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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Paraître ou ne pas être |
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Visiteur
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Ben je pense que c'est pareil avec les syllabes.
Les endroits où tu rythmes tes sons sont repérables à l'écrit (à l'oeil) en écoute visuelle si tu veux - par des mises en ponctuations - comme je le fais dans une phrase commune telle que celle ci. Alors tu peux user de l'espace, des gras, des italiques (pour marquer le changement de voix ou de registre), de tout ce qui peut ponctuer une phrase orale en fait. Les espaces, tu peux le faire en tabulation pour remplacer les trois petits points ou l'italique pour faire un écho... ce genre de choses. En fait le truc est plutôt, je crois, de bosser le truc en fonction de ton solfège. Un peu à la manière américaine pour l'apprentissage de la guitare avec les ABCDEF etc. Les syllabes sont des prolongements du son imprimé par l'instrument donnant l'impulsion rythmique que tu prends (ou que tu prends à contrepieds)... En vers libres plutôt qu'en prose, si tes phrases sont courtes... Les passages à la ligne sont un bon moyen de saccader un rythme. Les phrases longues de garder une forme de mise en haleine, jusqu'à l'épuisement du souffle. Pour caroline de Solaar tu la fera comme ça : Je suis l'as de trèfle qui pique ton coeur Caro L'as de trèfle qui pique ton coeur, L'as de trèfle qui pique ton coeur... Caroline! Tu as une manière de le dire qui est naturelle, puisque la ponctuation, la mise en forme induit ta lecture. Malgré toi, avec les sonorités dures (le q/c, le f et le s plus sifflants) impriment le rythme, le passage à la ligne itou. La virgule une respiration courte, les pointillés une respiration plus longue, le point d'exclamation une fin de vers qui affirme quelque chose. Si tu le mets comme ça : Je suis l'as de trèfle qui pique ton coeur, Caro, l'as de trèfle qui pique ton coeur, l'as de trèfle qui pique ton coeur, Caroline... ça rend l'élocution plus difficile, parce que ça imprime un rythme de lecture tout à fait différent (merci Maëlle pour les paragraphes et leur explication ! Je te dois tout ou presque!!) En fait certaines formes de ponctuation, tel le passage à la ligne, le point, etc ont un effet direct vers le cerveau en fonction de la manière dont on est configuré. Et donc logiquement, tu vois un point tu t'arrêtes. Tu sautes à la ligne, ça veut dire que tu passes à autre chose (dans l'idée ou dans le souffle ou dans le rythme même). Tu mets en gras, tu peux imprimer un cri (ou un haussement de voix) avec un italique tu peux faire une seconde voix (en décalé vers le centre un écho) etc, etc, etc... En fait l'expression écrite te permet en poésie surtout (ou en expression de slam si tu préfères ou de chanson ou de quoi que ce soit) autant de possibilités qu'à l'oral. Il suffit de reprendre des codes qui existent ou non. Tu peux voir ça chez certains auteurs ici, je vais chercher. Berbères et Berezina de Larivière est très "percussion" (de mémoire) et pourrait être accompagné de tam-tams ou quelque chose comme ça, tant les assonances et la mise en forme imprime un rythme qui ressemble à un bruit de mitraillette ou quelque chose comme ça, idem pour le chant de Jara d'Isfranco et son staccato... Bref, si ça t'aide on peut continuer hein...^^ j'adore... D'autres pourraient, j'aimerai continuer. PS : croche, tout ça ça veut rien dire pour moi, mais je pense comprendre, si tu as la même chose version "pour les nuls" entends, sans solfège dedans, je suis preneuse!^^ binnuit et merde pour le bac
Contribution du : 19/06/2010 02:06
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Re : Paraître ou ne pas être |
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Maître Pat de Velours
Inscrit:
16/04/2007 17:44 De Quelque part entre ma tête et mes pieds
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Primé concours Responsables Oniropédia Conseil consultatif Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
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J'ai écouté le texte mis en musique. C'est vraiment intéressant ce mélange au niveau musical (entre rap et jazz, je dirais... en gros).
La catégorie est la bonne sur notre site. Ces catégories sont des grosses étiquettes pour ne pas se perdre, mais elles ne sauraient, bien entendu, recouvrir toutes les nuances des textes. Certains entrent au forceps parce qu'ils appartiennent à plusieurs catégories à la fois. C'est un casse-tête cette catégorisation qui a déjà été pas mal modifiée. Mais il est illusoire de penser qu'elle est parfaite et qu'elle le sera un jour. Il faut composer avec ce qu'on reçoit comme textes, les impératifs techniques et la lisibilité. C'est un compromis. Rien de plus. Histoire d'aménager notre espace.
Contribution du : 19/06/2010 10:13
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"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois |
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