Bon, voilà, je lance cet exercice(le premier peut-être depuis que je suis sur oniris) afin de soulager les envies sécrètes de certains auteurs(les miens peut-être).

Il ne vous est jamais arrivé de regarder un chef d’œuvre d’antan et de rêver avoir été son auteur ? cela m'arrive souvent... Je voudrais par cet exercice permettre à ceux qui rêvent comme moi, de donner une autre direction à un texte qu'ils ont aimé, tout en respectant l'idée de l'auteur et sa chute. Pas besoin de respecter la forme, la prosodie ou une quelconque métrique, mais le fond doit y être.

Je vais me lancer, mais je voudrais que les Modos passent jeter un œil au sujet, et si nous profanons quoi que ce soit, ou que nous allons à l'encontre de certains droits, d'effacer les réactions, voir même verrouiller le sujet.

Je commence : Parodie du Laboureur et ses enfants de Jean Lafontaine

Le Jeune investisseur et ses Banquiers

Un jeune investisseur sentant ses vacances prochaines
Fit venir ses banquiers, leur parla sans témoins :
« Gardez-vous d'économiser mes deniers,
Un trésor y es caché, je ne sais pas l'endroit,
Mais un peu d'audace vous le fera trouver.
Vous en viendrez à bout, j'en suis sûr ! »

Démenez-vous lorsque wall street aura ouvert ses portes ;
Creusez du côté du Nasdaq
Bêchez au Dow jones
fouillez au TSX
Ne laissez nul pari qui vous passe sous le nez.

L'investisseur se prélasse au soleil
Les banquiers vous parcourent les bourses
De Paris
À Londres
Sans oublier Tokyo
Si bien qu'au bout de l'an, ils en rapportèrent – sinon plus -
Que la somme investie.

Le jeune investisseur fut sage, avant ses vacances,
De leur montrer que le risque est une composante du succès.

Voilà pour moi, à qui le tour ?

Le laboureur et ses rejetons


Travaillez prenez de la peine :
Ou vaut-il mieux n'en prendre point ?
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Pressez-vous leur dit-il de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents,
Le travail, c'est trop fatigant.
Je connais des endroits où sans un seul courage
Vous passerez le temps.
Buvez tout votre saoul
Courez à travers champs
Faites donc voir le loup
Aimez chantez dansez ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse
Le Père mort, les fils courent à travers champs
Deçà delà partout si bien qu'au bout de l'an
Ils en tirent moult avantages
Et trinquent en l'honneur du Père qui fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que fair' la fête est un trésor .

"faites donc voir le loup" ? est-ce que cela a sa place dans ton texte ? cela me paraît un peu décalé, à moins que ce soit une expression que je ne connais pas

Mais

faire voir le loup à une jeune oersonne, c'est la déniaiser ( Renaud emploie cette expression dans une chanson)

Oui, et dans le même ordre d'idée, on peut dire d'une jeune fille qu'"elle a vu le loup", ou, un peu plus élaboré (une expression que j'adore) : "Elle a vu le loup péter sur la pierre de bois." Je ne sais pas où j'ai lu ça, mais mon rêve est de le caser quelque part un jour !

Merci pour ces explications, je vais dormir moins bête ce soir, moins niaiseux, comme on le dit ici au Qwébek

CHANSON DE BRÊLE


C’est en Kit ou pas
Il faut tout plier
Tout peut se plier
Maudit Ikéa
J’oublierai le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier les heures
Gâchées malgré moi
A coups de pourquoi
Ça ne s’emboite pas….
C’est en Kit ou pas
C’est en Kit pou pas

Moi, je t’offrirai
Des meubles jolis
Venus du pays
Où il fait si froid
J’userai mes nerfs
Et je taperai fort
Pour couvrir mon corps
De sang de poussière
Et depuis je traine
A carrefour Leroy
Merlin, Ikéa
Comme une âme en peine
C’est en Kit ou pas ?
C’est en Kit ou pas ?
C’est en Kit ou pas ?

C’est en Kit ou pas
Je réinventerai
Ce plan insensé
Que je ne comprends pas
Je te parlerai
De ce meuble bas
Que j’ai dû deux fois
Monter démonter

Je te raconterai
L’histoire de ce gars
Mort de n’avoir pas pu
Décoincer son doigt
C’est en kit ou pas
C’est en kit ou pas
C’est en kit ou pas

On a vu souvent
Se casser en deux
Les planches du devant
Ou celles du milieu
Il y a paraît-il
Des trous perforés
Sur le schéma B
Et des clous qui vrillent
Et quand cette armoire
Est montée, pourquoi ?
Pourquoi ces tiroirs
Ne se poussent-ils pas ?
C’est en kit ou pas
C’est en kit ou pas
C’est en kit ou pas

C’est en kit ou pas
Je ne vais plus parler
Je ne vais plus pleurer
Je me cacherai là
A te regarder
Frapper et souffrir
Et à t’écouter
Jurer et maudire
Laisse-moi revenir
De bonne heure demain
Jusqu’au magasin
De Bricojardin
Mais… c’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?
C’est en kit ou pas ?

Excellentissime

Excellent. J'adore les parodies de chansons !

Edit : allez, je résiste pas à me coller ici mes propres parodies créées pour les oniriades (pour ceux qui ne connaissent pas, le sujet est intéressant en lui-même...)


http://www.oniris.be/forum/en-direct-des-oniriades-t2165s80.html#forumpost22489
http://www.oniris.be/forum/en-direct-des-oniriades-t2165s80.html#forumpost22495
http://www.oniris.be/forum/en-direct-des-oniriades-t2165s80.html#forumpost22554
http://www.oniris.be/forum/en-direct-des-oniriades-t2165s70.html#forumpost22385

http://www.oniris.be/forum/en-direct-des-oniriades-t2165s100.html#forumpost22650 (la naissance d’une œuvre…)

J'adore la chanson de Brêle ! Bravo, Charivari !