Je cesse de faire ma tête de cochon le temps d'un post. Fallait bien Caillouq pour ça.


Citation :

Amen, mon Père !
(et non pas "Amène mon père !"... je repensais à Sédaste, tout d'un coup)

Citation :

Eh oui, nous somme tous de pauvres pêcheurs.
Ramen ! (contraction de re-Amen)


Citation :

Jai vu ça, oui. Laboniris !
Le tout-venant à été piraté par la jeunesse. Qu'est-ce qu'on fait ? On se risque sur le bizarre ?
(Les tontons flingueurs, dialogue de Michel Audiard, dans la bouche de Francis Blanche)


Citation :

J'aurais préféré que ce sujet ne soit pas abordé.
Je suis un peu chaud, ces jours-ci, sur la question du recyclage.


Et l'écriture blanche, alors ?
Si j'ai bien compris de quoi il s'agissait, il me semble que je n'aime pas ça.
C'est une volonté ou une simple constatation ?
Dans le second cas, est-ce que ça te convient ou est-ce que tu aimerais évoluer ?
Dans le premier cas, ça vise quel but ? Laisser le lecteur créer ses propres émotions ? L'expression d'une pudeur, voire une mise en retrait des sentiments (dans le chef du narrateur; je ne parle pas de l'auteur en tant que personne) ? Autre ?
Quoi qu'il en soit, il faut croire qu'il y a bien d'autres éléments que j'aime pour que je puisse apprécier globalement tes textes, et même plutôt pas mal.
Mes questions sont peut-être mal posées. Je ne cerne sans doute pas bien la question. C'est que ça m'intrigue. Il me semble que c'est à l'exact opposé de ce que je fais. Cette composante "blanche" est quelque chose qui m'a parfois mis mal à l'aise en lisant tes textes, même si, je le répète, je les apprécie.

Désolé pour le double post, mais j'aimerais compléter mon questionnement.
J'espère ne pas être hors-sujet, car cela va au-delà du texte, ou à côté, mais je ne résiste vraiment pas à la tentation d'évoquer cette question que je me suis souvent posée. C'est que la présence de deux scientifiques de haut vol sur ce forum est vraiment trop tentante.

Et bien voilà !
0,02 % d'hexadactylie parmi la population, c'est déjà énorme.
Mais si l'on tient compte de tous les types de malformation et de toutes les pathologies héréditaires recensés, je me dis qu'il y a bien peu de chance de n'être atteint par aucun. Il me semble que ce n'est pas ce que je constate dans la population, mais c'est sans doute là que je me trompe.

Inco, pour répondre en vrac à tes questions sur l'écriture blanche:
C'est comme ça que j'écris spontanément, mais ça correspond manifestement à un goût puisque c'est aussi le type de style (ou de non-style, si on préfère) que j'apprécie de lire. Je ne pense pas qu'il s'agisse de pudeur. Plutôt, pour reprendre tes termes, d'une possibilité de laisser le lecteur créer ses propres émotions. C'est toi-même qui expliquais que pour induire un état d'esprit chez le lecteur, il ne faut surtout pas le nommer, mais le suggérer. Je ne fais que pousser le curseur un peu plus loin que ce que, toi, tu apprécies. Ca m'intéresse que tu parles de malaise éprouvé en lisant mes textes, parce que c'est une remarque qu'on m'a déjà faite. Je trouve ça extrêmement positif, et si je savais comment amplifier ce malaise, tu peux être sûr que je m'y emploierais. Mais ce n'est pas si facile, évidemment.
Cela dit, dans un souci d'entraînement je n'exclus absolument pas de tâter d'écritures un peu plus rouges, ou du moins modestement rosées (cf "Thulé"). Toute contrainte est bonne à prendre - c'est l'avantage d'écrire des nouvelles: attention terrain de jeu ! Même la contrainte d'écrire un texte sans flash-backs peut être féconde. J'y arriverai, maybe .

(sinon, heu, merci pour la présence de "scientifiques de haut vol", mais es-tu sûr que ça me concerne ? Du coup, j'hésite à la ramener en te disant que 2 pour mille, c'est pas 0,02% mais 0,2%
Et tu ne constates dans la population que ce qu'on peut te faire constater: la plupart des polydactyles se font opérer, et comment peux-tu être sûr que je ne fais pas partie des 0,01% de personnes ayant le coeur à droite ? )

Mince, j'avais écrit 0,2% et j'ai corrigé en 0,02% parce qu'il m'avait semblé lire 2/10000. Bon, va pas te formaliser,hein, mais pour les scientifiques de hauts vol, je les mettais au pluriel par politesse, mais dans ce domaine précis, je songeais plus précisément à Misumena.
Pour ton explication, ben oui, je suppose que tu doigt (d'accord, c'est pourri, mais c'est Margone qui a commencé) avoir raison; c'est d'ailleurs l'explication que je me donnais.

Ca m'intrigue toujours, ces couleurs. Pour compléter mon apprentissage, "La vie devant soi", tu peindrais ça en quelle couleur ?

