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''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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Merci au CE d'avoir retenu cette exercice pour lequel je ne dois pas être très doué puisque j'en suis au score de 1 sur 4 pour le moment.
« Cent fois sur le métier... » On a peu de lectures finalement en nouvelles et 13 com ici c'est pas mal. Je vais reprendre les coms un par un et je vais faire durer un peu le plaisir puisque, au rythme où c'est parti, je n'aurai pas l'occasion de m'adonner souvent à cet exercice. Je sais, l'espoir fait vivre, mais je ne changerai pas ma manière d'écrire. Le style, le style et encore le style... et tant pis si cela en ennuie quelques-uns. @ Asrya : ''Les nuages... moucharabieh'' : j'ai beau chercher, je ne vois pas où l'on aurait pu ponctuer ici. Répétition de ''quidam'' : Peut-être mais à douze lignes d'écart (pas quelques lignes) pour un texte de 6184 caractères et le personnage est présent du début à fin du récit. Si vous insistez je vous l'accorde, c'est vrai que le mot ''quidam''sonne, mince ! Je l'ai répété ! ''exercice de style'' j'assume, en ce qui me concerne c'est une qualité et même la finalité d'un récit. ''pas embarqué'' : pourtant la mer est tout près, ''pas emballé'' : ben, le cheval est de bois non ? Tout est cohérent puisque vous n'avez pas deviné la chute. Les rouages ont fonctionné, bien fixés, bien huilés, pas le plus petit grain de sable. L'oeil caresse puis s'attarde : je ne vois pas où est le problème. Un oeil procède par à-coups, il peut bien s'attarder de temps à autre. La poix ? Oui, ben, pour faire vieux et parce que c'est noir. C'est vrai que ça colle mais comme il s'agit de bois. Le flanc contribuera à supporter les hommes cachés à l'intérieur du cheval, la carcasse doit être solide. Pourquoi ''malhonnête'' ? Au contraire c'est un cailloux blanc qui met la chute en danger. Je prends des risques là. Je suis plus qu'honnête. Celui qui sera ''dans'' l'encolure pourra épier par les naseaux, je n'entourloupe personne. Au contraire c'est un cailloux blanc de plus. Le texte ne vaut plus rien si l'éventuel lecteur devine la fin. Si un exercice de style est scolaire, alors oui je répète que j'assume. C'est là que je trouve mon plaisir d'écrire, à 65 pour cent. Et dans ce cas Théophile Gautier, Rosny Aîné, Victor Hugo et tous les grands romanciers du XIXè siècle siècle sont scolaires. Alors je peux bien essayer d'être l'ongle de leur petit orteil droit puisque c'est de ce côté-là que se situe la sensibilité artistique. Vous avez aimé le moucharabieh, moi-aussi, j'ai souvenir d'avoir visité un harem dans mes jeunes années... déserté... Mais l'imagination ! Ah l'imagination ! J'en reste ému. Bon, si vous me dites que n'avez été ni ''embarqué'' ni ''emballé'', je me dois de vous faire confiance. Bien, vous avez quand même relu le texte. (A suivre)
Contribution du : 24/02/2023 17:53
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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@ socque :
Merci d'avoir commenté ce texte en EL et Merci aussi pour votre appréciation. Je vois avec plaisir que je vous ai surprise (mais non ! pas prise en défaut !) et que j'ai donc pleinement atteint mon but. Les fibres musculaires ne m'avaient pas causé de souci (d'autant plus qu'elles peuvent correspondre ici au fil du bois) et qui sait si Hippocrate ne me cautionne pas dans un de ses traités :) J'approuve totalement vos remarques suivantes, c'est de la critique intelligente qui est faite ici : ''crack'' m'a longtemps fait hésiter. Il a un côté PMU trop marqué, de plus c'est du franglais. Ceci dit on pariait aussi à l'époque mais sur des quadriges. ''alezan'' pareillement m'a laissé renâclant. Ce mot m'a semblé faire trop contemporain et la couleur de la robe me dérangeait un peu, trop chaude sans doute pour un être hiératique. Je voyais peut-être à tort un cheval noir, sombre comme le destin de Troie... ou blanc, d'un blanc immaculé, trompeur par antithèse car tromperie il y avait. Bon, le flamboiement cuivré et la tache ivoirine du chanfrein ne sont peut-être pas si mal. Alors pourquoi ai-je