A propos de "Carnets de guerre : Oiseau."

En panne persistante d'ordi je ne me sens pas la force de faire un long commentaire sur ma tablette de substitution. Alors merci aux très nombreux visiteurs et à ceux qui ont laissė un commentaire. Je dirai juste que ce texte m'a ėtė inspirė par une photo de guerre très violente.

Cordialement
Ludi

Ludi

Comment fait-on pour te lire?

PImp'

Hello Ludi!

La panne d'ordi, ça c'est la poisse
Moi c'est la voiture! pas mieux..

bon courage alors; reviens nous vite!

amitiés

myndie

piétonne
(t'as vu, je commence à attraper ton tic de paraphe )

Au titre du forum je me suis précipité, tu penses bien !

On va enfin savoir des choses... pouvoir comparer... sourire au moment ou il sort... bref, un moment Ludique quoi !

Bon, t'as cassé l'ambiance ;=)


Plus sérieux, fait péter la photo sur le diaporinis ?

Passarinhio

Pepito a une bonne idée;;;

La foto peut aussi m'être envoyée par ma messagerie....Je la passe dans l'Aglagalerie pour avoir une adresse et je peux la poster ICI sur la page d'accueil...

Si ça ta rase ce n'est pas grave
Juste une suggestion
ET mon amitié au passage
Pimpette

Mon poème « Carnets de guerre : oiseau » vient de quitter l'affiche. Je voudrais en profiter pour remercier les derniers commentateurs.

Je retrouve dans vos différentes interprétations un peu de tout ce que j’ai voulu y mettre, à l’exception de la « chasse » au premier degré et du « Qui écrira le stress du lombric ? » sur lequel un commentateur a plaisanté, quand il pourrait bien s’agir d’un nourrisson.

La photo représente un immeuble bombardé devant lequel se tiennent deux soldats armés. Au milieu de la rue défoncée, une femme morte est allongée à côté d’un nourrisson. Sur le nourrisson, un oiseau s’est posé qui semble picorer. Un des deux soldats marche en direction des cadavres.
J’ai voulu écrire un texte à plusieurs voix : les deux soldats, le photographe reporter de guerre, et le poète. Chacun pourrait être le narrateur de cette histoire. De sa propre histoire. Peut-être même le sont-ils tous les quatre en même temps, chacun à son tour, au fil du poème.

Vos retours ont donné à mon texte un espace infini auquel je suis très sensible. En orientant aujourd’hui mon écriture vers des textes « modernes », je découvre la force incomparable que procure cette liberté de combiner les mots dans une architecture variable. Sans délaisser la poésie classique, que je continue de lire ou d’écrire, je lui tire peu à peu ma révérence. Adieu ponctuation inutile et souvent incorrecte, réductrice de sens et castratrice d’émotions, adieu métrique répétitive et rimes scolaires, aussi pauvres qu’elles se veulent riches. Aujourd’hui, le travail d’un auteur post-contemporain est à mille lieues des sentiments calibrés de nos anciens. Aujourd’hui, tout parle dans la poésie moderne, les mots, les blancs, les espaces, les interlignes. Et plutôt que de critiquer ces zones invisibles de no mans ‘land, le lecteur ferait bien de les déchiffrer. Il y a peu de mauvais lecteurs de poésie classique, tant le chemin est balisé. Mais nous sommes tous de mauvais lecteurs de poésie moderne, tant le parcours est un cross varié de plaies, d’eau, de ronces et de faux indices.
La poésie moderne ne se donne pas à lire. Elle se refuse aussi à simplement « dire ». Elle est au contraire un entrebâillement derrière lequel se cache l’indicible. Celui qui s’arrête sur le seuil des mots ne peut pas comprendre la poésie moderne.

De tous les poèmes que j’ai écrits ou proposés ici, « Oiseau » est le plus abouti, celui où mille histoires sont nées au-delà de la porte entrebâillée. Et j’ai envie de continuer d’alimenter mes « carnets de guerre ». Quand j'écris du classique j'ai juste l'impression de m'amuser, tant ce n'est qu'un jeu de contraintes faciles à résoudre, tant l'alexandrin est quasi naturel à l'expression verbale. Quand j'écris du moderne, je suis plus exigeant avec les mots et le rythme, car désengagé de la rime et des chevilles. Mais je dis merci au classique, car il m'a donné le goût du moderne.

Merci pour les 600 visites qui ont récompensé mon texte. Il s’y est tenu salon, de lecture ou de curiosité, peu importe. Elles valent plus pour moi qu’une roue de paon.

Ludi
classique moderne

... ce que t'écris bien quand même, Ludi... j'en ai l’œil tout brillant ;=)

J'avais lu cette poésie sans prendre le temps de la commenter. Et puis les commentaires dithyrambiques s'accumulant je m'étais dit que l'auteur devait être largement repus et n'avait pas besoin d'un ajout supplémentaire.
Je me rattrape en confirmant la puissance esthétique de ce Carnets de guerre et vous encourage à poursuivre dans le courant moderne puisque tel est votre choix. Il y a bien longtemps que j'ai renoncé à me torturer le cerveau pour l'honneur du classique.

Ludi

Ton intervention est tellement significative qu'elle ouvre grand la porte non seulement de l'Oiseau mais de la poésie contemporaine, libre...comme l'oiseau!

je vais donc relire tout ça et j'approuve ce que tu dis avec l'oeil tout brillant comme Pepito!

Ajout

Je relis ta signature ,Ludi:
On oublie trop que les classiques ont été ,avant tout, des modernes!
COmprenne qui pourra!