Mes poils ne poussent pas plus drus, ma barbe naissante n'en fini pas de naître, et j'ai toujours un sexe de taille normal pourtant.

JE SUIS UN HOMME ! Un peu rapide y'a pas à dire, mais un homme...

J'entre en elle, c'est étrange, c'est nouveau, c'est déjà terminé ?

Nous sommes nus aux cieux du lit, nos mains se cherchent, se caressent, moins maladroites d'ailleurs.

Ok je prends mon temps avec ton machin de chez Aubade...

J'm'en fous je tire ça finira bien par lâcher !

Putain de soutien-gorge de merde...

La porte de mon appart se referme en même temps, je m'en fout à vrai dire que quoi que ce soit se referme, son pull bleu vole dans les airs, le zipp du jean est coincé non ?

Oula...j'ai les jambes comme du coton, des papillons qui volent dans l'estomac, peur de tout de rien et du reste...

Elle me dit entre deux bisous baisers mouillés: "Ok allons le boire ce dernier verre !"

La caravane passe...

Le chien aboie...

Le clebs récupère sa faculté d'émettre de beaux sons et de se signale maintenant par des jappements stonitruants, capables de percer la nuit de déci-belles acérées.

Il rééduque complètement son organe et apprend le B. A. BA canin entre un Khi2huahua, une canne-niche et un couple de bergers européens (une belge et un allemand, à moins que ce ne soit le contraire).

Ses poils longs trompent le public mais pas le manager de la formation musicale, qui le vire pour le remplacer par un balai-brosse tenu verticalement par un punk-ventriloque au pseudonyme évocateur de Anal-Plus.

Ses logorhées deviennent quotidiennes, puis sortent à gros jets continuels de sa gueule. Ses rares amis se détournent de lui. Il est embauché par un groupe de rock heavy metal en qualité de chanteur.

Il rencontre une vétorthophoniste d'exception. Par exceptionelle, il faut entrendre qu'elle est seule en France et qu'on en croise qu'une tous les deux cents alignements parfaits des huit planètes. Statistiquement, ça fait pas bézef, même pour un clebard. Mais comme elle est talent-tueuse, elle fait mourrir le seul talent qu'il avait: savoir se taire.

Il apprend les vertus du silence et se fait chartreux.

La langue pendante et la bave aux babines, il essaie d'articuler ses aboiements pitoyables sur des forums où il se signale par son e-agoraphobie: les grands espaces vides manquent de réverbères, de roses et de petits princes.

Il prend un boite de Lexomil entre deux tranches de Valium.

Ses mandibules ne lui permettent pas d'émettre le moindre son. Son adolescence est difficile et tout le monde se moque de lui. A l'école, il est la risée de ses petits camarades qui le bousculent en le traitant de chiotte.

Encore jeune, sa mère le renie: elle n'aime que les bébés qui vagissent bien et ne tolère pas qu'on le fasse mal. Elle tente de lui apprendre la différence en le privant de têtées. Il en est réduit à manger des sardines pour survivre.

Son père part à la chasse avec lui mais lui fait prendre le rôle de gibier.

Sa naissance est annoncée à la rubrique des Chiens qui s'écrasent.

C'est l'histoire d'un chien muet...


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(pas un seul "échange (...) contre (...)"... Serais-je sur la voie de la guérison ?)

- J'y connais rien en géométrie, mais quand même, t'auras beau tourner une sphère dans tous les sens, ça reste une sphère. Y a pas de haut, pas de bas, c'est juste une boule.

- Mais tu le fais exprès c'est pas possible ? Je te demande ce que t'inspire "Le monde à l'envers ?" et tu me réponds géométrie !

- N'empêche, je maintiens : la planète n'a ni haut ni bas.

- Et les planisphères ? Elles sont pas toutes faites sur le même modèle, peut-être ?

- C'est juste un bête parti-pris.

- Allez aide-moi ! "Le monde à l'envers" ça ne t'évoque rien d'autre ? Fais un effort !

- Bon... "L'envers c'est les autres" ?

- Nul. J'abandonne. J'écrirais rien dans le forum, tant pis.

Depuis un ULM passant par le bon angle entre ma main droite et la fenêtre du salon, on aurait pu la voir saisir le mégot le plus court des quelques uns qui peuplaient le cendrier ovale, comme des baigneurs allongés sur les boudins d'une piscine. La main, pas la fenêtre.

Je le portais à mes lèvres et y soufflais comme dans une baudruche sauf qu'il ne gonflait pas, il devenait incandescent. Cela brûla un moment, mais le brasillement commença à faire allonger le mégot jusqu'à tenir les doigts suffisamment éloignés de lui-même, le brasillement, pas le mégot. Lui prenait peu à peu le nom de cigarette jusqu'à atteindre la taille élancée qui va aussi bien aux clopes qu'à certains biscuits aux goûts de reviens-z'y.

J'en défumis une vingtaine comme ça, avant de soigneusement replier le cellophane autour de leur paquet.

Quand je le ramenais au marchand, il me donna 5.90 Euros, comme ça, un peu las, certes, mais aimablement.

Dehors, des employés de la voiries arrachaient le bitume avec leurs mains, parce qu'ailleurs déjà d'autres démontaient leur marteaux-piqueurs.

