Je tiens à remercier les membres du CE qui ont accepté la publication de mon roman Restera l'impression d'avoir fait de son mieux. Merci aussi à l'équipe de correction, et tout particulièrement à Marimay. Merci, enfin, aux lecteurs qui se sont aventurés dans les premières pages de ce roman politique d'anticipation.

Je viens de m'apercevoir hier soir, alors que j'étais confortablement installé sur mon canapé, devant le début de la troisième saison de Baron noir, que mon personnage principal, Mathilde, partageait certains points communs avec la présidente Dorendeu de la série. Je n'en étais pas spécialement conscient lorsque je rédigeais le roman, mais ça m'a sauté aux yeux hier soir.

Une petite précision, pour finir: je me suis aussi aperçu qu'une erreur s'était glissée dans le titre de la première partie. Il faut lire, bien entendu, "élection présidentielle de 2022" et non "2012".

Je souhaite une bonne journée à tous les membres d'Oniris!

GillesP

Je crois qu'il va falloir envoyer un MP à l'équipe de correction, Gilles, parce que le titre donne toujours 2012 comme millésime.

Le module romans est un module particulier : on ne peut pas faire de changement quand ils sont publiés. J'ai remonté le problème auprès de Nico. Il a peut-être un accès...

À Donaldo75: merci pour votre passage sur le prologue de mon roman et de votre commentaire. Une petite question: pouvez-vous me dire pourquoi le prologue vous semble en contradiction avec la phrase de Stendhal mise en exergue? J'ai une hypothèse, mais je ne suis pas sûr que ce soit ce que vous vouliez dire: la politique dans un roman doit être un surgissement impromptu, voire incongru, or ce prologue est peut-être trop clair sur ses intentions. Est-ce cela ou est-ce que je fais fausse route?

GillesP

Bonjour Gilles,

« La politique dans une œuvre littéraire, c’est un coup de pistolet au milieu d’un concert, quelque chose de grossier et auquel pourtant il n'est pas possible de refuser son attention. » dit Stendhal.

Dans ma lecture, la narration n’a rien d’un coup de pistolet ; elle est sage, appliquée, suit une logique raisonnable et raisonnée. Il en est de même du style employé. En tant que lecteur, je peux lui refuser mon attention et rien ne m’accroche réellement au point de ne plus pouvoir quitter le texte ; d’ailleurs, j’ai lu ce prologue en plusieurs étapes et je me suis accroché pour le terminer.

J’espère que je suis compréhensible dans mon explication.

Donaldo

Donaldo, je comprends mieux ce que vous vouliez dire, à présent. Je reconnais que la narration est, en effet, plutôt sage. Il ne s'agissait pas, pour moi, de bousculer le lecteur dans mon prologue, mais plutôt de mettre en place un monde futuriste plausible, avant d'expliquer la genèse de celui-ci et le rôle qu'a joué Mathilde.

À plumette: merci pour vos commentaires. Je le reconnais, la désignation de la candidate nationaliste est caricaturale... Je n'ai pas pu m'en empêcher!

Avis de recherche: le premier chapitre du roman a mystérieusement disparu! À celui qui le retrouvera, j'offre...ma reconnaissance éternelle.

GillesP

A Ours:

Merci pour vos deux commentaires.

Pour ce qui est du prologue, j'ai bien pris note que la description de la panne dont est victime Mathilde ne vous a pas convaincu. Je vais tâcher de savoir pourquoi cette panne ne fonctionne pas

Je suis ravi que vous trouviez que les personnages prennent vie, dans le premier chapitre, et notamment celui de Lionel Lefébure. J'aime bien ce personnage, à qui j'ai prêté certains de mes propres traits: son engagement résolument à gauche, ses envolées à la fois ridicules et touchantes - c'est ce que disent mes proches, en tout cas, avec un sourire en coin, quand je me lance dans des tirades enflammées.

A Plumette: merci pour votre commentaire de la troisième partie du roman. Je vous confirme que la réaction de Jospin en 2002 suite à sa défaite au premier tour m'est venue à l'esprit quand j'ai construit le personnage de Thibaut Léonard.

Pour ce qui est du quinquennat de la candidate nationaliste, je comprends votre frustration quant au bilan. Deux raisons m'ont poussé à ne pas en dire davantage: d'abord car je voulais que l'adversaire de Mathilde reste lointaine, invisible. C'est aussi pour cela que je ne lui ai pas donné de nom. Le but de mon roman n'est pas de parler de l'extrême droite, c'est un épiphénomène auquel je ne voulais pas donner trop d'importance. Par ailleurs, et c'est la seconde raison pour ne pas avoir été plus audacieux, je me trompe peut-être, mais je ne suis pas du tout sûr que si l'extrême droite arrivait au pouvoir, dans les circonstances actuelles et avec les institutions qui sont les nôtres, cela modifierait vraiment en profondeur notre société, à part, justement, des effets d'annonce et quelques mesures anti-étrangers (ce qui est déjà pas mal). Je ne pense pas qu'un parti d'extrême-droite au pouvoir en France, en tout cas à court terme, revienne sur l'abolition de la peine de mort, sur le droit à l'avortement, sur l'appartenance de la France à l'union européenne, etc. Il y a trop de verrous de toutes sortes pour cela, et heureusement, d'ailleurs. De la même façon, si la gauche radicale avait le pouvoir, elle ne pourrait pas mettre en œuvre toutes ses idées… L'exemple de la Grèce l'a bien montré.

Bonne suite de lecture si vous envisagez de la lire.

GillesP

A Marite: merci pour tous vos commentaires!

Vous vous intéressez à la psychologie de Mathilde, son ambition, son orgueil, sa faculté à chasser ses émotions lorsqu'elles apparaissent. C'est en effet comme cela que je me représente une femme ou un homme d'Etat. Tout étant écrit du point de vue de Mathilde, j'ai voulu insister sur l'intellect qui prend le pas sur l'âme, le cœur, car je pense vraiment que c'est cela qui permet à quelqu'un de se maintenir longtemps dans ce milieu, à des fonctions élevées. Personnellement, je pense que je m'effondrerais dès le deuxième ou troisième "désagrément".

Par ailleurs, vous relevez à plusieurs reprises, le fait que le futur que j'envisage est étroitement connecté à notre présent, peut-être trop étroitement. Lorsque j'ai inventé cette histoire, je me suis posé la question: devais-je envisager les vingt prochaines années comme totalement différentes de celles que nous vivons, à la manières de nombreuses dystopies d'anticipation (qui imaginent une guerre nucléaire, la fin de l'humanité, etc.) ou devais-je tenter de coller le plus possible à ce qui peut arriver d'une manière réaliste? Dans le premier cas, je pouvais inventer des éléments spectaculaires, mais à mon sens cela a déjà été beaucoup fait. Dans le second cas, que j'ai choisi, je me prive du spectaculaire, ce qui peut décevoir le lecteur, mais j'essaie d'imaginer vraiment un futur possible. L'Histoire change beaucoup moins vite que ce qu'on imagine souvent, en fait. On pense parfois que tout va très vite, mais quand on se retourne sur le passé, on s'aperçoit que ce n'est pas le cas, sauf à certains moments de crise aiguë (la révolution française de 1789, la seconde guerre mondiale…). La plupart du temps, les choses restent plus stables qu'elles ne le paraissent. Par exemple, nous sommes encore dans la période néolibérale qui a commencé au début des années 80 avec Reagan et Thatcher. C'était il y a quarante ans...déjà. Et mon récit essaie d'imaginer les trente prochaines années…

Bonne suite de lecture, et merci encore.

GillesP