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1 Utilisateur(s) anonymes
Le sonnet en prose |
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Jacques Roubaud, a écrit des poèmes en prose qu'il qualifie de « sonnet ». Les deux premiers versets sont en effet plus longs que les deux derniers. Avant lui, dans ses Chansons de Bilitis, Pierre Louÿs a écrit des poèmes en prose qu'il a qualifié ultérieurement de « sonnets en prose ».
Un sonnet contemporain un peu boiteux peut être déconstruit et devenir un fort honorable « sonnet en prose » comme celui-ci de Maxime. Citation : Du songe, le berceau des rives opalines, du rêve, le paradis aux mille senteurs, oasis enivrante des âmes câlines, naissent les jolis vers en ces lieux enchanteurs.
Contribution du : 04/10/2014 18:47
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Re : Le sonnet en prose |
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Cela me paraît bien plus intéressant en effet.
J'ajouterais quelque chose ici {voir les (....) }.... Du songe, le berceau des rives opalines, du rêve, le paradis aux mille senteurs, (du ou de ou de la .....), oasis enivrante des âmes câlines, naissent les jolis vers en ces lieux enchanteurs.
Contribution du : 04/10/2014 19:25
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Re : Le sonnet en prose |
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Intéressant Tizef mais pourrais tu présenter un texte de Jacques Roubaud qui illustre ce procédé d'écriture ?
Contribution du : 04/10/2014 19:31
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Re : Le sonnet en prose |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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C'est intéressant mais on peut mettre "à la ligne" tout sonnet, un "dormeur du val" devient :
C'est un trou de verdure où chante une rivière, accrochant follement aux herbes des haillons d'argent ; où le soleil, de la montagne fière, luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme sourirait un enfant malade, il fait un somme : nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Je garde juste la découpe en strophe, mais je perds les enjambements, les choix de suspension du poète, donc un "sonnet en prose" aurait moins de moyens d'expression en abandonnant le vers. Ce que je fais avec le poème de Rimbaud, ça me semble l'appauvrir, comme une traduction trop littérale et pas assez littéraire. On garde un "sens" mais on en perd la manière dont il est amené, Qu'est-ce que le sonnet en prose ramène du sonnet vers la prose, la rime ? le mètre ? qui restent sensibles, ou plus ou moins avec une approche plus vocale que l'écriture classique. Je pense que la forme fait sens, la distinction entre les deux qu'on peut faire en lecture est comme celle entre le corps et l'esprit, c'est plus une approche qu'un constat, on sépare quelque chose qui n'est pas vraiment coupé en deux. "Mettre à la ligne" un poème ne me semble pas "intéressant" au sens de source d'enrichissement. C'est différent de concevoir une "prose" en lui appliquant les règles de rimes et de mètres, ou à peu près, mais là ça pose le problème du sens du mot prose. Est que la prose est juste une "mise à la ligne", d'autant que le mot peut simplement qualifier une écriture courante, épistolaire, ou un discours, ou un roman, ou quoi que ce soit d'écrit sans vers, sans interruption de "la ligne" (il y a toujours des marges, toujours une forme à un écrit, mais la prose représente une norme dans un sens).
Contribution du : 04/10/2014 19:36
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Un Fleuve |
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Re : Le sonnet en prose |
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Selon David, et il a raison...
Je garde juste la découpe en strophe, mais je perds les enjambements, les choix de suspension du poète, donc un "sonnet en prose" aurait moins de moyens d'expression en abandonnant le vers. C'est vrai mais la prose permet de modifier la ponctuation... Si tu prends Le dormeur du val, ou tout autre sonnet sans le modifier un tant soit peu, ça ne marche pas mais, par exemple, le poème de Maxime serait bien mieux apprécié sous cette forme comme le démontre Tizef. Je crois que l'un des poèmes d'Hellian était du classique déconstruit et il a parfaitement fonctionné... Edit... Il s'agit de Café Cafard qui n'est rien de moins qu'un poème néo-classique reconditionné
Contribution du : 04/10/2014 19:58
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Re : Le sonnet en prose |
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@Fugu
http://zazipo.net/Les-vers-a-soie-Sonnet-en-prose @David Tu as raison Mais le sonnet en prose peut être une alternative, ne serait-ce que pour passer outre la règle d'élision des e muets qui ne s'applique pas dans le langage oral (sauf dans certaines régions) Rien n'est plus déstabilisant pour une oreille classique qu'un sonnet contemporain en pseudo-alexandrins à une ou deux syllabes près. En prose, ce lecteur oublie son conditionnement et ne s'intéresse plus qu'au texte.
Contribution du : 04/10/2014 20:04
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Re : Le sonnet en prose |
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Mais oui, zef, on est tout à fait d'accord ! Tout est dans la manière de lire un texte... En alexandrins (classique et même néo), un "e" non élidé quand il aurait dû l'être va me déstabiliser ce qui ne sera pas le cas en prose... L'esprit s'adapte à la forme proposée, nous sommes ainsi faits !
Contribution du : 04/10/2014 20:18
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Re : Le sonnet en prose |
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Voici d'autres exemples de Xavier Bordes, qui s'il est un grand poète en vers libres, est infichu de respecter la métrique
Le sonnet en prose était fait pour lui http://fr.calameo.com/read/000103666af40a7371303
Contribution du : 04/10/2014 20:32
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