J'en ai pas cru mes yeux en lisant l'enquète (très sérieuse) du MOTif (observatoire du livre et de l'écrit en IDF):
http://www.lemotif.fr/fr/actualites/bdd/article/1004

Sauf que liste à l'appui (vers les 2/3 du document), ben...

Et aprés discussion avec une collégue, elle m'a dit avoir entendu la même chose sur les ventes au japon et au êtats unis: les premiers acheteurs d'e-book seraient accro à la guimauve...

(bon, moi, je pourrais, du coup).

Euh... Oh mon dieu, noooon...


(Dire que j'en ai avalé pendant mon adolescence jusqu'à 14 ans, quand j'avais plus rien d'autre à lire et que je me faisais ch***! Comment j'ai fait, dites-moi, comment j'ai fait?)


!

Ce qui m'inquiète plus encore, c'est le piratage. Quand on voit ce que ça donne avec les jeux vidéos ou le films, munis des protections les plus poussées, on se dit que la e-littérature c'est pas gagné.

En fait, la première enquète du Motif sur le sujet concernait le piratage. Or, il s'averait qu'une partie non négligeable des livres piraté étaient... introuvable nul part (genre publication scientifique). Bien entendu, quelques best seller et des BD scannée aussi.

Là, ils ont fait une étude sur les livres les plus vendus (version papier) et leur disponibilité sur la toile... en gros, 1/3 des grands succés est disponible légalement, contre 40% illégallement (mais on tombe presque au même niveau si on regarde or BD)... sauf que d'une plateforme à l'autre (légale ou pas), on ne retrouve pas les même titres.

Par ailleurs, les prix affiché sont à peine moins chers que ceux papier (2-3 euros), et quand le livre est sorti en poche, ça devient ridicule (en moyenne 10 euros de plus que la version poche) - ça, c'est moi qui avait fait la recherche. C'est dissuasif. D'autant plus qu'il y a peu d'offre légale en prêt (ou en location), même si le systéme d'abonnement commence à poindre, surtout pour la BD.

Or, payer (presque) plein pot, plus le support (iphone, liseuse), pour un fichier qu'on peut souvent difficilement prêter, et surement pas offrir... Ca me parait un peu suicidaire comme comportement économique.

Citation :
Ça le serait, si les consommateurs avaient un "comportement raisonnable" comme l'ont supposé certains économistes persuadés que le marché est la panacée autorégulatrice de tout. Mais dès le milieu du 18e siècle, Smith expliquait que le principal plaisir des riches était de faire étalage de leur richesse (en gros, je simplifie). Étude confirmée 150 plus tard par un sociologue, Verblen, qui a démontré que le consommateur accroît souvent sa consommation quand le prix augmente, par effet de snobisme...

C'est à relativiser, bien entendu. Cela suppose que les besoins fondamentaux sont couverts. Mais l'idée, démontrée par plusieurs études, est que le consommateur n'a que très rarement une attitude raisonnable. Parce que si c'était le cas, il y a un bon paquet de produits qui ne se vendraient jamais.

A commencer par Windows...

Citation :
Ça vire au troll là. Fais gaffe Leo !

Citation :


C'est parce que c'est un produit émergeant, Maëlle.

Si aujourd'hui tu peux te payer un écran plat de 42 pouces pour moins de 1000 Euros, à la sortie des premiers plasmas, il fallait en dépenser 50 fois plus !

Mais l'enjeu est de taille, ne perdez pas de vue :

1 : L'axe écologique (plus d'arbre à couper).

2 : La portabilité (des milliers d'ouvrages dans un truc à peine plus gros qu'une calculette, rien que pour ça, mes déménagements vont être une partie de plaisir).

3 : Le confort de lecture (grâce à l'E-paper, la lecture n'est pas du tout la même que sur un écran LCD, mieux ! il paraitrait que c'est même plus reposant de lire sur de l'E-Paper que sur du vrai papier).

4 : L'accès gratuit à la culture (il existe des sites dans lesquels on peut télécharger gratuitement des milliers d'ouvrages tombés dans le domaine public. Donc même pour 400 €, ce qui est une belle somme (et il y a bien moins cher), se "payer" une bibliothèque comptant des milliers de classiques, ce n'est pas cher payé.).

