Bonjour à vous,


C'est une anecdote qui me fait venir par ici, parce qu'elle m'a fait penser à mes lectures oniriennes, et plus particulièrement à ces poèmes qui peuvent se lire vers à vers en partant du début comme de la fin. je ne me souviens pas d'exemple précis, mais il s'agissait souvent de poèmes construits d'une certaine manière pour que cela soit possible, il ne ma pas semblé que c'était volontaire, mais dans l'anecdote, ça l'est :

C'est un poème en anglais traduit, l'autrice étant mineure, je cite sa professeure :

"Enseignante au Royaume-Uni à la Christ Church C Of E School, Jane Broadis a demandé à sa classe de CM2 de travailler sur des poèmes qui peuvent se lire dans les deux sens.

Une de ses élèves s'est notamment fait remarquer en écrivant un poème sur la dyslexie, un trouble de l'apprentissage de la lecture. Touchée par son travail, l'enseignante l'a partagé sur les réseaux sociaux le 27 février dernier (2019).

"Aujourd'hui, en classe de Y6 (CM2), nous avons étudié les poèmes qui peuvent se lire dans les deux sens. J'ai été impressionné par celui-ci écrit par une de mes élèves âgée de 10 ans. S'il vous plaît, partagez - J'aimerai que son travail soit apprécié au delà de la salle de classe. Je me demande même s'il peut être publié?"

Le poème peut se traduire de cette façon:

"Je suis stupide
Personne ne dira jamais que
Je suis douée avec les mots
J'étais supposée être géniale
C'est faux
Je suis un échec
Personne ne pourra jamais me convaincre de penser que
Je pourrai réussir dans la vie."

À présent, relisez-le en commençant par le bas.

Signé par une certaine AO."

On peut trouver la V.O. avec le nom de la prof sur le web.


Si quelqu'un a des des exemples volontaires ou pas de poèmes qui peuvent se lire ainsi, ça m’intéresse.

Bonjour David
Voici un essai, de ma plume, écrit lors d'un atelier d'écriture.
Je ne le trouve pas génial, je crois qu'on doit pouvoir faire mieux.

Liberté

J'ai toujours soif de liberté
Nul ne parvient à me soumettre
A un précepte ou une idée
Dans mon esprit, ni dieu ni maître

Jouant mon rôle de soubrette
J'ai toujours soif de liberté
Je ne veux rien laisser paraître
Et c'est la pure vérité

Ce n'est pas une absurdité
Je vous conjure de l'admettre
J'ai toujours soif de liberté
Mais reste close ma fenêtre

Haussez vos épaules peut-être
Indifférents et sans pitié
Pour mon désarroi, mon mal-être
J'ai toujours soif de liberté

embellie

embellie, ça me paraît bien à moi. Ceci dit, la lecture en rimes croisées est génée dans la lecture de bas en haut : ce n'est pas une absurdité et c'est la pure vérité... ne semble pas super super musical... enfin bon, je ne suis pas l'auteure.

Dugenou, je t'en propose un autre que j'ai retrouvé hier en rangeant des papiers; Dis-moi s'il est meilleur ou moins bon stp.
A mon atelier d'écriture on appelait ça des poèmes-miroirs.

J'habite seul avec ma peine
A compter les jours, les semaines
En déambulant sous la pluie
Je pleure mes amours enfuies

J'habite seul avec le temps
Ma mémoire reste en suspens
Aux branches nues de mon automne
Dehors le vent d'autan frissonne

L'hiver arrive à vive allure
Avec son vent et sa froidure
J'allumerai le feu dans l'âtre
Dans son âcre fumée bleuâtre

Par une nuit de froid vainqueur
Alors lassé de vous attendre
Je tisonnerai la cendre
Des souvenirs et de mon coeur.

Embellie, je le trouve plus musical... mais tu es une spécialiste, faire rimer des rimes féminines au pluriel avec des rimes féminines au singulier c'est permis ? Dans le premier quatrain ?

Ah, mais c'est que je n'y connais rien en versification ! Je ne sais pas répondre à ta question. Moi je ne me base que sur les sons, la phonétique. Mes poèmes, quand j'essaie de faire de la poésie "classique" sont pleins de défauts techniques, parce que je n'ai jamais appris ça. Aussi je ne m'aventure pas souvent dans cette catégorie.