Je suis reconnaissante au CE d’avoir sélectionné ce texte et je remercie les lecteurs et commentateurs.
Lecteurs, vous avez été nombreux à lire sans commenter, peut-être le thème y est-il pour quelque chose ?
J’ai eu 5 commentaires en espace lecture, c’est la première fois que j’en recueille autant et ce fut une vraie satisfaction car, pour moi, le commentaire à l’aveugle est un plus.

Au moment de publier ce texte sur oniris, j’en ai changé le titre qui était « l’annonce ». Un mouvement un peu irraisonné que j’ai regretté ensuite.
Ce récit focalise sur un temps court en temps réel, mais hors du temps dans la vie de la mère.
L’écriture est volontairement du type « écriture blanche », je n’ai pas voulu que les mots véhiculent l’émotion, j’ai voulu que le lecteur puisse se l’approprier ou pas à travers un récit très factuel.
J’aurais pu choisir la forme du monologue intérieur puisqu’on est dans les pensées de cette femme qui sait mais en réalité ne sait pas exactement ce qu’elle sait, elle devine simplement que le médecin va annoncer qu’il faut se préparer au pire.
La sobriété est voulue. Les pensées de la mère sont centrées sur son fils, elle cherche du secours ( la prière, la main de son compagnon) se révolte (Merde Dieu) et se sent tellement seule (tout comme est seul le père, chacun pris dans sa souffrance ne peut rien pour l’autre et cela n’a rien à voir avec l’amour)
Voilà que je vous fais une explication de texte ! En tous cas, voilà ce que j’ai voulu faire passer avec une économie de moyens !
Je reviendrais demain pour réagir à chacun de vos commentaires.

Plumette

Bonjour à Tous, lecteurs, commentateurs, passants , qui êtes intéressées par les discussions après publication.

voici ce que j'ai envie de dire à chacun de ceux qui ont pris du temps pour commenter ce texte qui recueille des avis contrastés.

Dupark- Pas: Tu dis texte immobile, sans mise en scène. Ton commentaire est aussi sec que le texte lui-même, mais je pense que c'était le risque en écrivant sur un pareil sujet.
Je suis sûre qu'on se retrouvera en phase sur un prochain sujet!

PierrickBatello -Pas: Trop de pudeur et pas assez de risque
on ne se refait pas! A force d'écrire, quelque chose finira peut-être par se libérer!

Donaldo75 - bien:Vous avez trouvé la narration humaine authentique et la fin cinématographique et vous avez un peu de regret à cause de la brièveté du récit sur le fils devenu adulte.
Merci pour vos mots qui me font plaisir et pour le dernier point, j'ai pensé à l'équilibre de ce texte court où j'ai finalement choisi de ne pas trop développer chaque élément.

Misumena- un peu
Le thème vous a remué, mais vous trouvez le récit trop succint.
Vous auriez plus vu un bouillonnement mental avant la sidération et vous n'avez pas été convaincue par la manière dont l'histoire est racontée.
A propos du rapport entre les deux femmes, j'ai voulu en parler parce que c'est ce rapport qui permet que des paroles soient échangées sur ce qui est souvent indicible. Je veux dire qu'il n'est pas si fréquent qu'un médecin fasse le constat de son impuissance et accompagne avec des mots les parents au moment du départ de leur enfant "vers cet ailleurs irréversible"

Tadiou -Bien+ Vous parlez, comme PierrickBatello de pudeur qui entraîne trop d'ellipses.
J'ai relu le texte à la lumière de votre appréciation intéressante : "un texte qui peine à trouver sa place entre silence choisi et émotion" Merci d'être un fidèle lecteur de l'EL!

Marité - un peu +
Votre avis m'interpelle car vous me dites n'avoir pas compris l'histoire à la première lecture. C'est toujours une leçon pour celui qui écrit de n'être pas compris par ses lecteurs.
Je pense que vous avez été gênée, et peut -être un peu perdue que sur un sujet pareil, il n' y ait pas de mots pour décrire la douleur.
J'ai fait ce choix d'une écriture factuelle, dépouillée le plus possible de l'émotionnel pour tenir à distance et regarder la situation du dehors.
Je me dis en vous lisant que cette fois encore, peut-être, je frustre certains lecteurs qui attendent autre chose que le texte suggère mais n'aboutit pas.

Cat -beaucoup Ton commentaire est en phase avec ce que j'ai voulu faire passer et si je l'ai réussi pour toi, alors ça valait le coup de proposer ce texte sur oniris!
Je te remercie d'avoir relevé 2 points sensibles: les relations entre les deux femmes et le merde Dieu, minuscule signe d'une révolte muette.

Grifon -bien - Merci pour votre regard porté sur la mère avec cette retraversée en pensées de la naissance de l'enfant. Naissance et mort, les deux faces de la médaille de la vie.

Vendularge -Beaucoup Merci de vos mots qui me touchent, comme souvent, vous décryptez au delà du texte, votre lecture me fait du bien.

