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1 Utilisateur(s) anonymes
Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Chevalier d'Oniris
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01/10/2008 00:05 Groupe :
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Bon, on en a discuté ailleurs, autant scinder le sujet.
Ca a commencé avec l'assertion de BadWolf : Citation : Si tu n'éprouves pas un infime plaisir en écrivant, c'est peut-être parce-que tu écris des nouvelles qui ne te correspondent pas, et que ce que tu aimerais écrire tu as peur de ce que "les gens" en penseraient ? Ensuite, Lohengrin : Citation : Et pourquoi y aurait il d'un côté "Ecriture = partie de plaisir" et de l'autre "absence de plaisir = non-adéquation auteur/texte" ? Répondu par : Citation : Parce-que, d'après moi, un récit qui n'est pas écrit avec plaisir ne peut pas être intéressant. Il peut être "bien", ou même "sympathique", mais pas jouissif comme certains romans. Puis Mistinguette : Citation : Pardonne-moi de te contredire BadWolf, mais, pour reprendre ta métaphore, en amour on peut très bien envoyer l’autre au septième ciel et s’ennuyer comme un rat mort. À mon avis en littérature c’est un peu pareil. Certains récits peuvent être une souffrance à écrire et en revanche ravir le lecteur. Enfin il me semble… Mais ce n’est pas le sujet ! Incognito de répondre : Citation : Ce serait tout de même négliger la partie "travail", que nous négligeons beaucoup trop d'ailleurs, moi y compris. Et puis moi : Citation : Je tiens uniquement à pointer le fait que la littérature douloureuse ça existe, ça peut même être très beau et ravageur - et pourtant je doute que celui qui écrit, s'il voulait être en adéquation avec lui-même, le fasse le coeur allègre. (bon allez, je me motive et je le crée ce topic ?) Et voilà chose faite.
Contribution du : 07/12/2010 12:36
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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Est-ce que je recherche à tout prix le plaisir dans l'écriture ?
Ce n'est pas systématique. Il y a des périodes d'absolue jouissance comme de platitude. Lorsque j'écris, je ne le recherche pas, c'est l'envie qui m'entraine, ensuite c'est soit l'immersion ou le plaisir qui m'envahit. Par contre, je m'adonne plus volontiers à l'évasion spirituelle. Le plaisir reste une émotion volubile que j'attrape si le désir se présente.
Contribution du : 07/12/2010 14:57
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Maître W
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19/01/2008 01:44 Groupe :
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Pour ma part, je ne recherche pas le plaisir. C'est même plutôt l'inverse. Et Dieu merci, il me trouve très souvent. Parfois même il débarque sans prévenir, il me montre le bout de son museau et ensuite mon cerveau le travaille,le stimule, le met en mayonnaise.
Je ne peux pas écrire sans cela et la finalité est de donner du plaisir au lecteur que je suis. J'écris d'abord pour ce lecteur-là. Moi. Et ce plaisir, non seulement il faut qu'il soit présent, mais en plus il faut qu'il soit intense pour ne pas dire jouissif et exponentielle (idéalement chaque nouvelle lecture doit être meilleure que la précédente, ce qui soyons honnêtes m'arrive pas très souvent). Je l'ai déjà dit, mais avant même d'écrire la moindre ligne, le texte est terminé dans ma tête et donc le plaisir (et une certaine angoisse quand même aussi) est donc de retranscrire ce plaisir cérébrale (un peu comme le sale gosse qui dans sa tête imagine à l'avance le sale coup qu'il va faire) par un plaisir d'écriture (l'action de faire la connerie planifiée donc). W
Contribution du : 07/12/2010 17:11
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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Citation :
Je tiens uniquement à pointer le fait que la littérature douloureuse ça existe, ça peut même être très beau et ravageur - et pourtant je doute que celui qui écrit, s'il voulait être en adéquation avec lui-même, le fasse le coeur allègre. (bon allez, je me motive et je le crée ce topic ?) Pourquoi toujours vouloir rechercher la prise de tête systématique? A mon (humble) avis, quel que soit le sujet ( douleur, ou action, ou romantique, ou historique ), il faut que l'auteur éprouve du plaisir à écrire, sinon son écriture ne va pas être fluide, ni intéressante (elle peut être correcte au niveau de la langue et blablabla, mais sans passion, ça ne sera que ça. ). Mais bien-sûr, comme le précise Incognito, il ne faut pas négliger la partie travail. Mais lorsqu'on éprouve du plaisir à écrire, le reste vient tout seul. Ou si ce n'est pas le cas, et bien il faut commencer par écrire avec plaisir puis lorsque le texte a été finit une première fois, il faut le retravailler un peu. Bien-sûr je suis ouvert à la discussion, et non pas totalement fermer sur mes idées.
Contribution du : 08/12/2010 13:28
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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Citation :
Je ne vais pas me donner la peine d'émettre un avis contradictoire, l'auteur du message ayant déjà prouvé son incapacité à les recevoir, je me contenterai donc simplement d'une question : En quoi l'absence de plaisir incluerait-elle l'absence de passion, de fluidité, d'intérêt ? Quel rapport de cause à effet ? Je me permets de rappeler que le terme "passion" vient du latin "patior", c'est à dire souffrir.