dû me résoudre à employer ces deux mots ? Tout bonnement pour éviter la répétition du mot ''cheval'', cela aurait fait : ''… cheval... cheval... cheval...''les autres synonymes qui avaient déjà été employés ne pouvaient pas l'être de nouveau parce que trop caractéristiques, trop marqués. Le cheval arabe s'avérait trop petit pour copier l'effigie d'un géant, quant au Boulonnais ou au Trait du Nord ils auraient été trop patauds et trop industrieux. Vous voyez votre double réserve a été la mienne, c'est très bien vu. Merci encore de votre passage et de votre appréciation. @ jeanohi : ''Jockey minuscule, exhibition, défilé, saltimbanquisme de la brigade des clairons sous Napoléon (Bravo!)...'' Je vois que vous faites preuve d'une belle imagination avec ces pistes toutes plus originales l'une que l'autre, au point que je m'étonne que j'aie pu en suivre une autre. Merci pour votre gentil commentaire pas mal du tout lui non plus :) @ Luz : Eh oui ! Nous en étions tous les deux de ce défi n° 9, tous les deux et... combien ?... 9, 10, 11 autres ?... qui avaient tous pour nom Vilmon, un vrai stakhanoviste de l'équidé dans tous ses états comme du récit chevalin. Où est-il ce cher Vilmon qu'on aille faire un tour en citrouille au côté de Cendrillon ?... Merci à lui pour m'avoir inspiré cette nouvelle et à toi pour n'avoir pas failli :))) (A ce stade ma nouvelle en était à 3 étoiles de son parcours d'obstacles...)
Contribution du : 26/02/2023 15:18
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"Je suis le Ténébreux,- le Veuf,- l'Inconsolé,/ Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :/ Ma seule Etoile est morte,- et mon luth constellé/ Porte le Soleil noir de la Mélancolie." "El Desdichado" G. de Nerval |
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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Salut Senglar,
Je n'avais pas vu ton forum plus tôt, tu as bien fait de faire tes remerciements en plusieurs fois au final. Alors... "Les nuages se sont évaporés, le soleil qui luit dans le ciel se reflète dans l'œil bleu parsemé de picots en cercles concentriques qui agrémentent utilement le pourtour de l'iris comme un moucharabieh" par exemple ? Sur le coup cela m'apparaissait probablement pertinent. Après relecture, pas forcément. Mea culpa. Pour "quidam" je persiste, cela "sonne" en effet un peu trop pour être repris en si peu de mots ; moins de 3000 caractères pour être repris, ce n'est pas tant que cela (il revient en moins que ça, si si, j'ai compté !) La cohérence ? -"Son œil s'attarde sur la sous-gorge de l'animal après avoir caressé le menton." --> si on estime que c'est "son oeil" qui "caresse" le menton, alors sur le fond, cela se défend. Mais dans ce cas sur la forme, le phrasé me paraît maladroit. Dans l'état actuel, j'y lis que le personnage caresse le menton du cheval (avec sa main), ce qui me paraît peu... vraisemblable pour ce cheval. -"la poix", oui en effet, ça colle... je ne vois donc pas pourquoi cela aurait été utilisé pour "faire briller le sabot". A la limite, s'il était prévu que la poix soit recouverte de quelque chose... -Pourquoi "son poids", alors qu'ils risquent d'être plusieurs à l'intérieur. L'honnêteté aurait été d'écrire "leur poids". -"Pétris les muscles" ? Sur un cheval en bois ? Pétrir du bois n'est pas si aisé, je viens de faire le test chez moi, sans grand succès. Voilà l'entourloupe. Mon commentaire est donc en accord avec toi, c'est un exercice de style. Il ne s'agit pas d'un reproche, je conçois tout à fait le plaisir que l'on peut prendre à en faire. Et je le répète, puisque je l'avais déjà écrit, je l'estime réussi. J'espère qu'un autre de test textes m'embarquera davantage et m'emballera à pleine langue, qui sait. Je profite de ce moment pour te remercier d'avoir déterré la "sirène de la forêt", qui s'était probablement noyée dans l'humus de celle-ci. Je retiens "l'ondine" qui aurait été probablement plus appropriée ; je reconnais les approximations de style diverses et variées qui s'y promènent et j'espère que mes autres textes seront un peu plus à la hauteur (un peu, au moins). Au plaisir de te lire à nouveau, Bonne fin de soirée.
