Pour plus de clarté, j'ouvre le fil des commentaires des nouvelles du défi 7.

N'oubliez pas de rappeler le titre !

Les nouvelles sont ici:

http://www.oniris.be/forum/defi-de-nouvelles-n-7-t30332s40.html#forumpost429185

.... Et comme tout ceci est un jeu, je propose qu'on s'auto commente pour maintenir l'anonymat !

Bon allez, je me lance, je vais essayer d'être concise pour chaque comm.

Chambre avec vue


Je ne sais pas si l'auteur (e) connaît "Avec Vue sur l'Arno", un de mes romans cultes de EM Forster dont il a été tiré un (très bon) film titré in french Chambre avec Vue. C'est une aparté. Revenons à la nouvelle... Comment dirais-je, c'est très bon. La perte de la vision (l'astucieux glauque home) est talentueusement décrite, sans pleunicheries ni pathos, mais ce sont les parties suivantes qui m'ont vraiment emballée, et même touchée avec toute cette partie sur la musique, on pense à Beethoven sourd, à Ray Charles et aux accordeurs de piano aveugles du temps jadis. Voilà j'en fais pas plus, je trouve que ce défi place déjà la barre assez haute et même si je suis à peu près certaine du/de la coupable (il/elle sait pourquoi^^), c'est un talent que j'avais déjà remarqué sur autre chose.

Qui plus est, l'écriture est excellente dans le rythme comme la fluidité.

8,5/10 (je fais ce que je veux^^)

Anna

Je suis ravie par ce défi !

Non seulement je me suis amusée à écrire, mais lire est tout aussi sympa, tant il y a de diversité dans l'imagination!
J'espère qu'il y aura encore d'autres textes !

Pour ce qui est des auteurs, j'ai quelques idées, mais j'attends d'avoir une vue d'ensemble. C'est plus difficile qu'il n'y parait !
Je commence par la dernière nouvelle postée à cette heure.

Les feux dans la lande

Je vais être franche, j'ai eu l'impression d'un recyclage de texte pour le défi. Le thème du champ n'est nulle part clairement en lumière. Certes, un avion atterrit dans un champ et le sujet général est la guerre, donc par association d'idée le champ de bataille, mais c'est au lecteur de raccrocher les wagons avec la contrainte. Pour la contrainte "narrateur non omniscient": "Face à la lande et au ciel, ils attendaient depuis plus de deux heures et commençaient à trouver le temps long.": si on prend une caméra, la deuxième partie de phrase ne va pas: il faudrait montrer leur impatience: ils allument une cigarette, font des allers et retours, chuchotent...

Mais à part ces broutilles, je trouve ce texte trés précis et intéressant. J'ai eu l'impression de lire un récit documentaire, avec la description minutieuse des faits et gestes des résistants.

Merci pour cette nouvelle qui nous raconte un aspect inquiétant du champ, loin de la nature bucolique.

Champ stellaire

J'ai beaucoup aimé ! Quelle chouette idée, ces cyclopes suceurs de cailloux ! L'écriture est vive et parsemée de trouvailles toutes plus amusantes les unes que les autres. C'est très visuel.
Le champ est présent, le présent aussi, pas de souci.
Quelques remarques: je n'ai pas trop compris l'utilité dans l'histoire des lasers, ceux d'avant les envahisseurs. La toute dernière phrase ne me parait pas utile, j'aurais bien achevé ma lecture sur la précédente.

Une phrase parmi d'autres qui m'a fait sourire:
"Les soirs de lance-pierre, chacun peut imprimer ses revendications et la lancer à la volée, les messages se croisent, on rigole bien… et on ne décide rien."
La fin est triste, mais donne aussi, en dénonçant la cupidité humaine, du sens au texte.

Merci pour cette lecture très agréable !

Same player shoot again !

Champ stellaire

Alors là, en préambule, je dirais que j'ai identifié l'auteur (e) au regard de son appétence pour la science-friction et son habitude (marotte) à délayer (pas taper !^^) Mais si ça se trouve, je me fourvoie complètement...

J'ai songé aux prospecteurs du Klondike (j'ai dévoré tous les Picsou Géant que mes oncles avaient laissés chez mamie pendant mes 8-10 ans) durant la fameuse fièvre de l'or américaine du 19eme siècle. Comme je l'ai dis, c'est un peu longuet, mais alors qu'est-ce c'est marrant et original, quoique pas tant fun que ça sur la fin si on y repense..

Quelle imagination, ça me laisse rêveuse les êtres capables de créer de tels univers...

