J'ouvre le débat :D

Qu'est-ce que signifie pour vous "être écrivain"? Je pose cette question parce que nombre d'entre vous précisent souvent qu'ils "ne veulent pas devenir écrivain", qu'ils veulent juste s'amuser et écrire pour d'autre... Devenir écrivain mineur? Devenir écrivain illustre? Devenir écrivain posthume? Est-ce qu'être écrivain, c'est publier ou est-ce un sentiment, une attitude vis-à-vis du monde? Ou les deux? Bref, à vos plumes et vos idées, si cela vous plait, moi ça m'intéresse :)

J'ai remarquer que tous les sites du genre d'Oniris se disent dédiés au "auteurs amateurs". J'ai même vu du coin de l'oeil un débat sur le terme apparemment aberrant "d'écrivain amateur".

Ce n'est pas la même chose ?

L'amateur apprécie un art, il y touche peu être, mais n'en vie pas.

L'auteur est "Celui, celle qui a fait un ouvrage de littérature" [XMLittré]

L'écrivain est "1°_ Celui qui écrit pour d'autres. 2°_ l'homme qui compose des livres."[XMLittré]

J'aurai pensé qu'il y avait une notion explicite de professionnalisme dans le terme "d'écrivain". Et non. Mais je pense que ceux qui dise vouloir devenir écrivain entende vouloir vivre un jour de leur passion.

Pour ma part, si je dis que je veux devenir écrivain, avec le sous entendu professionnel, c'est plutôt avec l'idée de "pro". Devenir un "pro", quelqu'un qui fait bien les choses.



(avant de devenir Chêne, il faut être un gland^^)

C'est très bien de préciser ce que le Littré établit. Je ne le savais pas. Mais maintenant que nous le savons, je repose la même question. Cette fois en précisant bien que je prends le terme "écrivain" dans son langage le plus courant, qui inclu les erreurs de sens que l'on trouve partout. Le Littré est loin de connaître la langue française... xD Car la langue française, ce sont les français qui la parlent, et non les institutions ;)

Mais ceci est un autre débat... pour plus tard, peut-être!

Un écrivain est un télépathe, qui adresse directement sa pensée à celle des autres.

C'est quelqu'un qui peut compliquer quelque chose de très simple et rendre limpide quelque chose de beaucoup plus compliqué.

Un écrivain est sincère et dit toujours la vérité, s'il ne le fait pas, il doit être capable de rendre vrai ce qui ne l'est pas.

Pour moi, l'écrivain est avant tout auteur de romans car qui mieux que celui qui parvient à rendre crédible la moindre invention pourrait décrire la vérité ?

Peu importe le pognon dans tout ça, certains sont payés, d'autres ne le sont pas.

Pour être écrivain, il suffit presque d'écrire, presque...

Un écrivain c'est d'abord un passionné... C'est aussi un manipulateur, qui sait créer son texte en fonction des émotions qu'il veut donner, c'est quelqu'un qui écrit pour lui-même, pour son plaisir mais dans l'espoir secret d'être lu et apprécié par un maximum de personne. L'argent, ça vient plutôt en second plan... Enfin, c'est mon avis.

J'aimerais devenir écrivain, mais aussi vivre de ma plulme [Autant joindre l'utile à l'agréable^^]

Il n'y a que les oiseaux savants et les danseuses du Crazy Horse Saloon qui peuvent vivre de leurs plumes.

(la sortie ? oui, j'y allais, justement...)

J'suis fan de ton humour, si j'pouvais en avoir un comme le tien... Parce que le mien, c'est pas trop ça :p

Au-delà des définitions officielles, un écrivain n'est-il pas celui qui couche sur le papier ses ressentis et émotions par le biais de toutes les formes et genres ?
J'utilise volontairement la définition "auteurs amateurs" sur mon site pour... attirer le client ! (c'est pas bien) Mais au fond de moi-même, je me sens écrivain. Et peu importe si je choque les puristes !
On est écrivain lorsqu'on est sincère dans son texte et que l'on aime la langue utilisée, qu'on la soigne, la bichonne, la peaufine.
On est écrivain lorqu'on parvient par la concision de l'écriture à définir le flou de l'âme. Le poète est, pour moi, l'écrivain parfait.
On est écrivain lorsqu'on écrit avec ses tripes dans le respect de la langue et d'autrui.

On parle aussi souvent "d'écrivant". J'aime bien le terme. Pour moi, c'est donc subjectif, un écrivain c'est quelqu'un qui vend des livres écrit par lui même, je relie le mot à une notion de profession.

Quand j'écris dans mon fauteil des histoires que 20 personnes vont lire, je ne me sens pas écrivain mais écrivant. Ce n'est pas lié au plaisir. Marc Lévy ou Stephen King n'épprouvent peut-être pas plus de plaisir que moi, n'ont peut-être pas plus de passion mais, il faut l'admettre, ils vendent des livres.

L’acte d’écrire est éminemment respectable quelque soit le niveau ou l’enjeu mais TOUT le monde peut écrire (à partir du moment où on a eu la chance d’apprendre l’alphabet et la conjugaison) ; C’est comme le chant : TOUT le monde peut chanter mais est-ce qu’on est tous des chanteurs ?

Ecrire, c’est aussi je pense un acte politique en quelque sorte. C’est croire en sa singularité. C’est se mettre en marge d’un système qui prône l’uniformisation, la performance, le capital. Un écrivain ouvre les yeux sur le monde. Quelque soit le sujet qu’il aborde, par l'acte même d'écrire, il crie haut et fort : « je pense donc je suis »…

Dans le mot écrivain, il y a aussi une notion de chance. Certains très talentueux resteront à jamais des écrivants par manque de chance…

Après, c’est comme en médecine, y a des spécialisations. Il n’y a pas un écrivain mais des écrivains, chaque écrivain étant unique, mais parfois ils se rassemblent (se ressemblent) autour d’une technique ou d’un genre.

Marc Lévy est un écrivain comme Hemingway ou Camus ou Coben. Pourtant ils sont tous très, très différents dans le style comme dans les thèmes ou le message.

Je pense qu’on peut prendre un plaisir fou à écrire des choses pour soi ou ses proches mais c’est la publication qui transforme l’écrivant en écrivain.

je suis assez d'accord avec vous. L'écrivain est un "communicant". On raccroche ici au sujet pourquoi écrire : on extériorise notre imaginaire, notre âme, pour qu'elle s'insinue au mieu chez le lecteur. Un bon texte ? peut être le vecteur de symbiose entre l'auteur et son lecteur.