Contribution du : 26/02/2023 21:26
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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@ hersen :
Merci pour ton com, effectivement c'était le hic, il s'agissait de préparer le cheval pour tendre le piège. Aucune action, aucune péripétie, aucun élément perturbateur n'étaient possibles ; il fallait amener le lecteur à jouer le jeu jusqu'à la phrase finale. Sans trop l'ennuyer ; le risque était grand de le voir décrocher. Un moyen pour moi était de me rattraper sue le vocabulaire, d'intriguer le lecteur par son abondance sans devenir abscons cependant, le contexte devait pouvoir suffire. Je pouvais aussi jouer sur la poésie du texte pour le faire patienter. Car je ne pouvais rien dévoiler. Des cailloux blancs c'est vrai qu'il y en avait. Si tu savais combien ils m'ont fat trembler, les sueurs chaudes et froides qu'ils m'ont causé. Oui donc Merci d'avoir joué le jeu :) @ Pouet : Merci également pour ton com très sympa. Hippisme et épopée, pseudo grandiloquence et respect du lecteur, un peu d'ironie plus ou moins latente avec le profil chevalin par exemple (j'ai eu peur là d'être accusé de faire de l'Alphonse Allais) et bien sûr (ici tu rejoins Luz) beaucoup, beaucoup de poésie, c'était un de mes deux atouts pour ne pas lasser le lecteur. Après... les numéros de casaque, les bombes... non, vraiment :) là je crois que cela m'aurait explosé au visage, j'avais pris assez de risques comme ça. Encore merci de ton passage et de ton appréciation. @ Tadiou : Grand merci pour ton com élogieux, bien articulé et qui indique clairement les éléments, les intérêts, la gradation du texte. Grand merci pour l'appréciation maximale. Grand merci pour l'enthousiasme non dissimilé. Je réponds à ton interrogation : Les grecs doivent faire croire aux Troyens qu'ils ont levé le siège et sont repartis par la mer. Leur camp doit avoir une allure de camp abandonné dans une plus ou moins grande pagaille, une plus ou moins grande hâte, ils seraient partis au soir ou dans la nuit d'où la ''place clairsemée'', les ''pieux épars'', les ''auvents déchirés''. Je ne pouvais pas être plus explicite sinon je donnais la solution. Ne rien laisser entendre avant les treize derniers mots :) @ Hananke : Ouf ! Heureusement que tu n'as pas cédé à la tentation d'aller voir à la fin. Tous mes efforts auraient été perdus. La catégorie ''Humour'', pourquoi pas, c'est tout à fait envisageable. D'ailleurs Pouet a bien vu l'ironie latente... et puis il y a aussi toute cette agitation caricaturalement fébrile. Bon, la conséquence de tout cela sera même un satané massacre. Bien sûr la Mythologie est jubilatoire. Je suis heureux d'avoir réussi à évoquer le Cheval de Troie de cette façon-là. Merci pour le ''Beaucoup'' :) @ papipoete : Merci de ton omniprésence sur le site. Une nouvelle jubilatoire pour un Onirien qui ne l'est pas moins je trouve que cela va bien ensemble :) Un ''carrosse'', oui c'est pas mal comme image, et un ''leurre'', oui une grosse ctrouille qui ici n'emmènera pas Cendrillon au bal, qui n'est pas l'oeuvre d'une bonne fée mais celle d'une méchante sorcière qui mènera au carnage, la sorcière de Blanche neige :))) Bien vu ton Nota Benete ! Encore merci :) A ce stade la nouvelle était gratifiée de 5 étoiles. L'ego de l'auteur s'était mis battre frénétiquement. Mais... C'est.... ''Et alors... Zorro est arrivé, sans s'presser Le grand Zorro, le beau Zorro Avec son cheval et son écriteau'' Ceci est une autre histoire que je vous conterai dans deux ou trois jours. Vous avez tous deviné le mot qui état écrit sur l'écriteau...
