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1 Utilisateur(s) anonymes
Des "Marginals" |
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Expert Onirien
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09/03/2016 00:33 Groupe :
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Un grand merci au comité de lecture qui a bien voulu que ce texte soit proposé à la lecture des membres d’Oniris. Un grand merci également aux commentateurs. Voici quelques aperçus concernant ce “poème” qui n’a pas plu à tous, ce qui n’est pas pour me surprendre.
La genèse de ce texte est venue de ces fautes récurrentes commises par mes élèves. J’ai établi la liste des noms et adjectifs ne faisant pas leur pluriel en “aux” et, à partir de ce corpus assez réduit, j’ai tâché de trouver une idée à exploiter. Traiter le thème de la marginalité n’était donc nullement mon projet (Marité). Il s’est en quelque sorte imposé à moi compte tenu des outils dont je disposais. Je ne sais qui sont ces marginaux : migrants (Pouet), originaux aux poses affectées (Robot), ce n’est pas mon propos, même si l’interprétation des uns et des autres m’a intéressé. J’ai seulement pensé que le choix du sujet était cohérent avec la forme du texte qui constituait l’essentiel de mon objectif (Curwwod). Ici se pose donc la question de l’utilisation de la contrainte dans l’écriture. C’est très amusant pour celui qui écrit (enfin, pour ceux qui aiment…). Pour que ce soit agréable à celui qui lit, il faut si possible un peu de talent, à défaut, beaucoup de travail (Wall-E). Il y a forcément une dimension un peu humoristique à ce genre d’exercice (Curwwod, David). Est-ce encore de la poésie (Vincendix) ? Comme pour “l’art” ou pour “le beau”, je serais bien en peine de définir ce concept. Je crois juste que tout ça se rencontre là où on veut bien le trouver. Pour autant, certains sont hermétiques à ce genre d’acrobaties dont ils ne perçoivent pas le sens et ne ressentent qu’une lecture lourde et pénible (Lulu, Pizzicato, Vincente, Marie-Ange…). C’est un sentiment bien respectable. De toute façon, c’est un plaisir de recevoir les avis, fussent-ils négatifs, de ses coreligionnaires. Encore merci à tous, archibald P.S. : Zoe-Pivers : Non, non : “fataux” est bien un pluriel fautif. Merci pour le TB ; je n’en ai pas reçu beaucoup durant ma scolarité. LenineBosquet : “Excellent !” … Avec le TB de ZP, je suis aux anges. Madawaza : Merci pour ce quatrain en forme de clin d’œil. Luciole : Très heureux que tu aies trouvé ce poème agréable. Papipoète : Merci de m’avoir -avec ta coutumière délicatesse- accordé que tu as aimé “un peu”, alors que tu n’as visiblement pas aimé du tout. Cristale : Merci pour ta sensibilité. Nous avons déjà eu l’occasion de communiquer, et je commence à tomber un peu amoureux de toi (dis-moi : tu n’es pas trop moche au moins ?).
Contribution du : 12/06/2016 22:28
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Re : Des "Marginals" |
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Organiris
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-als ou -aux : pour ceux qui pensent que c'est juste pour nous embêter...
Trouvé sur internet. Origine du pluriel -aux pour les noms en -al ? C'est par le phénomène phonétique appelé «vélarisation» que, lors de l'évolution du latin parlé dans la zone géographique de l'Île-de-France, «a» + «l» + consonne se transforme en «au»: Exemples: CABALLU(M) > cheval CABALLOS > chevals > chevaus > chevaux ALBA > aube ALTER > autre, etc. À noter qu'alors «chevaus» se prononçait «tchevaous». Reste à expliquer pourquoi certains mots ont maintenu la prononciation «al» au pluriel. Peut-être s'agit-il, pour certains, de mots dérivés d'autres langues que le latin (comme «chacal», qui, à travers la médiation du persan et du turc, nous vient du sanskrit); de mots qui ne sont pas de «tradition ininterrompue» et qui, bien que dérivant du latin, nous ont été transmis à travers d'autres langues («festival» dérive de «festivale[m]» mais s'impose en français à travers l'anglais), si bien qu'on garde la prononciation d'origine. Il est probable qu'à un certain moment, lorsque coexistaient dans l'usage des pluriels en «-aux» et en «-als», par la force de l'analogie on ait fait d'autres pluriels en «-als», ce qui expliquerait les nombreuses oscillations de l'usage même moderne («finals» et «finaux», «idéals» et «idéaux», etc.). L'évolution d'une langue au cours des siècles est un phénomène extrêmement complexe, car au-delà des transformations phonétiques et morphologiques des mots dérivant du latin, un nombre considérable d'influences exogènes vient bouleverser la régularité du système.
Contribution du : 12/06/2016 22:45
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Re : Des "Marginals" |
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Expert Onirien
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Alors là, bravo ! Je ne m'attendais pas à ce que mon petit poème soulève de telles considérations philologiques. Non, sérieusement, je te remercie vivement, Hersen.
Amical et sincère salut, archibald
Contribution du : 12/06/2016 23:41
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Re : Des "Marginals" |
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Organiris
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J'aime bien les exceptions dans une langue. Elles nous montrent que le mot "règle" a ses limites, ce qui me convient très bien. Et quand on sait que beaucoup d'exceptions sont fondées, alors ce mot de "règle" perd encore un peu plus de sa vigueur. J'aime bien.
