C'est pourquoi avoir un texte comme sujet rend les échanges plus simples.

mais le pendant d'une recherche formelle, c'est bien une recherche fondamentale, c'est bien le débat fond/forme qui se dessinerait par là.

Pour rester sur les "productions poétiques", la question de la recherche formelle et tenter de montrer que son travail n'est pas un renoncement au fond, il y a un bel exemple de travail d'écriture à ce lien, les six étapes d'un poème "libre" d'autant plus :

http://poezibao.typepad.com/poezibao/2009/06/un-chantier-de-po%C3%A8me-par-maryse-hache.html

Il ne faut pas se décourager aux premières incompréhensions, en reformulant, en précisant, en donnant des exemples, ça peut se faire :)

Je ne suis pas du tout dans le découragement, je trouve même cet "échange" très amusant.
Je ne crois pas que se référer à "un" texte ferait avancer le débat, outre que cela pourrait hérisser certaines susceptibilités. En effet, c'est une question d'ordre général, je ne tiens à stigmatiser ni à porter aux nues aucun texte et aucun auteur. Je m'interroge juste sur la poésie, en tant que telle (ou en tant qu'elle s'exprime ici).
(Merci pour le lien.)

A Leo,

Juste pour préciser ma pensée.
Lorsque j’ai évoqué "l’élitisme surfait" d’Oniris, j’ai bien précisé que le site offrait une qualité et une variété tout à fait louables. Vous avez rappelé les sections Poésie Classique ou Néo- Classique, qui prouvent bien cet hommage à des formes plus conventionnelles.

Non, lorsque je parle « d’élitisme surfait » je fais référence à la façon dont certains auteurs se mettent d’eux-mêmes dans la situation de planer bien au-dessus de leurs lecteurs. Et qui, lorsque tous ces lecteurs incultes avouent presque piteusement n’avoir rien compris à leur logorrhée, se permettent de leur répondre poliment : « oh ben quand même Monsieur, vous êtes sur Oniris, je pensais que…..Ça ne devrait quand même pas vous paraître si compliqué, pas à vous quand même, ou alors c’est que vous n’êtes pas au bon endroit ! ».

Idem pour les commentateurs, qui avec l’autorité que procure finalement la liberté d’expression, sont soudainement nantis de capacités intellectuelles et techniques supérieures, dès qu’ils croient déceler chez ce pauvre poète amateur, une insuffisance, voire même une faute impardonnable. Et là, j’ai la lucidité de constater que je me laisse aussi quelquefois emporter par la vague, comme un réflexe préventif et idiot d’auto-défense qui dirait : «attention, si vous me cherchez, vous allez me trouver… ».

Bon allez, merci encore pour ce site formidable . (Vous ne pouvez vraiment pas réduire le délai de parution des textes ?)

Pour répondre à zenobi et à Ludi :

La recherche purement formelle, celle qui tente de se faire passer pour poétique ou littéraire et qui n'est souvent qu'une enveloppe de mots creuse et sans portée réelle, existe depuis toujours. Je vous renvoie simplement aux "Précieuses Ridicules" et au tristounet Trissotin des "Femmes Savantes".

Ce travers que vous évoquez l'un et l'autre n'a donc rien de nouveau, et j'aurais même tendance à penser qu'il est inhérent à la nature humaine.

Ceci dit, cette recherche formelle peut être révélatrice de parcours différents : celui d'un Trissotin atteint avant l'heure par le syndrome du principe de Peter, et celui de quelqu'un qui cherche, en explorant les contraintes formelles, à progresser et à arriver à une véritable expression poétique. Je ne saurais souvent trancher entre ces deux approches, et par conséquent le respect intrinsèque que j'estime être dû à chaque auteur m'incite à faire toujours l'hypothèse qu'il participe de la deuxième démarche. C'est souvent une réaction offusquée devant la critique qui permet a posteriori – mais a posteriori seulement – de se rendre compte du contraire.

Citation :
Si fait, c'est très possible et totalement à votre portée : commentez, commentez et commentez encore en espace lecture. Plus les textes en attente recevront de commentaires, plus vite arriveront-ils devant le comité éditorial. C'est sur ce principe d'échange et de participation qu'est fondé Oniris.

(H.S.)
J'ai décidément bien cet échange.

(double H.S. désolé...)
J'aime, décidément, cet échange.

A Leo,

J'arrête de vous prendre la tête, en plus je déborde du sujet initial. Mais c'est quoi l'espace lecture?
Impossible de trouver. Quel est le chemin?
Tout le monde peut commenter un texte avant qu'il ne soit paru?

Merci

Même si la citation de Queneau est HS, elle n'en est pas moins instructive et merveilleuse. Je m'en servirai.
"Une autre bien fausse idée qui a également cours actuellement, c'est l'équivalence que l'on établit entre inspiration, exploration du subconscient et libération, entre hasard, automatisme et liberté. Or, cette inspiration qui consiste à obéir aveuglément à toute impulsion est en réalité un esclavage. Le classique qui écrit sa tragédie en observant un certain nombre de règles qu'il connaît est plus libre que le poète qui écrit ce qui lui passe par la tête et qui est l'esclave d'autres règles qu'il ignore."

zenobi, ce n'est pas par malice que j'ai laissé entendre que les 1° commentaires ne répondaient pas à votre question et que j'ai introduit l'angoissante question du poète avant de se décider à proposer son texte à la publication. C'est à ce moment-là qu'il y a prise de risque, donc celui de ne pas correspondre aux clous.

J'ai dit aussi que, bien que je ne suis pas un lecteur assidu mais présent sur le site depuis longtemps, je ne constatais une mise sous tutelle de la qualité près le formalisme.

Au fond, je me demande si ce n'est pas vous qui vous posez une fausse question quand nous vous apportons de vrais réponses.

j'entends par "clous", les règles de l'art d'écrire. Un architecte dans la même situation se pose la question de savoir s'il va être retenu à l'appel d'offre

Pour Ludi:
Citation :

Voici le lien pour les explications...
ici
Non, tout le monde ne peut pas commenter un texte avant qu'il ne soit paru: l'ouverture au Groupe Lecture se fait automatiquement après un certain nombre de commentaires postés sur les textes publiés.

Bientôt votre entrée dans le GL (groupe lecture), j'espère !