Je crois qu'il y a une nouvelle sur Oniris qui est écrite du point de vue d'une télévision, mais le titre m'échappe ...

Sinon, il y a celle là qui est sortie récemment :

http://www.oniris.be/nouvelle/alvinabec-la-femme-de-bois-2739.html

Citation :

Y a pas de grande urgence. Je proposerai l'exercice d'ici 1 semaine, 15 jours...

à Lohengrin : j'y pensais au texte d'Alvinabec (en extrait, parce qu'il est trop long). Merci !

Ok, chef, je mettrai ici le résultat de mes délires...

Je remonte ce fil au cas où quelqu'un serait intéressé.

@ Lohengrin: Comédie mélodramatique.
(ouais, coup de pub, mais c'était drôle à écrire...).

Effectivement, j'avais lu ce texte. Je me le mets ici pour y penser : http://www.oniris.be/nouvelle/perle-hingaud-comedie-melodramatique-2532.html

La gaufre me plaît beaucoup. Tu nous la fait partager, Perle ? Jaimme pourra nous tartiner ça de nutella...

Si cela peut t'être utile je te donne ce petit texte taillé sur mesure et retrouvé dans ma corbeille (enfin, presque !)

La Chute

Tu as bonne mine maintenant, constata-t-il, amer, en roulant sous la table !
Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée ! comme disait l'autre !

Pourtant il n'était pas besoin d'être grand clerc pour prévoir une telle chute. Il s'était vu diminuer de jour en jour, rongé, usé jusqu'à l'os par la hargne de son bourreau. L'échine souvent brisée par Ses accès de colère, ne reprenant un peu de mordant qu'après avoir subi l'épreuve de la moulinette que l'Autre lui infligeait régulièrement et sans pitié…

Ils étaient rares les moments de complicité sereine au long de sentes buissonnières qu'ils traçaient amoureusement de concert. Leur union alors si délectable qu'ils ignoraient lequel guidait les pas de l'autre.
C'est probablement ce perpétuel souci de ne faire qu'un avec son partenaire qui l'avait mené à sa perte : Toujours se trouver là, à portée de Sa main, toujours offert à Sa merci, dévoué corps et âme… il y avait perdu la sienne !
Leurs amours tumultueuses, bien qu'asexuées - à moins qu'on ne considère comme érotiques les mordillements dont Il lui gratifiait le fondement quand Il était en verve - l'avaient laissé anéanti.

Le teint plombé, le souffle court, de plus en plus court …
Il n'était plus que l'ombre de lui-même quand il chut sous la chaise, parmi les chiures de gomme et les feuillets froissés, loin des doigts fébriles de son tourmenteur occupé à le réduire en copeaux à l'aide d'un taille-crayon… taille-couillon ?

Ok, Pat, je fais pas ma timide… c’était un jour d’été à l’heure du café. Un texte juste « pour le plaisir ».

A la bonne gaufre

Je suis arrivée cette après-midi à Saint-Jean-de-Luz, après un voyage éprouvant à l’arrière d’un gros bahut. Premier jour d’été, pas de temps à perdre. Dès ce soir, c’est décidé, je fais une rencontre. Aucune envie de moisir, je suis là pour le fun, je veux de l’amour, du plaisir, du chaud, quoi !

Me voici installée devant les terrasses du front de mer. Il est vingt et une heures, l’animation commence. Les touristes déambulent, le ventre en avant, poussettes et bébés en pleurs ou déjà endormis. Mais moi, c’est pas les familles que je vise : ce serait plutôt une bouche sensuelle, charnue, appétissante. Tiens, comme le beau brun, là-bas, avec son copain. Un homme dans la trentaine, grand, bermuda kaki, cheveux courts. Pas le genre traîne-savate fauché avec une clope fichée au coin du bec. Plutôt le genre bien élevé, situation correcte, trop jeune pour être au régime et encore mince. Pile dans l’âge intéressant, prêt à dépenser un peu pour moi.

Zut, il est passé sans même me jeter un regard.

Zut, zut, zut...

C’est que je n’ai aucune envie de finir la soirée dans cette piaule, moi. La climatisation, parlez-en ! On dirait une chambre froide... Heureusement, ce soir le temps est doux, une petite brise marine me souffle dessus, c’est idéal.

Le temps passe, personne ne fait attention à moi. J’en pleurerais... Je le savais, j’ai voulu la jouer nature, préparée en deux coups de cuillère à pot, et voilà le résultat : je suis toute pâlotte. Je n’attire pas. Alors qu’à ma droite, une greluche est déjà partie en bonne compagnie. Fallait voir sa tête, ceci dit : d’accord, elle était bronzée, voire même cuite, grillée, carbonisée : la ruine de la santé... Et maquillée à la truelle : ça dégoulinait de partout... Non merci ! Moi, je la joue simple, fraîche, craquante, quoi...

Attention : le type de toute à l’heure revient avec son copain... C’est pratique ici, au bout de la jetée, on fait demi-tour et on repart dans l’autre sens. Je me redresse. Il approche... ralentit...
Je vois son regard s’attarder sur moi, s’interroger. Oui, oui, oui, je suis libre, vas-y !!!

Enfin, il fouille dans sa poche, s’adresse à la patronne. Pourvu que....

La mémère m’attrape, me poudre d’un nuage immaculé, et voilà, je change de main. Il me saisit fermement, je vois sa bouche s’approcher, rose, tentante... Je vais succomber de plaisir partagé, oui, c’est pour ce soir, sa langue me titille déjà, mon Dieu, mon Dieu... Ahhhhh.....

– Ouah, super bonne, cette gaufre !

Mon Dieu, Arielle !
Je vais sûrement me faire remonter les bretelles pour flagrant délit de flood, mais je prends le risque :

Votre signature est un pur délice.

Sauf que, si je peux me permettre, elle est fausse.

La citation exacte est : "... <<Au commencement était le Verbe>>. Non ! Au commencement était l'émotion>>"

Fin du flood :p