Lohengrin offre des fleurs à LEVENARD.

Merci LEVENARD pour cette réponse à la limite (basse) de la courtoisie ! Dorénavant je me garderai de m'immiscer dans les posts concernant tes états d'âme... Chat échaudé craint l'eau froide... ( Cette expression date du XIIIe siècle, sous la forme "chat échaudé craint l'eau". Dans le "Roman de Renart" (XIIe et XIIIe), on trouve aussi "l'échaudé craint l'eau".)
Cordialement ! Alex... le désabusé

Musset, un cynique et un salaud qui avait du génie...
Je déteste ses poèmes rebatus et archi-romantiques à en vomir :Rolla, Les Nuits. Point de pensée forte et solide, beaucoup d'état d'âme, de pose, de romantisme en un mot. Notre sensibilité moderne s'y oppose, désormais (et c'est tant mieux).
Mais les poèmes classiques : l'Idylle ("Une larme a son prix, c'est la soeur d'un sourire"...), Sur la paresse, Une soirée perdu ("Un vers d'André Chénier chanta dans ma mémoire"), Sur trois marches de marbre rose, aussi. Ce sont là les vrais réussites, méconnues, de Musset, ces poèmes dans lesquels l'auteur oublie le fatras romantique de ses longs textes un peu prétentieux, et dont on a suffisamment bouffé. Des poèmes ou le naturel, allié à la simplicité, ne dédaigne pas une versification sans défauts, une syntaxe riche et précise. De véritables modèles classiques, pour lesquels Musset atteint le niveau d'un Chénier.
Paix à son âme, en tout cas.

Sur la réponse d'Alexandre.
Simplement pour faire remarquer que mon intervention ne portait pas sur la question du jeu des mille francs (et donc que je n'attendais pas de réponse la-dessus)... mais pour mettre en cause l'admiration un peu de commande que l'on voue assez généralement aux grandes figures romantiques (françaises) qui n'étaient que des poseurs.

Je ne trouve personellement pas le moindre génie à Musset, que ce soit en poésie, au théatre ou dans sa correspondance avec Sand.

Certes, il est un écrivain habile, et je lui reconnais un certain talent à manier la langue, mais pour moi, pas de verve particulière.

Qu'il soit un salaud, je dois admettre que je m'en fiche. Ce n'est pas l'âme qui fait le style, et on a déjà vu quelques enfoirés à la plume absolument sublime. (Ce qui n'est pas le cas à mes yeux pour Musset, mais c'est une question de goût).

Oui, vous avez tous raison, mais l'histoire a retenu Musset et Sand l'avant-gardiste n'en n'a pas toujours pensé que du mal...

Je n'aime pas non plus le romantisme mais il y a aussi du bon chez Musset et certes la volonté de briller.

Entièrement d'accord avec LEVENARD sur les grandes figures romantiques françaises. Il faudra bien un jour déboulonner Hugo ou Musset. Hugo est parfois si mauvais (cf. "Dieu" ou "La fin de Satan" : je ne sais pas si ces poèmes prétentieux seraient acceptés sur Oniris...) que je trouve ridicule les appellations de "poète génial" qu'on lui décerne sans compter. Hugo, un torrent de boue charriant des lingots d'or.

Eh faut pas pousser non plus ! L'histoire a retenu Hugo qui dans la masse de sa production a produit ce que l'histoire retient.

Mais Hugo n'est pas ma tasse en poésie.

N'oubliez pas Cosette, cependant.

De même, je trouve Hugo exaspérant en poésie, parfois brillant dans ses romans, et parfois non.

Mais il y a pire : Du bellay.

Sincèrement, qui apprécie réellement Du bellay ?!

MOI, Alexandre le bienheureux qui, n'en doutons pas, pour votre plus grand plaisir de vous présenter un poème issu de Regrets de ce cher Du Bellay ...

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,

Et puis est retourné, plein d’usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village

Fumer la cheminée, et en quelle saison

Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,

Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,

Que des palais Romains le front audacieux,

Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,

Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,

Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

Joachim du Bellay (1522-1560), Les Regrets.

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Non, ne me remerciez pas, c'était vraiment de bon coeur !