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En vol (atterrissage imminent !)
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Merci d’être venu commenter En vol, ce petit poème un brin décalé. Avant envoi sur Oniris, m’est venue l’idée de supprimer le deuxième quatrain et d’adapter ce poème à la forme du muzain ou du dizain de Lochac, mais l’entreprise s’avérait bien hasardeuse et j’ai préféré ne rien changer lorsque s’est achevé l’écriture de ce drôle de sonnet… Puis je remercie toujours avec la même constance et la même gratitude le comité éditorial et l’ensemble de l’équipe onirienne ! Voili voilou.

Miguel (pas +) :
"Tout cela est un peu obscur et hermétique, plein d'allusions à ce que seul l'auteur connaît, et avec la chute de ce sonnet, la montagne semble accoucher d'une souris. Dommage, car il y a des vers mélodieux."
Merci beaucoup Miguel d’être venu faire un tour dans mon avion en papier. Désolé pour l’atterrissage un peu brusque et pour les turbulences. La prochaine fois, j’essaierai d’être moins casse-cou (ou pas).


emilia (beaucoup) :
"Je dirais qu’il faut avoir conservé son regard d’enfant pour apprécier ce poème à sa juste mesure, en me faisant penser à mon frère et ses avions de papier qu’il avait la fierté de faire voler au plus haut et le plus longtemps"
Oui oui ! Étant enfant, je m’étais amusé à construire les avions de papier les plus performants, de sorte qu’ils volent le plus loin possible.

"Je découvre le mot « drève » pour une jolie allée bordée d’arbres et j’adore visualiser l’image : « deux plumes à mon front comme un attrape-rêve… » ; merci à vous pour ce sonnet rafraîchissant…"
J’ai voulu faire preuve d’un peu d’originalité pour la rime en [rêve]. Merci beaucoup d’être venue voyager sur mon avion de papier. C'est pas le grand confort, mais les sensations fortes sont garanties.


Vincente (beaucoup) :
"j'ai senti que le "guépard" avait une nécessité d'abord pour la rime et ensuite pour la connotation… On sent la proximité des "larmes" de crocodile et de celles du guépard, en tous les cas dans la contenance toute contrainte du vers ; mais le "galop", n'arrive pas non plus à donner une continuité signifiante, pas plus dans le "galop crocodilesque" que je trouve pourtant très amusant dans l'absolu, ici je n'en profite pas pleinement dans l'évocation."
En fait, j’ai voulu jouer sur les mots, puisque les larmes sont celles du crocodile et le galop, celui du guépard. Dans la première mouture du poème, le vers était celui-ci : "Larmes de crocodile ou galop d’un guépard", mais je le trouvais trop simple et souhaitais un supplément de fantaisie.

""Deux plumes à mon front comme un attrape-rêve", là je retiens l'image mais regrette le "comme" toujours un peu lourd en poésie."
En toute honnêteté, j’avais hésité avec ceci : "Deux plumes à mon front font un attrape-rêve". La seule raison pour laquelle j’ai retenu le "comme" était l’anti-musicale proximité des "front font". J’avais même hésité avec "Une plume à mon front fait un attrape-rêve", mais pareil, la musicalité de "plume à mon front" n’était pas bien terrible. Bref, ce vers m’a donné des plumes à retordre.

"J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette tendre aventure enfantine-adulte, où les deux personnages narrateur et auteur semblent jouer à deux, l'un dans son monde en extrapolation, l'autre dans son monde en "intrapolation", cette introspection mémoriel où l'adulte retourne sur ses pas, armé alors de ses nouvelles capacités cognitives qui viennent se nourrir des pouvoirs oniriques de l'enfant."
J’aime beaucoup la vision de cette « revisite » mémorielle, une bien belle manière de réinventer – ou d’inventer – des instants qui nous sont chers, à la lumière de notre conscience d’adulte. Le narrateur enfant et l’auteur adulte se fondent dans même un élan d’inventivité créatrice, leurs jeux réciproques sont autant de lieux poétiques d’exploration. Et en cela, j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écriture de ce poème. Merci beaucoup à toi pour la lecture que tu as faite de ce sonnet, en phase avec mon intention.


Anje (beaucoup) :
"Je n'ai jamais mis les pieds à Siwa ni foulé le sable saharien."
Ah bon ?