Mais le plus marrant est que je me suis intéressée aux exceptions de cette manière à partir d'une autre langue latine, le portugais. Pour des pluriels différents de mots de même terminaison au singulier, à ma question du pourquoi, le prof me dit "c'est comme ça, il faut apprendre ces mots-là et les savoir". Sauf que j'avais 45 ans et que je ne me suis pas contentée de sa réponse, contrairement à quand j'avais 8 ans en cours de français ! J'ai insisté. Le prof a fini par me dire qu'il ne savait pas bien mais que ça avait à voir avec les déclinaisons en latin. J'avais une piste...et j'ai trouvé ! Ton poème m'a beaucoup amusée mais j'ai deux remarques, pour rire : j'espère que tu ne sèmes pas la confusion dans l'esprit de tes élèves en leur en proposant la lecture ! Et aussi, les deux pluriels admis de certains (glacials ou glaciaux), pour dire qu'on peut être original, mais avec une certaine ouverture d'esprit... J'ai dit que c'était pour rire ! Bonne journée hersen
Contribution du : 13/06/2016 08:54
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Re : Des "Marginals" |
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Maître Onirien
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Je pense à une chose : ce poème n'aurait-il pas été mieux perçu et accepté en l'état s'il avait été présenté en catégorie " Laborinis" ? Ce n'est qu'une simple question
Contribution du : 13/06/2016 14:37
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini. |
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Re : Des "Marginals" |
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Maître Onirien
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@ ta question : demande à ceux qui me connaissent...je suis un et toi ? Hum hum ! Je te rends ta pièce
Ceci dit, si j'ai beaucoup apprécié tes "Marginals", je relis parfois "L'art de la rime", du grand Art, ce qui est assez rare... Merci pour ce fil ouvert qui plus est a donné lieu à des échanges intéressants. Cristale
Contribution du : 13/06/2016 14:39
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"La poésie est avant tout effraction. Elle cherche à plonger plus loin que les effets de surface. “ Jean-Pierre Siméon "parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense" Charles Baudelaire |
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Re : Des "Marginals" |
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Maître des vers sereins
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Salut et merci pour les mots,
Je voulais ajouter qu'un poème de six quatrains sur deux rimes, ça fait mal aux oreilles ordinairement. J'imagine mal apprécier un poème alternant des mots finissant en "elle" et en "ement", deux rimes sur six strophes, ça fait deux fois douze mots assonant, les rimes possibles dans ce contexte ne doivent pas être très nombreuses. Il y a une alternance sonore, un mélange noms/adjectifs qui brisent la monotonie quand même. La "contrainte" dans l'écriture, il me semble que ça renvoie aux rôles des normes d'écriture, et à leur influence sur l'expression. Pour illustrer, il parait qu'un nouveau-né produit naturellement plus de sons que ce que sa langue maternelle nécessitera. Je crois que de même, l'écriture à une capacité d'expression réduite par ses normes. Ça amène aussi au problème de ce que ça peut bien exprimer. Si j'ai bien compris, vous avez cherché les rimes, puis "tissé" une histoire entre les mots. Il n'y a pas de liste, d'énumération, peu de jeux de syntaxe, comme quand on joue à faire la phrase la plus longue. Le "à vrai dire" du début par exemple, c'est ce j'appellerai de la rallonge, ça se verrait si c'était un outil récurrent du poème, ce n'est pas le cas, tout est assez linéaire et "sobre", hors des rimes du moins, qui font "l'ivresse" pour ainsi dire. Mais est-ce que c'est pour autant, pour 24 mots sur 288 voyelles, l'histoire qui se raconte elle-même et l'auteur qui ne joue que la charrue avant les bœufs, la contrainte avant l'expression. Je pense que si on donne deux rimes de douze mots à dix personnes, ils écrieraient bien douze histoires différentes.
Contribution du : 13/06/2016 23:58
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Un Fleuve |
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Re : Des "Marginals" |
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Maître Onirien
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15/11/2008 09:48 Groupe :
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Bonjour Archibald !
Je viens de relire le post 1 de ce forum dont voici un extrait : " Traiter le thème de la marginalité n’était donc nullement mon projet (Marité). Il s’est en quelque sorte imposé à moi compte tenu des outils dont je disposais. Je ne sais qui sont ces marginaux : migrants (Pouet), originaux aux poses affectées (Robot), ce n’est pas mon propos, ..." Nous devons donc considérer ce texte comme un simple exercice d'écriture et pour cette raison je pense toujours qu'il aurait été mieux à sa place en catégorie "Laborinis" mais ceci est très subjectif bien entendu.
Contribution du : 14/06/2016 14:11
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini. |
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Re : Des "Marginals" |
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Expert Onirien
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Je vous remercie pour votre participation à ce fil (c’est ainsi que cela s’appelle, n’est-ce pas ?).
Merci à Hersen pour ses développements linguistiques fort intéressants et à Marite pour m’avoir suggéré la catégorie “Laboniris” à laquelle je n’avais pas pensé. Je retiens cette idée pour une prochaine fois. Merci à David pour ses considérations sur la contrainte en écriture. Comme j’use de ce procédé de façon récurrente, j’espère avoir l’occasion d’y revenir. Merci enfin à Cristale d’avoir su prendre avec humour ma plaisanterie pas trop fine, et dont je rougis rétrospectivement (Mince ! c’est vrai que tu es jolie en plus…).
Contribution du : 22/06/2016 21:39
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Re : Des "Marginals" |
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Maître Onirien
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Citation :
A props d'envoi en laboniris, il est utile de rappeler que les envois dans cette catégorie doivent être accompagnés d'une explication de la démarche de l'auteur. Une simple originalité de rédaction ou de présentation ne suffisent pas pour qu'un texte relève de la catégorie laboniris.
Contribution du : 22/06/2016 22:42
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