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1 Utilisateur(s) anonymes
À propos de "Analyse" |
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Expert Onirien
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Je souhaite dire merci à tous ceux qui ont lu ce poème et surtout à ceux dont les commentaires me sont précieux pour corriger fautes et imperfections qui se glissent souvent, plus ou moins insidieusement, dans le genre classique.
Merci particulièrement à Charles Verbaud qui a su insister pour que la diérèse d'abjecti-on soit reconnue comme telle. Initialement je l'avais appliquée et le comité de lecture m'avait invité à corriger cette "faute" qui finalement n'en était pas une. Je vais donc, une fois de plus, triturer ce quatrain pour le faire entrer dans les normes : Pour atteindre la paix et panser mes blessures, Contre l’abjection il me faut guerroyer ; Le temps, ce guérisseur de toutes meurtrissures, Ouvre l’aile à l’espoir qui veut se déployer. Mais je ne sais comment remplacer le quatrain défectueux… Si David peut m’indiquer la façon de procéder, je lui en serai reconnaissante. J’essaie maintenant de répondre à chacun : Miguel : liminal est pris dans le sens « à peine perceptible » c’est la pierre du seuil sur laquelle se heurte la mémoire qui hésite à franchir la porte derrière laquelle se tapissent les souvenirs. Je sais bien que c’est un peu tordu, mais le sujet s’y prête. Merci pour votre appréciation. Domi : Oui, c’est un sujet douloureux mais beaucoup plus d’actualité que l’on peut le penser. Sans être autobiographique, il touche une personne très proche ; c’est la raison pour laquelle je l’ai écrit. J’ai compté en effet quatre « où » dans ce long poème, ils sont dus, souvent, à l’obligation d’élider le e de la césure (d’où le difficulté de parler au féminin) Merci de votre attention. Pich24 : D’accord avec vous : «toute égratignure » m’a semblé mal approprié, dans le quatrain corrigé j’ai tenté de faire mieux. Merci. Arielle : les premiers quatrains sont en effet lents à aborder le sujet, mais une analyse demande du temps, c’est de cette longueur qu’il est question ici. Merci pour votre participation. Brabant : Merci pour ta voix, Ami, mais s’agit-il vraiment d’un cri ? Plutôt un murmure qui ose enfin raconter avant de pouvoir tourner cette page afin de regarder la vie en face. Je ne connaissais pas ce tableau « Le cri » : il est terrifiant, en effet. Merci d’avoir compati. Charles Verbaud : Bien vos suggestions : la diérèse d’abjecti-on me semble maintenant admise, elle a fait couler beaucoup d’encre, je n’en reparlerai pas. Bien vu pour « la pierre liminale », j’aurais dû mettre « heurte la porte au seuil… » OK pour larmes et alarmes, je l’avais moi-même remarqué, on cède parfois à la facilité… Par contre je ne savais pas qu’il n’était pas souhaitable de mettre un point dans un quatrain, j’ai encore beaucoup à apprendre et il me reste si peu de temps… Utilisons-le au mieux. Merci pour la pertinence de vos remarques. Stellamaris : Vous avez compris ce long cheminement au travers des premiers quatrains : le but n’était pas, en effet, d’aborder abruptement ce douloureux sujet, mais plutôt de l’effleurer avec autant de délicatesse que possible. Merci. Alexandre : Merci pour ton commentaire. Tu vois, le Comité m’avait convaincue avec sa référence au Littré, mais il y a eu l'« Objection votre Honneur ! » de Charles Verbaud et nous nous souviendrons maintenant que ce mot fait bien diérèse, comme tous les mots en i-on (sauf les verbes conjugués, à part les exceptions, bien entendu : ex : nous sou-ri-ons.) Merci à vous tous.
Contribution du : 25/10/2012 10:38
Edité par Pascal31 le 25/10/2012 14:48:29
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Re : a propos de "Analyse" |
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De rien, de rien.
Je me permettrai juste deux remarques complémentaires sur ce vers Citation : Contre l’abjection il me faut guerroyer ; Il y a d'abord un problème de syntaxe, car le grammaire voudrait il me faut guerroyer Contre l’abjection ; Ensuite il y a un hiatus à la césure (cf. traité de Banville ). Effectivement, si vous marquez la fin des vers 2 des quatrains d'une ponctuation comme un point, c'est-à-dire que vous finissez une phrase à cet endroit, le quatrain risque de devenir un accouplement de deux distiques. Passe encore sur une strophe. Mais deux d'affilé, ça fait quatre distiques. Bon courage.
