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2 Utilisateur(s) anonymes
"Comme un homme flou" de jphil |
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Je ne pensais pas ouvrir un forum sur ce texte, et puis, voilà, une heure de désoeuvrement, une nouvelle qui stagne un peu et me revoilà, pour répondre à vos commentaires et remercier les courageux qui ont fait l’effort d’en laisser un, ils ne sont pas si nombreux donc je les en remercie d’autant plus. En fait, Matisse est un personnage qui me tient à cœur et m’accompagne depuis un moment. Je l’imagine à plusieurs moments de son existence. Contrairement à ce certains d’entre vous ont pensé, il n’est pas censé mourir à l’issue de cette nouvelle et je pense le retrouver à quelques années de là, et voir ce qu’il est devenu. J’imagine également retracer quelques épisodes de sa jeunesse qui l’ont conduit à ce moment-là. D’où, peut-être, un sentiment d’incomplétude éprouvé par certains à la lecture de ce texte.
Deux éléments ont prévalu dans l’écriture de cette nouvelle, l’expérience d’une personne très proche de moi qui menait une vie similaire dans ses errements et l’agression dont une de ses relations a été victime. J’ai combiné les deux pour construire le récit. kaos : merci pour le compliment sur l’écriture ; je sais que « mon » style provoque des réactions très contrastées. Pour le reste, je plaide coupable pour le manque d’originalité et j’assume, en plus ; je crois d’ailleurs que je ne vais pas tarder à faire l’éloge de la banalité (en même temps, j’ai l’impression de le faire à chaque texte) tant j’éprouve de l’intérêt et même de l’affection pour les situations de la vie quotidienne, les sentiments ordinaires, etc. luluberlu : merci aussi, même si je ne peux pas m’empêcher de penser que j’ai eu de la chance que vous me lisiez accompagné de musique… quant à vos engouements, ils ne me semblent pas si rares que ça, mais ceci dit, ça fait toujours plaisir. coquillette : on en a parlé en mp, donc je n’y reviens pas (même si… non, je plaisante) ; merci encore en tout cas de ton sérieux et de ton investissement dans tes lectures et tes commentaires. florilange : en dehors du compliment sur le style, qui fait toujours plaisir, tu as en quelques mots résumé l’intrigue autant que mon intention d’auteur. Merci encore. maëlle : je ne reviendrai pas sur le maniérisme du style, c’est vrai, j’assume. Sur la fin, c’est une appréciation personnelle que je comprends tout à fait, mais il me paraissait essentiel que l’on revienne justement sur la triste réalité d’un fait divers. Sans leçon de morale ou quoi que ce soit du genre, ce sont des choses qui n’ont rien d’exceptionnel et c’est en soi terrifiant. Et puis, j’aimais l’idée qu’entre la pensée très romantique qu’il se faisait de la mort et la réalité, il prenne conscience du fait qu’il tenait plus à la vie qu’il ne l’imaginait jusque-là. mistinguette : bon, là, honnêtement, et sans faire preuve de fausse modestie, je pense avoir bénéficié de tes premiers enthousiasmes en espace lecture. J’imagine que si tu te posais un peu et remettais un comm, tu serais moins dithyrambique. Même si c’est très sympathique, naturellement. Merci beaucoup. flupke : merci, notamment d’avoir souligné le réalisme des dialogues, c’est vraiment une chose sur laquelle je me sais particulièrement moyen, donc ravi de n’avoir choqué personne à ce niveau. D’une manière générale, flupke, je te félicite pour la qualité de tes coms et le ton toujours très constructif que tu sais leur apporter, même quand tu es plus critique, je t’envie cette qualité. pat : réponse apportée par mp, donc je n’y reviens pas outre mesure, mais quand même, si, allez, soyons fou ! D’accord avec toi sur le style un peu trop léché, j’en suis conscient mais il m’est très difficile de ne pas succomber à l’envie du bien écrire (et encore, là je trouve que j’ai été très calme à ce niveau-là). D’accord aussi sur le manque de confiance que je fais au lecteur, mais je crois que cela est dû aussi au fait de poster mes textes ici, où ils sont tout de même examinés bien plus minutieusement que dans la vie réelle et donc, j’ai l’impression qu’il faut parfois tout blinder pour éviter des remarques parfois de détail… et puis, j’ai remarqué que lorsqu’on ne s’appesantit pas sur un détail, eh bien, le lecteur peut aussi passer à côté. Donc, de deux maux, il faut choisir le moindre et je n’ai pas encore assez confiance en moi (ou bien je suis trop maniaque) pour accepter d’être pris en défaut sur des broutilles (oui, oui, je sais, faut que je me détende…) Maintenant, on entre