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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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Il y a plaisir et satisfaction, à mon sens, ce sont deux choses différentes.
Contribution du : 08/12/2010 19:01
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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widjet a dit : Citation :
Moi, ce que je dis, c'est que prendre du plaisir peut aider à ne pas se mettre une pression démesurée sur les épaules (je suis assez stupéfait de la crainte que bon nombre d'auteurs ont à l'idée de poster leur texte). Crainte, pression démesurée... non, juste l'insouciance. Enfin je parle pour moi.
Contribution du : 08/12/2010 19:35
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Maître Onirien
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Citation :
Maintenant, Lohen, on peut prendre du plaisir en souffrant, hein ? C'est pas ça qu'on appelle le masochisme ? Là, Widj, j'ai l'impression que tu mets le doigt sur quelque chose. En fait, tout dépend du plaisir dont on parle. Entre la jubilation et la satisfaction dont parle Loh, mais pourquoi pas aussi le soulagement (pensez à votre dernière lettre de motivation ou à votre mémoire de maitrise, tiens), il y a pas mal de variantes. Certains passages me sont trés pénibles à écrire. Ca m'est arrivé à de nombreuses reprises de noircir des pages et des pages de détails parce que ce que je voulais écrire me paraissait inssurmontable (syndrome de "je ne peux pas lui faire ça, quand même). Donc non, tout n'est pas plaisant. Mais dans l'ensemble... Si. Mais de manière trés différentes (sensation de devoir accompli, plaisir du point final, plaisir du titillage de virgule déplacé pour la quatrième fois, bon, et puis, plaisir de découvrir les réactions de lecteurs, ça, c'est chouette aussi).
Contribution du : 08/12/2010 20:53
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écri-vaine; écri(ré)veuse; écri-vante; écri-vente... et critique! Les auteurs viennent sur Oniris pour être commentés. Et vous, vous commentez souvent? |
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Chevalier d'Oniris
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Le "plaisir en souffrant" est pour moi malgré tout un contresens. Ce que n'exclu pas la souffrance, pour moi, ce sont : l'excitation, la jubilation, le besoin, l'attrait, l'orgueil... Mais pas de plaisir pur, en soi et premier, non. (si on continue sur le mode "je chipote au sens des mots pour qu'on soit bien certain de ne pas faire de tirs groupés à moitié erronés)
Contribution du : 08/12/2010 23:24
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Maître Onirien
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PB, c'est juste que tu ne connais pas de marathonnien.
Contribution du : 09/12/2010 07:59
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Organiris
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Je prends plaisir à écrire (le premier jet), mais autant à corriger, à peaufiner, car l'amélioration est aussi un acte créatif. La lecture du premier jet est du type , pouah, quelle nullité! Très souvent. Quelques tournures sont convenables dès la première fois, mais pour moi la première écriture n'est que la mise en place du récit. Chacune de mes lectures/corrections suivantes s'apparente à une sculpture qui arrive, idéalement, à une simplification, une amélioration du rythme, de la fluidité de lecture, d'une expression plus agréable.
Ce n'est en rien une souffrance. Si c'était le cas et que je devais en prendre plaisir... j'irais me confesser! Non, là c'est un plaisir... auquel je prends plaisir (c'est normal docteur?). Tout cela est très fluctuant car vient le moment où.. - je suis assez satisfait de l'ensemble - j'en ai marre de corriger, alors j'arrête, je laisse reposer quelques heures/jours, et j'envoie sur Oniris. Puis un jour je relis et je me dis qu'heureusement c'est parti car il faudrait que je corrige encore là et là. (déplaisir, mais bon). Faudrait ouvrir un forum sur: le mieux est-il l'ennemi du bien en écriture?...
Contribution du : 09/12/2010 08:56
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"Un commencement est un moment d'une délicatesse extrême" F. Herbert |
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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Etrangement je n'éprouve ni plaisir ni déplaisr dans l'écriture, mais du soulagement. C'est assez étrange, mais quand j'écris c'est une façon de soulager ma petite cervelle de choses qui l'encombrent, comme quand je vais aux toilettes si j'ose la comparaison. Ce n'est ni agréable, ni désagréable, simplement nécessaire. Alors, une fois soulagé, je reprends peu mes récits, parce que mon cerveau passe à autre chose. Et que je ne suis plus dans l'état d'esrit. Bien sur il y a quand même un peu de plaisir, mais assez ténu en fait.
De là à dire que ma prose est la m**** :)
Contribution du : 09/12/2010 10:18
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Visiteur
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Citation :
Je comprends ce que tu veux dire, car il m'est arrivé naguère ( ) de procéder de la même façon. Or depuis quelques années j'écris dans le désordre le plus complet, par paragraphes uniquement et mon objectif est le seul paragraphe (de 5 à 15 lignes). Donc pour moi, le travail de réécriture est immédiat. J'écris mes deux premières phrases, relis, change, fais une troisième, la fonds dans les deux autres en modifiant la ponctuation, une quatrieme, je vire les deux premières, etc. Il n'y a donc pas de "premier jet" à proprement parler, et je ne prends pas de plaisir à expulser mes idées/émotions sur la page, parce que je suis tout de suite dans le travail. Le seul plaisir que je peux éprouver est parfois le plaisir de la lecture, quand je relis un morceau plus ou moins "achevé" en me disant que, tiens, c'est plutôt joli, ça. Plaisir d'amatrice et non d'auteur.
Contribution du : 09/12/2010 10:51
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Chevalier d'Oniris
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01/10/2008 00:05 Groupe :
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@Maëlle : Oui bon, je ne parlais pas physiquement, mais ce que j'ai dit peut rester valable. Même si là la douleur ne préside qu'à une libération massive d'endorphine (à laquelle le marathonien peut devenir dépendant). En ce sens, ce n'est pas la douleur en elle-même qui prodigue le plaisir.
Contribution du : 09/12/2010 13:47
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Re : Du plaisir d'écrire (ou pas) |
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Maître Onirien
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31/10/2009 09:29 De du côté de Brocéliande
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Deux sortes de plaisir pour moi.
D'abord une sorte de fièvre, lors du premier jet, l'impression de sortir quelque chose d'essentiel, d'enfoui, qui attendait depuis longtemps son heure. Ensuite... la déception de la relecture quelques heures plus tard, une fois l'excitation retombée ! Alors commence le lent travail raisonné, un plaisir sage, mais plus profond, celui de l'artisan qui construit, peaufine, joue de la langue comme d'un outil avec lequel il entre en connivence. J'aime ces deux étapes qui me paraissent indispensables la seconde pouvant durer des jours, des semaines et s'accompagner parfois d'un peu d'angoisse, d'agacement "je n'arrive pas à trouver exactement ce que je veux faire ressentir" Mais si j'éprouvais la moindre souffrance à écrire, je crois que je ferais du tricot.
Contribution du : 09/12/2010 16:30
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"La poésie est aux apparences ce que l'alcool est au jus de fruit" Guillevic |
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