"J'ai mal à ces grands yeux d'enfants "percés de part en part", c'est trop barbare (penser à prendre des lunettes de soleil pour les petits l'été prochain)"
Merci du conseil, mais bon, maintenant que le mal est fait…


"Le pilote m'explique et le nez au hublot j'imagine un paysage qui ne me connaît pas. Merci pour ce décollage depuis le tarmac de l'innocence ! Il y a un parachute dans l'appareil ?"
Dans ton commentaire, Anje, tu réécris mon cheminement avec tout l’humour et toute l’ingénuité qu’il faut, tu t’es laissé gentiment déstabiliser et as pu profiter du voyage. Merci beaucoup pour ce regard touchant.

papipoete (beaucoup) :
"a/vi/on me surprend, mais vous avez sûrement raison !"
Vous avez la réponse dans le Sorgel, mais comme je ne connaissais pas M. Sorgel à l’époque où j’ai écrit ce poème (début 2019), j’ai demandé aux oniriens de m’éclairer. Vous trouverez des réponses éclairantes dans ce fil de discussion :
http://www.oniris.be/forum/la-dierese-en-poesie-classique-t26698s0.html

"j’ai voyagé sans le moindre kilomètre, mais vu tant de paysages en 14 vers ! (…) vos vers trouvent l'image, qui donne envie d'être dans les bras de maman, de papa au sortir d'un gros dodo ! le premier tercet est mon passage préféré de ce poème classique"
Heureux que vous ayez parcouru tant de paysages. Merci beaucoup pour votre commentaire !

eskisse (beaucoup +) :
"C'est le mot " kaléidoscope" qui m'est venu à l'esprit à la première lecture que j'ai faite de ce poème. L'étymologie de kaléidoscope dit : regarder de " belles images" , c'est ce que fait l'enfant du poème en percevant le même objet selon des dimensions différentes, c'est ce que je vois ici : un poème-kaléidoscope !"
Merci beaucoup pour ton commentaire kaléidoscopique ; en effet, les images se succèdent les unes aux autres, épiques et oniriques, comme dans un rêve irisé. L’enfant modèle la réalité, s’en crée une autre, une multitude d’autres, au gré de ses envies, de ses élans et des sensations qui surgissent en lui, à chaque instant. Oui, le regard que tu as posé sur mon petit ouvrage, et la manière dont tu me fais part de comment ce poème t’a parlé, me réjouit !

Castelmore (beaucoup) :
"Quelles aventures abracadabrantesques !"
Oui, c’est le mot !


"le souffle est là, celui de l’enfance, du rêve, de l’aventure, et il m’emporte si loin que je suis prêt à tout oublier de mes réflexes d’adulte vis à vis de ce texte ...sauf bien sûr sa forme classique parfaite !"
Merci beaucoup pour cette lecture attentive et à hauteur d’enfant qui t’a fait fermer les yeux sur les quelques maladresses qui fusent de-ci de-là en panaches de fumée. Le paysage t’a, semble-t-il, donné le vertige, et j’en suis très heureux.

Angieblue (beaucoup) :
"Un peu moins emballée par la seconde strophe. Je n'ai pas compris les "étincelles brunies" et je n'ai pas été touchée par les images suivantes: "le galop crocodilesque" et "les larmes de guépard". Enfin, ça ne m'a pas fait rêver..."
Perso, je trouve plus réussis le premier quatrain et le premier tercet, je partage tout à fait tes réserves sur cette deuxième strophe, moins inspirée que la première. Il faut dire que je l’ai réécrite entièrement pour qu’elle corresponde à la catégorie classique, alors que la première mouture était néo-classique/contemporaine (je ne connaissais pas encore toutes les règles du classique à l’époque !). Mal m’en a pris, la première version était peut-être meilleure, mais elle ne respectait pas l’alternance des rimes ! Ah, que ne ferions-nous pas pour entrer dans le sanctuaire du "classique" ? Donc, pour te répondre, les étincelles brunies sont celles d’un soleil couchant, entre le rouge terre et l’orange brûlé. Pour ce qui est du vers 7, je t’invite à lire ma réponse donnée à Vincente. Toutefois, l’image est peut-être un peu trop grotesque.

"Par contre, j'aurais préféré "sur la vague du vent" plutôt que "sur la houle du vent"."
Pas moi, tu vois, je préfère l’image de la "houle", car elle désigne le mouvement général, l’ondoiement, l’ensemble des "vagues". Pour info, avant d’opter pour la "houle", j’avais écrit "sur les ailes du vent", mais je trouvais l’image trop ressassée.

"Je trouve que le classique et le genre merveilleux te vont très bien. Belle maîtrise et bel imaginaire!"
Merci beaucoup pour ton joli commentaire plein de sympathie. Un plaisir de te lire.