dans la sphère des lecteurs qui ont « osé » poser un commentaire sans le couvert de l’anonymat de l’auteur. Je les remercie d’autant plus de leur audace et je m’interroge sur leur nombre restreint. Est-ce le sujet qui pousse au silence, la banalité avec laquelle il est traité, la relative longueur du texte, la qualité de l’écriture qui est en cause (qui peut encore rallonger l’impression de longueur du texte), l’identité de l’auteur et le fait que je ne commente pratiquement plus… ? Je ne sais, mais vraiment, merci à ceux qui veulent bien encore faire l’effort de commenter mes textes. notrac : ravi de savoir que mon texte ne va pas trop déparer la vitrine d’Oniris ! Ou l’art de tourner les compliments… myriam : le problème avec les commentaires sympathiques, c’est que du coup, on se retrouve tout con, sans rien d’autre à dire que merci. Alors, merci Myriam, car c’est aussi agréable parfois de n’avoir pas autre chose à répondre, mais de prendre simplement ce qui nous est donné aussi gentiment. jaimme : on ne te voit plus beaucoup, et c’est toujours un plaisir de te retrouver (enfin, je dis ça parce que le comm est gentil, sinon, tu me connais, je t’aurais envoyé bouler. As-tu remarqué que d’autres, plus jeunes, plus fous, nous avaient remplacés dans l’art de flooder les posts d’accueil ? Nous sommes décidément bien peu de choses…). Bon, pour la banalité, j’en conviens, j’en conviens et je suis assez d’accord. En fait, je la trouve un peu mollassonne, cette nouvelle. C’était ma première incursion dans cette catégorie, je voulais voir ce que je pouvais faire et faut reconnaître que ça n’est pas vraiment concluant, mais bon, j’explore, j’essaie… merci de ton indulgence qui doit sans doute beaucoup à ta mansuétude à mon égard et à cet attendrissement que tu éprouves pour tes cadets (eh oui, jaimme, tout le monde sait bien que tu es nettement plus vieux !) ilya : merci de ton com. C’est pas de bol quand même, c’est au moment où tu t’en vas que j’arrive à te convaincre ! En même temps, ton indulgence est peut-être due à cette proximité du départ, thème qui t’est cher… val : bon, là, ton com m’a fait rire, Val, et c’est lui qui m’a conduit à décider d’ouvrir ce forum, pas à cause de l’évaluation (enfin, pas seulement… rires), mais pour ce que tu dis du personnage, que tu trouves trop tout. Sciences Pô ? Vraiment ? Parce qu’il connaît Caillebotte ? ça me semble quand même un peu exagéré. Mais je vais très franc. J’écris toujours mes textes (enfin, c’est en train de changer, mais celui-là fait encore partie du lot) et mes personnages en les investissant de choses concrètes, réelles et proches de moi. Dans ma vie personnelle, j’ai souvent été surpris par les chemins que prenaient des personnes que leur éducation, leur niveau social ou culturel ne prédestinaient pas à ces parcours difficiles, ces « déclassés », sortes d’anges déchus dont on se demande comment ils en sont arrivés là, avec cette réflexion sous-jacente que nous n’étions pas si loin nous-mêmes de cette chute (je ne me prends pas pour un ange, je te rassure). Le fait que certains dérivent et d’autres non, me fascine. Voilà pourquoi j’aime les situations banales, car elles ne le sont jamais autant qu’elles le paraissent (mais peut-être que je n’arrive pas à rendre tangible cette complexité ordinaire). Je suis passionné par ce que ressentent les gens, j’aime qu’ils soient conscients de ce qu’ils sont ou qu’ils s’interrogent, l’introspection est vraiment un élément très important de l’écriture pour moi. Mais peut-être le fais-je de façon trop appuyée, avec un style en plus assez hiératique ou classique. En revanche, et là pour le coup, je rejoins Pat et je ne suis d’accord ni avec toi, ni avec Coquillette, je refuse catégoriquement de donner toutes les clés du parcours de tel ou tel personnage, j’aime l’idée qu’ils apparaissent éventuellement bancals (ça se dit ?) ou ambigus, qu’on ne les cerne pas trop facilement. Parce que je crois honnêtement qu’on est tous comme ça, c’est un lieu commun de le dire, mais c’est vrai, en tout cas, c’est ce genre de personnages qui m’intéressent. Quand je lis un livre, j’aime que l’auteur me laisse remplir certains creux (donc oui, Pat, j’admets que tu as raison… en partie ! rires), que tout ne me soit pas livré clé en main, à partir du moment où l’histoire reste cohérente et crédible. Voilà un forum très long pour ne pas dire grand-chose, c’est vrai, mais pour tout vous avouer, je suis sur un projet qui me porte peine et ça m’a permis de ne pas m’y pencher en toute bonne conscience ! Désolé de vous avoir infligé ce pensum !
