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1 Utilisateur(s) anonymes
Andrée Chédid (1920 2011 ) |
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Visiteur
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Bjr tout le monde !
(petit retour ici, impulsif, sans savoir trop le pourquoi du comment de quelle fin. ) Je voudrais relater (si ce n'est déjà fait ) la disparition du poète Andrée Chédid il ya 15 jours. C'est une œuvre que je ne connais pas assez mais que je trouve plutôt subtile et surtout très humaine. Pour la poésie elle est l'une des rare à s'exprimer sur le concept archi-rabattu de l'amour sans que cela ne paraisse mièvre. Voilà un tour de force ! Andrée Chédid recherche le vrai : "la poésie est une pénétration de la réalité, pas une manière de s'évader d'elle. D'emblée c'est l'émotion, ensuite vient le message dans l'architecture des phrases." Quels sont vos impressions, vos lectures aimées ou détestées sur cet auteur ? Vos connaissance à partager ? Par extension on pourrait aussi parler du rôle de la femme dans la littérature et la poésie. Pourquoi sont elles si peu nombreuses les créatrices? (question récurrente et sans réponse absolue évidemment) Toi-Moi Par l'univers-planète un univers à toute bride Par l'univers-bourdon dans chaque cellule du corps Par les mots qui s'engendrent Par cette parole étranglée Par l'avant-scène du présent Par vents d'éternité Par cette naissance qui nous décerne le monde Par cette mort qui l'escamote Par cette vie Plus bruissante que tout l'imaginé TOI Qui que tu sois Je te suis bien plus proche qu'étranger. Andrée Chédid Dans Contre Chant, Flammarion, 1968 et 1971 et Visage Premier, Flammarion, 1972.
Contribution du : 24/02/2011 09:37
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Re : Andrée Chédid (1920 2011 ) |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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Le "toi/moi" des mots d'amour est bien mieux en titre en tout cas, je ne connaissais pas du tout Andrée Chédid, j'ai entendu parlé de son fils comme chanteur, puis son petit fils avant que de remonter à leur parente poète.
Le poème est très bien, ça parle plus d'altérité que d'amour il me semble, mais une altérité... deux par deux. Sinon, comme femme dans la littérature et la poésie, Mary Shelley et son Frankenstein montre bien que la qualité peut se passer de la quantité, mais il doit y en avoir d'autres. Et bon retour impulsif par ici :)
Contribution du : 24/02/2011 11:07
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Un Fleuve |
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Re : Andrée Chédid (1920 2011 ) |
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Expert Onirien
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07/05/2008 23:29 Groupe :
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un recueil Territoires du souffle , que j'aime beaucoup
Maraudeur Je maraude en terres démunies Je rapine en forêts arides Je progresse en terrain nu En quête De cette voix intime Qui n'affleure Qu'entre solitude et silence Qu'entre intervalles et manque Qu'entre absence et vertige Je circule à vide En quête d'immensité. (Andrée Chedid - Maraudeur - Territoires du souffle.)
Contribution du : 24/02/2011 12:15
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Re : Andrée Chédid (1920 2011 ) |
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Visiteur
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David :
Elle a beaucoup écrit Mary Shelley non ? L'altérité comme vecteur indissociable au sentiment amoureux ? Ristretto Merci
Contribution du : 24/02/2011 12:29
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Re : Andrée Chédid (1920 2011 ) |
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Expert Onirien
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07/02/2011 18:53 Groupe :
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8673
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Citation :
Je ne connais que très peu Andrée Chédid, mais je trouve cette citation pleine de vérité. Cela me fait penser à l'un de ses poèmes que j'avais lu dans une anthologie de la poésie française et que je viens de retrouver : ÉPREUVES DU POÈTE En ce monde Où la vie Se disloque Ou s'assemble Sans répit Le poète Enlace le mystère Invente le poème Ses pouvoirs de partage Sa lueur sous les replis ("Epreuves du vivant", Flammarion) Je pense qu'il y a beaucoup à en dire, ce qui est plutôt extraordinaire d'un poème qui ne paie pourtant pas de mine, de par son apparente simplicité.
Contribution du : 24/02/2011 12:39
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Sans puissance d'expansion, sans une certaine domination sur les choses, la vie est indéfendable. Une seule chose est exaltante : le contact avec les puissances de l'esprit. A. ARTAUD |
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Re : Andrée Chédid (1920 2011 ) |
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Visiteur
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Merci Lunar-kparc !
AC parle très bien de la poésie je trouve. Un petit florilège piqué sur Evene : «Vivre en poésie, ce n'est pas renoncer ; c'est se garder à la lisière de l'apparent et du réel, sachant qu'on ne pourra jamais réconcilier, ni circonscrire.» «Si la poésie n'a pas bouleversé notre vie, c'est qu'elle ne nous est rien. Apaisante ou traumatisante, elle doit marquer de son signe ; autrement, nous n'en avons connu que l'imposture.» «Il est vital pour le poète de lever des échos, et de le savoir. Nul mieux que lui ne s'accorde aux solitudes ; mais aussi, nul n'a plus besoin que sa terre soit visitée.» «La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.» (j'aime bcp la deuxième et la quatrième)
Contribution du : 24/02/2011 18:22
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Re : Andrée Chédid (1920 2011 ) |
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Visiteur
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J’ai traversé le Rien
Aux jours de mon enfance Déchiffrant la mort En nos corps d’argile Et de brièveté J’ai récusé l’orgueil Disloqué les triomphes Dévoilé notre escale Et sa précarité Cependant j’y ai cru A nos petites existences A ses saveurs d’orage Aux foudres du bonheur A ses éveils ses percées Ses troubles ou ses silences A ses fougues du présent A ses forces d’espérance Au contenu des heures J’y ai cru tellement cru Aux couleurs éphémères Aux bienfaits de l’aube Aux largesses des nuits Oubliant que plus loin Vers les courbures du temps L’explosion fugace Ne laissera aucune trace De nos vies consumées Et qu’un jour notre Planète A bout de souffle Se détruirait dans Rythmes, édition Gallimard, 2003. Tout est résumé dans ce poème intitulé "Le Rien".
Contribution du : 24/02/2011 19:12
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