Bonjour

Tout d’abord un grand merci à tous ceux qui ont pris la peine de lire et de commenter ma modeste nouvelle.

Ensuite, je demande humblement pardon pour avoir doté un chartreux d’yeux d’émeraude. En réalité mon modèle, c’est mon chat « Papyrus » qui est moitié chartreux et moitié certainement plein d’autres choses et ces autres choses lui ont donné de beaux yeux verts. C’est donc tout naturellement que j’ai écrit cette phrase sur la couleur des yeux du chat. Me rangeant à vos avis éclairés, je vous propose de remplacer « de ses beaux yeux d’émeraude » par « de ses beaux yeux couleur de flamme » (ça s’impose non ?).

Cette lamentable erreur étant rectifiée, je m’explique sur certains points que vous avez très justement soulevés :

Effectivement, l’âge de la femme (34 ans) n’est pas un âge canonique. Mais… et je sais de quoi je parle non pour l’avoir vécu personnellement mais pour l’avoir constaté sur une personne proche, une telle maladie, plusieurs opérations qui sont autant de mutilations, les traitements qui en découlent, le fait de se sentir condamnée, d’avoir été abandonnée, de ne plus être une « vraie » femme et de ne jamais pouvoir être mère, tout cela fait qu’on se sent vieille et que le terme « jeunette » ne doit pas seulement être pris dans le sens de l’âge, mais dans le sens d’une personne plus jeune et en bonne santé. J’espère que vous comprenez ce que je veux dire.

Automnale s’étonne que la femme dise « notre maison ». Bien sûr le mari est parti et lui a laissé la jouissance de la maison, mais pour cette femme ce n’est pas « sa » maison, c’est la maison du couple qu’elle formait avec son mari et tout le lui rappelle. Pour elle c’est donc toujours « notre » maison et le lapsus est volontaire de ma part.

C’est vrai que cette forme de suicide est effrayante mais est-ce plus effrayant que de souffrir encore et encore ? Et cette façon de faire, qui apparaît comme un dramatique accident, aura pour incidence de ne culpabiliser personne.

En ce qui concerne le titre, le feu l’a emporté sur la maladie, donc il est le vainqueur

Je trouve la remarque de JPHIL très judicieuse : je vais la mettre en œuvre en, comme il me le conseille, raccourcissant certaines phrases et en limitant les « et ».

Pour finir, je vous rassure : à part les deux premiers paragraphes, que j’avais écris lors des importants incendies dans le Var pendant l’été 2003, toute l’histoire n’est qu’une fiction.

J’espère avoir été claire et reste ouverte à toutes vos suggestions.

Salut Mamyjet,

Merci pour ces précisions. Si je peux me permettre, pour les yeux du chat, je verrais plutôt "topaze" car "couleur de flamme", ça pourrait faire un peu blague à deux balles, et comme c'est pas vraiment le ton de ton récit... mais bon, c'est toi qui vois.

Jph

J'ai hésité. Si tu le vois comme ça c'est que ce n'est pas bon. Donc Papyrus aura les yeux topaze.
Merci pour ce judicieux conseil

Euh.. c'est que mon avis, attends peut-être d'autres retours avant de te décider...

A propose de l'âge, j'avais le sentiment, par le style et les mots que cette femme était plus vieille ("il est parti avec une jeunette" par exemple). Ce n'est qu'un détail dans cette histoire.

A propos du suicide par le feu, et bien en cherchant un peu sur la Toile (mais que me fait rechercher Mamyjet ?! :)), je me suis aperçu que c'était très fréquent en Afghanistan ou en Tunisie. Par contre, je suis tombé sur des statistiques officielles datant de 2001 qui ne répertorient pas ce mode d'action. mais le suicide par le feu est-il vraiment identifié comme tel ?

Et puis au final, est-ce vraiment important même s'il y a des agonies plus douces ? Ce suicide par le feu contribue à engendrer une plus grand pitié pour cette femme.

Bonjour,

J'ai lu avec intérêt les interventions précédentes et je me permets d'ajouter ma petite pierre à l'édifice, elle vaut ce qu'elle vaut

Parfait à mon avis aussi pour les yeux topaze de Papyrus, car les topazes peuvent aller du jaune pâle à l'orange ambré (pour les anciens égyptiens, la topaze claire est femelle et la foncée mâle) donc la gamme de couleur des yeux des Chartreux.

Le fait que le mari soit parti avec une "jeunette" alors que sa femme a 34 ans me paraît tout à fait crédible et le vocabulaire adapté à la situation. A 34 ans on est une jeune femme, pas une jeunette, ou alors on a un esprit de kidult donc un sacré problème d'identité. Le mari est sans doute parti avec une gamine de 18-20 ans, et ça, ok, c'est une jeunette.


Et pour ce qui est de choisir sa mort et de partir dignement, je lui donne raison. Elle en a assez de l'acharnement thérapeutique pour au final mourir tout de même. Avec sans doute moins de souffrances grâce à la morphine, mais dans quelle déchéance physique et mentale.

Petite remarque personnelle : à mon sens, ce n'est pas vraiment un "suicide par le feu" mais un abandon à une mort qui lui paraît la seule issue. Tout d'abord, même si sa décision est sans appel, il n'y a pas acte agressif direct contre elle-même, et surtout elle ne pouvait savoir à l'avance si elle mourrait asphyxiée, brûlée ou dans l'écroulement de sa maison. Bien qu'elle ait été retrouvée carbonisée, ce qui est logique, il ne me semble pas que le type de mort soit précisé dans la nouvelle.

Au sujet du titre, pour moi il est bien choisi puisque le feu reste le grand vainqueur dans ce drame.

Tout ceci n'est qu'un avis personnel, bien entendu.
Bonne continuation Mamyjet

Merci à tous les trois pour avoir participé à cette discussion.
Amicalement
Martine

Bonsoir !!
Ce midi je n'était pas présente pour cette sympathique discution.
Je voulais juste dire qu'heureusement que tu m'a précisé que c'était une fiction, car vu le réalisme de ton récit, j'avais cru que c'était un fait véridique. Et je ne parle pas du feu mais bien du reste.
J'ai relu encore et avec plaisir ta nouvelle et te dit encore bravo.
Mais pour être plus dans le sujet, je trouve normal qu'une personne dont l'âme est déjà presque morte puisse choisir sa mort et non l'attendre.

Merci Prisca et bonne journée