Des tas de gens courraient vers les boulangeries les bras plein de pains, d'autres glissaient des photos d'identité à l'intérieur des photomatons, encore d'autres plus âgés faisaient la queue devant la caserne du 22ème de cavalerie pour descendre de cheval et se faire rendre des années de service militaire, en paquets de huit mois et en pastilles de vingt jours.

Ce sont les coiffeurs aussi qui marnaient dur avec leurs plus anciens clients, des touffes humaines ressortaient de leurs échoppes, avec des petits bouts de scotch entre les brins de cheveux - on fait ce qu'on peut - c'était écrit sur leurs vitrines.

Mais le plus dur, c'était pour les gens qui avaient pris l'escalator tous les jours pendant... vingt ans.

Et puis les pompiers qui rallumaient les incendies aussi, sauf un, tiens, qui venait juste d'en éteindre un. Il y a des facteurs que ça fait rire pendant qu'ils ramènent leurs lettres au centre de tri où elles seront savamment remélangées dans leur désordre d'origine.

Ils vécurent heureux, ils eurent beaucoup d'enfants
D'abord j'écris la fin, puis je tue les méchants


Dans l'histoire de nos vies, on ne sait que trop bien
Rien n'est jamais fini, puis soudain tout s'éteint
Nos autobiographies devraient s'écrire d'abord
Mieux que par "je naquis", par "un jour je suis mort"

J'ai passé mes nuits blanches à noircir ce papier
Et comme une avalanche, mon enfance est tombée
Nous voici en chemin vers le chapitre deux
Dans cette histoire en vain, on essaie d'être heureux

Ils vécurent heureux, ils eurent beaucoup d'enfants
D'abord j'écris la fin, puis je tue les méchants

il y a un pont
celui qui s’est noyé se tient sur ce pont, et son regard s’écroule dans la rivière
au bord de ce pont, il y a son pied qui tremble
et il y a la nuit comme un village de loup

(quelque part un train passe)

celui qui s’est noyé s’agrippe à la rambarde de pierre
ses vêtements sont trempés alors
il se retourne avec précaution, lentement
et ce n’est pas la fin d’un monde

Je sors des toilettes. Un mal de ventre me prend, puis cela passe. Je me sens ballonnée, j'ai certainement trop mangé. Heureusement, c'est bientôt l'heure de dîner. Je prend une assiette et une casserole sale dans l'évier, rend mon déjeuné puis vide celle-ci dans dans la casserole.
- "Humm... comme ça sent bon!"
Et 20 minutes de cuisson à feu doux plus tard... Vite, je commence à avoir vraiment faim! J'ai interêt de me dépécher, le temps de remettre les épluches sur mes pommes de terre et de les replanter, cela risque de prendre du temps.

(désolée pour le manque de classe ^^)

Paul commençait la journée par une bonne cuite, seul l'alcool le rendait lucide, il passe ses journées vautrer dans le canapé à vider son réfrigérateur.

Midi, il se fraya un chemin dans la foret de bouteille et de cannette pour accueillir la fille super sexy qui venait de faire son entrée. elle l’enlaça , lécha goulûment l'affreuse cicatrice qu'il a sur le front, le regarda droit dans les yeux et lui murmura à l'oreille
<< tu es tellement laid, je mouille rien qu'à te regarder<<

De ses mains rocailleuses, il la dévêtit, l'enroba de son odeur, un mélange de sueur, de cadavre en décomposition et de pauvreté incurable.
Par une étreinte très bref que conclut une éjaculation des plus précoce, il s'abandonna au sommeil. La sublime Anne se rhabilla et sortit. Comblée et heureuse par son pas charmant, pauvre et piètre amant .

Elle rejoint ses collègues mannequins et des amis banquiers pour la prière quotidienne. Anne pleure tous les jours sur son sort. Dieu la fait riche et belle, quelle tristesse!
cette peste de beauté, cette calamité d'argent!!!

heureusement que le monde est renversant et que Paul est à l’endroit.

On devrait tous s'envoyer en l'air.
Les clé en main on aurait eu l'air malin ;
On aurait pas à frapper à la porte qu'on avait pas trouvé, puisqu'il n'y avait eu que des fenêtres;
d'abord - après l'aîné - il y aurait une montée au ciel, direct, sans prendre un escalier de pierre, de bois ou de misère; Ainsi, On serait en mesure de ne pas confondre un poisson avec un Saint-pierre....
on ferait sa prière ou on ne la ferait pas, elle aurait été " fut- il ?";
On aurait bu beaucoup d'un vin au fort esprit de synthèse;
On aurait eu une sale histoire, qu'on ne voudrait raconter à personne et même si un ange passât;
On se serait pris la tête avec un commissaire;
On aurait violer le sentiment distingué !
On serait passer par la fenêtre, avec les courants d'air;
On aurait pas touver la bonne porte pour y sortir en "du" forme ;
On aurait soupesé dans sa conscience un " qui va là ?"
on aurait dit " tonnerre! j'ai perdu mon savoir-vivre !
On aurait eu un mauvais goût dans la bouche .

Charivari s'appelle Bohu-tohu. Ils s'aiment comme chien et chat. Les politiciens ont une langue sincère. Le cauchemar américain ne fait plus rêver. Dans les auberges espagnoles on boit de la grenadine. L'argent fait le bonheur. On joue au foot pour perdre. La finance mondiale se prosterne devant le travail. Les pays se font la paix. On rêve endormi quoi!