Pouet (bien +) :
"au troisième vers, il m'a semblé que "Tapis volant DU jour" aurait rendu plus "puissante" l'évocation, mais ce n'est que mon humble avis. Peut-être aussi que la répétition finale de "avion" aurait pu s'éviter, en jouant sur un terme "onirique" par exemple."
Dans le passage "tapis volant d’un jour", le mot "un" est un numéral – et non pas un indéfini – qui justifie la fugacité de l’instant. Je préfère donc ma version à ta proposition !


Pour ce qui est de la répétition de l’avion (vers d’entame/vers final), je la trouve plutôt intéressante, et elle ne me pose pas problème ; toutefois, ton idée d’un terme onirique ne me déplaît pas. Si tu as une idée, je suis preneur…

"Quand le Petit prince rencontre Nils Holgersson... Au final, l'imaginaire de l'enfance est ici bien illustré."
Merci beaucoup pour ton commentaire Pouet.

Bellini (bien) :
"Je suis un peu déçu par la manière qu’emprunte l’auteur pour nous dévoiler et en même temps briser l’imaginaire de l’enfant (L’avion dans le ciel est un origami). L’aveu est gratuit, il réduit le récit à une simple anecdote, sur un ton trop détaché où le verbe être est sans doute le responsable."
Détrompe-toi, il n’est point dans l’intention de l’auteur que de "briser l’imaginaire" de l’enfant ; au contraire, celui-ci s’y engouffre dedans et le rejoint dans ses envolées lyriques en origami. Pour moi, l’immensité de l’imaginaire qui se déploie dans les treize premiers vers n’est pas une simple anecdote, elle ouvre sur tout un monde, que dis-je, un univers.

"Les diérèses en ion devraient être proscrites dans les mots de plus de deux syllabes."
Oui, c’est ce que je me dis tous les jours en me réveillant !


Sans blaguer, je suis plutôt d’accord avec cette remarque, quoique le mot "constellations" prononcé en diérèse dans ce poème ne me dérange pas particulièrement. A la rime, en revanche, j’aurais peut-être évité.

"Je n’ai pas compris le tiret au début du second tercet ; je n’ai pas pris ça pour un dialogue ni pour un début d’incise. Un vent de révolte, un luxe ostentatoire de ponctuation peut-être ? :)"
Ce n’est pas une incise, c’est un tiret qui a valeur de virgule, il vise à capter l’attention du lecteur avant une chute ou une conclusion inattendue. C’est assez courant en poésie, notamment chez Baudelaire : je pense à Brumes et pluies ou Elévation. Toutefois, j’ai hésité entre le mettre en début du deuxième tercet et au tout dernier vers…


"L’enfance est un sujet trop sérieux pour le laisser aux seuls romanciers. On retrouve ici tout son syncrétisme, toute la profusion d’images et de références indispensables à son épanouissement. L’avion, le tapis volant, Peter Pan, le Nil, les dunes, les crocodiles, les guépards, tout ça alimente sans contradiction les fantasmes originaires, les mythes collectifs de l’enfance. (…) La versification est d’un très bon niveau. (…) Du beau travail dans l’ensemble."
Merci beaucoup sir Bellini pour ce commentaire étayé qui embrasse l’ensemble avec acuité et s’attarde sur quelques points importants !

Cristale (bien +) :
"Cent fois que je lis ce sonnet, parfaitement construit, mais qui ne m'a inspiré aucun commentaire digne de ce nom. Pourquoi ? Est-ce la distance entre le "je" du narrateur adulte et le "jeu" imaginaire de l'enfant qu'il était ? Ou le mot "origami" en rime finale qui m'a déplue ?"
Pour moi, le "je" du narrateur adulte et le "jeu" imaginaire de l'enfant qu'il était se fondent dans ce poème sous le regard attendri de l’auteur que je suis, à hauteur de mon regard culminant, depuis les monts et les merveilles d’un soir d’automne. La seule distance est temporelle, mais la poésie a ceci de magique qu’elle se conjugue à tous les temps, et qu’une seule image peut en réverbérer des milliers d’autres. Pour ce qui est du mot "origami", c’est un art de la construction, comme l’est la poésie, et le son "ami" en point final résonne comme une déclaration d’amour à la puissance de l’imagination (lorsqu’elle est vécue et lorsqu’elle est retranscrite en petits mots légers ou froissés sous mes doigts turbulents).

