Bonjour à tous,
Un grand merci aux lecteurs et commentateurs de ma petite nouvelle, ainsi qu'aux membres de CE: correction, sélection, édition.
Une première pour moi cette exposition, pas vraiment à l'aise dans cet exercice. Quelques mots pour mes chers commentateurs:

Tadiou: Vous n'avez rien aimé de ma nouvelle, j'en suis désolé. Vous exagérez un peu, je trouve, sur la "mauvaise écriture", mais bon, je ne vous en veux pas.

PierrickBatello: C'est le reproche que l'on me fait souvent: une nouvelle avec une impression de roman. Trop de personnages, ils ne sont pourtant que trois principalement. Le héros est le narrateur, indéniablement. Je m'étonne que Mangin ait votre préférence, un peu de pitié peut-être, il a définitivement arrêté de se battre, alors que Rudy flanche mais tient encore le coup.
Non, pas de véritable clash. La sagesse dans la modération est une qualité de mon personnage, mais aussi son gros défaut.

Barzoi: Merci pour "cette écriture un peu surannée", je n'arrive pas à m'en défaire.

Plumette: Vous n'avez jamais assisté à une scène où un adulte, prof, moniteur de colo, se fait huer par un groupe d'enfants? L' autorité contrariée, les rôles inversés, très surprenant...

Vendularge: Je vous comprends, Rudy est un peu monsieur Tout-le-monde, il pourrait se contenter d'être à peu près satisfait. Le retour de Anthony bouleverse sa vie, fait remonter un orgueil jusque là enfui. La culpabilité et la dévalorisation de soi sont en adéquation avec son surmoi en ébullition, il me semble.
La victoire dans la défaite, peut-être pour une autre fois.

Nadine: Cela me fait plaisir, vous avez très bien compris et résumé ma petite histoire.
Votre idée de découpage du flash-back, pourquoi pas? Cette scène et celle des retrouvailles sont les clés de voûte de cette intrigue. Une scène en petits morceaux, il faut reprendre la nouvelle, en faire une autre. Du boulot en perspective!

Anthyme: Deux commentaires en un seule journée, vous me gâtez! Le côté sensible vous a plu, tout comme la peinture social, j'en suis ravi.

Vous savez ce que l'on dit sur les gens sans histoire... Une lutte, j'aurais aimé, comme le dit Hersen en commentaire, "pour que vraiment ça fasse une histoire." C'est en cela que Mangin m'accroche plus car il a déjà une histoire au moment du récit, pathétique, minable, mais intéressante.

En effet, Macaron, je n'ai pas vécu personnellement cette expérience dont vous parlez: une autorité d'adulte soudain contestée par tout un groupe d' enfant. A notre époque cela me parait plausible, mais j'ai eu du mal à l'imaginer dans la situation que vous avez décrite dans votre texte.
j'ai lu les autres commentaires depuis que j'ai posté le mien, je crois que , moi aussi, j'aurais aimé que Rudy soit moins résigné!
Je peux dire en tous cas que vos personnages laissent une trace...

Plumette

Bonsoir macaron,

Ce que je voulais dire à travers mon commentaire, c'est que je regrette que le personnage principal ne mette pas un grand coup de pied dans la fourmilière y compris son ami qui jusque là n'a pas donné beaucoup de signes d'amitié. Il ne s'agit pas de perdant ou de gagnant, il s'agit de tenter d'être fier de ce qu'on a construit, "petit cabanon" ou "grand château". Au final, qu' a t il loupé? Le grand négoce du bois et un logement plus spacieux; l'aurait- il si bien vécu que cela et surtout est-ce cela la grand aventure humaine? De mon point de vue "la grande aventure humaine" est ailleurs que dans les signes extérieurs de richesse, elle est par exemple dans la conscience aigue de ce que nous sommes et de ce que nous pouvons en faire, dans les chaussures d'un fonctionnaire, les sabots d'un paysan ou les mocassins cuirs d'un châtelain.

La frustration constante est assez destructrice.

Mais, l'auteur est maître de ses personnages et si vous l'avez voulu ainsi, c'est que c'est important pour vous, alors c'est comme je l'ai dit : bien.

Ce texte permet en tout cas d'exprimer des ressentis qui sont différents pour chacun de nous. J'espère que vous n'en prenez pas ombrage, ce n'est pas une critique du texte, c'est une discussion.

Bien à vous
vendularge

Bonsoir Macaron. A part mon 'pas", vous n'avez que des "bien" et des "beaucoup"!!! Je suis ultra minoritaire...

J'ai essayé, (comme chacun(e) je pense), d'être le plus sincère, précis et clair possible. J'ai relu mon commentaire écrit en EL : je n'emploie pas du tout le terme "mauvaise écriture"!!! Je donne beaucoup d'exemples.

C'est mon ressenti de lecteur en EL, qui ne vous a pas empêché d'être édité.

Je vais relire attentivement les autres commentaires.

Bonne soirée.

Tadiou

PS : vous avez bien raison de pas "m'en vouloir".

Vous avez tout à fait le droit de ne pas aimer Tadiou, je vous taquinais.
Rudy a laissé une mauvaise impression, je l'entends bien. Rêveur et sage c'est aussi, et peut-être plus généralement, pour beaucoup de gens, l'incapacité de réussir, au sens actuel du terme avec tout ce que cela comporte dans notre société, bien que cela se passe dans les années soixante.
Merci hersen pour votre commentaire, tranché et sans appel.

Oups, Macaron, j'ai été trop directe ? Je n'ai pas mis beaucoup de fioritures, c'est vrai mais n'ai aucunement cherché à être désagréable.

Tranché, oui, sans appel, non. Ce n'est que mon avis !

Bonne soirée,

hersen

Dans la vie courante, je prends soin de ne pas déranger mes voisins.
Ici, chez Oniris, mes interventions suscitent très souvent des réactions acerbes et même un brin haineuses à mon encontre ; alors forcément je me la joue « discrète », que ce soit dans les forums ou les commentaires.

Deux commentaires la même journée ??? … Oui.
Peu s'en est fallu qu'il y en ait un troisième sous l'excellent récit « Microfissures ».

… … … …

Comme dit dans le commentaire de « Du temps pour espérer » : « La force évocatrice de ce texte vient de sa facture en forme d'autobiographie. »
C'est un style narratif que j'apprécie particulièrement (cf. Les Russkoffs par exemple)

… … … …

Un auteur attend souvent une critique de son style.
Pour moi qui connais mes lacunes, il m'est délicat de simplement vous donner un avis.
Votre rédaction est simple, claire, précise : ça me suffit.

Je m'attache surtout à la teinte de nostalgie de vos récits, qui entre en parfaite résonnance avec ma sensibilité personnelle ; ce qui probablement doit expliquer mon engouement pour vos contributions.

Comme déjà dit : question d'âge, probablement – je vais sur 64 –.

Pour ma part, Anthyme, je regrette votre discrétion. Vous n'avez pas à vous brider à cause de "réactions acerbes et même un brin haineuses". Les échanges peuvent être vifs, c'est certain, mais nous veillons à ce qu'ils demeurent respectueux de la personne. Et je n'ai pas noté dans vos commentaires de propos particulièrement désobligeants.

Je retire "sans appel" hersen, et la franchise a du bon je le sais.
Je vais gentiment sur 58 ans Anthyme, bien que parfois j'ai l'impression d'être du 19ème siècle. Mes textes touchent votre sensibilité par le côté enivrant de la nostalgie. Attention à l'overdose! Bonne journée à vous deux!