Contribution du : 08/12/2010 14:16
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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y'a un proberbe latin qui correspond bien
"post coitum, animal tristes" Ben moi c'est ça, je prends mon pied à écrire et puis... après, quand vient le temps des corrections, le travail devient pénible ! Alors si je devais écrire en peinant ( bon, ça arrive, hein... c'est pas toujours une partie de rigolades non plus les galipettes)... fin de la parenthèse latine ;)
Contribution du : 08/12/2010 14:20
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Chevalier d'Oniris
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01/10/2008 00:05 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
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Citation :
Pourquoi toujours vouloir rechercher la prise de tête systématique? A mon (humble) avis, quel que soit le sujet ( douleur, ou action, ou romantique, ou historique ), il faut que l'auteur éprouve du plaisir à écrire, sinon son écriture ne va pas être fluide, ni intéressante (elle peut être correcte au niveau de la langue et blablabla, mais sans passion, ça ne sera que ça. ). Je vais faire redite avec Lohengrin, mais je crois que là il y a un grave manque de compréhension des concepts dont il est question. Ou du moins nous ne nous accordons pas du tout sur l'importance et la place de ceux-ci. Premièrement, (plaisir != passion), je crois que c'est évident (le plaisir n'est pas égal à la passion, il n'y a même qu'un lien minime entre les deux, j'estime). Je ne vois même pas par où commencer, tant ça me semble être une distinction naturelle ; pas de lien de cause à effet, foule de contre-exemples, domaines d'application différents, ... De la fluidité du texte, j'avoue avoir envie de dire que l'on s'en fout : l'idée est pour moi que le texte transmette l'émotion que celui qui l'écrit forme. Et si cette émotion est hachée, discontinue, et mets totalement mal à l'aise, je ne vois pas un seul instant pourquoi cette écriture devrait être fluide. Dans ton raisonnement, BadWolf, j'ai l'impression que tu limites ta compréhension de la littérature à des romans "positifs" (j'allais dire positivistes, mais c'est trop connoté). Un texte douloureux à écrire pour l'auteur sera peut-être plus "authentique" si le lecteur ressent cette même douleur, affectivement. Tu étends trop ce "plaisir d'écrire" à tous les contenus possibles de la littérature, ce qui est pour moi une grave généralisation. Pour continuer à dégommer les petites bêtes, j'ai envie de dire qu'une fois qu'on arrive à une littérature "personnelle", ou celle qui peut prendre aux tripes : pourrait-il absolument ne rien se passer "dans l'action" qu'elle demeurerait intéressante. Ou plus loin encore : dans ce domaine, finalement, qu'est-ce qu'on s'en fout que le texte soit "intéressant" ou non ? (et ce surtout du point de vue de l'auteur) Aussi, dire que lorsque l'on éprouve du plaisir à écrire, le reste viendrait tout seul : c'est totalement faux. Quid du talent, de la connaissance élémentaire ou enrichie de la langue, de la technique, de la conscience du rythme, ... Quelqu'un de totalement passionné dans son écriture peut très bien n'émettre qu'une grosse daube : le facteur d'authenticité n'est en rien synonyme de qualité (pour moi du moins). Je trouve tes assertions totalement péremptoires ; il n'y a pas de "il faut", certainement pas en littérature.
Contribution du : 08/12/2010 14:48
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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Plaisir ou souffrance, l'écriture n'est pas un parcours de santé, ni un chemin de croix perpétuel.
Nous sommes TOUS différents, nous fonctionnons donc différemment. Si l'écriture est un exutoire, elle n'en est pas moins souvent sublimée. Si l'on prend son pied comme vous dîtes, on ne peut codifier toute la littérature sur ce principe. Il y a de grands auteurs qui étaient écorchés vifs et/ou pour qui l'écriture n'était pas un plaisir à proprement parler. Beaucoup ont dépeint la réalité de leur réalité, croyez-vous qu'ils le faisaient par pur plaisir égocentrique ? Et là, je n'emploie qu'un malingre faisceau d'exemple. Le plaisir de l'écrivain ne définit pas la qualité de ses textes. Il y a bien des auteurs qui écrivent que pour l'argent qu'ils vont retirer de la vente de leur livre (pompé en trois semaines), le font-ils avec plaisir après tant d'années ? Peut-être ?!
Contribution du : 08/12/2010 15:16
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Maître W
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19/01/2008 01:44 Groupe :
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Citation :
Pareil ! Dès lors qu'il n'y a pas ou plus à créer à proprement parler et qu'il faut commencer la partie correction, relecture etc...bah étrangement, je m'amuse beaucoup moins.... W
Contribution du : 08/12/2010 17:27
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Maître W
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19/01/2008 01:44 Groupe :
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Assez d'accord avec Lohen (ou Post ce qui revient strictement au même). Le plaisir ou le manque de plaisir n'a pas forcément ni systématiquement une incidence sur la qualité intrinsèque du texte, de son intêret etc...
Moi, ce que je dis, c'est que prendre du plaisir peut aider à ne pas se mettre une pression démesurée sur les épaules (je suis assez stupéfait de la crainte que bon nombre d'auteurs ont à l'idée de poster leur texte). Personnellement, je pense que savoir (ou pouvoir) s'amuser en écrivant, c'est une vraie chance. Faire les choses sérieusement avec rigueur sans se prendre au sérieux, c'est pour moi une des (nombreuses) clés (comme celle d'oublier le lecteur quand on écrit, l'égoïsme n'a pas que du mauvais !) pour réussir un texte même si ce n'est pas une science exacte. Maintenant, Lohen, on peut prendre du plaisir en souffrant, hein ? C'est pas ça qu'on appelle le masochisme ? Widjet (auteur néophyte en expériences douloureuses)
Contribution du : 08/12/2010 18:01
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