Contribution du : 27/02/2023 16:20
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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Bon, ben, pour bibi, ça sera donc à la prochaine fournée.
Contribution du : 27/02/2023 18:13
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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''Soudain, joyeux, il dit : "Grouchi !'' - C'était Blücher !''
Contribution du : 27/02/2023 20:46
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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Salut, merci pour le retour.
Bon ben tant pis pour les casaques et les bombes alors... Cela ne saurait s'imposer à coup de cravache, ça résonne sur le bois... ;)
Contribution du : 28/02/2023 17:00
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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''ANACHRONISME '' bien sûr, arme de destruction massive du commentateur ''documenté''.
@ Malitorne : ''L'idée est bonne'' : Je ne peux pas l'affirmer mais j'ai l'impression que comme les autres lecteurs vous ne connaissiez pas la chute (Dites-moi si je me trompe) auquel cas vous ne saviez pas que le récit renvoyait à la Grèce archaïque. Le passé a donc dû être pour vous comme pour tout le monde un passé indéterminé à la première lecture. C'est d'ailleurs pourquoi j'ai utilisé le mot ''hercule'' au départ, celui-ci pouvant désigner par extension un hercule de foire et non pas directement le héros mythologique. C'est après coup un peu facile d'aller relever les mots qui ne renverraient pas au grec ancien. Je pense aussi que toute nouvelle qui se réfère au passé est par essence anachronique. A partir du moment où j'écris la lettre ''O'' de ''Odysseus'' je suis anachronique parce que j'utilise un autre alphabet et parce que j'écris en Français et non en Grec ancien. Je pense encore qu'il est impossible de se mettre dans la tête d'un personnage du passé parce que sa structure mentale n'est pas la même que celle d'un homme contemporain. Je pense de plus (je sais je pense beaucoup et peut-être un peu trop) que la documentation prise comme caution est un leurre et relève du fantasme. Un nouvelliste du XIXè qui se serait servi de Michelet pour écrire un nouvelle aurait été à côté de la plaque car ce maître de l'Histoire n'est rien d'autre qu'un Ponson du Terrail du riche. Je voudrais également dire que ma nouvelle se réfère à une légende et ne doit donc pas être passé au tamis du vocabulaire de l'Histoire officielle et/ou scientifique, événementielle et/où autre. C'est un travail de pure fantaisie avec ses outrances et ses invraisemblances, la réalité du cheval de Troie n'étant absolument pas un fait historique. Eussent-ils été stupides ces Troyens de vénérer une telle idole, comment y loger un commando etc... etc... La réalité étant probablement celle d'une trahison intra muros. Je pense que tout texte se référant au passé est est anachronique. Si on peut y trouver un anachronisme c'est un anachronisme dans l'anachronisme. Les enfants vivent déjà dans un monde différent de celui de leurs parents, alors reproduire le passé est une gageure et un leurre. Nous sommes tous des anachronismes incarnés. Le vocabulaire de ''l'âge du bronze'' ? Hilarant ! Et pourtant bien sûr qu'il existait. Bien, redevenons mesquin,, terminé le rêve des 5 étoiles, mais là je suis d'accord avec vous, cette nouvelle ne les méritait pas. Merci d'avoir rectifié le tir. @ Angieblue : ''le puissant poitrail... le noueux garrot...'' J'ai conservé ''noueux'' pour imiter le style ''Iliade'' (à tout le moins dans sa traduction) lui-même pas toujours très aérien, bien au contraire. Il manque un point devant ''le maître'', c'est votre choix, pas le mien. Le point n'est absolument pas obligé. Je me répète : la longue phrase un peu grandiloquente vient copier la traduction de l'Iliade, martiale et descriptive. ''Tout en parlant le quidam flatte la croupe...'' Le gérondif ne nécessite et ne demande absolument pas de virgule en début de phrase, au contraire elle y est incongrue voire contre-indiquée. On n'a d'ailleurs pas besoin de respiration aussitôt. ''…, il faut que tout le monde le voie.'' est dans la ligne du discours, sa résultante