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1 Utilisateur(s) anonymes
Merci aux commentateurs de Mereana |
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Apprenti Onirien
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27/01/2011 16:57 Groupe :
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Merci beaucoup pour vos retours, positifs et instructifs. Notamment concernant les dialogues parce que c’est un peu pour eux que j’avais besoin d’avis.
Colinede, je suis bien d’accord sur les dialogues. Pour la petite histoire, le texte original n’en comportait aucun, et puis une personne m’a conseillé d’en mettre parce que la narration lui semblait trop linéaire et lente. Pour donner un peu de rythme et de vie en quelque sorte, ou de mouvement. Je ne suis pas habituée aux dialogues, en général j’écris sans, d’une part parce que je trouve que c’est une des choses les plus difficiles à réussir en écriture, et d’autre part parce que j’ai personnellement du mal à doser entre trop parlé ou trop littéraire. C’est d’ailleurs bien ce qui semble poser problème ici. Alvinabec, à ce propos, je ne suis pas certaine de bien saisir le sens de « pur » mais pour répondre : il n’y a pas de réelle volonté dans les dialogues, je les ai rendus au jugé, à l’instinct et surtout comme j’ai pu. Pascal31, j’ai aussi vu ce qui clochait dans le monologue interne de Toanui, j’ai hésité longtemps à le laisser mais il disait des choses essentielles pour moi dans l’histoire et je ne savais pas comment les dire différemment. Et merci pour le « depuis longtemps croit-il » mieux effectivement et que je retiens. Perle-Hingaud, ce que tu dis d’une des premières phrases m’a fait plaisir parce que c’est exactement ce que je voulais : planter le décor dés le début et évoquer la mer d’Aral, merci. Alpy, j’entends bien la remarque concernant le vélo mais je trouvais peu plausible que Mereana parvienne à parcourir à pied une si longue distance, assez rapidement pour croiser son frère en chemin. J’avoue, de plus, que dans ma vision des choses l’histoire n’est pas intemporelle, j’y évoque une explosion, des irradiations (même si j’ai préféré ne pas insister sur la cause exacte du drame) et des déchets amenés par les courants. Mais merci pour ce point de vue. Siebby, fataliste c’est possible même si je ne l’ai pas vu comme ça. Voilà qui me donne matière à réflexion. Lunar-K, j’ai tenté dans la double perspective de figurer la progression de chacun envers et contre tout vers la rencontre cruciale. C’est peut-être cela que vous avez ressenti ? Merci en tout cas.
Contribution du : 20/02/2011 00:56
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Expert Onirien
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07/02/2011 18:53 Groupe :
Groupe de Lecture Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
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Citation :
Il y a de cela en effet : le cheminement inéluctable de l'un vers l'autre. Mais ce dédoublement du point de vue permet aussi de donner à votre histoire une dimension tout à fait tragique (au sens classique du terme), qu'elle n'aurait pas sinon. Ce tragique est bien sur lié à ce dénouement qu'on sent inexorable, mais ce n'est pas tout. J'ai trouvé très intéressant ce parallélisme entre le combat de Mereana et celui de son frère, tous deux en lutte contre l'oubli. C'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué : Toanui n'essaie pas de rejoindre son île pour sauver sa peau, mais dans l'espoir de pouvoir raconter ce qu'il s'est passé. De même, ce qui torture Mereana, c'est d'ignorer ce qui est arrivé. Du moins c'est comme ça que je l'ai ressenti. Aussi est-ce là le vrai tragique de cette histoire : malgré avoir lutté corps et âme contre cet oubli, Mereana, qui se trouve être finalement la seule à savoir, plonge, à la suite des naufragés, dans cette mer anthropomorphique (ses deux mains qui enserrent le cou de l'héroïne), emportant avec elle le récit de son frère dans le gouffre de l'oubli... lequel sort finalement vainqueur. Je crois, après y avoir pas mal repensé, que c'est vraiment cela qui m'a tant saisi dans votre choix de faire succéder les errances de Toanui à celles de Mereana : cela nous permet de voir qu'ils sont tous les deux "sur le même bateau", tous deux dévalant une même pente, et de sentir qu'ils se rencontreront inéluctablement au pied de celle-ci... Au plaisir de vous relire !
