Salut Zeco.
Je viens justement de vous envoyer un mail pour vous demander si je pouvais faire de la pub pour le disque, je vois que c'est fait.

Donc les autres, achetez-en, c'est rien que du bon, du beau, du bonnet !

Une partie ou tout de la réponse à cette question cher Labrisse très aimé est dans le règlement du concours "Chansons", :)

Quant au contenu de l'article sous forme de questions... Beh (et toujours si je suis retenue pour le faire), on verra avec le groupe et particulièrement Bulle et Zeco... savoir ce que ça doit contenir... Quel genre d'infos, Nico (Oniris) souhaite donner sur le site dont il est l'un des deux créateurs :)

Viens Labrisse, dans mes bras, qu'on fasse un câlin :)))

tu es aaaaaadooooraaaaable mais le pognon c'est le pognon!

non, bref... ce qui est interressant c'est de comprendre ce qu'est le copyleft et ce qui l'oppose au droit d'auteur au sens frenchie du terme... profite pour éclairer...

Je te donnes un baiser passionné! (com d'hab)

Lab!

Citation :

Et ce sera un plaisir d'essayer d'expliquer ça (le copyleft ne "s'opposant" pas vraiment au droit d'auteur puisqu'il est construit dessus).
Par contre côté rémunération, on n'a toujours rien inventé de miraculeux malheureusement, mais quand le gâteau est petit et que tout le monde en veut une part, il n'y a pas forcément de solution miracle ...

Passage express pour remercier (encore et encore) zeco. Il s'est démené sans compter pour mener à bien son projet.

Il s'est entouré de personnes compétentes pour la matérialisation de ce CD, dont llumi à la créativité géniale.
La jaquette et le livret sont magnifiques !

J'en profite pour remercier aussi les copains du collectif RsR, qui ont participé et encouragé de près ou de loin.

Oui mais si demain l'album se vend à 300 000 000 exemplaires... héhé (je vous le souhaite) quel est le principe de répartition qui s'applique sur les droits en copyleft ? est-ce que tu te calque sur la règle des 3 douzièmes ? héhé ! version sacem snep ... sdrm ?

Labrisse ... gloup !

Citation :

Si demain l'album se vend à 300.000.000 d'exemplaires, l'asso RsR sera riche, et le premier des deux qui a une procuration sur le compte bancaire (le president ou le trésorier) se précipitera pour sortir les sous discrètement avant que les impôts ne lui tombent dessus et il ira refaire sa vie au soleil :)

Du coup les auteurs ne toucheront rien, pas plus que les ziqos, par contre, toutes les maisons de disques & d'édition se bâteront pour nous faire signer des contrats juteux et on sera riche à notre tour ... ;)

Et donc plus sérieusement [et je vais essayer de faire une réponse complète qui aborde plusieurs points] (au passage j'ai pas trouvé comment on éditait un message, on ne peut pas peut-être ? - il fallait donc lire "se battront" plutôt que "se bâteront" dans le message précédent) -- à noter que j'arrive à éditer celui-la mais pas le précédent, mais bon, passons.

Aucun des auteurs / musiciens qui ont participé à ce disque ne sont sociétaire d'une société de perception et de répartition des droits (SABAM / SACEM / SACD / ...) aucun n'a de contrat exclusif avec un éditeur, ou autre trucs du genre.
Ce disque n'a donc rien à voir avec la Sacem, avec la SDRM (on passe par la SDRM pour faire fabriquer le disque, mais ils se contentent de vérifier qu'on n'est pas sociétaires de la Sacem, on n'a pas de taxe à payer) et ne dois de fait rien à ces SPRD, quel que soit le volume des ventes [tout au plus, un commerçant qui diffuserait ce disque pourrait avoir des problèmes avec la SPRE en France, puisqu'il me semble que par défaut, diffuser ce type de musique implique de payer la SPRé, mais c'est compliqué cette histoire, je ne suis pas sûr du truc]

Ce qui régit la "légalité" du disque sont les différentes licences sous lesquelles sont déposés les textes & morceaux du disque.
Concernant les auteurs, ils ont tous publié sous une licence creative commons by ou by-sa. Leur texte en temps que texte est présenté de cette manière dans le livret, les licences choisies nous autorisent à vendre 300.000.000 d'exemplaires.

