Pourquoi utilisez vous, dans vos écrits, telle ou telle forme ?
En fonction de quels critères la choisissez vous ?
Le fond vous y mene-t-il ?
La forme vient-elle d'abord ? Ensuite ?

Alors.. Pourquoi la forme ?

Humf, je pense que la forme se doit d'être étroitement liée au fond. Par exemple, si tu écris un récit qui se déroule au XIXe, mieux vaut user d'un style un peu précieux, voir avoir recours à des expressions d'époque, plutôt que de raconter 'Gérard avait un gros kiff sur les hauts de formes, ca lui plaisait à donf, parce que c'était trop tendance avec sa redingote'

Ensuite, pour ce qui est de la poule ou de l'oeuf ... Humf, généralement ça me vient en même temps, parce que je ne réfléchis quasiment jamais à l'avance à ce que je vais écrire.

Pourquoi la forme ?

Parce que tous les matins, je débute ma journée par une séance d'activation épidermique sous le contrôle affolé de ma libido... A fond la forme !

Plus sérieusement... du coup, il faut que je réfléchisse...

La forme est un outil qui vient servir le fond, un sous-vêtement qui permet de souligner tel ou tel partie du corps de l'histoire.
Ecrivant plutôt à l'instinct, de manière sensitive et quasi-automatique, je me pose rarement la question de savoir quelle partie travailler en premier mais en dehors d'un carcan pré-établi (bâtir un sonnet ou un haïku sur un thème imposé par exemple), je me vois mal commencer par la forme.

L'idée de fond... enfin, une idée de fond (car il ne peut s'agir que du titre ou d'une phrase que l'on retrouvera ensuite dans le texte) m'apparaît donc en premier.
Ensuite ? J'avoue accorder finalement très peu d'importance à la forme en nouvelle mais bien davantage en poésie.
Ce fut le cas notamment avec la dernière « Il y a des jours etc... » dans laquelle j'ai beaucoup réfléchi (merde, ça m'arrive finalement ) pour choisir d'isoler ou de mettre tel ou tel vers en italique.
En poésie, c'est pour moi une question de ressenti et de musicalité, de fluidité. Rien de plus.

Pour répondre à Lohengrin, l'exemple que tu utilises, placé en catégorie « humour », si-si, je t'assure, ça peut le faire.

Chiche :D

Ah oui, chiche à fond. Nan, sérieux, une idée de contrainte à retenir pour un futur concours.

*flood pas si flood ON*

En fait... j'adore la métaphore des sous-vêtements.

*flood OFF*

Moi, les contraintes, ça me bloque plutôt, en général. Mais certaine stimulent l'imagination tout de même.

Et puis, la forme, c'est aussi une aide au rythme.

Pas mal le flood on / flood off.

Oui, j'ai plutôt pas mal floodé ce soir (humeur badine après une humeur chagrine, la cyclothymie du Règne amoureux) mais un flood constructif...

Merki pour les sous-vêtements.

Postaflood ô postaflood quand tu nous tiens -.-

Ok, réponses intéressantes.
Je me demande souvent pourquoi tel auteur décide d'utiliser telle métrique, de mettre une poctuation à tel endroit etc, d'où l'ouverture de ce fil

Personellement plus j'écris plus je m'écarte des formes habituelles, souvent celles-ci s'imposent d'elles mêmes, en même temps que les mots s'inscrivent.

D'autres fois c'est une idée de forme qui est l'origine des mots (comme l'histoire du jazz et de la littérature par exemple, ou "Waltz for a new construction", qui était le résultat d'une évolution "fond forme" partie de swing pour arriver au punk, ou contrebasse lunaire, ou.. enfin souvent quoi)

La ponctuation par exemple est de moins en moins présente, souvent elle me semble limiter les possibilités de lectures en imposant un rythme qui pourrait ne pas être immuable (souvent quand je lis un écrit, je ne prete pas attention à la ponctuation proposée par l'auteur, jouant à essayer différents rythmes, différents tons)

Bref, les possibilités de formes étants assez vastes, je me demandais l'importance, la place que d'autres auteurs pouvaient leur accorder.