"J'ai une grand tendresse pour les rêveries enfantines alors moi qui n'avais rien à dire j'en ai dit déjà beaucoup. Techniquement, le schéma des rimes me plaît bien. Continue de rêver Davide, c'est le seul refuge qui ne nous sera jamais interdit."
Merci beaucoup pour ton petit envol sur mes mots, et puisque tu parles de tendresse, je ne peux m’empêcher (toi qui partages souvent des liens vers des chansons) : https://www.youtube.com/watch?v=wEhw9AMYOoA


Provencao (beaucoup +) :
"J'en ai aimé cette prise de conscience du réel se déclarant en commencement de l'histoire presque vraie, authentique. (…) J'ai été pendant quelques instants lectrice amusée, en cette écriture "fantastique ", qui m' entraîne dans ce tourbillon inventé jusqu'à ....." L’avion dans le ciel est un origami." "
L’exergue avait pour but de faire croire en cette épopée en plein désert, de prédisposer le lecteur, de l’amener/emmener au cœur de l’imaginaire enfantin sans qu’il ne s’en rende compte, jusqu’à la chute (pas celle de l’avion, non, celle du poème). J’aime beaucoup le mot fantastique que tu emploies, parce que… c’est vraiment un mot d’enfant !!!


"Merci pour ce vol Davide, où ce fut un réel plaisir et délice que de découvrir ce double statut de votre écriture d'imagination et de fiction , mettant fort bien en relief ce parallèle avec la subjectivité enfantine."
A mon tour de te remercier tendrement pour ce commentaire délicieux !

dream (passionément) :
"l’évocation de l’avion et du désert, sans doute, m’ont fait immédiatement penser au Petit prince de St Ex"
Le Petit Prince s’invite souvent dans ma poésie, il m’enseigne beaucoup de choses, et moi, j’apprends à désapprendre, comme lui. C’est pour ça que j’écris.

"Pendant ses longues insomnies qui l’incitent à la rêverie, le poète redevient l’oiseau fugueur de son enfance, aux projets incertains ; poursuivant son élan vers des contrées lointaines, qui permettent de lui faire oublier durant quelques instants les tracas et le sérieux de sa vie d’adulte."
Un grand merci à toi, dream, pour ton commentaire enthousiaste et généreux. Tes mots transpirent un engouement qui fait plaisir. Mais de toute façon, même si je fais les choses avec sérieux, je ne suis pas un adulte sérieux ! Sommes-nous vraiment sérieux ?


Donaldo75 (bien) :
"J'ai bien aimé ce poème. Il y a de l'imagerie dans ces souvenirs et elle n'est pas alourdie pas une versification trop contrôlée. Ici, la forme ne prend pas le pas sur le fond (…) mais lui laisse de l'espace pour s'exprimer, pour donner au lecteur la marge d'imagination - car lui n'a probablement pas vécu cette expérience - propre à la poésie."
Il est fort à parier que beaucoup d’entre nous ont vécu, enfant, ce genre d’expériences, car le recours à l’imaginaire, peuplé de créatures légendaires, est propre à l’enfance, à son infini (et aux adultes qui ont su garder une âme d’enfant !). Merci beaucoup Donaldo d’être passé me voir, au détour de la drève.

Cat (bien +) :
"Il est mignon tout plein, ce Peter Pan de Siwa ! Rien que ce nom me fait rêver. J'ai bien aimé le voyage en tapis volant au cœur de l'enfance, oasis où les crocodiles galopent et où pleurent les guépards. La troisième strophe, la plus poétique de toutes, est sans conteste ma préférée."
Oh, ça fait très plaisir de te voir par ici, Cat ! Et le plaisir que t’a procuré cette lecture me fait bien plaisir également, tu t’en doutes. Ah ! Le plaisir serait-il contagieux ? À quand la première pandémie de "rêvons ensemble" ?

Contribution du : 31/10/2020 19:41
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
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De Béthune
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Coucou Davide,

Merci pour ton retour .

Ah le classique! Je trouve que parfois ça peut enfermer l'imagination dans un carcan.
En ce moment, j'essaie de corriger un de mes poèmes pour le transformer en classique. Je ne mets pas beaucoup de temps avant de bifurquer sur du néo, puis au final sur du contemporain comme il était à l'origine car je trouve que ça passe mieux niveau fluidité, musicalité et puissance des images. Je choisis toujours ce qui sonne le mieux à l'oreille...
Et puis, quand je vois la beauté et la magie de certains poèmes en vers libérés, je me dis qu'au final, le classique on l'idéalise un peu trop...Il faut faire rêver, voyager, peu importe la forme...

