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La langue familière
Expert Onirien
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Petite constatation suite à mes lectures sur le site.
Beaucoup d'entre nous ont choisi de montrer des personnages bruts de décoffrage, et forcément, ils ont le langage qui va avec, c'est-à-dire, pas très respectueux de la grammaire et un vocabulaire quelque peu coloré.
1ère difficulté rencontrée: l'utilisation abusive et maladroite de l'apostrophe pour supprimer une lettre par-ci par-là. Cette apostrophe si elle est mal placée peut faire perdre un rythme de lecture. Où donc que je vais la mettre mon apostrophe, hein? Comment j'parle quand j'cause?
Ex: "j'ln'l sais pas" ou alors "ç'lui-là" ou encore "s'lte plaît" (je ne parle pas des fautes de frappes puisque la même forme se répète)

2ème difficulté: la constance dans le récit pour garder la cohérence. Il est en effet intéressant de voir comme des personnages acquièrent un savoir-vivre très rapidement
Ex: à un ami " t'as rien, à bouffer, j'ai la dalle", et deux lignes plus bas, le même au même ami "ne crois-tu pas que nous devrions rentrer avant qu'il ne se mette à pleuvoir?"
Evidemment, j'exagère le tableau!

Attribuer un langage à un personnage, c'est déjà lui donner un trait de caractère, et c'est un élément important du récit pour le lecteur qui le jalonne de points de repère et le langage en est un.

C'tait juste pour ça, voilà! J'le f'rai plus, j'vous embêt'rai plus, j'le jure!

Contribution du : 13/08/2007 03:41
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Re : La langue familière
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Je suis d'accord sur la mauvaise utilisation et la redondance des apostrophes dans certains textes. Par contre, un personnage utilisant le langage familier peut aussi avoir suffisamment de culture pour employer le langage soutenu.
C'est le cas de mon personnage Paulo, au langage très commun, fleuri de langue verte, qui sait se hisser à la hauteur de son interlocuteur s'il le juge nécessaire ou s'il est en colère. Mais j'avoue, en toute modestie, que Paulo est un individu exceptionnel.

Contribution du : 13/08/2007 11:36
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Re : La langue familière
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Moi j'aime beaucoup faire parler mes personnages francais comme on parle en vrai. C'est ce que j'aime en anglais : on ne dit pratiquement jamais "I will" mais "I'll". Or un francais dira pratiquement toujours "Je veux pas" (voir "J'veux pas") et on écrira littérairement Je ne veux pas. Ce qui enlève de la véracité à la chose, même si on est tellement habitué qu'on ne le remarque pas forcément.

Et je suis quand même d'accord avec Togna et ton perso, Togna, n'est pas exceptionnel sur ce point. Si je m'écoute parler, je remarque que la plupart du temps je dis que jveupa mais ca marrive aussi de dire que je ne veux pas, non merci. So.

Finalement, je trouve pas ca très juste d'appeler ca le "langage familier". C'est plutôt le langage courant, par opposition au langage littéraire. Et j'aimerais bien que le langage littéraire soit le tableau même de la vie, qu'il y ait donc autant de littérarité que de courantage.

Contribution du : 13/08/2007 12:39
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sapeupa nonplu réucir atou lécou, défoi sa réuci bien oubien alore secsa foir défoi safoir sécome tou défoi sava pa ipouce rien du tou, fopa pleuré poursa
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Re : La langue familière
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Je ne nie pas l'importance ni ne dénigre la langue familière (ou courante). Si un auteur a décidé de l'employer, c'est bien pour une raison particulière, pour créer une identité
Je dis simplement que le "procédé" est mal utilisé, je parle de l'aspect technique et il y a effectivement quelques fois des incohérences à ce niveau là dans certains textes dont les miens

Maintenant Ama sincérement je ne crois pas qu'à un moment précis, dans une situation précise et à la même personne, par exemple à une terrasse de café, tu vas dire "j'veupa" et après "je ne veux pas" (sauf si c'est une réponse insistante et qui confirme une réponse déjà donnée, dans ce cas le ton de la voix doit être précisé)
Le changement de registre va avec tout un changement de décor ou alors il a pour but de provoquer un coup de théâtre.

A+

Contribution du : 13/08/2007 14:17
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Re : La langue familière
Expert Onirien
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Paulo n'est pas exceptionnel, Ama, malheureusement pour son auteur ! Et je suis entièrement d'accord avec toi sur le sujet. Cependant, Guanaco a raison, si les auteurs ne donnent pas suffisamment de personnalité à leur personnage, leur faire parler des langages différents (familier, courant, soutenu, évolué, etc.) est incorrect. On ne peut se permettre cela que si l'on a tout fait pour que le lecteur "sente" bien le personnage.

