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À propos de "Sissi part" |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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Bonjour et merci aux lecteurs et aux commentateurs.
Le poème est là Bon, avant tout, je voudrais m'excuser pour ce sonnet en alexandrin, notamment pour les vers 6 et 7 qui comptent respectivement 11 et 10 syllabes, sans que l'erreur puisse reposer sur des confusions courantes en matière d'élision ou de diérèse, c'est vraiment de la grosse faute inratable pour du classique : je me suis enfumé moi même au cours des quelques réécritures de ce poème, avant d'enfumer le comité éditorial avec la bonne foi d'un zombie vantant la cuisine végétarienne, avant pour finir de le présenter aux lecteurs d'ici, dans cette catégorie-là, qui n'est quand même pas réputée pour son laisser-aller-les-mots-comme-je-te-pousse... je m'en vais de ce pas voir ce que je peux faire, pour les commentaires, il n'y avait pas de questions précises il me semble, sinon j'y reviens, quelques lecteurs : Klafooty, Irisdenuit, Pieralun et Alauda sont restés sans évaluation devant ce poème, je veux juste leur préciser que je ne me permettrais certainement pas de leur reprocher le cas échéant, je suis habitué aux avis contrastés et je me rends compte que mon écriture peut sembler provocante gratuitement, en jouant sur la confusion entre classique et traditionnel peut être. Je peux apprécier des poèmes classiques à l'écriture très proches de celle d'hugo comme quelques auteurs peuvent en produire, ce n'est pas une réaction à ce classicisme-là, mais pour moi "auteur amateur" le plaisir d'écrire est prépondérant, le lecteur n'est pas un client, mais un compagnon de jeu en quelques sortes. Automnale a été très clair dans son ressenti pour cela, et je l'accepte volontier. Sissi n'est pas seulement un personnage, le titre "Sissi part" m'est venu en pensant à la scissiparité, la reproduction des cellules à l'identique en se scindant en deux, j'ai voulu en faire une image de coeur brisé, en isolant le prénom compris dans le mot, j'avais un personnage. Pour la seconde partie du commentaire, je suis désolé, il me semble que le langage a paru à la limite de l'ordurier si j'en crois les points d'exclamations. Je sais ce que c'est que le "coup du titre" : une bonne idée, ou une idée farfelue, peut suffire à faire cliquer sur un poème. Ce n'était pas le but, je sais comment faire pour éviter ce genre de désagrément, il faut un titre fonctionnel avant le titre final, que je peux placer à l'intérieur de la page. Ce n'est pas très compliqué. Pour la fin, Watt est effectivement un mot féminin, l'absence de majuscule pourrait aussi être considéré comme une faute d'orthographe aussi bien à Watt, qu'à Ampère, et Volt, c'est que des noms de physiciens je crois. Cette absence de majuscule est volontaire, le féminin appliqué à watt est fantaisiste (je m'en sers pour écrire). Je suis plus inquiet d'éventuelles fautes de sens que des fautes "pour l'oeil". Ça peut paraître absurde dans le contexte, mais pour les dernier vers par exemple : "Et tu voulais le Gange alors... mes Pyramides Ont arrondi mon angle, et pleurer Loreleï." C'est effectivement un participe passé qu'il faudra. Edit : J'allais oublier la question : que veut dire ce poème ? qui revient sous diverses formes. Ce n'est pas une question de clés. Je ne sais pas comment vous lisez, ce que je peux dire c'est que je chercher à montrer, sans décrire. Ici, c'est juste le chemin inventé entre Sissi et Loreleï, ça parle d'une émotion, et ça l'anime, après une déception : Le narrateur crie (cf. "Mais !", "Rien !") déçu de voir l'élu (merde, l'élue j'veux dire) de son coeur partir avec son frère - c'est tout con en fait - partant de là le poème délivre trois strophes de jérémiades un peu lourdes, comme souvent, mais bon en rimes... je jouais à reformuler des phrases toutes faites, ça prend pas avec tout le monde ce jeu là, j'en suis bien conscient, par exemple "hier est vêtu" ça pasticherait "demain est un autre jour" et ça revient sans doute dans le premier tercet, le second quatrain s'amuse avec le thème du coup de foudre avec de grands noms de la découverte de l'électricité (j'aurais bien casé Newton... une prochaine fois). Dans ce second quatrain, il y a aussi une allusion au vers 32 du "bateau ivre" du Rimbaud, à la fin de cette strophe : "Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : Je sais le soir, L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes, Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !" Je n'ai pas le talent d'un génie mort, aussi j'ai simplement écrit : "J’ai pas vu ce que l’homme a cru voir... " Sans même m'exclamer. Il y a ce dernier vers : "Où es-tu, cataplasme et faux rêve... têtu." Est-ce que j'aurai traité la pauvre Sissi de cataplasme, lâchement caché sous mes habits de poète... Oui, je crois, comme si je la traitais de médicament de grand mère en quelques sortes, à moins que ce soit une assonance à "fantasme", le couple "cataplasme et faux rêve" par rapport aux évocations électriques, devant faire ressortir cette idée. Vient ensuite le premier tercet et son "Pour que dalle y marbre" où "marbre" serait un verbe, mais pas celui des garagistes, ça va pas simplifier : faire le tombeau du rien, ça serait plus l'idée de cette entame. Donc suit une revisite du "demain est un autre jour" en passant par un éplucheur à légumes, pas seulement pour la rime, mais pour l'idée de pas gâcher qui va avec, me semble-t'il. Le chien de fusil, ça aussi, je ne sais pas trop pourquoi je le traine, ça m'évoquerait plutôt une position de sommeil, c'est foetusant un peu peut être, mais aussi bien utile quand on doit pratiquer une mauvaise literie, l'image ça serait un point d'équilibre - ça fait déjà onze lignes, faut pas déconner non plus - arrive le ienissei, c'est un fleuve russe, en sibérie. Je savais pas où situer un ailleurs, alors un fleuve russe sibérien, j'ai trouvé ça crédible et suffisamment éloigné. Pour bouder, dans le contexte du poème, c'est le sens, refaire sa vie, dans le genre... Je tricote encore un peu ces histoire de fleuves, je trouvais l'image convenue alors je ne voulais pas épiloguer, j'étais presque à la fin, encore un petit tombeau et la métamorphose de Sissi en Loreleï s'effectuait, j'ai choisi le Gange car il ne croise pas le Ienisseï, la loire non plus, et plein d'autres, mais dans Gange, il y a ange, ça faisait une petite assonance rigolotte et jolie. Voilà, c'est totalement autobiographique sauf que je n'ai pas de frère, et que pour rassembler la contrariété nécessaire, j'ai un peu multiplié les Sissi, mais le message messianique du poème, la clé absolu c'est "Ô contrariante déception ! sexuelle ou sentimentale, je sais pas trop, c'est aller très vite" et ça me semblait foutrement évident.
Contribution du : 04/10/2009 06:09
Edité par David le 4/10/2009 7:24:09
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