Merci à tous pour la lecture et les commentaires.

Pour rappel, ce texte - comme les précédents - va faire parti d’un recueil qui aborde « la perte de raison », l’égarement, sous différentes formes (accès soudain de folie, démence progressive et durable, etc…)

Je suis pleinement satisfait du ratio nombres de commentaires/lectures (environ 30%), très supérieur pour le moment à celui que j’obtiens d’habitude (10-12%), d’autant que nous sommes en période de vacances.

Après, je suis assez étonné - et déçu, c'est vrai - de l’accueil plutôt mitigé. Je m’attendais à ce que les lecteurs soient un peu plus sensibles au climax que j’ai tenté de poser, à des efforts d’écriture (peu de critiques en ce domaine - à part une phrase ou deux - ça me console un peu), mais bon, c’est ainsi. Manifestement, pour beaucoup, l’absence d’originalité (que je ne conteste aucunement, mais pour moi, auteur, l’intérêt et le plaisir étaient ailleurs) ou le souvenir de films (en quoi cela serait-il nécessairement une mauvaise chose de ressembler à une oeuvre déjà existante ? Je sais pas, mais bon...) a semble t-il pris le pas sur tout le reste. Bref, c’est comme ça. Je suis également surpris que certains y aient vu un dénouement « positif » ou « teinté de rose » voire un happy-ending. Mais là aussi, peu importe ce que j'en pense en définitive ou décide d'en retenir, chacun sa vision des choses, c'est très bien comme ça.

Merci surtout à Pouet qui m’a alerté sur une ou deux incohérences (pour tout dire, j’avais trois versions de ce texte et des coquilles des moutures précédentes sont restées), ce qui est plus fâcheux. Je vais corriger, merci de ta vigilance, camarade.

Ferai mieux pour le prochain. Ou pas.



W

Widjet,

le happy ending ou la teinte rose, c'est parce que l'hypothèse d'une fin à l'avantage du narrateur est bel et bien présente. Pour moi, c'est ça qui gêne.
Parce que supposons que le gars s'en sorte (dans quel état psychologique, c'est une autre histoire !) alors il prend son paquet de fric, règle tous ses problèmes et va se la couler douce quelque part dans le monde où il fait bon vivre. C'est cela que sous-entend la fin.

Or, pour moi et bien sûr ce n'est que moi, cette histoire de désespérance ne peut pas bien finir, parce que le narrateur est déjà allé trop loin dans la désescalade.

Donc, plus noire que noire devrait être la fin, sans issue aucune. Une sorte de fatalité que le gars, finalement s'est fabriqué lui-même.

hersen

Hersen, merci d'avoir répondu.

Le dénouement, lui, reste, à mon sens, très ouvert. Mais admettons qu'il faille y spéculer un peu. Si je devais, sur la base des éléments présents dans le texte, (le champion est triple tenant du titre) émettre une probabilité, j'aurais tendance à dire que les chances pour Jeff de s'en sortir, sont plutôt minces.

Il a envie d'y croire, mais, ce n'est pas parce qu'il est certain d'avoir perçu le doute chez son adversaire, que ce doute existe (compte tenu de l'état psychologique du champion, j'aurai même tendance à penser le contraire). De plus, Jeff commence a avoir quelques dérèglements mentaux (juste avant, il est tout aussi persuadé d'entendre les cris du foetus dans le ventre de la mère). Enfin, et comme vous le dites vous même, quand bien même il s'en sortirai. Dans quel état post-traumatique ?

Disons que c'est votre qualificatif "rose" que je trouve très (trop) optimiste pour le coup. Vous auriez évoqué la possibilité d'une "lumière" dans ce récit très sombre, j'aurai davantage compris.

Le rose me fait plutôt penser à quelque chose de très girly :)
Pas adapté à mon sens pour ce type de texte.

Avis perso comme toujours.

W

Oui, widjet, je suis d'accord que "rose" n'est pas le mot adapté. Mais c'était une façon de souligner que je n'appréciais pas une fin potentiellement "heureuse". Vous savez comme moi que quelquefois, dans nos com', on réagit sur le vif, ce que je trouve très bien car alors nous n'essayons pas d'escamoter quoi que ce soit. Mais il est vrai aussi qu'aujourd'hui, je n'aurais peut-être pas écrit rose; En EL, aussi, une fois qu'on a fait le com', le texte s'en va et on n'a plus accès à ce qu'on a écrit. Tout ça pour dire que bien sûr je maintiens mon point de vue mais que de votre côté, ne focalisez pas sur le mot"rose", je pense en fait que Robot a exprimé la même chose que moi mais en le disant mieux : une fin américaine.

je suis d'accord sur ce que vous ditesde votre personnage principal, de toute façon, un retour en arrière est impossible, d'une façon ou d'une autre, il a perdu en faisant ce choix.

Merci pour l'échange,

hersen

Pas de souci, merci à vous

Oui, il m'arrive parfois d'être pertinent, c'est rare mais ça arrive...

Sinon comme déjà dit, l'intérêt principal de ce texte réside dans la tension narrative très bien tenue. En ce sens c'est réussi.
L'écriture que j'avais parfois trouvé, dans tes derniers textes proposés, un peu paresseuse, tombant de temps en temps dans des facilités, ou expressions toutes faites est ici nerveuse et colle très bien au sujet.

Après c'est vrai que côté originalité on fait mieux.

Mais bon je suis loin d'être toujours original quand j'écris, alors je te pardonne, va en paix mon fils...

En phase Pouet.

Des scènes de roulettes russes, tout le monde en a vu et lu des dizaines. Je voulais juste rendre la scène oppressante et loufoque (costume grotesque du champion, scènes gore et comique - oeil "balle de "ping pong" sur la table qui mate Jeff, le gros candidat qui beugle comme un porc en faisant la toupie, métaphores drolatiques enfin pour moi : exemple de la peau décollée comme l'éclosion d'un coquelicot...)

Les autres textes, grâce aux retours des lecteurs, ont été je pense (j'espère) retravaillés au niveau de l'écriture.

W

Oui le coup des costumes (les Raptors) m'a vaguement fait penser sans trop savoir pourquoi, à "ça", le roman de king qui m'avait terrifié quand j'étais pitit...

Citation :

Je pense qu'il y avait moyen de développer davantage ce public, mais je souhaitais vraiment rester sur un de mes objectifs pour ce livre : écrire des histoires pas trop longues, sans trop me disperser.

W

Bonsoir Widjet,
Première chose, je réaffirme que vous avez réussi à me retenir sur un genre qui n'est pas ce que je préfère.
En second, il est vrai que le final laisse la porte ouverte à interprétation du lecteur, et, moi, je l'ai ressenti comme permettant au "héros" de s'en sortir. D'où mon avis sur le Happy End.
Reste que la nouvelle m'a plu. Et je suis d'autant satisfait que mon appréciation à été donnée à l'aveugle en pré-lecture.
Pour finir, ce n'est que depuis peu de temps que je commente les nouvelles, essentiellement en pré-lecture.

Robot