Bonsoir

Je me souviens avoir déjà posé la question, il y a plusieurs mois, mais je ne retrouve pas le forum (à ce titre, je trouve que c'est difficile de retrouver les vieux sujets, mais si ça se trouve je me démerde mal dans mes recherches).

Ces questions s'adressent surtout aux Oniriens qui ont un peu de vécu sur ce site (disons plus de 6 mois d'existence) et qui ont déjà publié quelques textes.

Voilà :

1/ Avez vous le sentiment que votre expérience d'Oniris (en tant que lecteur, commentateur, correcteur etc...) vous a fait progresser en tant qu'auteur ? (développez un minimum)

2/ Également, y a t-il des tics ou des défauts (enfin que vous jugez comme tels) qui malgré vos efforts, ou en dépit des conseils, remarques des Oniriens, vous n'avez pas réussi à gommer ?

Merci

Widjet

Bon, allons-y pour une petite séance pommade à égo.

1/ Le fait de commenter des textes me permet de voir ce que je ne veux pas reproduire dans les miens. Dans cette optique, je m'attache plus aux points négatifs d'un texte.

2/ Ma chasse à l'adjectif récalcitrant, à l'épithète redondant et au qualificatif consternant n'est pas une mince affaire. Mes amis chasseurs ont beau me désigner les cibles, je tire à côté. Faut dire aussi que je chasse avec une flèche émoussée et des plumes couvertes d'encre...

1/ oui absolument en tant qu'auteur même si je suis conscient que cette impression n'est peut être pas partagée par mes quelques lecteurs, mais c'est un sentiment agréable.
En tant que commentateur, je m'amuse beaucoup à écrire ce que je pense des autres, toujours avec la volonté d'être sincère : c'est un progrès car, quelque part, çà déteint sur ce que j'écris et la manière dont je me juge.
J'ajoute qu'il devrait être OBLIGATOIRE de commenter les textes que l'on lit jusqu'à la dernière ligne, par respect pour l'auteur.

2/ oui il y a des trucs que j'ai corrigé, des remarques récurrentes sur lesquelles je me suis appuyé, des "facéties" littéraires faciles et gratuites genre "vous avez vu comme je suis hyper bon ?" que je tente de faire disparaître...Après je pense qu'on doit garder son style mordicus et ne pas écrire en démagogie littéraire pour flatter les compliments faciles, sous peine de platitude...

1/ Avez vous le sentiment que votre expérience d'Oniris (en tant que lecteur, commentateur, correcteur etc...) vous a fait progresser en tant qu'auteur ? (développez un minimum)

En tant qu’auteur et en toute franchise, pas du tout. J’ai bien-sûr pris en compte un certain nombre de remarques argumentées par les commentateurs (portant essentiellement sur des aspects techniques : incohérences, répétition, lourdeurs…) mais pour l’essentiel, j’ai le plus souvent eu l’impression que cela relevait des goûts de chacun (style, ambiance, structure) et que, par conséquent, je n’avais aucune raison de modifier ma façon d’écrire tant que je prenais du plaisir dans cet exercice.
En tant que commentateur, au moins durant la période où j’ai été actif, j’ai fait l’effort de progresser dans la pertinence et l’argumentation de mes commentaires.

2/ Également, y a t-il des tics ou des défauts (enfin que vous jugez comme tels) qui malgré vos efforts, ou en dépit des conseils, remarques des Oniriens, vous n'avez pas réussi à gommer ?

Compte tenu de ma réponse au 1, non.

Oui parce ce que ca m'a aider à dévellopper mes personnages dans les histoires à poursuivre.

Comme celle-ci qui s'appelle: l'hôtel d'aptrès une photos de Kaos et c'est Caroline qui dirige l'établissemnt.

Et vous avez le droit d'écrire quelque chose.

Victhis0 a dit:
Citation :

Ah. Je trouve que, comme d'autres commentaires précis, ça peut être intéressant pour un auteur de savoir pourquoi on a été incapable d'aller jusqu'au bout de son texte, et à quel endroit on a définitivement craqué ...

Avant ma vie était terne, mes cheveux cassants, et mon haleine pas fraîche...

Après une cure d'Oniris je suis à nouveau jeune, fringuant et beau, et franchement....



C'est que du bonheur!!!!