@Inco: ouh là, mais je fais pas l'arc-en-ciel, moi ! En écriture, je ne connais que le rouge, le blanc, le noir (pour le fond).
La vie devant soi ... Pour moi, ce n'est pas une histoire de couleur, mais de musique (de la langue) et de clins d'oeil. Tiens, je vais peut-être me le relire un peu ce soir, enfin, ce matin ....

@Misumena: j'ai oublié de répondre pour la SF. Je n'avais pas ça en tête. Une clinique clandestine, ça pourrait exister de nos jours. Et quant au doigt qui ne se décongèle pas comme ça, eh bien, on atteint là encore les limites de mes compétences médicales .... Donc non, rien à voir avec "Lendemains d'excès", pas ici de petits patchs d'anticipation !

@Incognito : je ne suis pas plus scientifique que Caillouq... sans doute le suis-je même beaucoup moins ! Un peu plus biologiste, cependant.

Je reviens sur cette phrase qui me chagrine :
Citation :

Voici pourquoi je tique. La logique de cette réflexion est basée sur la prévalence. Or, quand on est soi-même atteint d'une pathologie héréditaire, donc transmissible, on ne raisonne pas du tout, mais pas du tout comme ça. Imaginez-vous porteur du gène de la Chorée de Huntington : prévalence 1/10000 en France, transmission autosomique dominante (c'est un peu plus compliqué, mais en gros, c'est ça), soit une chance sur 2 de transmettre la maladie si on est porteur du gène. Vous croyez que le généticien qui vous reçoit va vous dire : "vous êtes atteint de la Chorée de Huntington ? Rassurez-vous, vos enfants n'ont qu'une chance sur 10000 d'en être atteints à leur tour !". ?

Voilà voilà

Misumena

@ Misumena:
Heu ... Je ne comprends pas ?
Quand le narrateur dit:

"Il est parfait, mon fils. Je le savais, bien sûr, je n'ai pas été surpris, l'échographe avait été formel – et statistiquement, il n'y avait qu'une chance sur deux que ça lui arrive à lui aussi."

... il n'est absolument pas question de prévalence. Comme il porte le gène, son fils a une chance sur deux de l'avoir, et pas une chance sur deux mille - c'est exactement ce que vous dites (auriez-vous lu "mille" là ouù il n'y avait pas écrit "mille" ?).

(je reconnais que jj'ai parlé de prévalence à ce propos en forum, parce qu'on peut considérer que le narrateur, qui a forcément au moins un allèle porteur, a une chance sur deux mille d'avoir AUSSI le deuxième allèle porteur, comme n'importe quel allèle pris au hasard dans une population porteuse à deux pour mille. Dans ce cas son fils aurait 100% de chances de présenter le trait. Tous cas confondus, cela signifie que, à partir du moment que le narrateur présente le trait, son fils a en fait 50,2% de chances de le présenter également, et pas strictement 50%. Mais c'est une correction du second ordre que je n'aurais même pas dû évoquer histoire de ne pas compliquer tout - une sale manie)

... on est donc dans le cas où le généticien dirait "une chance sur deux", et pas "une chance sur cinq cents".

Je reconnais que plus tôt dans le récit, il y a eu mention de "prévalence" de la part de Sedaste. Son discours ne visait pas à faire de la statistique sur les chances de transmettre un gène à un enfant, mais à mettre en cause la relative rareté du gène comme potentiel indicateur de lien de parenté entre deux personnes porteuses. Sa remarque montre que ce n'est justement PAS une preuve de paternité - et ça ne le serait pas plus, d'ailleurs, si le gène était dix ou cent fois plus rare. C'est juste un indicateur, un truc qui attire l'attention sur. Après, la preuve reste à faire (à ce propos, il me semble que les tests de paternités ne portent toujours pas sur la totalité du génome, et qu'ils ne sont donc pas fiables à 100% - je laisse les intéressés creuser la chose).

... Non ?

Haaaaaahhhhh ! Ça y est la preuve est faite, j'ai besoin d'une orthophoniste, ou d'une orthoptiste, ou plutôt d'un neurologue compétent et de Mémantine.
(Et surtout que mes emmerdements s'arrêtent, parce que le cerveau qui bugue, j'aime pas)
Oui, j'ai lu et relu "deux mille". Je me fais peur.

Si je pouvais, j'éditerais mon post.

C'est quoi, la Mémantine (moi aussi, je lis de travers: j'ai commencé par lire "Sémantine" ...) ? De la Blédine pour mamans ?

Oh la vache, non, c'est un traitement hypothétique contre la maladie d'Alzheimer : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9mantine
Je vous préviendrai si le traitement tient toutes ses promesses en terme d'effets "indésirables" (voir fin de la ligne 3 du paragraphe).

Tant qu'on y est à faire de la science, le 50,2% au lieu de 50%, c'est dû à la prise en compte des occurrences de crossing-over ? (pas envie de chercher, et de toute façon, je lis tout de travers, alors).