5 : la tendance du marché et les habitudes de consommation initiées par les générations à venir (les contenus dématérialisés deviennent de plus en plus courants et entrent dans les habitudes de consommation des plus jeunes avec la musique, les DLC, les jeux vidéos, les series TV, les films...).

6 : L'aspect modulable de l'E-book (un mal voyant pourra acheter le même livre que n'importe qui et agrandir les caractères à volonté, changer le fond de la page, se le faire lire par l'E-reader, même)

7 : J'en oublie, mais les prix descendent à une vitesse folle (et comme les PS3, comme les Blu-rays, comme toutes les nouvelles technologies, plus on en vendra et moins ce sera cher.) et il est particulièrement agréable de lire sur un E-book.

Citation :

Ce qui oblige les distributeurs de contenu dématérialisé à élargir leur offre de manière à ce que soit proposé plus qu'un simple fichier TXT, à fournir des services supplémentaires...

De plus, les "consommateurs" de livres ont des habitudes radicalement différentes de celles des lamers du net et les publications qui se vendent sont, ma foi plutôt bien protégés pour le moment.

Citation :

Offrir, c'est parfaitement possible via des cartes prépayées, il me semble même que la possibilité d'offrir un E-book est évoquée chez Amazon, prêter... on va dire qu'avec l'évolution d'un produit, les habitudes de consommation doivent changer.

Citation :

Réflexe de défense des éditeurs et... des imprimeurs.

Ben oui, c'est qu'ils ont peur pour leur business, ces gens là ! N'importe qui pourrait devenir éditeur à moindre frais et on imprimerai moins de choses...

Le progrès, les aminches, ça a toujours fait du dégât, regardez l'industrie de la musique, qui est ce qui fait les frais de la "révolution numérique" si ce ne sont pas les maisons de disques ? Les artistes gagnent leur vie en faisant des concerts, pas en vendant des disques (à part quelques élus).

Le monde de l'édition tremble, mais il va devoir ne pas louper le coche.

Yep, je plussoie l'avis de Cyb, qui a parfaitement résumé les enjeux et les avantages de ce système (ainsi que ses quelques limites).

Perso, j'ai pas encore d'e-book mais j'y pense depuis quelques mois déjà... j'ai testé quelques bouquins sur l'iPhone (du domaine public exclusivement, quelques Jules Vernes, notamment) et même sur un petit écran comme celui de l'iPhone (qui n'est pas de type e-paper), le résultat est supportable.

Je connais quelques personnes qui ont un "vrai" e-book, et qui ne peuvent plus s'en séparer.

Au final, c'est une question d'usage, il y aura toujours des amoureux du papier, comme il y reste des amoureux du disque vinyle encore aujourd'hui... rien n'empêche de garder ses bouquins préférés en version papier, mais pour le reste... c'est vraiment une bonne solution.

Ninj'

Exactement, pour ma part, tout ce qui est en poche va passer en numérique et le reste (BD's, Editions reliées, ect...) je le garde en "dur".

Je me vois obligée de défendre les "Harlequin", ou plutôt la littérature sentimentale au kilomètre. Si elle existe, c'est qu'elle a un public donc qu'elle correspond à un besoin ou une nécessité.

Je n'ai jamais été accro, n'ayant pas besoin de ce genre d'évasion puisque je crée mes propres mondes virtuels. Mais je crois que l'expansion de ces livres est signe d'un réel malaise de vie. Lorsqu'on a besoin de ce genre de compensation à haute dose, c'est qu'il y a un souci de société quelque part. Donc l'étude est fort révélatrice, à mon sens.

Evidemment, je me suis essayée à en écrire. J'en ai lu une dizaine pour voir quelles étaient les ficelles du métier, et hop, j'en ai écris 4 dans la foulée. Eh bien ce n'est pas si facile que cela si on veut écrire une vraie histoire d'amour cohérente et qui respecte les schémas obligés.

Je peux dire qu'il y a les sous-bouquins écris par ordinateur, tous formatés et interchangeables, mais on peut en trouver des plutôt pas mal (si on aime le genre).

Et mon mot de la fin sera : au moins, ils lisent.