Pour tout vous dire, Pol-Henri, je ne vois pas pourquoi je devrais "renoncer à ce genre d'écriture". Je n'en ai pas envie, j'aime le cru. Et cela n'a pas besoin de justification.

Je vous assure du reste que je ne cherche pas à "justifier" quoi que ce soit. J'écris ce que j'ai à écrire, selon le mode qui me paraît le mieux convenir. Il se trouve que, quand j'ai pensé à cette histoire, j'ai su qu'il la fallait sordide. Certes j'aime le sordide dans la fiction, je ne le nierai pas ni ne m'en justifierai, mais je dois le reconnaître : quand j'ai perçu que, pour la cohésion de l'histoire, il fallait ce sordide extrême, j'ai été bien embêtée. Je craignais en effet les réactions d'indignation.

Il est clair que je contrôle un minimum l'histoire que j'ai à raconter, je sais les épisodes qu'elle comporte, qui elle mettra en scène, comment elle se terminera. Ce que je ne contrôle pas, ce sont les raisons inconscientes qui m'ont fait inventer cette histoire précisément. J'aime que, sous l'histoire apparente que j'écris, il y en ait une autre, non explicite et non connue de moi au moment de l'écriture ; vous avez peut-être du mal à le croire, mais c'est la vérité : il m'arrive, quand j'écris un texte, de ne pas savoir quelle autre histoire sous-jacente il raconte, s'il y en a une.
En gros, je me raconte à moi-même une histoire et je la découvre. C'est ce qu'il s'est produit ici, je crois. J'ai réfléchi après coup à ce texte, un peu comme si j'avais lu quelque chose qui m'intrigue, et ai compris une ou deux choses.

Ce sont ces une ou deux choses qui, je pense, auraient été moins cohérentes si j'avais renoncé à l'obscénité qui vous révulse. Et je ne chercherai pas à vous le démontrer, pourquoi le ferais-je ?

Excusez-moi, Pol-Henri, mais j'ai envie de vous répondre:
Citation :

... et quand bien même ?

Socque souhaite écrire de cette façon, on apprécie ou pas, mais pourquoi devrait-elle s'en justifier, et surtout, écrire différemment ?

Enfin, je ne suis qu'une simple lectrice, mais, si, bien entendu, si elle avait tourné son scénario comme vous le proposez:
Citation :

le ressentiment de l'enfant, donc l'impression du lecteur, aurait été très différente: l'abjection du paiement participe à l'empathie envers l'enfant, ou du moins à une réaction violente.

Je ne pense pas que cet élément soit gratuit, loin de là.

Mais oui, mais oui, je l'ai dit, on peut tout justifier. Il suffit d'affirmer !
Et on trouvera toujours, dans la littérature, depuis que l'homme à inventé l'écriture, des références à n'importe quoi !
Je note seulement que Socque s'est bornée à répondre à Widjet et à moi, au sujet du point obscène. Alors que d'autres commentateurs l'ont relevé aussi et désapprouvé.

Non, Pol-Henri, je n'ai pas l'impression de chercher à justifier, mais à expliquer. Je déplore que vous preniez ceci pour une justification, ou l'aveu d'une culpabilité que je n'éprouve pas.

Par ailleurs, ce que je dis sur l'obscénité s'adresse bien sûr à tous ceux que ce point interpelle. Merci de me donner l'occasion de le préciser.

@ Perle-Hingaud

Mais bien entendu, tous les goûts sont dans la nature. Tous les dégoûts aussi, d'ailleurs.

[Passage modéré : Hors Sujet]

@ Socque

Mais nous sommes d'accord, vous êtes tout à fait libre d'écrire ce que bon vous semble et de ne renoncer à rien.
Mais vous continuez à vous expliquer et à justifier votre point de vue, là, non ?
Ce me semble superflu.

Je continue à expliquer, pas à justifier. Je crois.

Je comprends ce que veut dire socque sur l'histoire visible et celle invisible qui s'écrit parfois à notre insu. Cela me parle aussi et parfois ce sont les lecteurs qui de par leur interprétations premières lèvent le voile sur les autres souvent inconnues de l'auteur lui-même.

Maintenant, je répète que je ne suis pas choqué , pas du tout même sur l'obscénité en tant que tel (encore que les mots ici ne sont même pas crus), mais seulement sur le traitement de cette prostitution trop marquée (choix des mots et formules discutables toujours selon moi).

Surtout qu'encore une fois, l'auteur a peaufiné la forme sur le reste du récit.

W

PS : je déplore - car je le perçois ainsi - que l'échange ici n'influence (et plutôt négativement au vu des derniers comms) un texte qui à mon sens ne se résume pas (du tout) à la prostitution.

l s'agit bien ici de l'éloge de la prostitution enfantine comme moyen de promotion sociale... et de rendre sympathique un pédophile surnommé "Gros dégueu" ?

Indépendamment de tout le reste... de toutes les soi-disant condamnations d'auteurs maudits... et de tous les enrobages...

Dites-moi où je me trompe ?

Pauvre Reiser ! Il doit se retourner dans sa tombe... Gros dégueulasse se contentait d'avoir des slips sales !...

Je persiste à penser que le site n'aurait pas dû publier ce texte. Je frémis à la pensée qu'un jeune adolescent puisse garder dans sa mémoire que la meilleure façon d'avancer dans la vie est de satisfaire un gros Dégueu. C'est amoral et d'une inconscience totale dans un monde où la pédophilie fait tant de ravages chez nos enfants.

[passage modéré : Hors Sujet]

Si l'intention de l'auteur était de m'épater, c'est raté. Elle m'a plutôt dégoûtée à la belle ``métaphore`` d'un enfant recevant dans la bouche le sperme du dégueulasse et d'être à sa botte pour rouler sur l'or.

[Passage modéré : Hors Sujet]

Je terminerai en disant que les rues de nos grandes villes ont de plus en plus de ces gamins perturbés à qui l'on a fait croire que la vie serait plus facile en se prostituant et là, on ne parle plus de fantastique mais de cruelle réalité.
Nos enfants sont l'avenir. Merde protégeons-les!