Et, en effet, ta deuxième strophe m'a fait moins voyager...
"étincelles brunies", ça n'est vraiment pas joli, et visuellement ça ne m'inspire rien, et pas du tout le crépuscule.
Si c'est pour rimer avec "insomnies", c'est dommage, car je ne trouve pas que les enfants soient sujets aux insomnies. Ce sont plutôt les adultes qui sont torturés...

Et pour l'allusion aux larmes de crocodiles, en fait, ce qui m'a dérangée c'est que je ne vois pas ce que cette image à connotation négative vient faire dans le monde magique et merveilleux des rêves d'enfance.

Enfin, voilà, c'est mon ressenti, et ça n'enlève rien au charme et à la magie du reste du poème.


Contribution du : 31/10/2020 21:11
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
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Bonjour Davide

Je n'ai pu commenter votre texte : après un très beau premier quatrain, le poème s'est ( pour ma compréhension) enfoncé inexorablement dans un brouillard à couper au couteau.

Désolé, une autre fois, peut-être.

H

Contribution du : 01/11/2020 09:05
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
Visiteur 
Bonjour Davide,
Nous avons bien des désaccords à propos d’orthographe, de grammaire ou de ponctuation française… Faut vraiment être en confinement pour avoir des débats pareils !


Citation :
MOI : "Je n’ai pas compris le tiret au début du second tercet ; je n’ai pas pris ça pour un dialogue ni pour un début d’incise. Un vent de révolte, un luxe ostentatoire de ponctuation peut-être ? :)"

VOUS : Ce n’est pas une incise, c’est un tiret qui a valeur de virgule, il vise à capter l’attention du lecteur avant une chute ou une conclusion inattendue. C’est assez courant en poésie, notamment chez Baudelaire : je pense à Brumes et pluies ou Elévation. Toutefois, j’ai hésité entre le mettre en début du deuxième tercet et au tout dernier vers…


Je ne sais pas où vous avez trouvé cette définition du tiret poétique en question, mais le mieux serait sans doute d’écrire votre propre dictionnaire :)
Le tiret que vous citez dans les deux poèmes de Baudelaire remplit bien la fonction d’incise dont vous trouverez la définition et l’usage aux adresses suuivantes :
- la ponctuation
- Wikipédia

Vous y lirez notamment l’explication suivante :
« En revanche, si le second tiret se situe en fin de phrase, celui-ci disparaît. »
Voilà tout simplement pourquoi le second tiret ne figure pas dans les vers de Baudelaire. D’ailleurs, vous noterez que les poèmes auraient pu s’arrêter avant le premier tiret (ou se passer de tout ce qui suit) sans que le sens en soit dénaturé, ce qui est bien le propre d’une incise.

Citation :
Elévation
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

Brumes et pluies
- Si ce n'est, par un soir sans lune, deux à deux,
D'endormir la douleur sur un lit hasardeux.



Dans votre poème, étant maintenant établi que ce tiret est une incise, à vous de décider si vous souhaitez la considérer comme telle, ce qui me semblerait totalement incohérent. La placer au début du dernier vers serait mieux mais pas terrible non plus, puisque comme dit plus haut, une incise peut être supprimée sans dénaturer le sens de la phrase. Serait-ce le cas ici ? C’est vous le poète.

Concernant les diérèses en ION, mon commentaire relève de l’avis des essayistes qui ont forgé mes convictions. Chacun reste libre d’apprécier les euphonies selon son registre sensoriel :)

A mon grand regret, je crois que je vais me passer dorénavant de faire la moindre remarque sur la forme classique.

Bellini

Contribution du : 01/11/2020 11:08
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
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@ Bellini

« À mon grand regret… »
Les regrets seraient partagés, car je trouve très amusantes et enrichissantes ces plongées dans le détail maniaco-pinailleur des textes classiques…ou pas. Et votre expertise évidente nous manquerait. Le plaisir de vous asticoter aussi.

Dans l’histoire édifiante du tiret, j’ose être du côté de Davide.
Ce tiret, esseulé, n’a pas vocation à abriter une incise.
Placé pour introduire une dernière strophe, il marque une rupture de ton, et annonce une conclusion.
Il démarque de ce qui précède. Il a un peu une valeur de saut de ligne ou de changement de police de caractères. Il peut préparer à une morale, voire une issue par un narrateur différent. Il agit aussi comme un signal indiquant une forme d’épilogue : le texte va « atterrir ».