Isdanitov- un peu - Merci de vous être arrêté sur ce texte, J'ai été très intéressée par votre distinction entre témoignage et littérature. Je retiens qu'il faut pour vous plus de transposition littéraire pour s'écarter de l'aspect témoignage et arriver à vous convaincre.
Je suis preneuse d'exemples pour m'aider à comprendre cette distinction qui m'importe vraiment.

Acratopège- Bien+
Merci de votre passage et de votre commentaire. Vous relevez l'écriture blanche et cela me fait plaisir car c'est ce que j'ai essayé de faire( sans y réussir intégralement semble-t-il)
Et Merci pour le clin d'oeil à propos de l'attitude du père.

Hersen
Ne t'inquiètes pas Hersen, je ressens bien, au delà de l'écran, ta considération et ton attention à mon travail et je te remercie chaleureusement d'être venue me commenter.
Parce que tu connais cette mère ( je comprends que tu es concernée par le thème) tu n'as pas compris la résignation, la politesse et tu
n' as pas pu " adhérer" au mode de traitement du sujet.
Que puis-je répondre à cela? Je te remercie de m'offrir ce point de vue. Et je compléterai peut-être ce retour par un mp.

En fait Plumette, je crois que c'est l'absence de communication entre les personnes concernées qui m'a perdue dans cette histoire. J'ai parfois un peu de difficulté à saisir les silences trop contrôlés surtout face à une douloureuse déstabilisation.

Bonjour Plumette,

Je crois qu'à la réflexion (tu me diras, il est bien temps !) ce qui me gêne dans ta nouvelle, traitée sur ce ton, est le "Elle". Je suis persuadée qu'il aurait fallu le "je", rendant ainsi légitime tout de ce qui aurait été dit, car cela aurait été sa parole à elle, ce qu'alors je n'aurais pas remis en cause.
Ce "elle" me fait réagir car je ne peux m'empêcher de le trouver un peu "facile".

merci de ton retour,

hersen

Bonjour Hersen,

je me suis posée la question d'écrire ce texte au "je", en forme de témoignage. et c'est en essayant, que je me suis rendue compte de l'absolue nécessité de mettre une distance pour tenter d'en faire un écrit plus littéraire. Il semble que je n'ai pas vraiment réussi cette transposition de simple témoignage en littérature ( cf le commentaire d'Isnaditov)
Ce que je voulais aussi te dire, c'est qu'il existe de multiples moments de ce parcours d'une mère au chevet d'un fils très gravement malade et que j'ai saisi un instant très bref, qui ne contient pas tout, loin s'en faut, de cette traversée.



Plumette

Bidis-beaucoup-

Merci de vous être arrêtée sur ce texte et de l'avoir commenté!
Merci aussi pour la finesse de votre appréciation. Oui, il y a de "l'incongru" dans ce "je ne veux pas tomber des nues"
Il dit quelque chose de cette mère qui, tout en sentant les choses, est tout de même prise dans le jeu d'une certaine " bienséance" et qui a aussi peur des mots!de leur force, du poids qu'ils véhiculent! tout en voulant regarder les choses en face.

Pour l'histoire de la revue, c'est juste pour se donner une contenance dans ce couloir "exposé à tous les regards".

Plumette

jfmoods je crois que je ne suis pas la seule sur oniris à lire vos commentaires, même sous les poésies ou nouvelles que je n'ai pas moi-même commenté, tant je trouve qu'ils apportent un éclairage riche et argumenté, utile à une bonne approche des textes. Vous lire sous le mien m'honore et me fait vraiment plaisir.
j'aime aussi que vous m'incitiez à revoir des définitions, des notions. Je suis allée réviser ce qu'était une analepse !

Gouelan- beaucoup Merci de votre passage et de votre commentaire.Je suis touchée que vous disiez très simplement dans votre commentaire que cette mère est une maman.

Plumette

Vb- Bien

Merci de votre lecture. Vous dites " beau début de texte" et vous avez pensé à Almodovar que je tiens pour un magnifique réalisateur ! Quel plaisir vous me faîtes!
Il pourrait en effet y avoir beaucoup d'autres choses autour du zoom proposé par ce texte.
Peut-être un jour, une version enrichie!
je suis d'autant plus contente de votre passage sur mon texte que vous êtes arrivé depuis peu sur Oniris. Chic! un nouveau lecteur/ commentateur et bientôt auteur peut-être.



Plumette

Alexan- bien +

Merci beaucoup Alexan d'avoir été un lecteur insistant sur ce texte et d'avoir apporté un témoignage de votre ressenti.
Un ressenti désagréable au départ mais qui montre que vous acceptez d'être dérangé. Voilà quelque chose qui ne se dit pas souvent!
Merci aussi de vous impliquer dans les commentaires dés votre arrivée!

Yvandemandeul : passionnément +

Merci de votre lecture et de votre emballement!C'est toujours très gratifiant d'être lu par quelqu'un qui comprend les intentions de l'auteur et y souscrit.
Je garde précieusement votre appréciation pour les moins bons jours, quand le doute s'installe!

Plumette