Contribution du : 20/02/2011 10:47
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Sans puissance d'expansion, sans une certaine domination sur les choses, la vie est indéfendable. Une seule chose est exaltante : le contact avec les puissances de l'esprit. A. ARTAUD |
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Apprenti Onirien
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27/01/2011 16:57 Groupe :
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Merci pour ce nouvel éclairage, j’avoue que c’est émouvant et enrichissant de lire votre lecture, de quelle manière vous recevez l’histoire.
Contribution du : 20/02/2011 13:17
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Apprenti Onirien
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27/01/2011 16:57 Groupe :
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Incognito, merci pour vos remarques. Je reviens sur deux d’entre elles seulement mais j’ai bien pris note des autres.
- Concernant le « elle n’a pas connu sa mère et ne ressent ni manque ni tristesse ». Pour moi il ne s’agissait pas de prétendre que toutes les personnes dans cette situation ne doivent ressentir ni manque ni tristesse. Je parlais uniquement de Mereana. Peut-être que la formulation est maladroite si on y voit une sorte de vérité universelle assénée. « Elle n’a pas connu sa mère mais n’en ressent personnellement ni manque ni tristesse » serait plus clair. - Pour ce qui est des deux phrases qui se télescopent, je retiens votre proposition d’y mettre un point. L’autre proposition changeant selon moi le sens de la phrase. Un tout simple mais sincère merci Victhis0. Gavroche, effectivement, ce n’est pas une histoire à rebondissements façon film d’action américain. J’admets parfaitement que l’histoire puisse vous ennuyer et ne pas vous plaire, chacun ses goûts, je respecte cela. En revanche, de mon point de vue, il y a bien une histoire. Certains participes présents sont rapprochés, je comprends que ce soit moche mais, le déluge m’ayant interpellé, j’ai compté : une trentaine sur 3875 mots, Moïse peut être tranquille. Je plaisante mais vais voir ce que je peux faire, merci. Littlej, désolée de vous avoir fait mal à l’oreille. De mon côté, je ne lis jamais à voix haute et je m’attache plus au sens des mots qu’à leur sonorité. Je vous accorde que cela peut donner des phrases heurtant ceux qui agissent à l’inverse de moi. J’ai lu attentivement vos remarques. Merci d’avoir pris le temps. J’aimerais beaucoup que vous en développiez certaines : - En quoi le traitement est-il bancal ? Pour les quelques phrases citées ou pour une autre raison ? - En quoi trouvez-vous la fin ratée ? Cela m’aiderait que vous argumentiez un minimum. Tel quel je ne sais pas de quoi vous parlez. - Concernant votre « hein ?? » qu’est-ce vous n’avez pas compris dans la phrase ?
Contribution du : 21/02/2011 21:11
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Visiteur
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Citation :
Eh ! Mais c'est que je n'ai pas fini de vous massacrer. Mais non, je plaisante. J'ai interrompu ma lecture vers 2h00 du mat parce que j'étais crevé, mais je peux d'orses et déjà vous dire que j'ai apprécié le début du texte qui met en place une atmosphère sans vouloir absolument se précipiter sur une histoire à raconter. Mais histoire déjà il y a, même si je n'en connais pas encore tous les tenants.
Contribution du : 21/02/2011 22:35
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Maître W
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19/01/2008 01:44 Groupe :
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Pas envie de pinailler, cette fois. J'ai plutôt envie uniquement de te féliciter. Cela fait trop longtemps que je galère à trouver un texte qui me tienne la bride. Sevré depuis des mois, je ne vais pas gâcher mon plaisir.
Je ne sais pour quelle raison, tu m'as fait penser (le style, la délicatesse) à un autre auteur Onirien (qui ne poste guère plus, hélas) : Marite. W
Contribution du : 27/02/2011 09:44
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Visiteur
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Pour ma part, je tiens à justifier de la portée fataliste de ce texte.
L'on sent dès les premières lignes, à travers le protagoniste et la narration que les évènements qui vont en découler, n'ont rien d'optimiste. Le lecteur intervient à l'instant T où Mereana est sujette à un état d'abattement, voire de résignation presque. Elle a le regard tourné vers le passé et n'envisage pas d'avenir sans ses proches. Pour ça, je te félicite, Calissonne. L'atmosphère "pécimiste" plane presque du début à la fin du récit, une chose difficile à retranscrire à travers les mots.
