Bonjour à vous ami(e)s de l'Onirie...

Mes premiers mots de remerciements iront aux correcteurs et au CE ayant permis la publication de ce pouème.

Enfants, nous voulons grandir, vieillir à tout prix, le plus vite possible. Le Temps est un gouffre de lenteur insondable.

Nous prêtons quelque pouvoir surnaturel à "l'adulte" synonyme pour nous de liberté et d'accession à des choses extraordinaires, comme conduire une voiture ou faire les courses tout seul.

L'adulte est différent de nous, il est "responsable", il a plein de préoccupations dont nous n'osons imaginer l'ampleur. L'adulte est différent. Il ne pense pas comme nous, ne voit pas le monde comme nous.

Plus tard, nous nous apercevons que nous n'avons pas changé, ou si peu, nous sommes restés "les mêmes". Seul notre rapport au temps aura évolué. Nous qui petits voulions le faire défiler, nous cherchons aujourd'hui à le retenir tandis qu’il nous file entre les doigts.

ANIMAL

Merci de trouver quelque poésie à mes lignes. Concernant la brièveté, il m'a semblé que c'était le bon format pour exprimer cet instant hors du temps et puis tout simplement, je n'avais rien d'autre à ajouter. Au plaisir.

Eclaircie

Effectivement le texte joue sur les allitérations en L et en R. La temporalité est au cœur du propos. Merci.

Dugenou

Heureux d'avoir pu provoquer un écho en vous. Oui, les nuages ou les carreaux du sol, je pratique aussi assidûment... ;)

domi

Je comprends pour le tas de linge, il n'avait pas forcément vocation à être "poétique". Il "est" simplement. N'étant pas forcément copain avec la penderie, je dépose mes affaires de la journée en vrac sur la chaise en bois en face de mon lit. Ensuite, allongé sur mon lit et la lampe de chevet allumée, apparaissent alors les profils dont je fais état dans le texte. Content d'avoir pu vous toucher.

Cyrill

Merci pour votre passage. Je suis parfaitement en accord avec votre remarque concernant "l'imaginaire nommé comme concept" dans le texte. C'est sans doute une erreur. Je pourrais remplacer le vers par "Tout un monde qui luit en ce reflet opaque" ou alors "un envers luisant en ce reflet opaque" pour faire dans le jeu de mollet...

papipoete

La chambre est celle d'un "adulte", la mienne en l'occurrence ou la nôtre (je ne voudrais pas faire coucher ma femme sur le canapé), mais comme je suis un éternel gamin à l'aube de mes quarante ans, l'interprétation est la bonne. Je joue sur les deux tableaux de toute manière. Merci pour votre commentaire et enthousiasme à pouvoir me relire.

Ligs

Non, j'ai toujours eu besoin d'Elle. Donc pas forcément de jeu sur les homonymes, même si j'y ai pensé aussi lors de l'écriture. Merci à vous.

Luz

Oui, le propos est bien là. Merci pour le passage, au plaisir.

Damy

Merci pour l'originalité du traitement, même si cette scène est devenue au final très banale car se répétant presque chaque soir...

Davide

Le tas de linge est bien un substrat, c'est exactement ça. Ce sans quoi l'irréalité ne saurait exister. Comme dit plus haut, les yeux ne sont pas ceux d'un enfant, mais libre à chacun d'interpréter comme il le souhaite. Concernant le titre, oui, j'ai vu les choses comme ça ... Au plaisir.

Vincente

Ton interprétation me semble proche de mon idée. Et concernant l'écriture en toute lettre du mot "imaginaire", je te rejoins et te renvoie à la réponse à Cyrill. Merci;

saintsorlin

Comme je le dis à ANIMAL, le format m'a semblé le bon pour exprimer mon idée. Merci pour votre passage.

Pardon, Robot, j'ai sauté une ligne... Merci pour le commentaire est le ressenti fort à propos. C'est vrai que le contenu est "plutôt" optimiste, ce qui n'est pas vraiment une constante chez moi...

Et merci Ombhre aussi pour le passage. Oui, la brièveté... Je vais sans doute écrire une thèse dessus... :) Au plaisir.

Pouet,

Je me rends compte en lisant vos réponses que le regard posé ici, reste celui d'un enfant, malgré le corps arrivé à maturité. Chose qui m'avait échappé à la lecture, je l'avoue... j'avais cru en l'existence, l'espace d'une lecture, en un super-adulte, se remémorant son enfance, il n'en est donc rien ? Peut être ai je eu tort de croire en un tel être.

Alexis, 5 ans d'âge mental, 44 ans au demeurant. Un 'Dingo-bébé disney', qui avait cru devenir adulte en vieillissant, mais, bon...

Edit : post faux cul que j'aurai volontiers auto modéré, sauf que j'ai eu une réponse.

