Ceux qui préfère découvrir un texte sans filet devrait attendre un petit peu avant de lire ce fil.
Enfin, je dis ça je dis rien


Las ! J'avais oublié qu'en parlant de femme et de cuisine… on associait d'emblée les deux !
Au temps pour moi.

Alia ne fait pas la cuisine. Elle est une informaticienne de génie, mais elle met son génie d'un côté du monde, tandis que son mari, génie de marketing, met son génie de l'autre.

Deux « mondes » qui ne peuvent cohabiter. Ou plutôt deux faces d'un monde.
Il me semblait pourtant que tout est balisé, ce qui prouve que l'auteur n'est pas toujours meilleur juge !

Car Bux a vidé les trouvailles, le travail d'Alia de leur substance ; par substance, il faut comprendre ce en quoi elle croit, à savoir améliorer une condition de vie réduite à un état d'esclavage pour la population. Tandis que Bux ne travaille qu'à abêtir les gens, les maintenant dans un monde sans goût.

Donc, je disais qu'Alia ne fait pas la cuisine. Mais elle a développé des logiciels machin-truc (ours, je compte sur toi pour les mots justes!) pour recourir à des robots plus affinés côté comprenotte IA et se substituer aux tâches incombant à ce domaine, depuis la recherche du produit jusqu'à sa transformation dans l'assiette. Des « asservis » se nourrissant de gelées et gélules sont saisis d'apprendre la vérité : non seulement tout cela existe, mais tout le monde pourrait l'avoir. C'est ici le point-clé de la nouvelle.


Je comprends après-coup que j'aurais dû opposer deux collaborateurs et non pas les deux entités d'un couple. Trop tard !

Un petit plus en ce qui concerne tomate-basilic : je veux aussi dans cette nouvelle rappeler que les bons produits deviennent une rareté. Si une tomate est simplette, une bonne tomate est au top de la cagette. Et aussi que je suis effarée de constater que les personnes, de plus en plus, prennent des « suppléments » sous forme de gélules. Une ineptie pour moi. Mais je pense que tous et chacun, nous préparons le monde futur.
Je constate de plus en plus à quel point les gens sont largués dans le domaine de la nourriture, s'inventant des régimes dans lesquels le bon sens n'a jamais sa place.
Tomate-basilic, c'est un peu comme l'emblème de ce qui est bon, pour le goût et pour celui qui le mange, mais que ces saveurs restent fragiles face à "tout le reste".

Donc, comme d'hab, un fil grand ouvert, sérieux et déconne vont bien de paire en ce qui me concerne, mais ceux qui me connaissent le savent déjà !

Je reviendrai remercier tout le monde, et merci déjà aux premiers commentateurs.

à la tomate et au basilic pour tout le monde !

Hersen,

je crois que j'avais compris qu' Alia ne fait pas la cuisine.

Mais dans la nouvelle, elle est présentée comme la "maîtresse de maison" : celle grâce à laquelle la réception est réussie et qui permet que tous ces mets exceptionnels soient proposés aux convives.

" cette Alia, quelle magicienne!"
ou encore " Comment tu fais tout ça, Alia ?"

Alors comme les poncifs ont la vie dure, fastoche pour le lecteur de foncer dedans tête baissée !! D'autant que l'histoire dis à un moment qu'elle s'est retirée des affaires de son mari et qu'elle aime vivre chez elle.

Oui, tu as tout à fait raison, Plumette.
Par exemple, dans ce contexte, j'aurais pu éviter: qu'elle se retirait des affaires de son mari pour vivre chez elle. Je sous-entendais pour se livrer à sa passion, mais c'est une erreur de ma part de l'avoir formulé ainsi.
merci de passer par ici !

Salut Hersen

J'avais vu juste, enfin concernant le fait que tu avais une idée derrière la tête, pour le reste je me suis complètement planté, aveuglé par mes propres clichés et cette forme d'ascendance que prend Bux sur Alia. Ce qui est pourtant vrai aussi dans un contexte d'opposition entre la vision marketing et à celle des ingénieurs.