Contribution du : 13/05/2010 13:16
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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Merci pour ta réponse jphil.
Euh... je t'ai fais rire ? bin c'est déjà ça on va dire, même si je ne comprends pas pourquoi... Sinon, Je dois t'avouer que ça me "gonfle" un peu cette posture consistant à dire que l'on met du "mystère" et des "blancs" dans un personnage pour que les lecteurs les remplissent eux-mêmes. J'arrive à comprendre cela dans un Agatha Christie tu vois, une enquête policière quoi, on ne révèle pas tout pour que la révélation finale soit explosive... Pour ton personnage, je perçois vraiment mal l'intérêt de ces "blancs", à part peut-être comme tu tentes de l'expliquer dans le sens d'une sorte de démarche "artistique" conceptuelle et peut-être trop conceptualisée pour moi finalement. Bien sûr, on est d'accord, tout le monde aura sa propre perception d'une histoire, mais quand même, il y a des piliers essentiels sur lesquels tout le monde devra s'appuyer... Les bases, quoi... Sinon, c'est le principe de l'auberge espagnol ? dans une histoire, on y trouvera ce que l'on y aura amené, nous? lecteur ? Pour moi, ce personnage que tu dépeint quand même en partie, et là, sans nous laisser le choix de remplir quoi que ce soit, est un mec cultivé, qui vient plutôt d'une sphère sociale privilégiée... Et c'est justement là que le "décorticage" auquel tu sembles si réfractaire, deviendrais intéressant... Comment peut-on passer de tout à rien ? quels sont les chemins de traverse que l'on doit emprunter pour s'embourber de la sorte dans la vie ? Il y aurait, à mon sens, une sorte de témoignage sociale et complètement contemporain (même si aujourd'hui devenir marginal et tomber dans la délinquance semble malheureusement d'une banalité à pleurer) que l'on peut, nous les auteurs, essayer de délivrer et de partager, parce-que écrire des histoires, c'est aussi se donner des pistes de réflexions sur le fonctionnement du monde.
Contribution du : 13/05/2010 15:46
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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oui, val, sauf que ce n'était pas l'objet de ma nouvelle, je ne voulais pas retracer la dégringolade sociale de ce type, juste le prendre à un moment donné avec ce qu'il est, plus focaliser sur ses déboires sentimentaux, et voir ce qui lui arrive. Pour cela, à mon sens, on n'a pas besoin d'en savoir plus sur le comment il en est arrivé là, et ça n'est pas du tout pour maintenir un suspense, y en a aucun, c'est juste que ça ne me paraît pas important dans la situation décrite, je n'ai pas besoin de ça pour matérialiser le personnage. Maintenant, c'est moi qui l'écris, donc je peux très bien comprendre que pour le lecteur, ce soit plus difficile à appréhender. Mais tout de même, dans le genre de trous qu'on nous demande parfois de remplir : quand je dis qu'il a une trentaine d'années, quelqu'un m'a demandé pourquoi je n'avais pas donné son âge exact !
Je ne crois vraiment pas qu'on ait besoin du curriculum vitae du personnage pour entrer dans une histoire, sauf si le but de l'auteur est de préciser en quoi ces informations sont importantes pour expliquer le personnage ou ses actions. En plus, franchement, qu'est-ce que tu appelles un situation sociale privilégiée ? je ne comprends pas ce qui te fait dire ça, le fait qu'il s'exprime bien, qu'il ait flashé sur un tableau de caillebotte ? Tout jeune ayant passé son bac peut avoir ce genre de référence ou c'est moi qui suis sur la lune ? Pour le rire, c'était pas méchant, Val, tu l'auras compris, mais me dire, à moi, que mes personnages semblent sortir tout droit de sciences pô, j'avoue que c'est très drôle et j'imagine la tête des lauréats de cette école prestigieuse s'ils me voyaient !
Contribution du : 13/05/2010 16:39
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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L'auteure est partie d'ici déjà Jphil, il y a longtemps avec salamandre, mais Ilya qui commente puisque c'est plaisant aussi de commenter, est là pour l'heure et crois-moi, je ne suis pas complaisante, tu le saurais sinon :)
Oui un bon texte, j'ai cette qualité en plus de celle d'avoir une jolie plume (on est jamais si bien servi que par soi-même !), cette qualité de savoir reconnaître un bon texte. Ilya, autocongratulée :)
Contribution du : 13/05/2010 16:45
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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Je plussoie Val, je plussoie tout à fait ! (ce que c'est bon de ne plus se sentir seule !!!!!)
