J'entends en poésie strictement classique.
Malgré mes recherches, je n'ai pas trouvé de réponse précise et je me suis un peu noyé dans la phonétique entre les sons ouverts et les sons fermés.

En vous remerciant,

C'est pareil entre les cons ouverts et les cons fermés...au sens propre ou autrement...Pimp'

Moderato con (avec en espagnol) ta bile, please !

Sacrée Pimp' !!

Je pense que oui. Les deux écritures "en" et "an" font partie des voyelles nasales.

http://www.etudes-litteraires.com/prosodie.php

Je vous mets un autre lien sur la rime. Les explications sont denses mais on parle de ces rimes.

http://romances-sans-paroles.pagesperso-orange.fr/7.rimeA.htm

Merci beaucoup marimay

Malherbe disait que "contenance" et "sentence" riment comme un four et un moulin. Mais c'était un peu par provocation, je pense, et sans doute regrettait-il l'absence de la consonne d'appui (même si chez les classiques l'oeil a, en quelque sorte, son mot à dire). Tous les grands classiques ont usé de ce genre de rime : on trouve bien dans les fameuses stances du Cid la rime "négligence/vengeance".
Quand vous ne trouvez pas votre bonheur dans les traités, allez le chercher chez les auteurs, la seule vraie autorité.

Merci bien Miguel.
J'ai une autre question à poser: je suis entrain d'essayer d'écrire une ballade. Les rimes pauvres sont-elles admises dans cette forme ? Pas facile d'en trouver d'à peine suffisantes quand la règle n'en autorise que 3 en 45 vers...

C'est bien pourquoi je ne me suis jamais frotté à la ballade ; cette difficulté me rebute. Les règles de la prosodie classique s'appliquent aussi rigoureusement à ce genre qu'aux autres. Donc, pas de rimes pauvres. Cependant, comme l'ami stellamaris l'a récemment rappelé sur un autre forum, un monosyllabe peut rimer avec un autre mot sans consonne d'appui (bras/pas ou bras/attentats, vie/meurtrie, etc), si cela peut vous encourager ...
Au plaisir de lire votre ballade.

Hum... Je suis dubitatif...
Ainsi:
1°) dans la mesure où il n'y a pas diérèse les rimes dieu/lieu/Matthieu/ sont-elles considérées comme pauvres ou bien prend-on en compte les 2 phonèmes i-eu ?
2°) dans la mesure où le e en final de la rime ne se pronce plus aujourd'hui mais se prononçait au Moyen-Âge, époque où se situerait ma ballade, les rimes lie/pie/sie/rie/nie seraient-elles ici considérées comme pauvres ?
3°) même question pour teint/saint/vin

Si le comité d'édition a le pouvoir de se prononcer ici, cela lui permettrait de ne pas m'envoyer "ballader"...

En vous remerciant

Tout va bien : le "i" de vos rimes "dieu", etc est la semi-consonne "yod" et sert parfaitement d'appui.
En outre vos "eu" qui sont une ancienne diphtongue sont encore considérés comme telle et peuvent rimer sans consonne d'appui (de même, par exemple, "clou" et "fou").
Une rime féminine est considérée comme pauvre quand elle serait pauvre si elle était masculine: dans la mesure où "connu" et "pourvu" sont pauvres, "connue" et "pourvue" le sont aussi, et "salie/impie", etc.
Toutefois, vu la difficulté de l'exercice, et cette juste remarque selon laquelle le"e" dit aujourd'hui muet était légèrement audible au moyen âge et à la Renaissance, et qu'en plus on les trouve chez tous les maîtres du classicisme, je pense que vous pouvez y aller. D'ailleurs, cette question de savoir si une rime est classique ou néo classique est une question moderne : que disait-on à La Fontaine quand il usait d'une rime pauvre ? Certainement pas "Vous êtes néo classique", puisque cette notion même n'existait pas. On ne lui disait rien, et on admirait son génie.