directe, il termine le raisonnement et ne doit pas en être séparé par un point. A la limite j'aurais pu mettre '' :'', la virgule se justifie donc devant ''il faut''. Je n'imagine pas Ulysse s'essoufflant à la fin de son discours, c'est un athlète doublé d'un rhéteur.. « J'étais un peu lasse de cette description redondante... … je me suis un peu ennuyée... » : J'aurais pu arrêter la section des préparatifs du cheval (j'y avais d'abord un temps songé. Mais si!) environ à mi-chemin, après ''Il faut que le coursier séduise... que l'on soit jaloux... au point de vouloir me le dérober'' et préparer la chute en quelques phrases. Pourquoi en ai-je remis une couche (pardonnez cette familiarité) : ''A nos tâches les amis ! Laissez-moi... Travaillez... Voyez... Travaillons... Il nous faut subjuguer les simples mortels.'' Eh bien pour donner plus de poids à la chute : une seule courte phrase qui vient éclairer tout ce qui précède. Plus le texte est long, plus la chute est fracassante. Son impact aurait été moindre si le texte avait été plus court. Le lecteur se dit alors : Mince ! Je me suis fait balader tout ce temps. Parfois une certaine lourdeur à certains moments bien précis, bien délimités, peut-être, mais pour imiter ce que l'on pense être le ton de l'Iliade dans ses traductions classiques. J'ai eu le privilège de pouvoir en acquérir une traduction moderne vivante et dynamique.. De la poésie et du vocabulaire pour contrebalancer cette impression, un jeu de piste pour juguler une possible impatience, voilà qui devait contrecarrer parfois un possible sentiment de redondance et de léger ennui. Désolé si cela n'a pas marché pour vous ici. Je note la sincérité louable bien entendu de votre com mais je réfute son argumentation notamment stylistique. Bon, ben ''… adieu veau, vache, cochon, couvée''... le lendemain le cheval chutait de 5 à 2 étoiles, il était équarri. Comme quoi il ne faut pas bâtir de châteaux à l'Est de l'Espagne. (Promis je termine la prochaine fois: ) ...)
Contribution du : 02/03/2023 15:30
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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21/06/2020 15:07 De Béthune
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Bonsoir Senglar,
Non, un gérondif en début de phrase est toujours suivi d'une virgule. C'est quand il est en fin de phrase qu'on ne met généralement pas de virgule devant. La phrase suivante n'est pas très fluide et simple à la compréhension: "L'œil rivé sur le puissant poitrail s'attarde sur le noueux garrot puis remonte sur l'encolure folle dont il admire l'étoupe, le maître hoche la tête en approuvant. " Je comprends que "l'œil" est le sujet de "s'attarde" et de "remonte", mais ce qui coince c'est le "dont il admire l'étoupe". C'est lourd syntaxiquement avec le "dont". Et l'enchaînement avec "le maître" est un peu confus. L'œil rivé est donc celui du maître ? La tournure de la phrase ne facilite pas la compréhension. ça vient aussi peut-être du fait que "l'œil" soit le premier sujet. j'ai beau lire et relire cette phrase, pour moi, il y a quelque chose qui coince. Il aurait peut-être fallu préciser en commençant par "l'œil du maître". Et puis, est-ce qu'un œil peut admirer ? C'est plutôt le maître qui admire… Enfin, voilà, cette phrase me perd.
Contribution du : 02/03/2023 20:46
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Re : ''Un cheval qui en avait dans le ventre'' Retour de senglar... |
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Onirien Confirmé
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20/01/2023 07:56 Groupe :
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Euh... hello Angie et Senglar,
C'est pas pour ramener ma science, mais après en avoir discuté avec Tira il y a quelques années, la place de la virgule, c'est subjectif : ça dépend de la respiration de l'auteur. Un marathonien ne place pas sa virgule au même endroit qu'un asthmatique... Sinon, pour la suite de ton post, Angie, tu as raison, c'est une rupture de construction. Un de mes gros défauts d'écriture, ce qui explique que j'y sois sensibilisé Bonne soirée/nuit.
Contribution du : 02/03/2023 20:54
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