Ah... Ben non, le regard est bien celui d'un adulte, le mien, enfin je crois... :) Mais effectivement, le propos est "actuel" dans le texte, je ne me "remémore" rien, c'est un truc qui se passe presque chaque soir et ce même si je fais exprès de jeter mes affaires différemment... Toujours un "profil".
Après ou avant dans la même pièce je joue aux "ombres chinoises" avec mon fils de cinq ans. Du coup, là on "crée" de l'imaginaire, on n'attend pas qu'il se dessine tout seul... On anticipe sur le chaos en modelant nos ombres.

Mais je pense qu'enfant, surtout ado, j'étais déjà "vieux" et qu’aujourd’hui je le suis (un peu) moins...

Merci Pouet pour ce retour réjouissant.

Je m'en veux un peu d'avoir "bloqué" sur l'entame de ton poème, mais même après y être revenu aujourd'hui, plusieurs petites choses, quoique peu importantes en soi, me dérangent. Un ressenti personnel, là encore. Toutefois, et c'est le plus important, tout le reste m'a beaucoup plu, vraiment.

Tu dis que "les yeux ne sont pas ceux d'un enfant", certes, mais le regard, lui, est bien celui d'un enfant, si l'on veut bien y croire. Les yeux ne sont qu'un médium, un lieu de passage - un trou de ver - entre ces deux temporalités qui fusionnent le temps d'un... non-temps.

Enfin, j'ai bien aimé cet "imaginaire" qui "luit", car, avant d'être un concept, "l'imaginaire", c'est "l'imagine erre" de l'enfant... Et ça, j'adore.

une fois de plus, mon imagination s'est éloignée de votre scénario, mais celle-ci ne vous a pas semblé trop éloignée, de cette vie d'adulte-ado que vous êtes resté... tout du moins pour le désordre dans la chambre !
à vous lire encore avec plaisir !

"Tout un monde qui luit en ce reflet opaque" ou alors "un envers luisant en ce reflet opaque" pour faire dans le jeu de mollet...

dites-vous. Mais oui, les jeux de mots sont encore des jeux, qui nous viennent aussi de l'enfance quand nous découvrons toutes les possibilités du langage.
Je peux à présent m'en souvenir grâce à mes petits-enfants et c'est un vrai plaisir !

A la relecture, cet "imaginaire" me dérange peut-être moins. Vous prenez un peu de recul.
"Tout un monde qui luit" m'aurait sans doute mieux convenu malgré tout.

Au plaisir de vous relire, Cyrill

Davide

J'entends très bien ton ressenti, je crois.
Je ne suis qu'à moitié satisfait du terme "linge", au réel de la situation correspondrait mieux "vêtements", ou "habits", mais j'ai choisi linge pour une question de sonorité. Au final, peut-être que "habits" conviendrait mieux, aussi pour son côté "habillage" de la réalité, faux-semblant et paraître. Ainsi merci pour le commentaire et la discussion me poussant à ouvrir d'autres fenêtres.

papipoete

La vie, souvent un scénario que l'imagination ne saurait prévoir...

Cyrill

Oui depuis peu mon fils s'essaie au verlan, avec plus ou moins de réussite... :)

hersen

Je pense comprendre ce que tu me soumets dans ton commentaire: l'essence indissociable de l'existence et de la poésie. J'y souscris.
Toutefois, une retranscription fidèle du réel, un "reportage" ne saurait correspondre à mon idée de l'écriture poétique. Mon plaisir premier résidant en la recherche de métaphores me paraissant coller au plus près à mon ressenti de l'instant. Certainement qu'il doit être question "d'équilibre" entre l’évanescent et le concret, l'imaginaire et le plus prosaïque et je suis loin encore de cette "maîtrise"... ;)
Merci.

emilia

oui, tout part de "l'entassement" conduisant à l'esquisse.
Partir du concret, du banal, et d'y tisser les arabesques de l'évasion.
Au plaisir et merci.

Avec mon retard habituel pour poster mon commentaire, je n’avais pas encore lu votre retour… (le week-end, je n’ai pratiquement jamais le temps de consulter Oniris…)
Cela m’a fait sourire de découvrir, en tant que femme, que je n’investissais pas l’image « d’un tas de linge » de la même façon que le narrateur… et , du coup, cela m’a suggéré une autre direction…, peut-être aussi d’avoir fait inconsciemment le lien avec votre texte précédent et son aspect plus tourmenté… (le contenu plus optimiste de la réalité est plutôt rassurant !) ; chaque lecteur s’approprie un texte en fonction de son vécu et de sa subjectivité et c’est sans doute le mérite d’un texte peu explicite que de rester ouvert à l’interprétation… ; je vous rejoins sur le regard d’enfant et sa créativité poétique et vous souhaite donc de profiter pleinement de votre complicité avec votre fils de 5 ans pour jouer aux ombres chinoises, dans ce lien très fort qui ne peut qu’aider le poète que vous êtes pour revisiter votre enfance… ; merci à vous et au plaisir également…