7/10 parce que j'aime pas les chiffres pairs ni les paires de chiffes

Anna

Chambre avec vue

Encore un très beau texte, j'ai beaucoup aimé. Anna a déjà relevé le "glauque home", un jeu de mot bien trouvé. Les contraintes sont respectées et l'écriture, douce et travaillée, est un régal.
La progression de la maladie, l'acharnement de la narratrice sont décrits avec une belle sensibilité. C'est une leçon d'optimisme et de lutte, un texte inspirant.
Pour essayer d'être tout de même un peu constructive, dans le dernier paragrahe, la répétition de "Je sens que j’ai gagné" ne me parait pas utile, et je ne suis pas fan du dernier adverbe, invariablement.

Hé bé, heureusement qu'il n'y a pas de vote, je serais drôlement embêtée, avec des textes aussi bien troussés !

Bon, je sais qui a écrit quoi puisque je réceptionne les nouvelles... mais je ne le dirai à ... personne !



C'est un vrai plaisir de vous lire...

Premier commentaire :

Profondeur de champ

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce texte ! Je l'ai trouvé extrêmement bien écrit. Pour moi, c'est vraiment un sans faute en ce qui concerne l'écriture. La syntaxe, mais aussi le rythme et ce ton qui accompagne le narrateur...

J'ai trouvé chouette de ne pas savoir tout de suite quel type de job il faisait. Ca aurait pu survenir plus tôt, mais sans qu'il y ait de suspens, j'ai été agréablement surprise par son domaine. Ce côté détective ou policier est de fait plutôt amené de manière originale. Pour moi qui n'aime pas trop le genre policier, j'ai senti ici une forte littérarité qui m'a fait voir les choses autrement par rapport à ce fameux genre. Bravo pour ça... Ca me fera peut-être changer d'avis sur ce dernier.

J'ai trouvé amusant, bien que ce soit un poil vertigineux ces jeux de mots sur le champ dont le narrateur finit par dire, très vite, mais pas tant que ça, qu'il fait une fixation sur ce mot. J'ai eu l'impression d'une parenthèse que vivait à la fois le narrateur, mais aussi peut-être l'auteur dans son travail d'écriture. C'est cette forme de confusion qui m'a rendu ce passage un peu "vertigineux". Ca va, je ne suis pas tombée !



Enfin, j'ai aussi adoré ce personnage se rendant à son pupitre. Cette mise en scène m'a rappelé l'incipit de Madame Bovary. Le point de vue est certes différent, car dans votre nouvelle, la narration est à la première personne, et le contexte est très différent, mais cette présence d'une salle avec des pupitres m'y a fait songé.

Bravo pour le respect du thème très largement ouvert et cette qualité d'écriture !

Au plaisir de vous relire !

On enquille après rafraîchissements^^

Les feux dans la lande

Le décor est bien planté et je note un bon travail de recherche sur cette période de l’Histoire que j’affectionne tout particulièrement. Après il y a une sorte d’hésitation dans l’écriture des dialogues qui sont un peu trop hésitants entre le langage trivial usuel et le correct (on a dû mal à imaginer des maquisards sous le feu du danger se faire des politesses) mais ce n’est pas gênant plus que ça dans le déroulement du récit. Ensuite j’ai du mal avec la coupure qui nous envoie en hiver sans transition et l’arrivée abrupte des miliciens, ça va un peu trop vite; j'ai presque décroché.

(NB : l’écriture correcte est Auschwitz).

On dira donc que j’aime nettement plus la première partie que la deuxième.

5/10

Anna

D'accord bravo à tous les participants. C'est toujours un exercice périlleux que d'écrire dans l'urgence.
Le thème est suffisamment large en cherchant dans le champ lexical (jeu de mot).

Profondeur de champ

Un démarrage bien intéressant car l'image donnée par le titre est immédiatement analysée et ouvre de belles perspectives sur l'esprit humain. Une très belle idée de départ.
La suite m'a plu à partir du florilège de "champs", même si ce qui précédait était nécessaire pour camper la singularité du personnage.
J'ai moins aimé la seconde salve, la première, à mon goût, était suffisante.
Avec huit jours de plus pour peaufiner la nouvelle l'analyse quasi-magique aurait pu accoucher d'une révélation plus étonnante.
Bref, quelques critiques très secondaires car le thème est magnifiquement respecté avec des idées particulièrement originales, ce qui est rare.
En un temps aussi court: chapeau!

Et une dernière pour aujourd’hui

Le Pré-aux-marguerites

Té ! D’emblée je n’ai pas compris le mot « chocolatine », je ne sais pas à quoi il se rapporte mais passons. Nous sommes face à des scènes rurales truculentes qui rappellent un peu les pagnolitudes. C’est très dynamique, l’écriture est alerte, les dialogues percutants, j’aime. Et cette source qui encore rappelle Marcel et sa Manon. Très vivant, très sympa !
7/10

Anna des Sources