Bonjour,

Dans un texte littéraire, sauf exceptions, il faut normalement utiliser le passé simple ou l'imparfait. Pas de problèmes là-dedans.

Des fois, il faut utiliser le subjonctif, et j'ai une question : doit-on utiliser le présent ou imparfait ? Il me semble que la réponse soit le subjonctif imparfait, mais le problème est que ce temps est devenu inconnu pour bien des gens. Alors, que faut-il faire dans ce cas ? Utiliser le subjonctif présent, l'indicatif imparfait ou, au contraire, insister avec le subjonctif imparfait ?

Bref, quel est le bon temps de verbe dans un texte littéraire ?

1) En fait, aussi ridicule que cela puisse paraître, George s'était attaché à ce bidule. (Subjonctif présent)
2) En fait, aussi ridicule que cela pût paraître, George s'était attaché à ce bidule. (Subjonctif imparfait)
3) En fait, aussi ridicule que cela pouvait paraître, George s'était attaché à ce bidule. (Indicatif imparfait)

Tout dépend du "moment" auquel cela paraît ridicule...
Subjonctif présent signifie que cela nous paraît ridicule à nous maintenant, bien après l'action de Georges.
Si c'est aux yeux de Georges, à l'époque de l'action de Georges que cela semblait ridicule, alors le subjonctif imparfait...

Du moins il me semble.

L'imparfait du subjonctif est peu usité, en effet, mais nous voyons quand même passer des textes qui contiennent des verbes conjugués à ce temps.

La concordance s'impose en fonction du verbe de la principale. Dans les trois exemples que vous donnez, tout me semble juste (la deuxième, un peu plus, quand même).

Je vous mets des liens qui vous éclairerons à ce sujet :
http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?id=4236
http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?t1=1&id=1175

Ce site est une mine d'or pour toutes les questions que l'on se pose en grammaire, conjugaison et orthographe... Je vous invite à vous y promener.

Edit : je rectifie : le 3e exemple ne me semble pas bon. Il vaut mieux un subjonctif.

Bonjour,
Des 3 cas de figure que vous proposez, le deuxième est le plus juste. En effet la phrase principale (Georges etc.) est à l'imparfait (enfin précisément, plus-que-parfait). Ce serait le cas aussi avec le passé simple (resp. passé antérieur).
Cependant, le subjonctif imparfait tombe de plus en plus en désuétude, et personne ne devrait vous en vouloir d'employer le subjonctif présent (proposition 1).

O.K. Merci pour la documentation.

Dans "L'ombre d'un doute" de Pounon, j'ai relevé et signalé à l'auteur ce qui me semblait fautif. Il avait écrit, "bien que je supputais" et je voulais rectifier par "bien que je supputasse" puisque nous étions dans des temps passés. Je ne sais pas maintenant si j'ai eu raison. J'ai réagi d'instinct et non selon des règles de grammaire.
Il me semble qu'il y a incidence avec ce qui amène le subjonctif, ici "bien que", que je ne ressens pas correct de faire suivre d'un imparfait.
J'ai un peu cherché sur Google, et les premiers sites qui apparaissent ne me semblent pas clairs, compétents, à ce sujet. Les liens de Pat ne font pas non plus état de ce point de vue. Quelqu'un peut-il m'aider dans cette sombre occurrence ?

Dans ce que j'ai trouvé, la locution conjonctive "Bien que" est obligatoirement suivie du subjonctif. Il n'y a pas à s'interroger à ce niveau-là. En revanche, on peut réfléchir ensuite sur quel temps du subjonctif employer.

Merci. Me voilà rassurée quant à la justesse de ma remarque pour le texte en question. Peut-être que ce qui fait hésiter, c'est que l'on n'emploie pas souvent ce temps passé du subjonctif dans le langage courant. Or, il fallait un temps passé puisqu'on était au passé dans le texte.

oui, chuis d'accord. J'en colle quelques uns dans mes textes, selon la situation, mais parfois j'hésite et je transforme ma phrase pour les éviter (les subjonctifs présents singuliers des verbes du premier groupe m'écorchent les oreilles par exemple, alors que j'aime bien ceux des 2e et 3e groupes, mais c'est très personnel...)

Après, ça dépend aussi de la nature du texte et du contexte (quoique ça puisse avoir un effet surprenant et comique dans un texte très familier)

décidément, suis pas bien réveillé, je voulais parler des subjonctifs imparfaits singuliers des verbes du 1er groupe qui me vrillent les oreilles.

désolé pour le doublon.