule!

Tu es bien cinéphile, Myndie. Je regrette de ne plus l'être depuis longtemps, mais ça se soigne.
Je me promets d'aller refaire bientôt un tour sur le magazine de critique culturelle où tu officies.

Citation :

Ben voilà. Cet à-peu-près ne m'avait pas arrêté à l'époque. j'aurais pu revoir l'idée...

Rien n'est parfait bien entendu. Cette brève ne correspond pas à ce que je dirais aujourd'hui, mais d'ici à ce que je la retire... laissons l'oubli glisser sur le temps qui passe ou l'oubli passer sur le temps qui glisse...