Contribution du : 13/05/2010 16:47
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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tu m'étonnes, Coq !
Contribution du : 13/05/2010 16:51
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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Visiteur
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Alors c'est que l'on est pas d'accord tout simplement jphil, et ce n'est pas grave ^^
Pour moi "matérialiser" un personnage comme tu dis, ne suffit pas à faire une histoire... Une histoire, c'est un tout, et dans ce tout, il y a ce qui a construit le personnage, son histoire justement, celle qui va nous permettre d'appréhender avec plus d'aisance toute sa psychologie, notamment... Et ce n'est pas un curriculum vitae, loin de là, c'est juste, comme dans la vraie vie en fait, lorsque l'on commence à s'intéresser à quelqu'un, très vite on ne se contentera plus du mystère du début de la relation... et on cherchera à connaitre mieux la personne. Mais bon, je respecte, tu tenais à nous livrer ton personnage en l'état, mais pour moi, en l'état cela ne fonctionne pas tout à fait... Ah ! et au fait jphil, je ne sais a-bso-lu-ment pas qui tu es, ni ce que tu fais, pour moi tu es un total inconnu, alors je suis très très à l'aise lorsque je te parle de science-po et du fait que ton personnage à l'air de venir d'un monde cultivé... Je ne suis influencée par rien et ne peut me baser sur rien de ce que je saurais sur toi ^^ Ce n'est pas "péjoratif" pour moi de venir d'une sphère privilégiée, dans cela je mets, aussi, quelqu'un qui aurait pris le temps de se cultiver, de lire, de voyager, d'aller à des expos... pas forcément un fils de "Bourges" hein ? Mais bon, tu fais un peu de provoc là non ? il s'exprime bien, il a quelques références culturelles ton Matisse... Bref, il est "construit" plutôt comme un intellectuel, quoi, voilà ce que je voulais dire... C'est comme ça, on y peut rien, la manière de s'exprimer, de penser, et même de consommer "place" quelqu'un dans la société, et ton personnage fait assez "classe" quoi... Bon j'arrête là... Les discussions à bâtons rompus à l'écrit ça m'épuise moi
Contribution du : 13/05/2010 17:13
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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Maître Pat de Velours
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16/04/2007 17:44 De Quelque part entre ma tête et mes pieds
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Intéressant d'ouvrir ce fil parce que ça me permettra de répondre à ton mp (quand j'aurai 5 minutes...).
Je pense qu'on a vraiment des attentes très différentes en tant que lecteurs : c'est ce à quoi me fait penser la réflexion de Val. Moi, je pense exactement le contraire. Je ne supporte pas (parfois c'est viscéral) qu'on me donne trop de détails dans un texte. J'ai l'impression qu'on m'empêche d'utiliser mon imaginaire pour vraiment faire corps (ou plutôt esprit, là...) avec le personnage... qu'on ne me laisse aucun espace de liberté. Du coup, ça peut créer une distance qui m'empêche d'entrer dans le récit. Les détails devraient être utiles à la narration ou au style : à la narration, parce que ce sont des indices qui nous permettent de contextualiser, qui servent le récit et dans ce cas, il faut chasser les détails qui n'apportent rien (c'est ce que j'ai fait dans mon com sur ce texte). Pour le style, les redondances peuvent servir au contraire, mais elles sont surtout là pour faire un effet particulier (je pense à un texte de Cortazar où il répète, reprend plusieurs fois une scène avec chaque fois des détails supplémentaires, mais pour créer une ambiance particulière ; ou Butor dans la modification où la précision est liée au point de vue énonciatif et nous permet de voyager au même rythme que le personnage... ce sont des styles que je n'apprécie pas particulièrement, mais que je trouve là, pour le coup, pertinents.) Quant à l'intention de l'auteur que relève Val, je dirais que parfois, on a envie de lire autre chose. Mais ça ne peut pas entrer en ligne de compte pour décider de sa valeur. On ne peut pas dire qu'un texte est loupé parce qu'on n'y retrouve pas ce qu'on a envie d'y voir par rapport à notre intention (je parle en général, là, je n'ai pas lu le com de Val). Pour concrétiser un peu ma pensée : si j'ai envie de lire un texte réaliste et que je tombe sur de la SF, je ne peux pas juger celui-ci sur les mêmes critères qu'un article scientifique. Parce que si je cherche la crédibilité dans la réalité scientifique, ça va être compliqué (sauf pour la hard science). Par contre, il arrive aussi que l'on interprète certains éléments du texte que l'auteur n'a pas souhaité mettre de manière consciente ou qui servent juste de contexte, sans que ce soit l'objet de la narration. On peut dire que ça aurait pu être intéressant à développer, mais ce n'est que notre avis. Le texte reste quand même celui de l'auteur.