Contribution du : 27/02/2011 17:23
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Apprenti Onirien
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27/01/2011 16:57 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
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Incognito : massacre promis, massacre dû ! Non mais !
Merci pour les encouragements sur le début. Sans forcément m'en faire un retour, j'espère que vous avez pu lire la suite et qu'elle vous a plu aussi. Un grand merci pour ces félicitations Widjet, j’étais toute émue. J’irai jeter un œil sur les écrits de l’auteur que tu cites, par curiosité. Merci pour cette précision Siebby, je comprends mieux ce que tu voulais dire et c'est plutôt bien vu, je n'ai rien de plus à ajouter !
Contribution du : 27/02/2011 23:45
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Chevalier d'Oniris
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27/08/2009 23:56 Groupe :
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Bonsoir Calissonne,
On peut se tutoyer j'espère ? D'abord, pardon pour avoir tardé à te répondre. Je vais tenter d'être le plus précis possible dans ce que j'ai voulu dire dans mon commentaire en répondant à tes remarques. "De mon côté, je ne lis jamais à voix haute et je m’attache plus au sens des mots qu’à leur sonorité." Ce que j'ai relevé est tout à fait discutable, mais quand même pour moi la sonorité est quelque chose à ne surtout pas négliger ; n'y a-t-il jamais eu une phrase qui t'as heurté l'oreille ? C'est souvent, et peut-être toujours, à cause d'un défaut de sonorité. Boileau disait : " Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l'esprit, quand l'oreille est blessée." (L'Art poétique, Chant I) "En quoi le traitement est-il bancal ? Pour les quelques phrases citées ou pour une autre raison ?" Peut-être le qualificatif "bancal" est-il trop fort ? Malheureusement, je n'est plus un très bon souvenir du texte, mais je me rappelle, assez vaguement, que le traitement versait un peu trop dans le pathos. Là aussi, je peux me tromper. Mais ce manière de présenter l'histoire, de forcer le trait sur les malheurs des personnages, en plus des maladresses que j'ai relevé (discutables elles aussi), fait, qu'au final, j'ai trouvé le traitement assez peu convaincant. "En quoi trouvez-vous la fin ratée ?" La fin est beaucoup trop dans l'émotion, en s'en étouffe presque (ici je parle de la mort du frère (?)). Pour les toutes dernières lignes, j'avoue n'avoir rien compris : elle se transforme en quelque chose ? en eau ? Bonsoir, j
Contribution du : 28/02/2011 00:21
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Re : Merci aux commentateurs de Mereana |
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Apprenti Onirien
Inscrit:
27/01/2011 16:57 Groupe :
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Bonsoir Littlej,
Bien sûr qu'on peut se tutoyer, j’utilise juste le vouvoiement par défaut. Aucune phrase ne m’a jamais heurté l’oreille puisque je lis dans ma tête. Je ne sais pas trop comment expliquer ça et je ne dis pas que j’ai raison, simplement les mots sont visuels pour moi, ils forment une phrase qui a du sens, je vais remarquer la poésie, l’intention, ce que cela raconte, l’émotion que cela me provoque mais jamais la sonorité. Donc quand j’écris je recherche le mot juste, celui qui aura le plus d’impact, qui traduira le mieux ce que je veux dire, et jamais celui qui sonnera bien à l’oreille. Une phrase ne me heurtera que si elle n’est pas correcte grammaticalement ou si son sens est obscur et que je dois la lire plusieurs fois pour la comprendre. Donc voilà, le mot est une image, une représentation, pas un son pour moi. Et je ne dis pas que j’ai tort ou raison. Et je parle de prose, pas de poésie, plus vouée pour moi à être lue à haute voix : « pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ». S’il s’agit d’une impression de pathos trop présent je comprends mieux ce traitement « bancal ». De mon côté je trouve qu’il n’y en a pas tant que ça, mais je ne suis pas très objective, c’est moi qui l’ai écrit Mais c’est ton avis, je l’entends parfaitement. Pareil pour la fin, j’aime l’émotion, et je la trouve ici nécessaire, qu’elle soit ressentie comme mal dosée selon les sensibilités, je peux le comprendre. Elle ne se transforme pas en eau, mais se suicide tout simplement en entrant dans la mer. Merci pour ta réponse.
Contribution du : 28/02/2011 01:01
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