(pardon pour le flood)

1/ Avez vous le sentiment que votre expérience d'Oniris (en tant que lecteur, commentateur, correcteur etc...) vous a fait progresser en tant qu'auteur ? (développez un minimum)
Oui, absolument.
En tant qu’auteur :
Déjà, présenter ses textes à un public très éclectique et sans concession permet d’avoir des retours variés et sans complaisance. Je ne prends pas ces retours d’une manière stricto sensu, mais certains commentaires m’ouvrent des portes très intéressantes, me font avancer, d’autres non.
En tant que commentateur :
J’apprends beaucoup des autres textes. Les styles différents, les qualités d’écriture m’enrichissent, les idées extrêmes, les textes qui osent …Bref, la diversité des textes m’enrichit.

2/ Également, y a t-il des tics ou des défauts (enfin que vous jugez comme tels) qui malgré vos efforts, ou en dépit des conseils, remarques des Oniriens, vous n'avez pas réussi à gommer ?

Je reste avec des défauts de bases comme la ponctuation, j’ai les virgules invasives. Mais lorsque je parviens à les discipliner, j’en suis vraiment contente. Je connais la méthode qui consiste à lire ses textes à haute voix, pour saisir les temps de respiration d’un texte. Mais je n’ai pas l’oreille. Curieusement, cela me choque chez les autres, les virgules mal placées me sautent aux yeux. La concordance des temps, la syntaxe sont parfois des enfers personnels…. Tout ceci sont sans doute des carences si lointaines…

Je suis d'accord à la fois avec Victhis0 et Caillouq. D'ailleurs Caillouq ne présentait pas son argument comme contradictoire, si j'ai bien compris.
Si on a pris la peine de lire jusqu'au bout, c'est quand même un peu bête de ne pas faire ce petit effort supplémentaire de commenter. Quand on voit le ratio entre le nombre de lectures et le nombre de commentaires d'un texte, c'est très frustrant. Comme le disait Bigard, arrivant au seuil de l'appart du pote qui organisait une petite sauterie et qui le priait de bien de vouloir entrer : "Un peu que je vais entrer. Je viens quand même pas de me taper deux heures d'embouteillages dans Paris pour craquer à trois mètres du bol de sangria".
De même, si on a craqué avant la fin d'un texte, ben ma foi, pourquoi faire ce qu'on ne ferait pas avec un bouquin de librairie ? Et c'est intéressant pour l'auteur, même s'il est a priori très cruel de se faire sanctionner pour un texte qui n'a même pas été lu complètement. La fin du texte était peut-être géniale, mais si on a perdu le lecteur en cours de route, ben y a peut-être quelque chose à revoir pour le garder la prochaine fois (j'en sais quelque chose).

Mais ceci nous égare des interrogations de wigjet...

QST 1 : la dernière fois que la question était posée, j'étais très perplexe et je me demandais même si le bilan n'était pas négatif. Aujourd'hui, il me semble bien que j'ai progressé, mais je crois que je le dois plus au fait d'avoir commenté que d'avoir été commenté, sans en être tout à fait certain (sans oublier, bien entendu, les lectures hors Oniris).

QST 2 : Oui, résolument. Je n'ai pas abandonné des choses que je considérais comme des défauts, mais je les utilise de manière plus mesurée et, je l'espère, maîtrisée. Je n'utilise presque plus de trois-points. Je m'exclame moins. J'élude encore des négations, mais moins et à des endroits plus ciblés. Je suis plus vigilant sur la ponctuation, en particulier sur les virgules. J'entends garder ma liberté dans l'utilisation de ces dernières, mais la lecture d'anciens textes révèle d'évidents mauvais choix. J'ai identifié (ou admis) un souci de densité. Mes textes étaient trop denses, sans espace de respiration pour le lecteur. Je ne pense pas encore y palier, mais le souci est identifié et c'est déjà ça. Depuis que je fréquente Oniris, j'ai constaté dans mon écriture une dérive "hermétiste" que je déplore car ne l'appréciant pas en tant ue lecteur. Je dois faire demi-tour de ce point de vue.

Le diagnostic est très clair lorsque je relis d'anciens textes et que j'y vois des mauvais choix que je ne voyais pas avant et dont je pouvais même revendiquer mordicus la pertinence.


Sinon, pour la petite touche de flood :
J'aimerais bien connaître le secret de Kaos, parce que moi y a rien à faire : j'ai beau passer du temps sur Oniris, je me réveille avec une douleur grandissante dans le dos et des valoches de plus en plus lourdes sous les yeux, de jour en jour. Pour l'aspect "cure de jouvance", Oniris a sans conteste failli. S'il était payant, je n'hésiterais pas à demander le remboursement (mais d'ailleurs, au fait, je m'interroge : c'est masculin ou féminin, Oniris ?)

Et puis, dans le fond, pour l'après-Oniris, je ne sais pas encore : je n'en suis pas encore sorti.