Contribution du : 13/08/2007 14:26
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Re : La langue familière
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Oui toutes ces consédrations me semblent valables. Le langage familier répond, paradoxalement, à certaines règles implicites : l'apostrophe ne remplacera une lettre que si elle est muette phonétiquement. Ainsi on pourra écrire, j'imagine, "j'veux", "tu t'magnes", mais pas "c'lui-là", car on ne dirait pas "c'lui-là" mais "çui-là"... Alors a-t-on justement le droit de changer le mot dans ce cas-là? Je suppose que oui... D'ailleurs savez-vous que l'inventeur de la cédille, d'après P. Geluck, était un certain Groçon?

Contribution du : 12/02/2008 11:39
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Re : La langue familière
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C'est intéressant ça...

Beaucoup de mes personnages sont mal embouchés, comme je le suis moi-même parfois.

Je retiens deux choses, une qui me correspond parfaitement :

Citation :
Si je m'écoute parler, je remarque que la plupart du temps je dis que jveupa mais ca marrive aussi de dire que je ne veux pas, non merci.


Selon le contexte, l'humeur, etc.

Et aussi, et là t'as raison guanaco, le fait que dans un même genre desituations, avec le même genre d'interlocuteur, un personnage au style familier ne peut pas se permettre de causer comme un baron, par souci de cohérence.

Je cogite à tout ça, si j'ai des choses intéressantes à dire (pas sûr) je reviens... ;)

Contribution du : 12/02/2008 11:51
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Re : La langue familière
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Qui a dit moindre effort articulatoire? Dénoncez vous enfin!

"Blague à part", j'ai l'impression que vous essayer de résoudre un problême vieux de... de, ben depuis la création du langage je pense. Remontez le temps et demandez aux latinistes classiques ce qu'ils ont pensé de la Divine Commédie écrite en dialecte toscan et pas en latin classique, comme la bienséance l'exigeait. Le dialecte (en Italie) était à l'origine une langue, uniquement parlée, absolument différente de région en région voire même de ville en ville. Une incompréhension totale entre les pratiquants de tel dialecte et ceux d'un autre. Il y avais donc les interprètes, si je puis dire. Puis Dante, Boccace et Pétrarque sont arrivés, ils ont en quelque sorte crée l'italien tel que nous le connaissons aujourd'hui (enfin presque).

Cours d'histoire réduit au ridicule pour dire que la langue parlée, et ce qui maintient la langue écrite vivante. Une langue vivante est par définition composée certe d'une base, mais tous les jours, de nouveaux mots étrangers s'y greffe, de nouvelles expressions ou modifications de paroles déjà existantes. Le jour où tout ce sytème d'ajouts et de suppressions disparaitra, il en sera de même pour la langue française, et les autres auss d'ailleurs.

J'étais pas un peu HS là? (Notez la difféence entre le petit paragraphe précédent et la dernière phrase...)

Contribution du : 12/02/2008 13:30
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Re : La langue familière
Maître Onirien
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Voilà voilà, pas grand chose à rajouter tout a été dit.

je suis d'accord sur l'usage des apostrophes abéviationnantes mal placées, pour lesquelles la relecture à haute voix reste le meilleur moyen de passer l'épreuve du feu...

Pour le reste, le changement de language d'un même personnage, je pense aussi qu'il doit s'inscrire dans la cohérence de la scène ou de l'histoire.

Un truc que j'aime aussi bien faire, et que j'ai pas vu abordé ici, c'est l'emploi du language courant / familier (voir parfoir grossier) par le narrateur. C'est il me semble moins fréquent que dans les dialogues, sauf bien sûr quand tout le texte est raconté par un personnage existant (par exemple à la première personne).
A titre personnel, j'aime beaucoup créer un contraste en mixant phrases soutenues et injures ou tournures très familières.
Dans l'idée, un peu comme les dialogues d'Audiard, avec le génie en moins...

Exemple de l'immortel "les tontons flingueurs" :

"Patricia, mon petit... je ne voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier, l'homme de la pampa, parfois rude reste toujours courtois, mais la vérité m'oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser menu !"

Bon, là c'est du dialogue, mais ça peut aussi le faire dans la bouche d'un narrateur extérieur à l'histoire, histoire de donner un décalage...

Ninj'

Contribution du : 12/02/2008 13:43
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Re : La langue familière
Chevalier d'Oniris
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Oui oui oui je vois très bien! Sans vouloir faire le malin c'est à peu près ce que j'aime bien faire dans ce que j'écris... Du genre "malgré les rebuffades de son adversaire, Untel prit son courage à deux mains et lui éclata la gueule comme un malpropre"

Contribution du : 12/02/2008 14:39
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