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1 Utilisateur(s) anonymes
à propos de « j’ai promis de me taire » |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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à propos de « j’ai promis de me taire » voir le lien:
http://www.oniris.be/modules/poesies/article.php?storyid=1394&com_id=9943&com_rootid=9943comment9943 @ Scrib je comprend bien qu’il est possible de pas sentir un poème, de pas y trouver d’écho : « Tombeau funéraire » c’est un raccourcis de la fin je crois : que d’un mot funéraire au tombeau poétique C’est une métaphore des sentiments laissés dans les poèmes, ça ne devrait pas faire ressortir le côté disparition mais plutôt celui de la cérémonie, écrire ce poème c’était un peu comme laisser une trace d’une chose qui n’en aurait pas autrement, marquer le coup. « marbre assassin » c’est au début, c’est encore une métaphore d’un poème, comme un miroir déformant, c’est à dire un reflet comme on peut en avoir sur du marbre, sur du métal polie, avec un côté flou, suivant un encadrement qui peut ne pas être choisis (on peut s’attendre à se refléter dans un miroir mais pas forcément sur une autre surface) « Plénipotentiaire ambassadrice » là aussi c’est un découpage de La plénipotentiaire ambassadrice en pire Le premier m’évoque plus les conflits transfrontaliers que le second, plus pacifique à mon sens, mais je n’ai pas recherché leur différence exacte. Je le propose c’est tout. Ici c’est plus pour traduire la présence d’un interlocuteur imaginé dans le poème, que je traite un peu en co-auteur, et le texte devient un territoire à se partager, à unifier, à déchirer. « Tombeau poétique », ça rejoint la première explication, il y a bien deux tombeaux, mais le second est dans l’expression tombeau ouvert du dernier vers, celui là semble être le même que précédemment. @ Widget l’opacité est voulue, c’est le reflet polie que j’écrie plus haut, c’est difficile à expliquer bien que je ne pense pas être le seul à le faire, ça consiste à reformuler étrangement, opaquement, poétiquement les choses, à ne pas utiliser directement certains mots aussi, dans mon poème c’est le mot taire qui n’apparaît pas en tant que tel, c’était mon jeu dans ce poème de l’évoquer sans le nommer. @ Calouet, je suis contradictoire face à ton commentaire, c’est vrai que c’est hermétique, c’est un genre de lexique personnel que je confronte au lecteur, mais ce n’est pas ma volonté, c’est des perches, des lignes, des ponts jetés sur le vide sans être sur de trouver un bord en face, il faut en donner beaucoup pour que ça rende un peu. La contradiction c’est que malgré la forme ça reste de la rimaillerie, pardon de la Rimaillerie (de rimailler, poétiser à son gré), ce noble art poétique de jouer avec les mots…pour voir ce que ça fait. @ Nico84, ce poème j’ai promis de me taire commence comme une discussion avec ma muse (elle est multiple ma muse), c’est à dire l’inspiration. Il y a de nombreuses situations où il vaut mieux se taire, garder le silence, ce poème soupape donc d’un de ces moments-là. Je lui reproche à cette inspiration sa présence, son manque de clarté justement : le reflet polie ; le conflit intérieur qui nécessite la soupape de la poésie : la plénipotentiaire ; et ces conséquences biologiques sur le rythme du sommeil : trêves de traversins. Un thuriféraire c’est un genre d’enfant de chœur, ça sert aussi a désigner un flatteur intéressé, ça s’adresse à l’inspiration toujours, qui me sert des alexandrins, qui m’entraîne en me faisant croire que c’est moi qui mène la danse, je lui reproche une sorte de trahison, c’est à dire de ne pas m’emmener là où je voudrais, l’auriculaire tranché vient d’une imagerie asiatique, c’est la marque d’une trahison dans la mafia, un genre de réparation. La troisième strophe c’est cette inspiration qui a besoin de distance, qu’elle n’apparaît pas au contact « de cette situation où il vaut mieux se taire » car ça se traduit en malaise/écriture dans ce passage : Tu es l’apollinaire et je suis quasi-mort Ça renvoie à la gène de quasimodo devant Esmeralda, une transformation/inversion pas très bien venue, mais bon l’idée était là, un peu sirupeuse dans la forme, le passage à l’écrit pouvait laisser présager un bénéfice (comme Quasi qui charme Esme avec ses chansons, il a bien fait de pas partir en amérique) d’où la suite sur les jambes au cou à ne pas prendre. Le dernier passage décrit alors le poème en tombeau, en recueil de restes morts, en espace délimité par l’inspiration, qui pourrait quand même ouvrir une porte pour les situations où il vaut mieux se taire, même s’il y a un risque de se prendre les pieds dedans : le cordeau croc en jambe, comme la trahison thuriféraire, comme le reflet polie trompeur. Voilà écrire ce J’ai promis de me taire rejoint un thème poétique, écrire l’indicible et pourquoi faire. S’il y a des exemples de gens qui l’ont mieux fait, ou qui veulent s’y lancer, laissez-en un mot.
Contribution du : 23/03/2008 18:43
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Re : à propos de « j’ai promis de me taire » |
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Visiteur
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Bonsoir David
C'est clair. Mais ça l'était un peu aussi avant. Bah.. J'ai tout de suite pensé à l'écriture (le premier vers)... puis la suite m'a fait divaguer ailleurs Je salue ton courage, celui de créer un forum pour expliquer. Nombreux de mes poèmes sont taxés d'hermétisme Mais je suis trop paresseux pour expliquer quoi que ce soit. Il arrive que je réponde en mp, mais c'est assez rare et je fatigue, alors j'abrège. les explications ou en donne un peu à comprendre Mais tu as à la fois raison et tort de vouloir expliquer. Raison car c'est un éclairage nouveau pour le lecteur Tort car un poème est comme une vierge que le premier rustre venu ne doit pas déflorer facilement... Ou mieux encore. C'est une putain qui donne son corps mais pas son amour
Contribution du : 23/03/2008 19:18
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Re : à propos de « j’ai promis de me taire » |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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Merci à Carol d'être venu lire cet ancien poème tout dernièrement, pour répondre à son commentaire donc le sujet de mes vers était l'écriture, pas vraiment une mésaventure en particulier.
Citation : On dirait qu'il y a de l'eau dans le gaz au sein d'un couple pas très en phase. Je ne sais pas si tu t'es rendu compte que tu me conseillais exactement d'arrêter d'écrire ? C'est plutôt de confronter ton commentaire à ma relecture de mes vers qui me fait dire cela, par humour.
Contribution du : 01/02/2009 21:21
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Un Fleuve |
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