Contribution du : 25/10/2012 13:40
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Re : a propos de "Analyse" |
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Visiteur
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La grammaire et les figures de style acceptent parfaitement les inversions de complément CharlesVerbaud, encore plus en poésie.
Verlaine a écrit: "Oh ! Triste, triste était mon âme." Je vous renvoi à ce passage de Wikipédia sur l'inversion: Citation : L’inversion[modifier] Article détaillé : inversion. Dans sa forme stylistique, elle est surtout rencontrée en poésie versifiée où l'usage s'en est établi depuis l'origine, soit pour sa commodité de prosodie ou de rythmique, soit pour mettre en valeur un membre de phrase. La figure est principalement limitée aux inversions grammaticales « sujet-verbe », « sujet-compléments » et « verbe-compléments ». Exemple avec compléments de nom :
Contribution du : 25/10/2012 13:50
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Re : a propos de "Analyse" |
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Bon, mais pour la syntaxe je ne suis pas tout à fait d'accord car on fait beaucoup d'inversions en poésie pour respecter le rythme. Je ne suis pas la seule à en user, de bien plus grands que moi l'ont fait. Mais j'ai peut-être fâcheuse tendance à en abuser ?
Par contre, j'ignorais que le son on (se terminant par une consonne) faisait hiatus. Dans ce cas, je vais devoir réviser quelques poèmes, et tout autant pour les distiques, d'ailleurs. Le classique va devenir de plus en plus ardu si je comprends bien. Allons, ne nous décourageons pas ! Merci à vous, mentor exigeant !
Contribution du : 25/10/2012 13:53
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Re : a propos de "Analyse" |
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Exact pour l'inversion, les classiques en ont parfois abusé, mais ce n'est pas pour autant qu'elle est heureuse !
Banville la condamne sans appel dans son traité, Hugo aussi. Et même à l'époque de Racine, Boileau la condamnait dans son Art poétique. Reste que de la théorie à la pratique il y a toujours une marge, et vous trouverez des exemples chez ces mêmes théoriciens. Il vaut mieux toujours se rattacher à la grammaire plutôt que tomber par facilité dans un langage contourné sous prétexte de versification. La poésie n'exclut pas la correction du langage. Une inversion reste une erreur de grammaire, poésie ou non.
Contribution du : 25/10/2012 14:01
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Re : a propos de "Analyse" |
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Pour atteindre la paix et panser mes blessures,
Il me faut guerroyer contre l'abjection ; Le temps, ce guérisseur de toutes meurtrissures, Ouvre l’aile à l’espoir pour ma rédemption.
Contribution du : 25/10/2012 14:01
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Re : a propos de "Analyse" |
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D'un point de vue grammaire et prosodie cela me paraît correct.
Reste que... Vraiment, ne m'en veuillez pas, mais il vaut mieux éviter de faire rimer des mots en tion. Pour l'hiatus, la voyelle on s'écrit avec la consonne n, mais c'est bien une voyelle. L'hiatus est pour l'oreille, pas pour l'oeil. Vous ne prononcez sans doute pas cet n. Voir traité de Banville (après Saint Sorgel, Saint Banville...)
Contribution du : 25/10/2012 14:11
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Re : a propos de "Analyse" |
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Est-ce mieux ainsi ? Il est vrai que tout peut se changer (en mieux ou en pire).
Monsieur F a donné des exemples de certains qui conseillent : faites ce que je dis et non ce que je fais ! Pourtant je trouve belles certaines inversions qui ont le mérite (selon moi) de faire ressortir une image. Ne rentrons pas dans la polémique de M. Jourdain et restons simples dans notre langage littéraire. C'est sans doute cela que vous avez voulu démontrer ?
Contribution du : 25/10/2012 14:11
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Re : a propos de "Analyse" |
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Je crois donc que je vais supprimer cette fâmeuse "abjection" : pour la rime je suis d'accord, ce n'est pas beau, même si cela semble correct. Bon, là je commence à saturer, nous verrons cela un peu plus tard. Merci à vous !
Contribution du : 25/10/2012 14:15
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Re : a propos de "Analyse" |
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Nos commentaires et mes addendas se croisent.
Je pense que tout poète qui pense avoir atteint la perfection sans jamais se relire, se corriger ou douter de ses écrits se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate. C'est bien pour ça que moi-même je n'écris pas !
Contribution du : 25/10/2012 14:21
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