Peut être que si la dispute avait été remplacée par une ruée des convives pour commander son exemplaire Mirlit... Un peu trop explicite peut être. Un titre aussi peut être 'la grande bouffe', sauf que cette fois ce sont les industriels qui se gavent.

Enfin, je ne peux m'empêcher de penser au duo Jobs/Gates, on peut dire que chacun aura vendu sa came comme des petits pains... Est-ce qu'il existe des industriels idéalistes ?

Merci pour ton retour sur comm'

Des industriels idéalistes ?

C'est un peu toute la question. Pourquoi n'en existerait-il pas ? tout simplement parce que nous en sommes encore à "chiffrer" une réussite d'industriel.

Rhooo, en plus, en lisant ton mot "dispute", j'avais juste à mettre "neige" à la place de "brume" et je pouvais vous refiler une deuxième fois la nouvelle vendredi.

J'ai raté un beau coup

Citation :

Alors celle là je l'avais même pas vu venir

Ah !!
Voilà pourquoi ton retour est si rapide. pour indiquer ton état d'esprit d'écriture.

Je suis vraiment en phase avec toi, car je n'avais pas du tout ressenti en lisant, un côté bobonne asservie.
J'ai lu ta nouvelle, (4 pages PDF, pas trop pour mon arthrose....!) et sans regarder les commentaires, j'ai posé le mien.
En refermant le sujet j'ai entraperçu l'évocation de "la libération de la femme", j'ai pensé que je n'avais pas su lire ta nouvelle.

La seule évocation machiste que j'ai vu (pas mis en com) c'est ce Bux qui a "tiré" profit de la supériorité intellectuelle de son épouse.

Je reprendrai bien une assiette de "tomates-basilic" (je préfère aux chocolats finalement...)

L'auteur me dit que je peux m'étaler comme je veux sur ce fil (pas me vautrer, hein, on est ok).
Cette nouvelle me sert de test pour commenter les nouvelles.
Je suis sûre qu'au fil des interventions, je vais voir ce qu'il manque à mon com.
Là déjà, je constate que j'ai zappé sur le sens de l'histoire.
Et que j'ai oublié de t'écrire que j'avais trouvé la fin un peu trop brusquement servie.
D'ailleurs je repasse pour les tomates, ayant mieux savouré (mon appétit d'oiseau ne m'a pas permis d'apprécier le menu dans son ensemble)

À plus !

@eclaircie personnellement je n'ai pas lu non plus l'histoire d'une 'bobonne asservie' pour reprendre vos mots, ni d'un gros macho de base, mais je peux dire que si je me comportais comme Bux alors qu'on reçoit de nombreux invités, à savoir passer mon temps à 'converser' je ne pense pas que ma compagne attende le départ des convives pour me signifier que nous sommes deux à recevoir et elle aurait bien raison !

Du coup pour moi, avec mon histoire personnelle, cela a créé du 'bruit' par rapport au vrai message de cette nouvelle, à savoir l'opposition de deux visions. Et je suis passé également à côté. J'en suis pour partie responsable car j'ai focalisé sur ce qui était un détail pour Hersen.

Hersen,

Ton texte est révélateur, ou plutôt certaines lectures de ce texte sont révélatrices de ce mal du siècle, omniprésent dans notre société actuelle, qui veut sortir la femme, quitte à employer les forceps, du rôle de victime présumée du machisme.:))

Pourtant tout est clairement dit dans ta nouvelle : « Alia fut une collaboratrice exceptionnelle, certainement douée d'un esprit créatif hors norme que Bux n'a jamais pu s'expliquer, mais dont il a fait un grand profit, (.. ) »

Tirer profit d'autrui, que je sache, n'est pas réservé à la seule gente masculine... Et aimer recevoir, ou faire la cuisine, non plus !

Ce que je peux constater aujourd'hui, c'est qu'il devient de plus en plus difficile de s'exprimer – même au travers d'une fiction, sans avoir aussitôt collé au train la suspicion pour telle ou telle cause du moment.


Cat