Concernant les musiciens, ils ont utilisé différentes licences, qui peuvent être moins permissives, par exemple Alphonse/RsR a choisi une licence cc-by-nc-sa, qui implique qu'on ne fasse pas d'utilisation commerciale de son œuvre, tout comme Otis qui a utilisé une licence cc-by-nc-nd, donc pas d'utilisation commerciale (nc) et pas de modification (nd).
Pour ces artistes là, il nous a fallu obtenir leur autorisation avant de réaliser le CD, puisque même s'il reste dans un cadre non lucratif, le vendre constitue tout de même une utilisation commerciale.
Il aurait donc fallu dans la théorie qu'on signe avec eux un contrat de licence comme quoi ils acceptent de "lever" la clause non commerciale sur leur morceaux (on aurait pu discuter sur les conditions, pendant combien de temps, pour un pressage de combien d'exemplaires, gnagnagna), en pratique on s'est contenté d'un petit mail ou d'un message sur un forum, ces 2 artistes font partie du collectif qui produit le disque, mais le résultat est le même.

Donc conclusion : si l'asso vend 300 millions d'albums, "légalement" on n'est redevable de rien à personne, on a le droit d'encaisser les sous. Très certainement que si on a un contrat pour autant d'albums, "éthiquement" on ira en parler à tout le monde (encore faut-il que tout le monde soit joignable ...).


C'est donc un point assez important des licences libres, si quelqu'un reprend, les titres de Tit Patapons par exemple de cet album et les fais presser à 3000 exemplaires (on va prendre un chiffre plus réaliste) et arrive à les vendre, tant qu'il respecte les "contraintes" de la licence qu'on a choisi (distribuer à son tour cet album sous les même conditions, sous la même licence libre & indiquer que l’œuvre est de nous et où on peut trouver l’œuvre originale), ce sera légal, on n'aura rien à réclamer financièrement.
Et de notre côté on aura certainement à gagner de ce gain de popularité. Et si quelqu'un modifie nos titres pour en faire de nouveaux et arrive à les vendre, de la même façon, ces nouveaux titres pourront à nouveau être modifiés et augmenteront en quelques sorte le "pot commun" des œuvres qu'on a le droit de modifier/diffuser librement.

C'est sur ce modèle que s'est construit le logiciel libre, il existe des tas de boites qui font de l'argent avec du logiciel libre, en proposant des customisation, des développements spécifiques. En proposant à leur tour ces produits sous une licence libre, on peut profiter de leur travail pour construire encore autre chose.

Bref, le modèle marche parfaitement bien dans le monde du logiciel, il n'est pas vraiment transposable tel quel à la musique ou autre parce que les 2 biens (le logiciel & un bien culturel) sont par nature différents.

Après le système des licences libres n'est pas meilleure que celui de la sacem ou autre, il est juste différent. Aujourd'hui, être à la Sacem pour Tit Patapons par exemple, ça n'aurait aucun sens, on paierait 2x110€ d'adhésion pour ne rien toucher du tout puisque nos diffusions radios sont sur des radios associatives ou des webradios associatives qui ne donnent pas le détail de leurs œuvres diffusées à la Sacem, la plupart de nos concerts sont dans des café/concert (qui payent un forfait à la sacem, et ne déclare pas les titres joués) ou dans des lieux qui ne déclarent rien à la sacem, bref on toucherait vraiment des clopinettes pour autant qu'on en touche - 66% des sociétaires sacem ne touchent rien, et on se priverait de cette libre diffusion à laquelle on tient. Par contre, pour un groupe qui tourne régulièrement, qui fait des concerts rémunérés, qui est diffusé en radio, il y a évidemment tout intérêt à s'inscrire à la Sacem (ou à la Sabam ou Belgique), mais ce n'est pas notre cas.

Juste pour conclure sur ce pavé, Tit Patapons existe depuis 2009, on a du écrire entre 20 et 25 chansons depuis, sur le nombre un seul texte est de nous (et se ferait lyncher si on essayait de le publier sur Oniris :D). On est des musiciens, pas des auteurs. Les 24 autres textes (ou presque) ont été publiés avant nous par un autre groupe, ou par un autre écrivain, qui l'a placé sous une licence de libre diffusion, et on a repris ce texte pour en faire complètement autre chose, non pas une reprise, mais bel et bien une nouvelle œuvre, une nouvelle chanson, qui n'a rien à voir avec la précédente. C'est grâce à ces gens là, qui ont "libéré" certains droits sur leur création qu'on existe depuis 4 ans et qu'on fait de la musique depuis 4 ans, et qu'à notre tour on "libère" notre musique.

Voilou voilou

J'ai fait un peu long peut-être ?? :D

[ERREUR DOUBLE POST, Message à virer]

Non tu es parfait zeco...:)

Bientôt l'article pour les infos d'Oniris :)