Contribution du : 13/05/2010 17:44
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"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois |
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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Maître Pat de Velours
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J'espère que tu ne m'en voudras pas de te citer, Jphil... Je réponds à ton mp d'explication sur le texte suite à mon com :
Citation : Par ailleurs, il y a, à mon sens, un petit souci de crédibilité : je trouve que la sortie de la gare du personnage est un peu trop facile. Il ne se presse pas, alors que la découverte de son forfait est rapide. (Pat) Eh bien, là, oui, je trouve que ce n'est pas suffisant de le faire « avancer d'un pas vif » (il va presque se retourner d'ailleurs). Les aboiements des chiens induisent, pour moi, que les loubards les lâchent et ils courent plus vite que le narrateur, même si ce sont de faux Pitt bull. Il aurait fallu pour que ce soit plus crédible (à mes yeux) que les aboiements soient entendus de plus loin et qu'il se mette à courir. J'imagine, en effet, qu'ils les lâchent ces foutus clébards... Citation : Par rapport aux détails, notamment en ce qui concerne le téléphone. J'ai envie de dire (sur ton exemple) : eh alors ? Ce que tu dis là me fait drôle : c'est comme si tu anticipais sur la réaction des lecteurs et que tu voulais répondre à leurs attentes (ou te défendre par rapport aux critiques). Pour qui écris-tu ? Tout contrôler, tu crois franchement que c'est possible ? C'est peut-être un tic d'écriture, mais ça peut se soigner en tout cas. Dis-moi franchement en quoi le fait que la nana ait résilié son abonnement téléphonique a de l'importance par rapport à la narration. Qu'est-ce que ça donne comme indice ? (ça en aurait peut-être avec l'intervention plus conséquente de ce personnage dans l'histoire, pour préciser, par exemple, qu'elle est harcelée par son ex. Mais comme tu ne dis rien sur elle et que c'est un personnage secondaire, ça n'a aucun intérêt, pour moi.) Citation : Sur la fin trop longue... Ben justement, ça conduit à l'effet inverse. Si tu avais arrêté ton récit avant, on aurait eu une fin ouverte qui laisse la possibilité qu'il ne meurt pas. Le fait que tu insistes comme ça sur son agonie me laisse penser que justement il meurt. Pour moi, il était mort, tellement ça durait. Rien ne t'empêche de le ressusciter, remarque, mais un truc biblique ou de science fiction, j'ai du mal à croire que tu vas te lancer dans un de ces genres.
Contribution du : 13/05/2010 20:26
Edité par Pat le 13/5/2010 21:35:44
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Re : "Comme un homme flou" de jphil |
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bon, honnêtement, oui, ça me gêne un peu que tu publies ma réponse mp en forum, mais bon, maintenant c'est fait. (C'est réparé, j'ai juste mis les thèmes... Désolée. Pat)
Une réponse rapide : coquillette m'avait fait la même remarque à propos des chiens dans son premier com, mais pour moi, ils ne les lâchent sûrement pas (ils les lâchent très rarement pour ce que j'en sais). Les chiens aboient car l'excitation de leurs maîtres est contagieuse. Matisse est déjà à l'entrée, ça n'aurait aucun sens de lâcher les chiens, où iraient-ils, franchement ? sur le portable, ça me semble nécessaire, peut-être à tort, de préciser pourquoi il n'arrive pas à la joindre, qu'on ne suspecte pas une mauvaise volonté de la part de son amie. Comme je parle précédemment des désistements des autres, le doute pouvait naître. De plus, comme je l'ai dit plus haut, les lecteurs ici ne lisent pas du tout les textes comme dans une situation de lecture normale, tout est étudié comme sous la loupe d'un microscope et, effectivement, j'en tiens compte dans une certaine mesure. Je n'aime pas, mais j'ai sans doute tort, être pris en défaut pour des choses que je trouve des détails quand le plus important me semble ailleurs. Pour la fin, c'est amusant pour moi de jouer un peu avec le lecteur, de le convaincre que Matisse va mourir alors que non... Et puis, comme je l'ai dit, c'était aussi un challenge sur ma capacité ou non à retranscrire cet état-là. Quant à savoir pour qui ou pourquoi l'on écrit, c'est un autre débat, mais je ne vais pas l'engager ici...
Contribution du : 13/05/2010 20:51
Edité par Pat le 13/5/2010 21:37:32
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