Pardon de me citer, mais dans mon dernier texte j’avais fait le même emploi, au même endroit, du fameux tiret. J’avais ressenti le besoin de « lancer » mon auteur dans son aphorisme de conclusion, en l’investissant de la tâche du point final.
Je trouve que l’emploi de ce tiret est une petite touche d’élégance…une coquetterie.
Mais ce n'est que mon avis

Contribution du : 01/11/2020 16:26
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
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Mokhtar,
Osez, osez.
Ceci mettra fin à mes remarques maniaco-pinailleuses. Je vais aller m'inscrire sur un site de cuisine.

Contribution du : 01/11/2020 17:14
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
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Angieblue : Merci pour tes mots. Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis à propos du choix des vers classiques ou des vers libres.
Qu'importe le cadre choisi, pourvu que le tableau s'enchâsse sans accrocs et que l'ensemble soit du plus bel effet.

Ok pour ces "étincelles brunies", c'est pas du meilleur effet, notamment après les étonnantes "constellati-ons", mais le terme "insomnies" m'est très précieux dans ce poème ; il faut en étendre le sens jusqu'à son emploi "enfantin", c'est ainsi que je le voyais : ces longues soirées, s'étirant jusque dans la nuit, à lire, à s'inventer des histoires, à s'émerveiller d'un clair de lune. En fait, je situe l'action du poème au crépuscule, d'où ces "étincelles brunies", le "soleil du Levant" (qui désigne en fait l'Orient, donc l'est, donc... le soleil couchant !) puis le "tilleul endormi" et le "papa" rejoignant l'enfant ; enfant qui n'a pas vu le temps passer, et qui revient à la réalité, épuisé par son voyage au bout du monde.

Enfin, la mention des crocodiles n'a pas de connotation négative dans mon imaginaire à moi : il me fait penser au crocodile "tic-tac" de Peter Pan, certes pas vraiment gentil, mais le crochet du capitaine est un danger bien plus réel pour notre héros intrépide... Non ?

Contribution du : 01/11/2020 20:29
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
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Hananke : Merci beaucoup d'être passé sur ce fil et de m'avoir laissé un petit commentaire ! Je l'ai déjà dit plus haut, je suis assez d'accord avec votre ressenti : le deuxième quatrain est assez déroutant, sans parler la chute finale...

Contribution du : 01/11/2020 20:31
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
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Bellini : Vous trouverez une explication sur ce type de tiret à cette adresse :
https://francais.lingolia.com/fr/atelier-decriture/la-ponctuation/le-tiret

Dans ce cas, il est peut-être possible de parler d'incise, mais je le verrai davantage comme un marqueur d'ellipse temporelle ou de rupture narrative.

Merci beaucoup Mokhtar pour ces précisions pleines de sens ; eh oui, moi aussi, je trouve à ces tirets une élégance exquise lorsqu'ils sont utilisés par moi à bon escient, comme moi.


Concernant les diérèses en "ion", je suis tout à fait d'accord avec votre remarque (constellati-on, c'est pas élégant, pour le coup !), et d'ailleurs, je me réjouirais si d'autres règles de composition "classique" (certains hiatus, élision du "e" muet...) étaient abolies par... simple bon sens. Mais bon, après tout, rien ne nous oblige à écrire comme dans l'ancien temps !


Citation :
A mon grand regret, je crois que je vais me passer dorénavant de faire la moindre remarque sur la forme classique.

Surtout pas ! J'adore "maniaco-pianailler" avec vous, comme avec n'importe quel fou... de poésie. Sinon, je connais une recette de cuisine à base de hiatus. A moins que je confonde avec Yann Arthus-Bertrand... qui pourtant, n'est pas chef cuisinier. Y a un pépin ! Pépin le Bref, je crois. Bref. J'écris n'importe quoi. Je raccroche !!!!

Contribution du : 01/11/2020 20:44
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Re : En vol (atterrissage imminent !)
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Je ne me souviens plus trop de Peter Pan et du crocodile. En fait, j'en étais restée à Aladdin et Jasmine vivant leur rêve bleu sur le tapis volant...
Un imaginaire de fille, quoi...
Mais bon, je comprends mieux maintenant ton histoire de larmes de crocodiles, c'est vrai que dans les contes, il y a parfois des méchants...et ça plaît bien aux garçons...

Je reprends le boulot demain .
Moi, je veux rester en vacances toute ma vie .

Contribution du : 01/11/2020 22:52
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